J'adorais Nicholas. Je l'adorais, sincèrement, de tout mon coeur, comme un frère ! C'était mon meilleur ami depuis plus d'une décennie et ça faisait quand même douze ans que nous vivions sous le même toit. En clair, ça représentait une part importante de ma vie et je ne voulais surtout pas que ça change. Il était quelqu'un de très important pour moi. Et c'était bien pour cette raison là d'ailleurs, si j'obéissais à la requête la plus idiote qu'il avait un jour pu me faire : ne pas toucher à sa petite soeur. Merde quoi ! Comment pouvais-je résister à l'envie de toucher -et plus si affinité- à Morgane ? Elle était juste trop ... Physiquement parfaite. Une véritable déesse pour moi, pauvre homme à femmes que j'étais. Et le fait qu'elle se soit installée chez nous depuis peu et pour un temps supposé être court, n'aidait vraiment pas du tout. La voir tous les jours et savoir que je n'avais même pas le droit de la regarder plus de quelques secondes, sans attirer les foudres de son frère, était une vraie torture. On aurait pu penser que le fait que je l'aie connu toute jeune et dans une période critique -l'adolescence- aurait pu suffire à me convaincre que je ne pouvais tout simplement rien envisager la concernant. Mais ... C'était juste impossible. Quand je la regardais, c'était la fille de 23 ans, hyper sexy, que je voyais. Et non pas la gamine sans intérêt, qu'elle avait un jour été. Et c'était en partie pour m'éloigner d'elle et en partie pour penser à autre chose, que je sortais plus fréquemment que d'ordinaire et que je passais mes nuits avec d'autres femmes. Généralement, qui me contentais une seule nuit, avant que je n'en sois déjà lassée. Et à tous les coups, mes pensées finissaient par se tourner à nouveau vers cette charmante déesse irrésistible. Qu'avait-elle de plus que les autres ? Un frère chiant, qui était également mon meilleur pote. Oui, mais à part ça ? Eh bien ... Un corps à donner envie même à un mort. Un regard à faire frissonner le plus insensible des hommes -ce qui était loin d'être mon cas-. Et un visage d'ange, qui contrastait parfaitement avec le reste. Bref, une vraie torture et un terrible casse tête, que de lui résister. C'était justement de chez l'une de ces filles sans intérêt et banales, que je sortais ce jour là. Ne me restait plus qu'à espérer que les souvenirs de cette nuit -même s'ils n'avaient rien de fabuleux- seraient suffisants pour m'aider à faire face à ma tentation de tous les instants : Morgane. Enfin arrivé à destination, devant la porte de notre appartement, je pris le temps de souffler un bon coup.

Je glissai la clé dans la serrure, ouvris la porte et entrai dans l'appartement. Je vis à peine la jeune femme installée sur le canapé. Je me contentai d'émettre un léger grognement qui ressemblait plus ou moins à un « S'lut ! », avant de prendre la direction de ma chambre. Sauf qu'en passant à hauteur du canapé, je pris conscience de sa quasi nudité. Je m'arrêtai net et reculai de trois pas, pour enfin poser mon regard sur elle. "Non de Dieu" fut la première chose qui me passa par la tête. Rapidement suivit par un "je dois être au paradis et elle, c'est un ange" et pour se terminer par "elle est encore mieux que dans tous mes fantasmes". Finalement, la seule chose qui sortit lamentablement de ma bouche, fut ... « Pour qu'tu t'trimballes dans cette tenue dans l'appart, c'est qu'Nicholas doit pas être là ... » Remarquai-je doucement, incapable de détourner mon regard de son corps qui représentait la tentation suprême. C'était vraiment injuste que Nicholas soit aussi rabat joie. Quand bien même je l'adorais, je ne pouvais pas lui pardonner un tel sacrilège. Bientôt, je me laissai tomber dans le fauteuil qui était le plus près de la jeune femme, sans jamais la quitter du regard. Un sourire en coin finit même par faire son apparition sur mes lèvres, alors que je continuais de l'étudier en silence. Mes instincts de chasseur de femmes, étaient en train de reprendre le dessus. Et quand bien même je savais que je n'avais pas le droit, c'était simplement plus fort que moi. Incontrôlable. « Tu devrais te promener dans cette tenue plus souvent. C'est ... Très intéressant ... » Finis-je par lâcher d'une voix douce, en lui adressant un regard faussement innocent. Depuis l'instant où elle avait franchit le seuil de notre appartement, je rêvais de la faire mienne. Et pourtant, je savais que ce n'était vraiment pas une bonne idée. Nicholas avait totalement raison me concernant. Quand il était question des femmes, je les prenais et les jetais, sans la moindre hésitation. Et je savais que je n'étais pas en droit de faire ça à sa petite soeur. Par respect pour lui mais également pour elle. Elle était sans doute trop jeune pour avoir à subir un mec dans mon genre. Même si je doutais qu'elle soit tout à fait innocente de ce point de vu là. A vingt trois ans, tout de même... En tout cas, j'avais bien envie de me laisser tenter. Tout en sachant que je n'avais pas ce droit et ne l'aurais jamais. Malheureusement ... Ce qui était le plus interdit, était également ce qu'on désirait le plus ... Douloureuse situation ... Pour la première fois de ma vie, je détestais Nicholas, autant que je l'adorais. Et alors que je regardais sa soeur avec une regain d'intérêt, je regrettais presque qu'il soit autant mon ami.

En treize ans de vie sexuelle active, jamais aucune femme ne m’avait donné autant envie que celle qui logeait actuellement sous mon toit. C’était bien bête de me tourmenter ainsi, pour une fille de sept ans de moins que moi … Mais je ne pouvais rien faire contre cela. Je savais que mes tourments allaient bien au-delà du fait qu’elle m’était totalement interdite par Nicholas. J’étais persuadé que même sans cette foutue interdiction, tout mon esprit serait tourné vers cette blonde qui se pavanait devant moi, de façon constante. Sans doute ne réalisait-elle pas à quel point je devais lutter pour ne pas lui sauter dessus. Elle ne pouvait pas savoir que même si je passais d’une femme à l’autre sans le moindre problème, c’était elle que je voulais plus que les autres. Après tout, il n’y avait pas de vraie raison qui pouvait expliquer cette obsession qui durait. Et je ne comptais, de toute façon, pas lui en parler. Je me voyais mal lui apprendre le fait que j’avais envie d’elle, comme jamais je n’avais eus envie d’une femme. Lui dire qu’elle était au centre de tous mes fantasmes et même, régulièrement, de mes rêves ? Ce serait donné le bâton pour me faire battre, tant ça me paraissait ridicule. Alors non, je ne le ferais pas. J’avais tout de même plus de fierté que cela, fort heureusement. Et puis je craignais que de telles confidences ne finissent par remonter jusqu’aux oreilles de mon meilleur ami. Et là, aucun doute qu’il me tuerait. Il ne pouvait pas comprendre combien j’étais sérieux quant au fait que sa sœur me faisait plus d’effet que certaines autres femmes. Lui aussi cumulait les aventures d’une nuit, sans jamais se poser de façon sérieuse. Lui aussi n’éprouvait pas de sentiment autre que du désir, pour celles qui partageaient son lit. Alors mieux que personne, il savait que je ne serais pas capable de me poser, même avec sa sœur. D’ailleurs, je ne voulais pas la blesser d’aucune façon que ce soit. Et malgré ça, je continuais de la vouloir. C’était mal, je le savais, et pourtant … Rhâ et puis merde, ça m’ennuyait sacrément de ne pas être capable de me la retirer de l’esprit. C’était juste horrible de ne pas m’autoriser à l’approcher autrement que comme un ami. J’étais persuadé que si j’avais droit à au moins une nuit avec elle, rien qu’une, je pourrais me débarrasser de cette obsession. Ca me semblait d’une telle évidence … Stupide meilleur ami qui refusait tout en bloc. Quand bien même je lui ferais la promesse de ne pas la blesser et de lui dire clairement qu’il n’y aurait rien de plus entre elle et moi, qu’il refuserait quand même le tout. Elle était pourtant parfaitement adulte et apte à décider elle-même. Tout comme moi …

Et puis bon sang … Elle était en train de me provoquer à l’instant présent, à se balader quasiment nue dans l’appartement. Comment prendre autrement, le fait qu’elle était installée sur le canapé, simplement vêtue de ses sous vêtements ? Des sous vêtements très sexy en plus … Je n’avais pas souvenir d’avoir un jour pu baptiser tout à fait ce canapé. J’étais pourtant bel et bien en train d’imaginer ce que je pourrais lui faire subir, si je rejoignais la blonde, dessus. Des pensées que j’eus tôt fait de chasser, peu désireux à me laisser aller là dedans. J’étais bien assez tourmenté comme cela. Et tout ça à cause de cette fille qui avait la très bonne idée de se promener en petite tenue sous mon nez. Quand je mentionnai l’absence évidente de Nicholas, elle afficha un sourire tout ce qu’il y a de plus coquin, en se penchant pour atteindre le cendrier. Pourquoi ce simple mouvement de son corps fin, suffit-il à me faire imaginer de nouvelles scènes, toutes plus obscènes les unes que les autres ? Mystère … « Bonne déduction Sherlock, nous sommes simplement toi et moi dans cet appartement quasiment vide vu qu’il n’y a pas mon frère. » Bon sang, elle s’amusait maintenant à me provoquer. Clairement parce que son frère n’était pas là, j’en étais certain. Sans la quitter du regard, je me laissai tomber sur le fauteuil non loin d’elle. « Et tu crois qu’il va rentrer bientôt ? » Demandai-je finalement, en lui lançant un regard tout à fait suggestif. S’il nous laissait au moins une petite heure, j’aurais le temps de … Oui, mais non. Interdiction de l’approcher de trop près ! Après un court instant de silence, je lui fis remarquer qu’elle pouvait bien se balader dans cette tenue, plus souvent. Si j’avais toujours admiré sa silhouette et sa façon de se vêtir qui la mettait généralement en valeur … Je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’elle était bien mieux aussi peu vêtue. Et je savais que totalement nue … Encore des pensées obscènes qu’il fallait à tout prix que je retire de là. « Tu trouves ? » Et sans attendre de réponse de ma part, elle redressa son corps aux courbes obsédantes, pour tourner sur elle-même. Mon regard ne manqua rien de la finesse de sa taille, de la cambrure parfaite de ses reins, de ses hanches arrondies, de ses longues jambes parfaitement galbées et de sa poitrine qui, j’en étais certain, serait parfaite pour mes mains. « Sans aucune hésitation … » Répondis-je d’une voix à peine audible, alors que mon regard continuait de balayer sa silhouette avec ravissement. Elle finit par prendre la direction de la cuisine. Et cette fois ci, mes yeux observèrent le balancement de ses hanches et le mouvement de ses fesses à peine dissimulées par son petit boxer. Elle revint bien assez vite, pour me tendre une bouteille de bière. « Alors profites-en le temps que tu peux. » Alors qu’un lent sourire étirait mes lèvres, j’attrapai la bouteille qu’elle me tendait, de ma main droite. Et de ma main gauche, je vins capturer son poignet délicat, pour l’attirer près de moi, l’obligeant à se pencher. Je frôlai sa joue douce de la mienne, mal rasée, pour approcher mes lèvres de son oreille. « Tu sais … Si j’en profitais réellement, ton frère pourrait rentrer dans deux heures, trois heures ou même quatre, qu’il remarquerait que tu es passée dans mon lit. » Murmurai-je d’une voix caressante, au creux de son oreille. Je déposai ensuite un lent baiser sur sa mâchoire, avant de me reculer et libérer son poignet. « Alors tu ferais mieux d’aller reposer ton délicieux postérieur sur le canapé, avant que je ne perde patience. » Ajoutai-je sur un ton taquin, sans la quitter du regard. Qu’on me donne la force de lui résister …

Sur le front de cette fille au corps de véritable déesse, il était marqué à l'encre invisible "interdiction de toucher". Avec un petit "NB : pas même avec les yeux". Et pourtant, c'était bel et bien ce que j'étais en train de faire. Et ce, avec un sacré plaisir. Je ne pouvais pas faire comme si je n'éprouvais pas la moindre attirance pour elle, alors que c'était elle et rien qu'elle, que je désirais, depuis quelques temps maintenant. Et ce, même alors que son frère était le responsable de cette inscription que j'étais seul à "voir" sur son visage. Et même, sur chaque partie intéressante de son anatomie. Une anatomie délicieuse, qu'elle prenait plaisir à divulguer sous mes yeux gourmands, alors qu'elle se baladait en sous vêtements devant moi. Son frère n'était vraiment qu'un idiot et qu'un foutu égoïste, à m'empêcher ainsi de l'approcher. Et elle ... Elle, c'était le diable en personne. Elle qui se trimbalait à demie nue devant moi. Elle qui s'amusait de mes réactions, parce qu'elle était parfaitement consciente du fait que j'éprouvais une forte attirance pour elle. Elle qui me narguait de façon évidente, parce qu'elle savait que je n'avais pas le droit de craquer, quand bien même c'était ce dont j'avais le plus envie depuis pas mal de temps maintenant. Bref, je me retrouvais dans une situation qui m'était tout à fait inédite. Et j'ignorais ce que j'étais supposé faire pour me dépatouiller de tout ça. Juste ... Subir en silence et me battre contre moi même, pour ne pas craquer et ne pas lui sauter dessus. Mais c'était difficile de résister alors qu'elle était installée dans le canapé, en simples sous vêtements et qu'elle était en train de me provoquer. Je finis même par lui demander quand Nicholas comptait rentrer. J'étais déjà en train de me demander si j'aurais le temps de lui faire tout ce qu'elle m'inspirait, sur ce canapé même. Alors que je savais que je n'avais pas le droit de ça ... « Je pense que Sherlock aurait le temps d'inspecter encore un moment. » J'eus un sourire ravi, qui se transforma bien vite en grimace de déception. Parce que je savais que plus j'allais la contempler et plus difficile serait pour moi, de ne pas lui sauter dessus. « C'est de plus près, que j'ai envie d'inspecter ... » Lui fis-je calmement remarquer. Je la suivis ensuite du regard quand elle alla récupérer deux bières dans le frigo, pour mieux revenir près de moi. Je profitai de sa main tendue, pour l'attraper par le poignet l'attirai contre moi. Puisqu'elle voulait jouer, j'allais jouer avec elle. Dans le jeu de la provocation, il me semblait que j'étais plutôt doué moi aussi.

« Tu sais, je ne crois que ce que je vois. » Je souris en coin et déposai un léger baiser sur sa mâchoire, avant de la relâcher lentement. « Hm ... C'est un défis ? » Demandai-je d'une voix taquine, sans la quitter un seul instant du regard. Ne pas la regarder alors qu'elle était si proche, physiquement parlant, de moi ... Aurait été un véritable sacrilège. Alors pour me rincer l'oeil, je le faisais sans vergogne. Autant profiter de l'absence de Nicholas pour faire cela. Dès lors que j'osais poser le regard sur elle, en présence de mon meilleur pote, celui ci me lançait des regards noirs et menaçait ouvertement, de me tuer. Le message était passé depuis le temps. Mais il semblait ne pas avoir tout à fait confiance en moi, quand il était question de sa soeur. Sans doute parce qu'il était trop conscient du fait qu'elle était à tomber et que moi, je n'étais qu'un faible homme qui ne savait pas résister à une jolie femme. Nicholas, Nicholas ... A penser à lui, je finis par me montrer sage et conseiller à la jeune femme, d'aller reposer ses jolies petites fesses, sur le canapé. Il était temps d'arrêter ce petit manège, avant que je ne m'emballe et ne lui saute dessus. Mais de son côté, elle ne semblait pas prête à me laisser faire si facilement. En effet, elle se pencha plus encore, pour rester tout près de moi. « Rien ne t'empêches de perdre patience. ça restera entre nous. » Incitation à la débauche. Alors que ses lèvres venaient de frôler doucement les miennes, dans son mouvement de recule, je passai la pointe de ma langue sur mes lèvres, en lui lançant un regard où brillait mon envie d'elle et ma frustration de ne rien pouvoir faire. Quand bien même j'en crevais d'envie. Après un bref passage à vide, je m penchai pour poser ma bière sur la table basse, puis m'emparai à nouveau de sa main et l'attirai à moi, pour la faire tomber sur mes cuisses. L'une de mes mains se posa dans son dos et l'autre sur sa cuisse nue. De nouveau, je posai le regard sur son corps. J'avais une folle envie de lui retirer le peu de vêtements qu'il lui restait. Mais ça m'était totalement interdit. « En fait ...Tu veux ma mort, c'et ça ? » Demandai-je d'une voix douce et sur un ton amusé, alors que mes doigts commençaient à courir sur sa peau. Ils remontèrent le long de sa cuisse, passèrent sur sa hanche puis son flan, frôlèrent un sein, avant d'échouer simplement au creux de son cou. « Nicholas est mon meilleur pote. Et tu sais que je ne lui ferai pas ça ... » Ajoutai-je sur un ton sincère et sérieux.