Sujet: i know your little secret. (gauthier) Mer 31 Oct - 11:06
Tu sortais du Louvre. Une séance de deux heures passées entre différentes salles qui présentent tes oeuvres préférées. Le Louvre est une sorte de sanctuaire pour toi. Tu y viens très souvent, y passant un long moment. Passant d'une salle à une autre, d'un tableau à un autre. Te plongeant dans différentes atmosphère, te berçant de cet univers. Le Louvre demeurait ton endroit préférée à Paris. Depuis la première fois où t'y avais mis les pieds, il y a de ça six ans. Depuis ce jour là, tu n'a cessé d'y venir. Jusqu'à connaître cet endroit par coeur. Après cette séance, tu te sentais bien. Comme si t'avais passé la nuit dans les bras de ton frère, comme si plus aucun cauchemars et souvenirs douloureux occupés ton esprit. Il n'y avait que l'histoire, l'art et l'histoire de l'art qui t'habitait quand tu sortais de ce musée. Bref, tu remontes la rue de Rivoli, décidée à rentrer chez toi à pieds. Ce n'est à peine qu'un quart d'heure, t'as pas tellement envie de prendre le métro. Et t'as envie de voir un petit peu Paris. Tu marches dans la rue, sans te soucier des gens qui sont autour de toi. Tu vas à ton rythme, quand d'autres sont pressés et marchent comme si leur vie en dépendait. Non, toi, tu marches le nez en l'air. Tes yeux dévorant l'architecture des bâtiments qui font de Paris une des plus belles villes du monde. Si ce n'est LA plus belle ville du monde. Clope au bec, c'est un bon jour. T'es bien et rien ne pourrait se mettre sur ton chemin, ne pourrait gâcher cette bonne humeur. Du moins, au sens figuré. Parce qu'au sens propre, t'es tellement à des kilomètres, que t'as fais gaffe à ce type immense qui vient vers toi. Et en moins de deux secondes, tu te le prends en pleine figure. Et putain, ce que ça fait mal. T'en tombes même. Le cul par terre, ça te réveille tout d'un coup. Tu te remets vite sur tes jambes pour voir l'individu dans lequel t'as foncé, avant de t'apercevoir que tu connais cette personne. « - Oh, salut Gauthier, désolée de t'avoir foncer dedans. » Tu te masses discrètement tes fesses avant de poursuivre. « - Mhh, tu vas bien ? » Tu pensais pas le revoir sitôt et à vrai dire, tu sais pas trop quoi lui raconter.
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Mer 31 Oct - 11:48
Les femmes. Je les baisais, elles disparaissaient et je priais secrètement pour ne plus jamais croiser leur chemin. Ça faisait du bien, de vivre en loup solitaire dans une grande ville comme celle-ci. Qui plus est lorsqu’on a de l’argent pour se payer un petit chez soi. J’avais de plus en plus besoin de sortir sans réellement m’en rendre compte, délaissant parfois une œuvre plus d’une heure alors que normalement, sortir me donnait une envie irrépressible de vomir des insultes au monde entier. Je n’aime pas les gens, ils sont idiots, ils ne font pas attention, ils regardent, jugent sans connaitre. Un grognement plus tard et me voilà à l’extérieur. Je sens l’odeur de la pollution, celle des gaz d’échappement, de pisse. Un regard à gauche. Un regard à droite. Je plonge mes mains dans mes poches et commence à marcher sans réellement savoir vers où. Lorsque je marche, je ne sais jamais où je vais, je marche, sans but précis, et je ne regarde pas vraiment où je vais. Un pied devant l’autre, j’avance, le temps reste potable, je ne suis pas de si mauvaise humeur. J’observe les gens marcher, les braillards dans leurs téléphones, les dames qui rentrent avec leurs courses, les jeunes modeuses qui portent des vêtements hors de prix dans l’espoir de montrer aux autres leur potentielle valeur. Je me sens marginal dans ce monde, moi avec mon portable de merde, mes vêtements vieux comme le monde et les t-shirts débraillés. Ça me fait sourire et je relève les yeux, j’allais rentrer dans une jeune femme. « Désolé. », dis-je dans un murmure. Je reprends ma marche et continue d’observer les gens, un peu trop tête en l’air pour pouvoir me rendre compte qu’une seconde demoiselle se profile. Je lui rentre dedans, une victime de plus à mon tableau qui me ramène à la réalité. Je reconnaissais ce visage sans pour autant pouvoir mettre un prénom dessus, une de mes nombreuses conquêtes, une des seules qui soit partie sans que je n’ai besoin de la virer… Elle m’intrigue, me plait quelque part alors lorsqu’elle se relève, je souris largement. « Non c’est moi qui suis désolé, j’ai… J’ai pas regardé où j’allais… ». Je passe une main derrière ma nuque et soupire. Je haie l’idée de croiser une de mes conquêtes, on ne sait jamais quoi dire, on ne sait jamais à quoi s’attendre et c’est frustrant. Elle me demande comment je vais, bonne question. « Je vais... ». Rire gêné. « Et toi, pas trop mal aux fesses ? ». Je parle sans réfléchir, tente de détendre l’atmosphère, je déteste créer des liens, je suis un loup solitaire…
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Mer 31 Oct - 12:16
En moins de temps qu'il faut pour dire 'Paris' tu te retrouves le cul par-terre, au milieu de la rue de Rivoli. Ca t'apprendra à ne pas regarder où tu marches et à être tout le temps perdue dans tes pensées. Tu te relèves vite fait, pour avoir l'air moins conne. Et te retrouves face à face, avec un des mecs avec qui t'as couché. Gauthier. Tu te souviens de son prénom parce qu'il est rattaché au Louvre. En fait, tu l'as rencontré là bas. Mais bref, tu te sens plus conne que si t'étais restée au sol. Mais t'affiches un sourire, l'air de dire 'eh, j'viens de me ridiculiser mais qui s'en préoccupe?'. Et t'enchaînes sur des banalités. Sans trop savoir quoi lui dire parce que tu pensais pas le revoir si vite. A vrai dire, la dernière fois que tu l'as vu, il était endormi et toi tu filais en douce pour retrouver ton appartement. D'ailleurs, juste avant de rentre chez toi, t'avais fais une sacrée découverte. Mais tu te voyais mal lui sortir ça, entre un 'salut' et un 'ça va ?'. « - Ah bah moi non plus.. Sale habitude d'ailleurs. » T'aurai pu le laisser s'excuser mais faut toujours que t'en rajoutes. Il soupire, tu le comprends. Toi non plus t'espèrais pas le voir. Personne espérait rencontrer une conquête d'une nuit quelques jours plus tard. A croire que Paris était pas assez grand pour cacher toute les personnes qui passaient dans ton lit. Et vice versa. « - Ca va, j'espère juste ne pas les avoir abîmées. » Ce qui serait dommage, soyons honnête. Fin bref, là, tu séchais. Après les salutations, t'avait quoi déjà? Manquerait plus que tu te mettes à parler de la météo et il te prendrait pour une cinglée. Pas que tu sois pas douée pour créer des liens et tout ça, mais la situation était génante. « - Mhh, t'allais quelque part peut être ? » Oui, Idalie, s'il marchait dans la rue c'est que sans doute il se rendait quelque part. « - J'voudrai pas te retarder. » T'affiches un léger sourire, en le regardant. Pas que tu ne puisses pas te détacher de sa personne -quoi qu'il était quand même pas mal ce type- mais t'étais du genre à regarder les gens et pas ailleurs, quand tu leur parlais. Ce qui pouvait être d'autant plus gênant, en fait.
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Mer 31 Oct - 13:25
Me reviennent en mémoire les images de son corps nu et de son sourire ce fameux soir. Bizarrement, elle paraissait différente une fois totalement habillée et en pleine lumière. Elle apparaissait comme une femme normale, une banale demoiselle qui vivait sa vie comme vous et moi. La jeune femme semblait elle aussi avoir besoin de s’excuser pour sa maladresse et peut-être que quelque part, nous étions tout les deux fautifs pour s’être rentrés dedans. « On a quand même l’excuse de vivre dans la plus belle ville du monde. », répondis-je en riant légèrement. Je n’y croyais pas à ces salades de plus belle ville du monde. Sous quels critères pouvaient la définir aussi arbitrairement comme la plus belle ville du monde ? Quelle bande de cons, ils ne voyaient pas les clochards aux champs Élysées… La jeune femme semblait être tombée sur les fesses, partie que j’avais eu le bonheur de toucher à maintes reprises mais elle n’avait pas l’air d’avoir mal alors lorsqu’elle répondit avec un brin d’humour à mes interrogations, je ne pu s’empêcher de sourire comme un ange. Merde alors, le temps passait tellement vite et elle me demandait déjà si j’allais quelque part… A vrai dire, je n’allais nulle part, j’errais, je faisais ma balade habituelle de la journée avant de rentrer peindre, rien de bien intéressant. « Oh je… sortais un peu… Sans réellement savoir où allez. Je fais surtout ça pour réfléchir, j’aime pas trop être… dehors. ». Je n’étais pas un homme de beaucoup de mot, je détestais parler, gaspiller ma salive pour alimenter une convention sociale qui obligeaient les gens à combler le vide qu’ils avaient dans leur vie avec des mots prononcés dans le seul intérêt de passer le temps. Un sourire forcé. Je plonge mes mains dans mes poches et hausse les épaules pour lui faire comprendre que j’en étais arrivé à la fin des potentiels sujets de conversions que j’avais dans mon arsenal… « Écoute, je vais être franc, si toi ni moi ne compte pas baiser, alors je vais devoir partir, j’ai des choses à faire. ». Rester le plus évasif possible, c’était mon but. Elle n’avait pas besoin de savoir pour mon art, alors je parlais de « choses ».
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Mer 31 Oct - 13:51
Dans le genre top dix des situations gênantes, celle là était pas mal. Faudrait que tu racontes ça à Sephora dès que vous en aurez fini tout les deux. Ou quand elle rentrera ce soir. Tu maudissais un peu ta foutue malchance. Celle là même qui te faisait rencontrer des gens qu'il ne faudrait pas ou faire dire des choses qui ne devraient pas sortir de ta bouche. Pas que tu sois conne, bien au contraire. T'as juste tendance à parler trop vite parfois. Et tu t'en mords les doigts très vite, la plupart du temps. Au commentaire de la part de Gauthier sur le fait que vous aviez encore l'excuse de vivre dans la plus belle ville, tu ris aussi. Tant qu'à faire. Non pas que tu remettes en question ce qu'il vient de dire. - Parce que de ton point de vue, Paris reste une des plus belles villes du monde. Bon, bien entendu, elle avait aussi ses inconvénients. - Mais parce qu'il fallait bien combler les blancs. Et t'appréciais tout sauf de passer pour une fille écervelée, sauf que là.. c'était assez difficile de paraître pleine de bons sens et autres chose qui ne font pas de toi une débile profonde. Tu ne réponds rien de plus et l'écoute te répondre à ta précédente question. Tu tiques mentalement. Mais n'en laisse rien paraître. « - Ah.. j'vois. Moi c'est le contraire, j'aime pas être chez moi. Je préfère être dehors. » Mais pourquoi est-ce que tu te sens obligée de lui raconter ça? Comme si il avait quelque chose à foutre. Foutue malchance qui t'obligeait à alimenter une conversation qui n'avait même pas lieu d'être. Tu discutais jamais avec tes conquêtes. Tu les rencontrais, tu baisais avec et tu te barrais. Point barre, ça n'allait jamais plus loin. « - Mais, bref, on a pas la même activité non plus. » Léger sous entendu à ce que t'avais découvert en quittant son pieu. Ce que tu savais pas, c'est que t'étais pas censée le savoir, en fait. Cette phrase à la base anodine, risquait faire plus de dégâts que tu ne l'aurai cru. Et puis finalement il te dit que si vous comptiez pas baiser, il avait des choses à faire. « - J't'aurai bien dis que j'habite à quelques rues d'ici mais non.. c'était pas dans mes plans. Donc bah.. à un de ces quatre. » Ou pas. T'espérais vraiment pas le rencontrer à nouveau, dans une telle situation. Le seul endroit où tu accepterai de le revoir serai dans un pieu -ou la rigueur le Louvre- mais coucher plusieurs fois avec une même personne c'était pas dans tes habitudes.
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Jeu 1 Nov - 11:10
Je n’avais pas tellement envie de la revoir, elle était la première à s’être enfuie comme une voleuse, la première à réellement me ressembler, et ça me troublait. J’aurais presque préféré la virer à coup de pied dans le derrière plutôt qu’elle ne décide d’elle-même de s’enfuir, je me serrais sentit en contrôle, chose que je préférais à toute autre sentiment. La jeune femme semblait être étrange, différente de toutes les autres que j’avais rencontrées, elle m’intriguait, me donnait presque une certaine envie de la connaitre un peu plus. Elle préférait être dehors, tiens, je commence à hausser un sourcil et réfléchi, je me demandais ce qu’elle trouvait à l’extérieur, j’avais l’impression de m’y perdre, les rues devenaient un labyrinthe et ma seule façon de ne pas m’y sentir étouffé était de rentrer chez moi au plus vite. « Dehors ? Qu’est-ce que tu y trouves à « dehors » ? ». Elle venait de piquer ma curiosité, j’avais envie de savoir et en même temps envie de m’enfuir en courant. C’était étrange comme sentiment, vivifiant et terrifiant à la fois mais je m’obligeais à rester, tout simplement parce que j’avais envie de savoir ce qu’elle voyait que je ne voyais pas. Je n’étais pas fermé qui plus est, j’étais du genre à écouter les propositions des gens. La suite m’interrogeait un peu plus. Pas la même activité ? Quoi ? De quoi elle parlait là ? Elle ne connaissait que mon boulot de Barman alors le terme activité n’avait aucun rapport avec ça… Je commence à tilter et elle me dit qu’elle va partir, je la retiens par le bras de peur qu’elle ne s’enfuie sans que j’ai eu ma réponse. Je réalise la force de ma poigne et desserre ma main, baisse les yeux et grogne. « T’es allée dans le salon… ». Je la regarde comme lorsqu’un père regarde son enfant fautif. Je déteste qu’on vienne voir dans cette pièce, qu’on vienne voir mon travail, surtout lorsqu’il n’est pas achevé. Je soupire et passe une main dans mes cheveux, je hausse les épaules, j’ai du mal à expliquer ce que je ressens. Violé ? Le terme parait si fort et pourtant j’avais l’impression d’être violé, qu’on venait me prendre mes affaires. « Personne n’a jamais vu ça, t’aurais jamais du voir ça, t’as vu quoi d’ailleurs ? ». J’ai l’impression de passer pour un fou furieux mais je suis protecteur envers mon art, j’ai eu du mal à le retrouver et la peur de perdre l’inspiration est trop forte pour que je prenne cette histoire « d’art » à la légère…
Invité Invité
Sujet: Re: i know your little secret. (gauthier) Sam 3 Nov - 6:20
Alors que sans savoir ce qui te pousse à annoncer ça, tu lui dis que toi, c'est le contraire. Que tu préfères être dehors qu'à l'intérieur. Tu perçois un air légèrement intéressé s'emparer de ses traits. Un perceptible haussement de sourcils qui t'étonnes. Tu ne pensais pas qu'il en aurait quelque chose à faire, comme si ce que tu disais avait une certaine importance pour lui. Après tout, vous n'aviez que couché ensemble. Rien de plus. Mais soit, tu te lances quand même dans une réponse : « - J'sais pas.. J'déteste juste être enfermée, j'ai besoin d'air. Pis, dehors, y'a des gens. Et moi j'aime pas être seule. » Tu te contenterai juste de ça. Pas besoin d'entrer dans les détails. Mais il était vrai que tu supportais assez mal la solitude. Plus jeune, t'avais toujours été entourée de toute tes soeurs. Jusqu'à ce que ton père les tue. Ensuite il y avait eu ta famille adoptive et puis lui, ton frère adoptif. Et puis cette colocation à trois, avec Sephora. Un appartement où tu ne restais donc jamais seule. Ayant peur de ce qu'il pourrait t'arriver, en fait. La solitude te faisait vraiment peur, c'était un fait. Bref, t'enchaîne sur le fait que votre différence d'opinion est sûrement dû au fait que vous ne faisiez pas la même chose dans la vie. Et tu t'apprêtes à partir, le message était assez clair. Sauf qu'il te retient. Aurai-tu dis quelque chose qu'il ne fallait pas? Ses doigts ne lâchent pas ton bras, il te fait mal. Tu grimaces alors qu'il desserre sa poigne. Tu te retournes vers lui, il a les yeux baissés et grogne une phrase. Merde, apparemment tu n'avais pas à voir ce qu'il y avait dans cette pièce. Tu te mordilles la lèvre inférieure, comme quand t'étais plus jeune et que t'avais une faute. En même temps, c'est pas ta faute si cette pièce n'était pas fermée non? Il soupire, passe une main dans ses cheveux, il a l'air mal à l'aise et tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Avait-il honte d'être ce qu'il l'était. Qu'est ce qu'il y avait de honteux dans le fait de peindre. Tu le regardes, un air concentré sur le visage. T'aimerai bien comprendre ce qu'il se passe là. Jusqu'à ce qu'il te dise que personne n'a jamais vu et que tu n'aurai pas du le voir. Tu comprends peu à peu. Tu te débats très légèrement. « - Est ce que tu peux me lâcher s'il te plait, je vais pas m'enfuir en courant.. » Ouais, non, c'était pas vraiment ton genre. « - J'savais pas qu'il ne fallait pas aller dans cette pièce, j'suis désolée.. » Et tu l'es, réellement. Même si t'arrives pas trop à comprendre sa réaction. « - Mais si t'as envie que personne ne voit ça, tu ferai mieux de fermer cette porte à clé, quand t'invites une fille à visiter tes draps. » T'es pas supposée savoir que t'es la seule à t'être enfuie de la sorte. Que t'es assez intelligente pour savoir que personne ne veut voir son coup d'un soir au réveil. Et puis, t'as jamais supporté qu'on te jette. « - Et j'ai rien de vu de particulier, j'étais plutôt préoccupée par le fait de m'en aller vite que par le contenu de cette pièce. En clair, j'm'y suis pas attardée. » Ce qui était vrai, après tout.