CHAPITRE I. « La meilleure chose qui m’soit arrivée dans la vie c’est toi, mais tu sais quoi ? Le problème c’est que c’est aussi la pire! »

« Ma fille s’appellera Célia. » Dit-elle en me tenant dans ses bras tendrement, à ce moment je n’avais que quelque heure, ma mère trouvait ça class qu’être né le jour des amoureux, moi personnellement je trouve ça pathétique, j’aurais préférais naître un jour avant ou un jour après, peut m’importe mais pas le quatorze Février. « Non, elle s’appellera Cook… Et elle mangera des Cookies ! » Mon père était bizarre, je me demandais vraiment à quoi il pensait des fois. Un débat était lancé, juste pour se décidé comment il allait m’appeler. Moi heureusement à cette époque je ne pensais qu’à boire le lait de ma mère, à faire caca dans une couche, à pleurer ou encore dormir. « Bon alors, ce sera Cook Célia Delarchand. » Ma mère était une femme un peu soumise, il ne voulait jamais contredire mon père, je lui reproche encore son attitude au jour d’aujourd’hui. Au passage… Je déteste les Cookies, surement à cause de mon prénom, mais je déteste encore plus mon deuxième prénom à l’eau de rose. Donc ce sera finalement Cook, point final ! Parlons un peu de ma mère, vous voulez bien ? Cool. C’est une femme étrange, elle ne parle que d’écologie, de nature. C’est une sorte de hippie un peu déjanté. Mon père c’est plutôt le mec bien rangé, à la tête d’une grande banque en plein centre de Nice, vous voyez le genre ?! BCBG quoi. Je me demande toujours comment ma mère à fait pour faire sa vie avec un mec pareil. D’ailleurs leur couple ne tenu que quelques mois après ma naissance, ma mère a quittait mon père, sauf qu’elle me prit avec elle. La suite est quelque peu mouvementée… Ma génitrice voulait reprendre son passe-temps favori, c'est-à-dire parcourir le monde, oui j’ai passé toute mon enfance dans une Volkswagen Combi, la class non ?! C’est sûr que j’en est vu du pays mais au jour d’aujourd’hui je ne m’en rappelle même pas. En écoutant ma mère, quand j’étais bébé j’aurais vu l’Espagne, la Corse, l’Afrique du Nord… C’est bien, mais je ne m’en rappelle pas et c’est peut être mieux, ce n’est pas très glorieux de dire à ses amis qu’on a grandi avec une mère hippie dans une sorte de caravane haut en couleur.

CHAPITRE II. « Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : "sauvez-nous". Et dans un murmure je dirai non. »

« Maman ? » Sa faisait maintenant des jours et des jours que nous marchions sur ses routes, j’en avais marre, mes pieds bouillonnaient, mes jambes étaient lourdes. Pourtant ma mère semblait heureuse, toujours souriante, s’en était même désespérant… « Oui Célia ? » Elle m’énervait à m’appeler ainsi, je maudissais ce prénom. Je me stoppai, posant mon sac à dos lourdement sur le rebord de la route. « Maman, c’est Cook… T’en fais exprès ! » Elle m’écoutait à peine, ça se voyait à sa façon de sourire bêtement, de toute façon tout ce qui l’intéressait c’était sa nature, l’écologie et son combat contre la pollution. « Quelle idée ton père a eut de t’appeler Cook… Quel abruti ! » Ma mère se stoppa alors à son tour, me regardant en soupirant. « Aller lève-toi Célia… Ce n’est pas comme ça que tu vas voir Paris ! » C’était mon rêve de petite fille de voir Paris et ma mère me l’avait promis il y a bien longtemps, sauf qu’entre temps, le Volkswagen Combi était tombé en panne, la route se ferait donc à pied. Voila maintenant une semaine que je passais mes journées à marcher et à dormir à la belle étoile. Pourtant moi je rêvais d’une autre vie, loin de toute cette écologie, de cette nature et surement de cette timbrée de mère. Moi je voulais vivre en ville, dans un appartement confortable, avoir des amis sur qui compter, faire la fête, jouer de la guitare dans les rues de Paris, je voulais faire tout ça mais sans ma mère. « Ce n’est pas une vie d’adolescente de dix-sept ans ça, Maman ! » Dis-je d’un ton sec en remettant mon sac à dos sur mon épaule fatiguée. Je voyais ma mère lever les yeux au ciel en me tendant la main. Elle avait cette façon de rendre les choses faciles, je lui pris donc la main doucement et marcha à ses côtés, trainant des pieds. « A ton âge, je n’avais pas cette chance de voyager… Alors estimes-toi heureuse Célia et arrête de râler maintenant ! » Je savais que ma mère n’était pas très enchanté de voir Paris, elle disait que c’était une ville polluée, que les gens étaient toujours pressés et qu’ils passaient leur temps à pourrir la planète. Moi je m’en fichais complètement, pour mes dix-huit ans je voulais voir la ville des amoureux, point final ! Bien que je n’ai jamais vraiment eu de petit ami, logique puisque je passe ma vie sur les routes avec ma mère. Je n’ai même pas une amie avec qui parler, c’est quand même triste. Les mots de ma mère me boostèrent un peu, l’envie de voir Paris grandissait de plus en plus en moi.

Cinq jours de marche plus tard, notre but était enfin accompli. Paris, la ville des amoureux était en face de nous, un large sourire s’afficha aussitôt sur mes lèvres. C'est donc ça Paris ? Wouaah ! Je n’en revenais pas vraiment, les bâtiments étaient immenses, il y avait beaucoup de bruit et j’aimais même cette odeur de pollution qui me parcourait les narines. J’avais envie de découvrir cette ville de fond en comble et tout ça sans ma mère, pourtant c’était impossible. Je ne savais plus où regarder tellement il y avait de choses extraordinaires. « C’est magnifique maman… Tu as vu ses beaux immeubles, ses belles voitures, toutes ses boutiques ?! » Ma mère cachait sa bouche avec un mouchoir, certainement pour ne pas respirer la pollution qui nous entourait, elle me faisait honte. C’est vrai que les gens avaient l’air pressé, c’était assez drôle. « Cette ville est un nid à merde Célia… Partons ! » Mon regard se stoppa soudainement sur un groupe de musicien, ils étaient en train de jouer de la guitare, leur musique était folle. Je me précipitais devant eux, mes yeux brillaient. Ma mère me cherchait du regard, comme affolée, cette scène me faisait rire. C’était l’occasion rêvé de la semer et faire enfin ma vie. Elle ne me retrouverait jamais dans cette grande ville, je n’avais plus besoin d’elle. Je me faufilais alors dans une petite rue en courant, j’étais fière de moi, je me sentais libre, soulagé, j’avais l’impression de reprendre les reines de ma vie et tout cela sans ma folle de mère. J’ai toujours étais un boulet pour elle et je savais que sa vie serait bien meilleur sans moi.

J’avais passé ma journée à me balader dans la ville, j’étais en train de m’imaginer la peur que devait avoir ma mère. Je ne savais pas vraiment si elle me cherchait ou si elle avait quitté la ville. J’espérais vraiment qu’elle avait compris que je voulais faire ma vie. Heureusement pour moi je n’avais pas de portable donc personne ne pouvait me joindre. J’étais persuadé que ma mère avait prévenu mon père de ma fugue, après tout dans quelques jours j’étais majeur. J’adorais cette ville et je comptais bien y rester pour longtemps. Je savais que ça n’allait pas être facile, mais j’avais un peu d’argent sur moi, un sac de couchage, des affaires propres et une carte de la ville. Sa y est je venais de reprendre ma vie en main…

CHAPITRE III. « Je préfère mourir debout, que de vivre à genoux! »

Voila maintenant deux semaines que j’avais lâchement abandonné ma mère dans la ville, j’avais vraiment peur qui lui soit arrivé quelque chose. Je savais qu’elle était courageuse, mais elle a toujours était avec moi, je me demandais si elle était à mes trousses. Une chose est sûre, Paris c’est génial mais si en une semaine j’avais rencontrés des gens très bizarre. L’adaptation était difficile, j’étais bien loin du bel appartement dans Paris puisque je dormais encore sous les ponds, pourtant ça me convenais parfaitement. Pour survivre à mes besoins je jouais de la guitare sur les Champs Elysée, j’adorais cette rue et je rêvais de pouvoir y vivre avec mon futur petit ami. Je rêvais aussi d’avoir une carte de crédit illimitée et de dévaliser toute les boutiques de cette rue. Sa doit être vraiment chouette de s’habiller en Chanel, Dior etc… Pourtant j’étais bien loin de tout ça. Mon ventre était vide, mes affaires étaient sale, mes cheveux étaient mal coiffés. Mais malgré tout cela j’étais heureuse et surtout libre !

« Comment comptes-tu gagner des sous en jouant de la guitare ? » Une voix me sortit de mes pensées les plus profondes. Je levai les yeux doucement, arrêtant de gratter ma vieille guitare, qui était-il ? Je me le demandais vraiment… Il avait l’habitude de m’écouter jouer de temps en temps depuis une semaine. « A vrai dire je n’ai pas le choix… Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un toit et de quoi manger tout les jours ! » Dis-je en reposant ma guitare dans son étui, c’était comme mon outil de travail alors j’y faisais extrêmement attention. Malgré tout je savais que ce jeune homme était un jeune riche, juste en voyant comment il était habillé et comment il parlait. Ma mère m’a toujours dit de me méfier des riches alors j’essayais de ne pas y faire attention. Pour tout vous dire ce garçon m’impressionnait énormément, je me demandais pourquoi il s’intéressait à une fille comme moi, j’étais bien loin de la fille bien habillé et parfaite. « Je m’appelle Lysandre St Fitz-James, jeune riche de Paris ! » Il ne me l’aurait pas dit, je ne l’aurais pas deviné… Bien sûr tout est ironique, à en voir son nom de famille c’était évident qu’il était riche. Je le regardais avec un sourire amusé, ce garçon semblait savoir ce qu’il voulait dans la vie. « Et moi c’est Cook. SDF de la ville ! » J’étais fière de moi, tout simplement parce que j’avais voulu vivre dans les rues et ne plus dépendre de ma mère bohème. Lysandre semblait amusé, à en voir son sourire de gamin. « Cook ? Drôle de prénom… Mais c’est cool ! » Dit-il un peu étonné. C’est vrai que ce n’était pas courant, je n’aimais pas mon premier prénom donc Cook c’est parfait, c’est une sorte de petit clin d’œil à mon père qui est bien loin de moi maintenant. « A vrai dire je m’appelle Célia Cook Delarchand… Mais oublis, ce sera Cook, point final ! » Dis-je d’un ton sec. Il était prévenu de ma détermination. Le jeune garçon s’approcha de moi, je me demandais de plus en plus ce plus voulait. « Un verre ça te dis ? » Quoi ? Un verre ? C’était bien la première fois de ma vie qu’un garçon m’invitait à boire un verre avec lui. J’en fus touché, totalement. « Aller ! Okay. » Lysandre semblait plus vieux que moi, je lui donnais à peut prêt vingt cinq ans… pourtant il m’inspirait confiance. Nous nous dirigeons alors vers un bar, sur les champs Elysée, c’était bien la première fois que j’allais entrer dans un bar chic comme celui-là. J’avais honte de mes fringues sales. Une fois assis à une table, une grande discussion s’entama. Lysandre était vraiment gentil et rassurant, au bout d’une heure il me proposa de m’héberger chez lui. Apparemment il avait un très bel appartement à quelques pas d’ici, j’étais aux anges pourtant je n’osais pas lui dire oui. Je n’avais pas un sous sur moi, juste quelques centimes dans ma poches, mais pas de quoi payer un loyer. Je lui expliquai que je n’avais rien sur moi, pourtant Lysandre était bien décidait à ce que je vive chez lui, du moins jusqu’à temps que je trouve un job et une situation stable. Je ne savais plus quoi dire à par d’accepter sa proposition.

Lysandre m’installa chez lui le soir même, je croyais rêver. Son appartement ressemblait à un palace, ma chambre était immense et splendide. Il avait une cuisine tout équipé et design, un canapé en cuir géant dans le salon, un écran plasma plus grand que moi, un jacuzzi, un dressing gigantesque. J’étais tout simplement aux anges, je rêvais éveillé. J’étais bien loin du chaos de la rue et des bruits de klaxons. Une vie rêvée pour une jeune fille de dix-huit ans. Tout les jours, Lysandre m’emmenait le déjeuné au lit avant de partir travailler, il me lavait mon linge, m’emmener au restaurant, il m’achetait des habits digne de Dior, Chanel et de tout le tralala. Rien à voir avec ma vie d’avant. Je n’y croyais pas et je ne savais pas comment remercier la gentillesse de Lysandre.

CHAPITRE IV. « C'est en jouant que les chiens mordent. »

*FLASHBACK*

Les mois passèrent et sa faisait déjà 2 mois que Cook et Lysandre vivaient ensemble. Plus les jours passaient, plus la jeune fille tombait sous le charme du jeune homme. Elle ne savait pas comment le remercier, comment lui dire qu’il comptait énormément pour elle, lui dire qu’elle préférait mourir plutôt que de quitter sa vie. Cook vivait un rêve éveillé, pourtant elle caché encore cette tristesse, celle de l’absence de sa mère. Lysandre connaissait toute la vie de Cook, a par qu’elle se droguait en cachette.
« Cookie, c’est…moi ! » S’exclama Lysandre après avoir claqué la porte d’entrée. Il sortait d’une grosse soirée, une soirée où l’alcool et la débauche était au rendez-vous. Le jeune garçon était rentré complètement soule, comme souvent. Cook se trouvait dans le canapé du salon, allongé en train de regarder la télé. Il était presque quatre heures du matin, on était samedi soir. Mais elle, elle préférait attendre le retour du jeune garçon. « Oui, je suis là. » Dit-elle les yeux un peu fatigués. Cook se leva du canapé et aida Lysandre à retirer sa veste, il tenait à peine debout et sentait l’alcool à plein nez. La jeune fille soupira en s’imaginant toute les filles ou tout les garçons qu’ils auraient pu embrasser dans la soirée, sa lui faisait du mal parce Lysandre c’était comme sa propriété même si il n’y avait rien entre eux deux. « Viens, je vais te mettre au lit. » Cook prit son bras doucement pour l’aider à marcher, la jeune rousse réussit à arriver dans la chambre de Lysandre sans qu’il se fasse mal ou qu’il tombe dans les escaliers. Une fois dans la chambre, Elle retira les vêtements du jeune garçon, elle était toujours aux petits soins avec lui. « Bébé, j’ai envie de toi… maintenant ! » S’exclama Lysandre, il tenait à peine debout mais réussi à plaquer la jeune adolescente contre lui presque violemment. Elle ne l’avait jamais vu dans ses états là, à vrai dire elle se trouvait en nuisette devant lui, normal qu’il craque. « Ne dis pas n’importe quoi Lys’, tu es complètement bourré. » Dit-elle en le repoussant doucement, Cook était encore vierge à ce moment là, elle ne savait pas ce que c’était de coucher avec un garçon. « Fais moi l’amour Cookie, fais ce que je te dis. » Dit-il en la plaquant contre le mur de la chambre, il passa sa main délicatement sous sa nuisette, l’embrassant fougueusement dans le cou. Cook était complètement désemparé par la situation. Pourtant c’était agréable, elle le désirait depuis des semaines, elle voulait que ce soit Lysandre qui lui retire sa virginité mais certainement pas dans ses conditions là. La jeune femme était sous l’emprise totale du jeune garçon, elle n’avait pas le courage de lui dire non. « Lysandre… Je suis vierge. » Dit-elle dans un souffle, savourant chacun de ses baisers. Il la regardait quelques instants avec envie, retirant ensuite sa nuisette délicatement. Elle avait un corps magnifique, des cheveux soyeux, ces cheveux sentaient la vanille, sa peau était si douce. Le jeune garçon n’avait pas vraiment de respect à ce moment là, il ne pensait vraiment qu’à lui, il profitait de la faiblesse de sa jeune protégé, sans scrupule. « Oui… je sais ! » Dit-il, il s’en doutait depuis longtemps. Mais à ce moment il était incapable de se dire que ce n’était pas bien de la forcer à faire ça, il ne pouvait pas se dire qu’elle préférait peut-être offrir sa virginité à un mec qu’elle aime. Cook regrettait déjà son acte, même avant de l’avoir fait. Elle savait que demain, Lysandre n’allait se souvenir de rien, elle savait qu’à partir de ce moment là le jeune garçon serait gravé dans son cœur. La jeune rousse céda quand même au jeune garçon, à ce moment là Lysandre n’était pas très doux avec elle, il voyait en elle qu’un objet sexuelle, rien d’autre ce soir là. Le jeune garçon arriva à ses fins et comme prévu, Lysandre ne se souvenait de pratiquement rien. Il était juste complètement nu dans son lit, avec un gros mal de tête. Quant à Cookie, elle était retourné dans sa chambre avant que Lysandre ne se réveille, elle ne voulait pas se réveiller à ses côtés, elle avait honte d’elle, pourtant cette nuit resterait gravé dans sa mémoire. Puisqu’elle avait fait sa première fois avec lui.

*FIN DU FLASHBACK*