► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind

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MessageSujet: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptyJeu 5 Juil - 10:57

Insanity is just a state of mind

« Tell me where did you sleep last night ? In the pines, in the pines, where the sun don't ever shine, I would shiver the whole night through. My girl, my girl, where will you go ? I'm going where the cold wind blows. »


C’est toujours pareil, à chaque fois que tu sors, tu ne peux éviter les emmerdes. Tu bois comme un trou alors que t’es incapable de tenir l’alcool. Tu te défonce le nez à coup de rail de coke et t’aimes ça. T’sais très bien que tu ne devrais pas, que ce n’est pas bon pour ta santé, que tu risques même de te retrouver à l’hôpital après. Et même si tu veux éviter à tout prix d’être confrontés de nouveau avec les hommes en blanc qui constituent ta hantise, tu ne peux pas t’en empêcher. Complètement accro, tu t’sens si euphorique, si vivant à chaque prise que t’en claques quasiment tout ton fric à t’fournir de la poudre. Bien sûr, t’as toujours la descente, mais tu relativises en te disant que chaque chose possède ses propres mauvais côtés. T’es si pathétique, Derp. Si parfaitement incapable de reprendre ta vie en main, de te faire une désintoxication peut-être, d’arrêter l’alcool, surtout que ça ne ferait pas de mal à ta mémoire déjà bien malmenée. Ça te paraît pourtant si facile, comme ça couché sur le papier. Mais tu ne sembles pas parvenir à t’y résoudre. Alors tu continues à te trainer dans toutes ces soirées plus ou moins louches, accompagné d’ton pote qui semble trouver particulièrement drôle de te faire tester toutes sortes de nouveau trucs histoire de te pourrir encore plus. Tu parles d’un ami. Et toi t’es pas même foutu d’faire preuve d’une quelconque hésitation, d’une once de réserve ou de réticences, tu fonces la tête la première vers ta propre destruction. Tu t’laisses aller.

Et te voilà encore, le rire au fond de la gorge, le sourire au bord des lèvres. T’as affreusement chaud comme peuvent le prouver les quelques gouttes de sueurs qui perlent sur ton front et à la naissance de tes cheveux blonds. Tu commences aussi à te sentir atrocement mal. Tu sembles pâlir à vue d’œil, tant et si bien que quelqu’un finit même par le remarquer te demandant si tu vas bien. Tu lui lances un regard exaspéré, ta main se crispant sur le tissu qui recouvre ton estomac. Il te faut de l’air frais et vite. Tu te sentirais presqu’au bord du malaise. T’restes encore quelques minutes parmi ces quelques visages connus et inconnus, ta tête commence à tourner, tu vois de plus en plus flou. Tu t’excuses très rapidement avant de te retirer titubant tant bien que mal jusqu’à la porte de sortie, manquant de tomber plusieurs fois en cours de route. Tes membres te lancent, tu te demandes si quelqu’un ne t’a pas glissé un truc bizarre dans ton verre. T’essaies de te remémorer en vain le déroulement de la soirée pour savoir si quelqu’un d’louche aurait approché sa main trop près de ton verre. T’arrives sur les trottoirs où tu tombes à genoux, la gorge nouée, tu peines à respirer, tu recraches l’contenu de ton estomac dans le caniveau. Et puis c’est le blackout total.

Ça t’arrivait souvent en plus, ces moments d’obscurité, ces trous dans ta mémoire. T’as l’impression d’avoir un gruyère en guise de cerveau comme ça. Un putain de disque dur mal formaté. Ça t’énerve déjà assez de ne conserver aucun souvenir datant d’avant c’foutu accident dont tu n’avais d’ailleurs aucune preuve. T’avais surtout la désagréable impression d’avoir été la victime d’une machination des hommes en blanc qui aurait alors effacé les preuves de leurs méfaits de ta mémoire, en enlevant tout ce qui avait pu t’arriver de ta naissance jusqu’à aujourd’hui. T’avais beau faire semblant de ne pas t’en soucier, mais la question de tes origines t’avait toujours taraudé depuis ces quelques années. Tu donnerais n’importe quoi pour connaître tes véritables ascendances. T’étais quasiment persuadé que cette identité que les hommes en blanc t’avaient refilée en était une fabriquée de toutes pièces par leurs soins. Mais au lieu de ça, tu te retrouvais pitoyablement allongé sur le sol qui devançait les toilettes de l’opéra de paris. Inconscient, comme une sombre merde.


HRP:


Dernière édition par V. Derp Miczariel le Mar 9 Oct - 2:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptySam 7 Juil - 8:11


Insanity is just a state of mind
❝ v. derp miczariel & axelle j. de lacroix ❞

Tu les regardes et tu ne comprends absolument rien. En fait, non. Tu comprends ce qui se passe autour de toi, mais tu ne comprends pas comment ils peuvent autant aimer ce qu’ils font. Ils agissent comme si c’était totalement normal alors que ce qu’ils font est, pour toi, absolument horrible. Ça te donne la nausée, mais si tu ne fais pas comme eux, on te regardera de travers, on te posera des questions et l’on découvrira ton secret. Tu décides alors de faire comme eux, pour éviter tout cela. Tu attrapes le petit sous-marin que tu t’es acheté avant de venir à ton entrainement, car le manger pour tromper les apparences est une chose, mais en plus devoir jouer le jeu jusqu’au bout en le préparant, alors là, il en est hors de question. Tu déballes rapidement le sous-marin de son emballage plastique parce que tu sais très bien que si tu prends ton temps, les gens pourront facilement lire du dégout sur ton visage ce qui les amènerait à se poser des questions puis à te poser des questions et tu détestes les questions. Tu finis par prendre une bouché de ce sous-marin, puis une deuxième et une troisième. Tu prends un minimum ton temps pour ne pas te rendre malade et que tu ais l’air tout à fait normal, mais tu évites soigneusement de le regarder. Tu finis par alterner entre ton sous-marin et ta bouteille d’eau pour que ça passe mieux. Seulement, après quelques minutes, t’es plus capable. Ton ventre te cris de continuer parce qu’il a faim, mais ton esprit te dit que si tu continues tu vas tellement grossir, tu vas tellement prendre du poids que tu ne pourras plus le perdre et tu ne seras alors plus la ballerine parfaite, et désirant avoir le total contrôle sur ton corps, tu décides de l’ignorer totalement et de faire ce que ta tête te dit.

Si tu arrêtes de manger maintenant, de pourrir ton corps avec tout ça et que tu vas le renvoyer aux toilettes, tu ne grossiras pas ou du moins pas assez pour que ce soit irréversible. Quand tout le monde est prêt à recommencer l’entrainement, tu les regardes en leur disant que tu dois simplement allez au petit coin et que tu les rejoindras après. Tu sais par expérience que dire un petit dérivé de la vérité est toujours mieux et surtout plus crédible qu’un énorme mensonge. Alors qu’ils s’en vont, tu te diriges assez rapidement vers les toilettes. Ce que t’as mangé te donne la nausée, tu te dégoutes et le seul moyen que tu redeviennes propre à tes yeux, c’est de sortir toute cette merde de ton fabuleux corps.

Au moment où tu pousses la porte des toilettes pour dame, tu te figes dans le cadre de la porte. Au bord du mur du fond, un jeune homme se trouve par terre, très certainement inconscient. Tu regardes autour de toi, puis après tu te demandes pourquoi tu le fais. Comme s’il y allait avoir quelqu’un d’autre qui allait pouvoir t’expliquer ce qu’un jeune homme pouvait bien faire ici. Ton premier réflex aurait été de te barrer et d’aller à la sécurité pour leur expliquer le problème, mais tu te dis que ce serait bien de leur dire s’il est mort ou pas. Tu t’approches alors de lui tranquillement en te demandant comment il a bien fait pour arriver ici. Ton regard se balade sur lui, sur son visage, sa chevelure blonde, puis sur sa poitrine. Tu remarques alors qu’il respire puisque sa cage thoracique monte et descend lentement. N’importe qui serait partie voir la sécurité après avoir remarqué qu’il était en vie, mais non, toi, t’es comme hypnotisé par son visage. Tu ne réussis pas à détacher ton regard de lui jusqu’à ce qu’il bouge. Tu sursautes puisque tu ne t’y attendais pas du tout, t’émets certainement aussi un petit bruit de surprise, mais ça tu ne le sauras jamais. Ton cœur se met à aller à cent à l’heure à cause de la surprise, mais ton rythme cardiaque reviens vite à la normal.

Tu te souviens alors pourquoi t’es là et tu te dis que si tu vas voir la sécurité pour dire que t’as trouvé quelqu’un dans les toilettes, tu devras vivre avec cette merde dans ton estomac et tu prendras du poids à cause de tout ce que tu as avalé. Tu t’enfermes alors dans une des cabines, relèves le siège de la toilette et te mets à genoux devant. Voici le moment si peu aimé et agréable, mais qui te délivreras de tout ça. T’enfonce ton doigt dans le fond de ta gorge et ça ne prend pas de temps que tout remonte. La sensation est désagréable, tu as l’œsophage en feu, t’as l’impression que ta mâchoire va se décrocher, mais par chance c’est vite fini. Tu te relèves tranquillement parce que t’as toujours la tête qui tourne un peu après avoir vomi. T’attrapes du papier toilette, pour t’essuyer la bouche, que tu jettes dans la cuvette pour ensuite tout faire disparaitre en tirant la chasse.

Alors que tu sors de la cabine de toilette, tu le vois. Il s’était réveillé et tu te dis qu’il était pas mal temps vu l’heure qu’il était. T’es un peu confuse, tu ne sais pas quoi vraiment faire et encore moins lui dire, parce qu’il ne faut pas se le cacher, toi et les relations humaines ça fait deux. Oui, bon, t’es pas associable, disons juste que t’es dans ton monde, tu ne vas pas facilement vers les gens que tu ne connais pas et il s’avère que lui, tu ne le connais aucunement. Tu te diriges vers les lavabos pour te laver les mains, mais comme lorsque t’es entrée, t’es comme hypnotisée par ce jeune homme. Cependant, t’es pas idiote, tu le sais très bien qu’il ne faut pas fixer les gens, tu le fais donc subtilement à travers le miroir. Puis, sans savoir ce qui te prend t’ouvres la bouche.
    Heumm, est-ce que ça va ?
Non, mais t’as rien trouvé de mieux ? C’est tout ce que tu as en stock comme phrase d’introduction ? Tu trouves un mec endormis dans les toilettes des dames et c’est tout ce que tu trouves… Il va vraiment falloir améliorer tes relations humaines ma grande.

HS : Je m'excuse pour la si longue réponse, j'étais juste inspirée, parce qu'en général,
j'écris beaucoup moins, alors te force pas pour répondre autant. (;
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MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptyMar 10 Juil - 13:55

Insanity is just a state of mind

« Tell me where did you sleep last night ? In the pines, in the pines, where the sun don't ever shine, I would shiver the whole night through. My girl, my girl, where will you go ? I'm going where the cold wind blows. »


Tu ne le sais pas encore, mais t’as encore atterri dans un foutu lieu inconnu dans ces habituelles circonstances obscures qui ne reviendront probablement jamais. Tu te rappelles des premières fois où cela t’est arrivé, de ces crises de panique qui t’assaillaient. Faut dire que ce genre de situation est plutôt angoissante au premier abord. Tu te souviens t'évertuer, des heures durant, à tenter de te rappeler ne serait-ce que quelques bribes de la soirée précédente. Il y avait du bon pourtant dans tout cela, ça avait au moins l'don de te tenir éloigné d'certaines substances illicites dont t'abusais un peu, parfois. En réalité, tu évitais purement et simplement de mettre le nez dehors, restant enfermé dans ta chambre devant ton ordinateur, allant jusqu'à commander de la nourriture directement d'internet pour éviter un trajet et l'temps d'une communication, ainsi que l'agacement inévitable de ne pas parvenir à te faire comprendre par l'idiot à l'autre bout du fil. C'était donc rentable en tout point de vue. Pourtant, tes bonnes résolutions ne duraient jamais très longtemps, faute de détermination ou de motivation peut-être. Sans compter l'foutu manque qui ne ratait jamais l'occasion pour venir te tenailler les entrailles, t'avais beau être parfaitement concentré sur tes lignes de codes ou ton jeu, il faisait trembler tes doigts sur le clavier te faisant tromper de touches ou rater ton tir, dans les deux cas, cela pouvait s'avérer extrêmement frustrant. De plus il y avait ce cher voisin qui te servait accessoirement de "meilleur" ami qui s'efforçait de contrecarrer tes plans pour préserver ta mémoire déjà endommagée et tes bonnes habitudes de geek. À force de persévérance que tu tentais de contrer avec quelques – molles – protestations, tu finissais toujours par céder. Le vilain cercle vicieux pouvait alors de nouveau se remettre en marche. Ce que tu peux être faible, Derp. Toutefois, l'être humain semble capable de s'habituer à tout, même à ça. Les soirées passèrent de plus en plus nombreuses et tu te laissais emporter par leur flot, pour finir par échouer sur des rivages inconnus.

Pourtant, à force de voyages, l'inconnu devint connu et ta connaissance de la ville lumière en ressortait élargie. Si auparavant, tu mettais un certain temps à retrouver ton chemin dans le labyrinthe urbain, maintenant, dès que tu parvenais à te situer approximativement dans ton arrondissement, la suite devenait un jeu d'enfant. Ton corps s'habituait aussi aux surfaces dures et rigides de certains sols et murs, te permettant de trouver le sommeil n'importe où. En attendant, ton cerveau hésitait toujours entre les brumes de l'inconscience et celles du sommeil, errant quelque part entre les deux, sans doute ; des images te vinrent comme un rêve. D'abord, il y eut les ténèbres, ce noir épais qui semblait avoir tout englouti sur son passage. Tu cherchais en vain à t'échapper des griffes de cette obscurité fuligineuse qui t'entourait de toutes part, t'enfermant encore plus sûrement que le ferait une cellule de prison. Pourtant, tu refusais de perdre espoir, tu continuais à te frayer un passage parmi cette nuit inhabituelle. Même s'il y avait de fortes chances pour que tu tournes en rond depuis un certain temps, tu refusais d'abandonner. Tu cours comme si ta vie en dépendait, comme si tu avais un monstre invisible à tes trousses. Laissant ton souffle haletant, seul, percer ce silence oppressant. Heureusement, tes efforts finirent par être récompensés et t'aperçus bientôt un lointain point lumineux que tu prenais pour la porte de sortie. Aussi, alors que tes forces avaient voulu te quitter, tu te sentais maintenant revigorer par ce nouvel espoir inattendu. Bientôt, la source brillante s'agrandissait, se précisait. Au fur et à mesure de ta progression, tu parvenais à distinguer une forme d'apparence humaine. Toute de blanc vêtue, elle – car sa silhouette t'évoquait une féminité – te tournait le dos. Ses longs cheveux bruns descendaient en cascade sur ses épaules ainsi que son dos. Elle avait de grandes ailes tout aussi blanches que sa robe. Un ange, indubitablement, dans toute sa splendeur. Ton pas avait maintenant ralenti et ta respiration avait retrouvé un rythme normal. Jusqu'à ce qu'elle se retourne vers toi, le temps que t'admire son visage et elle avait disparu au profit de ce qui semble être des toilettes.

Affalé peu élégamment contre le mur, ta jolie chevelure blonde ainsi que ton t-shirt qui était encore blanc hier soir, lorsque tu étais sorti avec, prennent joyeusement la saleté et la crasse du sol où tu es étalé. Très précautionneusement, tu te relèves un peu, de sorte à pouvoir au moins t’assoir. La lumière trop intense dans laquelle baigne la pièce te fait mal aux yeux, te forçant à les plisser. Du coup, ta vision reste encore légèrement floue quelques temps, pendant que ton crâne semble passer sous un marteau-piqueur invisible. Tous tes membres te lancent plus ou moins à vrai dire. À cause de la position incertaine dans laquelle tu t’étais retrouvé durant plusieurs heures après être arrivé on ne sait comment dans cet endroit. D’ailleurs où es-tu exactement ? Tendant l’oreille, tu reconnais distinctement le bruit caractéristique de quelqu’un qui rend le contenu de son estomac aux toilettes. Charmant, comme réveil. Probablement l’effet d’une gueule de bois un peu trop vigoureuse. Pourtant, quelque chose cloche. En effet, l’état de ces sanitaires est bien trop propre pour qu’elles soient publiques ou se retrouver derrière un établissement facile d’accès. De plus, l’apparence de la jeune femme qui sort de la cabine qui avait émit le bruit quelques temps auparavant détonne clairement de celle d’une personne qui se remet d’une soirée un peu trop arrosée. En se dirigeant vers les lavabos, tu remarques qu’elle se meut d’ailleurs avec une grâce qu’il ne t’avait que peu été donné d’apercevoir durant ta courte vie et du minuscule tronçon qui restait encore dans ta mémoire. Elle se tourne soudain vers toi, légèrement inquiète face à cette loque humaine qui traine par terre à demi-conscient. « Heumm, est-ce que ça va ? » te demande-t-elle. Ton regard se pose alors sur son visage que tu reconnais comme étant celui de l’ange de tes rêves. « Êtes-vous… un ange ? » balbuties-tu alors. Puis tu te rends compte de la stupidité de ta question et regrettes déjà tes paroles. Elle doit déjà te prendre pour un taré de toute façon, un peu plus ou un peu moins n’y changera rien. « Quel est cet endroit ? » enchaines-tu alors. Tes doigts tentent de s’accrocher aux aspérités du mur pour t’aider à te relever complètement, cependant cela glisse trop et tu te résignes très vite après ces quelques tentatives. « Pardon, mais pourriez-vous m’aider à me remettre debout, si ça ne vous gêne pas bien sûr. » Tu lui souris faiblement, d’un sourire que tu espères assez innocent et attendrissant pour éviter qu’elle n’appelle tout bêtement la sécurité et t’abandonne à ton sort.


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Dernière édition par V. Derp Miczariel le Mar 9 Oct - 2:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptySam 14 Juil - 0:59


Insanity is just a state of mind
❝ v. derp miczariel & axelle j. de lacroix ❞

Ces cheveux blonds te troublent quelque peu, te font même presque rêver tout comme ses yeux bleus, t’as presque l’impression que tu pourrais t’y perdre à vie. Tu n’avais jamais vue une telle couleur au pare avant ou peut-être que tu n’avais simplement jamais fait attention à la couleur des cheveux des gens car trop accaparée à regarder leurs lèvres afin de comprendre ce qu’ils disent. Justement, en parlant de comprendre, il faudrait peut-être que tu regardes ces lèvres pour comprendre ce jeune homme. Tu ne réussis qu’à attraper le dernier mot qui s’envole dans les airs. Un ange … Mais était-il fou ou peut-être qu’il était simplement souffrant d’une gueule de bois…
    Moi un ange ? mais non… Qu'est-ce qui vous ferais dire cela ?
Tu souris quelque peu gêné car même avec un simple mot, tu te doutes de ce qu’il voulait dire. Tu finis par baisser quelque peu le regard et avec tes doigts, tu ramènes derrières ton oreilles gauches une mèche de cheveux qui te gênais. Tu ne sais pas pourquoi, mais un petit quelque chose te dis que tu devrais regarder le blondinet qui se trouve par terre. Généralement, tu ressens un petit nœud dans tes tripes lorsque quelqu’un est sur le point de parler, rien de bien douloureux, mais juste assez insistant pour que le message que ne peut t’envoyer tes oreilles vienne quand même jusqu’à toi. Comme tu lui jettes un coup d’œil, tu vois les muscles de son visage se crisper pour faire bouger sa mâchoire, ses lèvres remuer pour prononcer des mots, mots que tu comprends sans même avoir à te forcer. L’endroit où nous nous trouvons ? Mais comment ne peut-il pas le savoir, il a quand même réussi à se rendre jusqu’ici. Ton regard est empreint d’un certain questionnement puisque tu te demandes réellement comment il peut ne pas savoir où il se trouve. Tu te tournes alors vers lui pour répondre à sa question.
    Vous vous trouvez à l’Opéra Nationale de Paris, bien entendu. Quoi que je peux être plus précise en vous disant que vous êtes dans les toilettes pour dames.
Tu lui fais un léger clin d’œil avant d’ouvrir à nouveau le robinet afin d’enlever l’arrière-gout de régurgitation qui pourri ta gorge. Tu ramènes alors tes cheveux par en arrière afin qu’ils ne soient pas trop mouillé, tu te penches vers le robinet pour y remplir ta bouche que tu rinces quelques secondes avant de recracher toute l’eau dans le lavabo. Tu te relèves tout en essuyant ta bouche des quelques gouttes d’eau qui perlent sur les lèvres, tu te tournes ensuite vers le jeune homme qui essaient de se relever. Tu vois alors ses lèvres remuer, tu ne sais pas pourquoi, mais comme à la première fois que tu le vois, tu es totalement hypnotiser par ce que tu vois. Tu te dis que tu devrais te concentrer pour comprendre ce qu’il dit, tu te dis que tu dois arrêter de le fixer ainsi car il pourrait te prendre pour une folle, tu te dis tout plein de truc, mais tu décides de ne pas t’écouter ou peut-être que tu ne peux simplement pas. À travers tout ce que t’essaye de te dire, tu réussis à capter quelques mots. Par chance, les plus importants, ce qui fait en sorte que tu saisis l’essentiel de ce qu’il te dit.
    Mais oui.. Juste un instant.
Un sourire éclair passe sur ton visage alors que tu essuies tes mains encore un peu humide sur tes leggings de répétition. Tu n’allais quand même pas le mouiller alors que tu essais de l’aider. Qu’importe, tu fais alors quelques pas dans sa direction avec la grâce que tout le monde te connais et tu te plantes devant lui. Le seul problème que tu as avec le fait de lui venir en aide, c’est que tes muscles sont quasiment inexistant, tu n’as donc aucune force, enfin presque, dans les bras puisqu’elle se situe principalement dans tes jambes toutes menues. Plantée devant lui, tu lui tends la main afin de l’aider à se relever. Tu doutes que tu puisses réussir, tu as beaucoup l’impression que tu vas tomber sur lui dès qu’il tentera de se relever. Mais bon, on ne sait jamais ce qu’il va se passer et encore moins toi, tu n’es tout de même pas devin.
    Au passage, moi c'est Axelle...
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MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptyLun 23 Juil - 12:26

Insanity is just a state of mind

« Tell me where did you sleep last night ? In the pines, in the pines, where the sun don't ever shine, I would shiver the whole night through. My girl, my girl, where will you go ? I'm going where the cold wind blows. »


T’as beau scruter tes alentours, rien ne semble t’indiquer l’endroit où tu t’trouves. Ton regard s’pose sur la fenêtre qui mène à l’extérieur, tu n’en reconnais pas le peu que t’en distingue. Pourtant à en voir l’style des bâtiments, tu dirais que t’es dans un endroit plutôt ancien, c’genre de bâtisse emplie de l’histoire de Paname. Alors que toi t'es qu'une pauvre tache milieu de tout ça, une foutue salissure qui n'a absolument rien à faire ici. Pourtant, au lieu d'chercher à déguerpir de cet endroit incongru au plus vite, comme toute personne possédant un minimum de logique l'aurait fait, tu te plais à contempler la jeune femme que l'ciel t'a envoyé pour t'sauver de ces foutus pétrins dans lesquels tu sembles régulièrement te foutre et te rouler dedans comme un gosse qui découvrirait d'la neige pour la première fois. Elle te semble si magnifique, avec juste le bon angle d'éclairage lumineux. Tu tentes d'garder un minimum de discrétion, d'peur de passer pour un d'ces êtres malintentionnés qui semblent – malheureusement – courir les rues d'nos jours. Surtout que d'après les quelques déductions d'ton cerveau encore relativement embrumé par c'que t'as pu absorber la veille, il y avait d'fortes chances que tu sois en plein milieu des toilettes réservées au sexe opposé. Ce qui n'jouait déjà pas en ta faveur, il faut l'dire. Cependant, t'es comme hypnotisé par sa présence quasi-magnétique. Mais eu lieu d'tenter de la lancer sur un semblant d'conversation, l'genre ponctuer d'sourires éclairés comme le ferait sûrement un type normal qui rencontre une jolie fille, en admettant qu'il ait l'courage de l'aborder, non toi tu lui sors une réplique cliché à mort toute droite sortie des méandres encore embrumées d'ton cerveau. Un Ange. À croire que tu t'crois dans une d'ces mauvaises comédies romantiques que les amerloques s'amusent à pondre à tour de bras. « Moi un ange ? Mais non... Qu'est-ce qui vous ferais dire cela ? » Un léger sentiment d'gêne vient t'envahir, tu t'sens ridicule. Tu ne peux pas décemment lui dire qu'elle venait d'hanter tes rêves. Tu perdrais instantanément l'peu de crédibilité que tu possèdes encore. C'est sans compter l'absurdité d'la situation. Vérité absurde. C'est tout à fait paradoxal à tendance oxymorique. « Pardon, c'est simplement qu'avec le placement de la source lumineuse, vous m'êtes apparu auréolant de lumière. Mais je suppose que c'est sûrement mon esprit abusé qui m'joue des tours. » Mensonge éhonté. Si seulement t'avais eu les connaissances pour la perdre dans toutes sortes d'explications techniques. Mais tu n'étais qu'un pauvre hacker. Un jeune homme qui passait sûrement bien plus de temps à baigner dans la lumière artificielle d'un écran que celle naturelle du soleil ou même d'autres sortes de spots lumineux. 

Habilement, t’essaye de détourner l'sujet du dialogue pour l'orienter vers quelque chose d'moins grotesque tout en satisfaisant ta propre curiosité. Tentative pour le moins louable de ta part. « Vous vous trouvez à l’Opéra Nationale de Paris, bien entendu. Quoi que je peux être plus précise en vous disant que vous êtes dans les toilettes pour dames. » T'avais peut-être simplement omis l'fait que tout l'monde n'était pas forcément habitué à quelqu'un qui était incapable d'se souvenir comment il atterrissait dans un endroit ou un autre. Manifestement, la jeune brune en faisait parti, comme pouvait témoigner cette lueur de questionnement que tu pouvais apercevoir dans son regard. « Je souffre d'amnésie partielle. » souffles-tu en réponse, un léger sourire se peignant sur ton visage. L'Opéra Nationale de Paris. Tu connaissais cet endroit de nom, mais tu n'y avais jamais mis les pieds. Et alors que tu continues de la contempler, t'es toujours aussi surpris par la grâce évidente dont tout en elle semblait émaner, le déclic s'produisit enfin. « Mais alors vous êtes danseuse, non ? » Toutefois, mis à part ce charme indéniable, tu jurerais qu'elle possédait quelque chose d'autre plus troublant. Peut-être était-ce sa manière qu'elle avait à fixer tes lèvres avec plus ou moins d'insistance lorsque tu les remuais. Tu ne savais pas trop. Entre temps, t'avais décrété en avoir assez d'rester affalé sur l'sol comme une sombre merde. « Mais oui... Juste un instant. » Elle s'était approchée de toi, le temps de te tendre une main fine. T'hésites un instant en voyant sa constitution qui t'semble plus que fragile, que y'a d'fortes chances qu'en t'aidant à te relever elle parvienne à l'effet inverse et se retrouve à chuter sur toi. « Au passage, moi c'est Axelle. » Oh et puis merde, d'toute façon, tes forces te reviennent. Tout sourire, tu empoignes doucement cette main d'la tienne. « Enchanté, moi c'est Derp. » Prenant l’moins possible appui sur cette dernière, tu tentes d’nouveau de te relever, avec un peu plus de succès que la dernière fois. T’sembles avoir effectivement récupéré une partie de ta force. Seulement tu la sens doucement céder face à la traction que t’exerces et que tu pousses finalement au bout, au moment même où tu parviens enfin à t’mettre debout, vous écrasant ensemble sur le mur derrière vous, toujours fidèle à son poste. « Excusez-moi, j’espère que je ne vous ai pas fait mal. » Un air soucieux s’peint sur ton visage alors que tu l’observes toujours contre toi. 


Dernière édition par V. Derp Miczariel le Mar 9 Oct - 2:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptyMer 22 Aoû - 22:00


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❝ v. derp miczariel & axelle j. de lacroix ❞

Tu es comment dire ? Pas la fille la plus intelligente sur Terre, mais pas non plus la plus stupide. Puis, même en essayant de comprendre tout ce que le jeune homme disait à propos de la lumière qui t’avais faite paraitre comme un ange et tout, tu ne réussis qu’à comprendre le fait qu’il essayait de ne pas sembler trop idiot ou encore comme l’un de ces pervers qui bondent les rues de nos jours. Ne sachant pas non plus quoi, lui répondre, tu laisses courir. Puis, tu es un peu comme une experte pour simplement ne pas répondre aux gens et généralement, ils ne s’en offusquent jamais, comme si t’avais l’air un peu trop gentille pour qu’ils se mettent en colère contre toi. Mais bon, tu lui réponds quand même lorsqu’il te demande où il est, où vous êtes en fait. Cependant, tu ne comprends pas tellement comment il ne peut pas s’en souvenir. Généralement, tu sais où tu te trouves, surtout quand tu finis par dormir dans ce même endroit, quoi que l’on ne sait jamais avec la jeunesse d’aujourd’hui et toutes les substances qu’ils peuvent avaler en une soirée. Ton regard devait trahir tes pensées puisque le jeune homme t’avoua qu’il souffrait d’amnésie partielle. Tu ne sais pas ce que c’est précisément, mais t’as une petite idée de ce que ça peut bien être. Tu affiches un petit sourire en coin et tes lèvres laissent échapper un petit d’accord totalement inaudible pour toi et très certainement pour lui aussi. T’es en train de le regarder comme tu le fais depuis le début, t’as presque l’air hypnotisé par le jeune homme, quand tu te rends compte qu’il te demande si tu es danseuse. En fait, c’est plus une affirmation qu’une question, mais tu lui réponds tout de même.
    Si si.. Je suis danseuse... Ça se voit tant que ça ?
Tu as toujours le même petit sourire en coin totalement idiot, mais bon, tu t’en fous. Puis, même si t’essayes de ne pas sourire, ça ne fonctionne pas, il revient sans cesse. Surement parce que tu es un peu gênée ou que tu es juste trop idiote pour afficher une autre expression sur ton visage. M’enfin, tu t’en fous complètement, t’en qu’à avoir l’air idiote, aussi bien être comme ça jusqu’au bout, puis il avait bien besoin de ton aide pour se relever, tu n’allais pas non plus le laisser comme ça, jusqu’à ce qu’un garde de sécurité ne le trouve. Plantée devant lui, le bras tendu pour qu’il l’attrape pour se relever, tu comprends son nom ; Derp. Sérieusement ? C’est la première fois que tu entends un tel nom, mais tu ne fais pas de commentaire puisque c’est peut-être un diminutif ou que sa mère avait simplement perdu les pédales après l’accouchement. Cependant, tu n’es pas du tout concentrée sur le fait que le jeune homme est en train de se relever, de prendre appuis sur toi. N’étant pas très forte du coup, tu finis par céder sous la traction qu’il exerce et tu tombes sur lui. Heureusement, il y avait un mur juste derrière vous qui vous empêche de juter ensemble. Le tout s’étant passé quelque peu rapidement, tu ne comprends pas tout, tout de suite. Ton regard fini par croiser le sien et à ce moment, ce fut comme si tu recevais une décharge électrique. Tu compris que tu te trouvais présentement sur lui, que, malgré le poids plume que tu es, tu devais certainement le mettre dans une position plutôt inconfortable entre toi et le mur et tu pus même y voir un peu d’inquiétude. C’est donc d’un seul coup que tu te retrouvas à quelques pieds de lui. Tu ramenas une mèche de cheveux qui se trouvait devant ton visage derrière ton oreille et tu ne pus faire autre chose que de fixer tes pieds. Tu ne les fixais que pendant une petite minute, mais pendant cette minute, tu ne pus t’enlever son regard de ta tête. Tu ne réussis pas à penser à autre chose que ses yeux d’un bleu intense, mais en te remémorant son regard, tu compris qu’il te parlait en même temps. Tu ne saurais pas du tout dire de quoi il parlait, mais tu pouvais le sentir. Tu levas alors la tête pour le regarder.
    Pendant que nous sommes dans les confidences... Je dois t'avouer que j'ai aucune idée de ce que tu as dis.. Parce que, heumm.. Je suis sourde...
Ton regard resta sur lui pendant que tu lui dis cela. En fait, même si tu avais voulu détourner le regard, tu n’aurais pas été capable, il était comme aimanté à Derp. Tu essayas de voir sa réaction, mais tu ne réussis pas, peut-être que tu ne te concentrais pas assez ou qu’il était juste très bon pour cacher ses réactions, mais tu ne réussis pas. Tu restes donc là, à quelques pieds de lui, toujours aussi remuée à cause de ce qui venait de se passer sans savoir quoi faire de ta peau. Tu serais bien retourné à ton entrainement, mais il y a un truc qui te retient et tu ne sais pas du tout ce que sait.
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AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind Empty
MessageSujet: Re: AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind   AXELLE ▬ Insanity is just a state of mind EmptyJeu 20 Sep - 15:29

Insanity is just a state of mind

« Tell me where did you sleep last night ? In the pines, in the pines, where the sun don't ever shine, I would shiver the whole night through. My girl, my girl, where will you go ? I'm going where the cold wind blows. »


Tu t'rends à peine compte d'ton manque flagrant d'crédibilité. Tu fais toujours ça, des gestes, des paroles qui t'paraissent tout à fait normaux et dont tu es persuadé qu'ils produisent l'même effet sur d'autres alors que c'est complètement faux. Tu n'te rends pas compte à quel point tu peux paraître bizarre ou incongru aux yeux d'tous ces gens. Rien qu’ton prénom par exemple, tu fais tellement tâche avec c’patronyme dans l’coin, on pense toujours que c’est un surnom, un diminutif. Tu t’demande c’que tes parents ont bien pu fumer c’jour là, en tout cas, t’essaierais bien la chose, à croire qu’ils étaient incapables d’se contenter d’un prénom un peu plus normal. Tu n’sais même pas d’où ça vient, ni même d’où tu viens toi-même, et n’parlons même pas d’ton nom d’famille. L'habitude que t'as pris d'te réveiller dans des endroits plus ou moins connus sans l'souvenir d'comment t'y es arrivé est telle que t'as cessé d'considérer cela comme improbable et tu penses naturellement qu'les autres vont t'suivre. T'as l'air d'un sale petit junkie d'merde qu'a trop abusé d'sa meilleure amie, la coke, ce qui s'rapproche plutôt pas mal d'la réalité en fait. Mais non, t'continues d'la regarder avec cette certaine curiosité qui t'anime toujours face à d'nouvelles connaissances, plus particulièrement celles agréables à l'œil, comme cette jolie brune ici présente. Mais t'sens aussi que quelque chose émane d'elle à ton égard, rien qu'à voir l'intensité d'son regard sur toi, est-ce une sorte de fascination peut-être ? Elle a c'magnifique sourire qui orne ses lèvres lorsqu'elle te parle, elle n'te prend aucunement pour un sale pervers quand bien même t'sois quand même toujours au beau milieu des toilettes réservées au sexe opposé, qu'elle a laissé couler l'quelques conneries angéliques qu'ont eu l'malheur d'franchir la barrière d'ses lèvres, et quelque part, tu t'dis que peut-être tout n'est pas perdu. Elle t’offre même son maigre bras pour t’aider à t’remettre sur pied, histoire que t’arrête d’jouer à la serpillère au milieu des toilettes, t’sais. En guise d’remerciments, tu n’trouves d’ailleurs rien d’mieux à faire qu’de la faire tomber sur toi, quel bon gentleman qu’tu fais, vraiment. Pour ta défense, elle paraît quand même assez chétive et maigre, voir carrément anorexique, surtout en prenant en compte l’raison d’sa venue en ces lieux, ça dépend du point d’vue. La voilà tout contre toi, ton souffle caressant, l’haut d’ses cheveux, elle lève les yeux, position assez délicate d’ailleurs, pour un observateur extérieur qui passerait justement par là. Mais à peine as-tu l’temps d’croiser son regard qu’elle s’écarte soudainement. « Si si... Je suis danseuse... Ça se voit tant que ça ? » Et là, c’est l’illumination, tu lui fait c’grand sourire digne d’un gosse émerveillé qui découvre ses nombreux cadeaux d’noël au pied du sapin. T’sais pas vraiment pourquoi, puisqu’à vrai dire, t’étais presque déjà convaincu d’la réponse. T’as l’impression qu’un nouveau monde s’ouvre à toi. « J’pourrais t’voir danser alors ? » Tu la fixes intensément, d’ces yeux azur pétillants d’joie. Tu t’sens en confiance, enthousiaste à l’idée d’pouvoir entrevoir un ballet, qu’tu concevais comme une forme artistique sublime. Tu n’te souviens pas d’en avoir déjà vu un, bien que tu devines qu’avec la situation économique d’tes parents, il est fort probable que l’on t’ait souvent amené à c’genre d’réceptions, on n’sait jamais, peut-être que ça fera même remonter des souvenir à la surface. Elle t’regarde avec un peu trop d’insistance et t’finis par arquer un sourcil interrogateur au vu d’son silence. Elle finit par sortir d’ce semblant d’torpeur. « Pendant que nous sommes dans les confidences... Je dois t'avouer que j'ai aucune idée de ce que tu as dis... Parce que, heumm... Je suis sourde... » Ceci explique cela, t’comprenais mieux pourquoi elle fixait tes lèvres tout à l’heure. Tu n’sais plus trop s’tu devrais faire l’effort d’bien articuler tes mots, lentement, d’bout d’tes lèvres, d’sorte à lui faciliter la tâche ou si cela risque d’la vexer. Trop risqué, t’finis par juste tenter d’mieux former tes mots sur tes lippes. « J’te demandais justement si j’pourrais venir t’voir danser, ça m’ferait vraiment plaisir. Et puis maintenant que j’suis à l’opéra d’Paris autant qu’ça serve à quelque chose, n’est-ce pas ? »


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