T'as reçu un sms de Sed aujourd'hui. Cette meuf plutôt sacrément canon qui a su un jour, allez savoir comment, que tu avais déjà été amoureux. Toi, le type qui essaye de faire croire à tout le monde qu'il n'est qu'une sorte de pierre roque, sans sentiments, froide. Tu es loin d'être comme ça et Sed le sait. C'est surement pour ça que tu as autant de mal à être agréable avec elle. Elle connait une partie de toi que très peu de gens savent, ce qui la met en position de force pour mieux t'atteindre et planter une lame dans le ventre. Tu sais qu'elle peut facilement de mettre au sol et pourtant t'essayes de garder ton calme, rester comme tu es. Elle te donne rendez-vous à la gare de l'est, dans le dixième. Elle veut que tu lui files de ta poudre magique, très bien. Elle a juste intérêt à te filer du fric en échange. Maintenant que tu penses, tu devrais dealer. Tu gagnerais plutôt pas mal de fric à faire ça. L'adrénaline serait toujours au rendez-vous, la crainte de se faire choper par les flics. T'y songeras. En attendant, pour une fois, tu sors sans te plaindre. Sans lui dire que t'as pas envie de bouger ni rien. Au contraire, aujourd'hui, il fait beau et tout le bordel, à quoi bon rester enfermé chez toi? D'autant plus que tu es complètement seul. Ca te feras ton divertissement de la journée après tout. Tu t'y rends. T'es assis tout seul sur un banc, face aux quais. T'as pas l'air con comme ça, à attendre qu'elle arrive, ton sachet dans la poche de ton jeans, la main enroulée autour. Au bout d'une demi heure, tu tournes la tête et la voit. C'est pas trop tôt. « Putain meuf tu connais la ponctualité ? »

Réveil. Non pas envie. Je balance mon portable à travers ma chambre, éteignant la sonnerie au même passage. C'est trop tôt. Je ne regarde même pas l'heure. A quoi bon, je suis en vacance, je peux dormir toute la journée si je veux. Il y a personne pour me dire quoi faire. Sauf peut-être ma mère, mais cela fait bien trop longtemps que je ne l'écoute plus et que j'en ai rien à battre de ce qu'elle me dit. Je ne vois pas pourquoi je devrais la respecter si je n'existe pas à ses yeux. Hier soir, elle m'a encore saoulé à ne parler que de Tim à table. Comme si il n'y avait que ça. T'aurais pu me demander comme se passe mes vacances quand même maman. Excellente. Je m'amuse. Je vais voir Hades aujourd'hui. Oui, tu sais le mec de mon ancien lycée. Tu ne dois surement pas t'en rappeler, c'est pas comme si tu retenais ce que je dis. Bref. maman va chier, je fais ce que je veux. J'entends quelqu'un monter l'escalier. J'ai même pas besoin de parier pour savoir qui c'est. J'entends déjà les cris de ma mère disant que je ne faisais que passer ma journée au lit et que je ne faisais rien de productif. Si elle préférait que je passe ma journée à fumer et baiser le premier mec qui passe, avec plaisir. D'ailleurs, en parlant d'Hades, l'autre jour, on a encore couché ensemble. C'est tellement facile d'avoir ce que je veux avec lui. Quand tu déteins la clé de son coeur, tu obtiens tout. Amoureux. J'en reviens toujours pas. Lui. Cette chose sans coeur en avait donc finalement un. Et moi, je le savais, j'avais tout contrôle sur lui. Ma mère ouvre ma porte. Je grogne. « Il serait temps de te réveiller jeune fille! » Va te faire foutre maman, et laisse moi dormir. Je finis par me lever, regardant l'heure. J'ai rendez-vous avec Hades dans dix minutes pour qu'il me file ma poudre - que je ne vais pas payer bien sure. Faut pas rêver, je paie pas. En nature peut-être pas en liquide. Je file sous ma douche, prenant bien tout mon temps. Finis, j'enfile un petit short taille-haute moulant avec un top blanc un peu large et mes talons. Je sors de chez moi, appliquant lentement mon rouge à lèvre sur le miroir à l'entrée. Je ne fais pas attention aux paroles de ma mère. Je l'ignore totalement. En quinze minutes, je suis devant la gare de l'Est. Il est déjà là. Ca doit bien faire une trentaine de minute qu'il attend. Pas grave. « Putain meuf tu connais la ponctualité ? » Roh mais qu'il se calme. Je roule des yeux m'approchant de lui. « Tu ne sais donc pas que c'est un plaisir que de de devoir m'attendre! Bon file moi ma came. » Direct. Franche. C'est tout moi ça.

L'attende t'a énervé. Tu ne sais pas rester là, patiemment, à attendre qu'on se bouge le cul pour te rejoindre. T'as mieux à foutre. Ou pas. Tu joues avec le sachet dans ta poche, en attendant. Quand enfin elle se pointe, tu lui balances son retard à la gueule. Tu n'aimes pas que les gens se fassent désirés. Tu préfères encore la ponctualité à des heures interminables d'attente. « Tu ne sais donc pas que c'est un plaisir que de de devoir m'attendre! Bon file moi ma came. » Tu ris. Si elle croit que tu vas lui filer sa poudre sans du fric en échange c'est qu'elle te connait très mal. Tu l'as connu au lycée, quand t'y allais encore. Un an de moins que toi et pourtant la même mentalité. C'est drôle de voir comment vous êtes quasiment identiques. Tu ne sors pas le paquet de ta poche et tu te lèves pour t'approcher d'elle. « Un plaisir de devoir t'attendre? C'est que tu prends tes rêves pour tes réalités dit moi. » Tu la défies du regard avec ce petit sourire en coin. Celui qui énerve une bonne partie des gens que tu fréquentes. Elle ne fera pas sa loi avec toi. Qu'elle sache des choses personnelles sur toi ou non. Tu sais qu'elle peut te foutre ta réputation en l'air, mais tant pis. Tu te feras pardonner pour ta mauvaise humeur, pour ta mauvaise foie. Ou peut-être pas d'ailleurs. Et puis merde, tu t'en fous. Elle te gâchera pas ta vie. « T'as mon fric j'espère? Non parce que pas de fric, pas de came. Et ça marche pas avec du cul. Ca coute cher cette merde, j't'en filerais pas gratos. »

J'avais juste envie lui rire à la figure. Il ne doit vraiment pas savoir qui il a en face de lui là. Enfin, si il le sait. on se connait depuis le lycée, monsieur le petit en dessous de moi. Enfin, techniquement, on a le même âge, c'est juste que moi -contrairement à lui- je suis intelligente et j'ai sauté une classe. Je le regarde du haut des mes talons de 10 centimètres et le fusille. Il va bien vite comprendre que la chef ici c'est moi et que ma came je la veux, et que j'arrive à l'heure que je veux, où je veux et quand je veux. De toute façon, je peux contrôler sa vie, si je veux. J'ai tout pour le détruire. Chantage? Moi? Jamais. Je sais juste comment obtenir ce que je veux quand je veux et sans lever ne serait-ce qu'un doigt. Princesse? Oui. Je ris à la gueule de Hades. Il me fait quand même rire ce mec, cette petite âme égarée. Il y a toute une différence entre lui et moi, et cela depuis qu'on se connait. Moi, je sais ce que je veux, et je ferais tout pour l'avoir. Lui, c'est une merde dégoté de l'autre côté de l'océan venu pomper mon air parisien. C'est pour ça qu'il pouvait rêver que je paie pour ma drogue. Je ne payais jamais pour avoir ce que je voulais, alors ce n'était certainement pas maintenant que j'allais commencer. « Dommage, je t'en aurais donner autant que tu voulais. » Vous voyez, Hades et moi, c'est une histoire qui remonte à une soirée au lycée qui avait fini dans une chambre d'hôtel avec de la drogue et de l'alcool et beaucoup de sexe et ça avait continué comme ça. Jusqu'à ce que je découvre que monsieur avait été amoureuse d'une miss aux cheveux roses -problème capillaire bonjour- et que je pouvais tout faire pour mener le jeune homme au bot du nez. Ravissant, charmant tout ça. « Puis bon, tu sais, j'ai tellement d'information sur toi. Je me demande ce que les gens diraient si ils apprenaient que Hades n'était pas si sans coeur que cela. Qu'il était tout le contraire en vérité. » Je savais que j'allais finir par l'énerver et avoir ce que je voulais. J'ai toujours ce que je veux...sauf l'attention de mes parents, mais ça c'est une autre histoire.

Des fois tu te demandes d'où tu tires cette incroyable patience que tu as lorsque tu es avec Sed. A croire que tu deviens une sorte de super héros, aux dons sans limites et sans failles. Ou pas. Elle t'énerve au plus haut point et ça a toujours été comme ça. Tu supportes pas ce genre de personnes qui te prennent de haut et te traitent comme si tu étais l'égale d'une merde. Bien sûr, à force tu sais que tu vaux pas mieux qu'une vulgaire merde, mais elle a ce chic pour bien te le rappeler, tout le temps. Elle a toujours ce qu'elle veut, surtout quand elle s'amuse à te faire chanter. Là, elle t'a dans sa poche et tu ne dis rien, en bon soumis que tu es. Tu ne veux pas qu'on balance comme ça que t'as déjà été amoureux, surtout quand on te connait, on est loin de se douter que des sentiments peuvent existé en toi. Tu fais encore rouler le sachet de poudre entre tes doigts alors qu'elle tente ce jeu stupide de princesse qui fonctionne toujours. A croire que son charme et sa persuasion sont ses seules qualités. Aussi ses plus grands défauts. Une véritable garce sans coeur. « Dommage, je t'en aurais donner autant que tu voulais. » Tu lèves les yeux au ciel. Une vraie catin. Prête à t'offrir son corps pour de la drogue. Plutôt pas mal, surtout que tu serais pas contre une partie de jambes en l'air, mais pour le coup tu préférerais crever plutôt que d'en faire une avec elle. « Vas voir quelqu'un d'autre pour ça. N'importe quel idiot serait ravie de t'avoir dans son pieu. » Tu sais très bien que ton répondant ne sert pas à grand chose. Elle te mène à la baguette, elle te fera céder. Tout ce qu'elle veut, elle l'a. Et pour une fois, c'est surement ce qui te fait le plus peur. T'as envie qu'elle te file du fric, t'as pas envie qu'elle balance pour tes sentiments amoureux. Abandonne l'idée du fric et t'es tranquille. Au contraire, tu peux dire bonjour aux rires moqueurs des cons de ton bahut. « Puis bon, tu sais, j'ai tellement d'information sur toi. Je me demande ce que les gens diraient si ils apprenaient que Hades n'était pas si sans coeur que cela. Qu'il était tout le contraire en vérité. » Tu souris en coin et tu sors le paquet de ta poche en la regardant d'un air de dire " c'est ça que tu veux? " C'est bien trop précieux à tes yeux pour le balancer et pourtant, c'est la seule solution. « File moi mon fric Sed, et tu as le sachet. Voyons ma belle pute, ma Sed, tu me connais quand même assez pour savoir que je suis têtu. Mais vas y, balances que j'ai eu des sentiments pour une meuf. Après tout, au point où j'en suis. Je préfère encore avoir du fric. » Ton sarcastique, sourire en coin, tu remets le sachet à sa place. Au pire, ta réputation partira en lambeaux. Au point où t'en es. T'es plus à ça près.

Je souris. Vraiment. N'importe quel autre idiot. Et pourtant, lui faisait parti de ses idiots qui serait ravis de finir dans mon pieu. Il y a à peine deux jours, c'est là qu'il s'était retrouvé. Contradictoire tout ça. je m'avance vers lui et lui caresse lentement la mâchoire. J'ai envie de jouer. Avec lui, de toute façon, je gagne d'office. Mes petits jeux que j'aime tant. Je ris. Le regarde droit dans les yeux en faisant tilter ma tête sur le côté. « C'est drôle comment tu t'insultes toi-même. » Il n'y avait donc que cela qui nous liait. Baiser. Se Droguer. Baiser. Se gueuler dessus. Baiser. Moi qui le mène par le bout du nez -ou de l'entre-jambes si on voulait- Pour une fois, il semble insister. De mauvaise humeur on dirait. Veut-il jouer avec la grande Sedlecina Rosenbach? Il joue avec le feu. C'est une mauvaise idée, très mauvaise. Il va perdre. Personne ne gagne contre moi, enfin personne sauf Tim, mais lui aussi, je finirai par le vaincre. Hades sort e paquet de poudre. Mon regard se pose dessus avant de reprendre contact avec les yeux de Hades. Je sais où le toucher. « Dis sinon, t'as redoublé non? Ton bac tu l'as pas eu, j'ai entendu dire. Ca fait quoi de savoir que t'es encore plus une sous-merde? Tu sais je peux te donner des cours privés, mais bien sûre c'est payant. On peut négocier aussi. » Mon regard se pose sur le petit sachet qu'il tenait dans ses mains. Un sourire sarcastique s'affiche sur mes lèvres. « Mais bon, si tu veux passer pour un total loser encore plus, ça n'est pas une problème! » Je me tourne doucement sur mes talons, lui balançant ma chevelure blonde à la figure et en retroussant mon chemin. Jouer à la fille qui fait semblant d'en avoir rien à foutre, c'est tout moi. Je sais bien qu'il me courra après. Il le fait toujours.

Elle joue de toi. C'est toujours comme ça, une sorte de jeu entre vous. C'est plutôt elle qui mène la danse la plupart du temps mais aujourd'hui les rôles vont s'inversés. Tu ne lâcheras rien. Non, tu tiens trop à avoir ton fric. Elle te caresse la mâchoire et tu restes là sans bouger, le visage impassible. Tu as toujours appris à être froid, le visage sans émotions pour pas qu'on te capte, qu'on joue plus de toi qu'on ne pourrait déjà le faire. Tu te méfies de Sed, depuis toujours. Surtout depuis qu'elle sait pour tes sentiments à l'égard de Meri. « J'ai décidé que je faisais plus partit de ses idiots qui n'ont rien de mieux à se foutre sous la dent qu'une vulgaire pute blonde. » La gentillesse et la douceur n'a jamais été vraiment de ton fort. Surtout quand on t'énerve. Tu ne lèves pas la main sur les femmes, tu joues des mots. Elle s'en fou surement, après tout tous les mots possibles et inimaginables ont du déjà être utilisés pour la caractérisée. Tu ne sais pas pourquoi tu la fréquentes. Pour le cul surement, pour quoi d'autre? Elle est loin d'être une bonne compagnie. Toi aussi d'ailleurs. Son regard sonde le tiens et tu restes droit sans broncher. Tu n'as que de la colère en toi, le reste est partit depuis le moment où tu l'as aperçue. Des piques, toutes plus nulles les unes que les autres. Une sous-merde? La honte de la famille Searl plutôt oui. Rien à foutre. « Écoutes moi sale garce, tu vas te la fermée et me filer mon fric. » La patience n'est pas ton fort, surtout quand elle joue avec tes nerfs. « Je préfère encore être un loser qu'un vulgaire trou dans lequel une bonne partie de Paname passe tu vois. » Tu te retrouves avec ses cheveux dans la gueule et tu soupires longuement. Elle croit quoi? que tu vas lui courir après dans tout Paname dans l'espoir d'être quelque chose pour elle? D'avoir ton fric? Plutôt crever. T'en as marre d'être ce type là. « C'est ça, casse toi va. J'en ai marre de ta gueule. » T'empruntes le chemin inverse. Qui sera le premier à faire demi tour d'après vous? Surement toi. T'es trop faible pour partir comme ça.

Je ris. Il croit me faire mal avec ses insultes à deux balles. C'est rien ça. Il croit pouvoir me descendre, seulement, c'est impossible. jamais, je ne montrerai faible devant quelqu'un. Aucun sentiment. Bitch. Salope. Oui, c'est moi. Pas de sentiment. A quoi bon en avoir de toute façon? Ca ne nous mènera qu'à notre perte. Il faut juste voir ce que Hades est devenu. Et dire, je l'aimais bien au lycée. C'est devenu une vraie larve ce mec. parfait pour le manipuler, surtout quand tu détiens la clé de son coeur. je continue à retracer mon chemin, ignorant ses paroles. Il reviendra, je le sais. T'as juste besoin de compter. Tu sors une clope de ton sac, la coince entre mes lèvres, l'allume et inhale la douce fumée. Je ne me retourne pas. Je ne lui cours pas après. Jamais. Je déambule sur mes talons hauts, la petite brise passant à travers mes cheveux. On me dirait presque dans une pub pour parfum ou chaussure, ou rien. Une pub. Ou un film romantique où la jeune fille attends que l'homme qu'elle aime vienne la rejoindre. Ah. Eurk. Horreur. Mon dieu, chassons donc cette horrible pensée de mon esprit. ceci n'arriva pas. Moi et Hades. Non, je crois pas. Plutôt crever que de finir avec lui. Au grand jamais. Je lui lance un dernier doigt d'honneur pour lui faire que j'en ai rien à foutre, que son fric il l'aura pas et que moi, de toute façon, j'aurais ce que je veux. Sinon, bye bye Hades le sans coeur.

Tu te casses. Sans regarder par dessus ton épaule si la reine des gardes, Sedlecina est toujours derrière toi. Elle veut jouer à ce petit jeu d'ignorance, très bien, tu vas jouer toi aussi. Tu n'es pas si piètre joueur après tout. Qui ne tente rien n'a rien après tout. Tu l'auras, à son propre jeu. Tu tires une clope de ta poche, tu la coinces entre tes lèvres et l'allume avant de tirer longuement dessus. Tu supposes qu'elle se fou pas mal de ne pas avoir sa came, après tout tu n'es pas le seul à en refiler. T'es juste le seul susceptible d'en refiler sans rien en échange dans son entourage. Tu rentres chez toi, tu poses le sachet dans un coin, à l'abris des regards indiscrets. Il est très bien là. Il y restera. Finalement, tu passes le reste de l'après midi à dormir.

Ce soir tu sors. En boite, pour changer, histoire de voir autre chose que les murs de ton appart. Tu ne cherches pas forcement à te foutre une meuf dans ton lit, absolument pas voyons. Tu cherches à faire des rencontres tout à fait amicales qui, comme par hasard, finiront dans un lit, histoire de pimenter la chose. Tu sors le grand jeu, tu te fringues bien et tu te rends au Queen. A peine rentrer dans la boite, la musique te fait sursauté. Le sol tremblerait presque tellement le son est fort. Tu souris. Ton terrain de chasse préféré. Tu te frayes un chemin au milieu des différents corps qui ondulent en rythme avec la musique, tu vas te prendre un verre de vodka au bar et tu vas parler à quelques meufs. La soirée ne peut s'annoncée que très bonne.

Rien. Pas un coup de gueule, pas un mot de sa part. Absolument rien. Il essayait de jouer au plus fort, et ça me faisait vraiment chier. Il ne gagnerait pas à ça. J'aurais ce que je veux, même si je dois le droguer moi-même en retour. Je retournais chez moi, agacée et sur les nerfs. J'ignorais totalement les paroles de ma mère quand je rentrais et montais directement dans ma chambre, claquant la porte derrière moi. Je me laissais aller sur mon lit, allumant une clope. Pourquoi il faisait ça? Ne savait-il pas que jouer avec moi, c'était comme jouer avec le diable. Ce n'était pas fini. Je n'allais pas abandonner de si vite. La fin de la journée se passait relativement normalement. Je glandais sur mon ordinateur à rien foutre. L'ennui total. Ça va, les cours reprenaient dans quelques semaines.

La nuit venait de tomber sur Paris. Je vais sortir. J'ai rien d'autre à faire. Je me lève de table, m'excusant humblement auprès de mes parents de devoir partir. Hypocrisie quand tu nous tiens. J'enfile une robe noire moulante, je passe un rapide coup de brosse dans mes cheveux et remet une nouvelle couche de maquillage sur mon visage. Comme si je n'étais déjà pas assez couverte mais la perfection devait être atteinte. Je sors de chez moi et me dirige vers le centre, dans l'une de mes boites habituelles. Je n'ai pas demandé à mes amies de venir. Elles arrivent toujours à foutre la soirée en l'air de toute façon. Je veux m'amuser, et trouver Hades. Il va me le faire payer, et j'allais faire en sorte que cela arrive plus tôt que tard. J'entre dans la boîte. La musique résonne partout. Les gens se dandine sur le rythme de celle-ci. Je me dirige vers le bar. Un visage connu m’interpelle. Hades. je savais que j'allais le revoir. Je me dirige vers lui. Il est dos à moi. Tu t'arrêtes à quelques centimètre de lui, un sourire sur ton visage. « Tu me dois encore quelque chose! »

La musique emplit la salle. Les corps se déhanchent, se frôlent. Une sorte de manège enchanté et envoûtant. Tu observes chaque fille qui bouge sensuellement en rythme, tu souris en coin dans l'idée de t'approcher de l'une d'elle t'effleures. Après tout, tu es venu pour séduire, pas pour regarder les "proies" de loin. Tu t'approches d'une magnifique brune, tu passes ton bras autour de tes hanches et tu te mets à onduler contre elle. Tu lui embrasses le cou, joues avec elle. Elle se laisse faire, elle ne doit pas être gênée par ce contact un peu trop proche à l'instant. Tu lui files ton numéro, tu la choperas un peu plus tard dans la soirée, pour l'instant, l'envie de boire un verre est plus forte que tout. Tu te faufiles au bar après avoir caresser une dernière fois cette future amante. Tu commandes un autre verre de vodka que tu descends quasiment aussi vite. Tu t'assois au bar et tu fixes les gens qui dansent. C'est un peu une soirée comme les autres pour toi. Toujours les mêmes manèges, toujours les mêmes gens, les mêmes situations. C'est un peu trop banal à ton gout. Briser la routine serait une bonne idée mais au fond, l'inconnu t'effraie au plus haut point. T'es bien dans tes petites manies stupides. « Tu me dois encore quelque chose! » Ta soirée est officiellement gâchée. Complètement même. Sedlecina, la garce, le retour. Tu soupires en te retournant pour lui faire face. Tu affiches un large sourire pour lui montrer que sa présence ne te fait ni chaud ni froid. Elle fait sacrément chier en fait. Pourquoi faut-il qu'elle te poursuive? Tu vas pas lui filer sa came, hors de question. « Tiens, la garce. Tu veux quoi encore? Je t'ai dis que si tu me filais pas de fric, t'avais rien. Je changerais pas d'avis. Dommage, j'ai rien sur moi en plus. » Tu te redresses et tu lui souris à nouveau. « Un verre peut-être? » C'est le moins que tu ne puisses faire après tout. Un verre et peut-être qu'elle se foutra dans ton lit, sait-on jamais.

Comment il était drôle. Vraiment un verre? C'était tout ce qu'il pouvait m'offrir. Il sait très bien que je veux plus. Il ne veut pas me le donner. D'accord, alors on va jouer selon ses règles pour un petit moment. Je ne suis pas du genre à lâcher prise rapidement. J'aurais mon petit cadeau, qu'importe le prix que cela couterait -enfin pas en liquide. Je m'assois à côté de Hades gardant le contact avec ses yeux. « Comme c'est gentil de ta part! » lui répondis-je sur un ton moqueur. Je devais avouer que le jeune garçon c'était révélé d'un gentillesse affolante avec ce coup-ci. Je me tournais vers le serveur en face de moi et lui adressa un des sourire les plus radieux qu'il pouvait exister. Il ne me demandera pas ma carte. Il me connaît. « Un vodka redbull s'il te plait. C'est lui qui paie. » Je montrais Hades du doigt et vit le serveur partir. « Tu sais Hades, plus tu t'obstines à me résister, plus tu te perdras à ce jeu. » Je me penchais vers lui, déposant doucement ma main sur sa cuisse la glissant quelque peu vers son entre-jambes. Je savais comment la soirée allait se terminer. Il fallait juste attendre un peu.

T'es un sacré faux-cul. Tu sais feinté la gentillesse, l'amabilité mais t'en penses pas mieux. Tu sais même pas pourquoi tu fais ça. Pour qu'elle te foute la paix surement. Tu sais qu'elle s'en fou, tant pis, t'auras essayé de faire un geste au moins. « Tu sais Hades, plus tu t'obstines à me résister, plus tu te perdras à ce jeu. » Résister... Ca mène toujours à ta perte. C'est surement ce que tu cherches. Perdre ce stupide jeu pour qu'elle finisse dans ton lit. Elle aura pas de came. Elle peut toujours crever pour ça. Sa main vient se balancer sur ta cuisse, frole limite ton entre-jambe. Tu te raidis, en silence. Ton visage perd rapidement de sa couleur. Elle sait comment t'avoir, mais tu résistes, encore. « Je suis mauvais perdant. Pour une fois, j'vais me battre pour que t'en prennes pour ton grade... » Un sourire narquois sur le coin de tes lèvres alors que tu commandes une autre vodka que tu t'enfiles aussi tôt servie. Tu ôtes la main de Sed, sa main baladeuse. « Si tu continues, j'vais croire que je te plais et que tu veux qu'on baise. » Ou alors tu te rendras juste compte que c'est juste une catin comme une autre dans Paname.

Je laisse échapper un léger rire. Comme si moi, j'allais m'en prendre pour mon grade. Il me connaissait mal. En fait, non je me rectifie, ile me connait assez bien pour savoir que j'ai horreur de perdre et que je ferais tout pour avoir ce que je veux. C'est peut-être là que je vais me perdre cette fois-ci. Non, aucun moyen. Je ne le laisserais pas gagner. Jamais. Je ne suis pas une perdante. non, ce n'est pas moi. Et avec Hades, je le serais encore moins. Ce mec a le don de me foutre sur les nerfs à tout moment. « Hades, Hades, Hades, mon grade, ce n'est pas avec toi que je vais le perdre. » Lui répondit avec ce petit sourire moqueur qui s'affichait sur mon visage à chaque fois que je le voyais. Il retira ma main de là où il était. Ok, cela devenait sérieusement dangereux. Je devais faire attention à tout ce que je faisais ce soir. La guerre était déclarée. « Baiser n'est pas une mauvaise idée? On est si bon à ça. » Et je dois avouer, même si je ne veux pas, que Hades était un bon coup.

Tu vas l'avoir pour une fois. Tu vas pas laissé passer cette occasion de la rabaissée plus bas que terre. Pour une fois que tu prends tes couilles en mains, tu veux réussir à lui faire comprendre que tu es pas si nul que ça. Tu n'es pas un loser, même si tout pousse à croire le contraire. Tu veux juste le lui prouver, qu'elle le comprenne. « Hades, Hades, Hades, mon grade, ce n'est pas avec toi que je vais le perdre. » Elle affiche ce sourire moqueur qu'elle a l'habitude de te faire. Tu souris, toi aussi. Parce qu'elle est persuadée qu'elle gagnera cette fois, mais pas aujourd'hui. Tu sais très bien que tu vas t'en sortir, pour une fois. Une seule fois dans ta vie tu vas gagné. « Je t'assure que si... » Tu bois une gorgée de ton verre. Une fois sa main retirée de ta jambe, tu te sens un peu plus léger. Elle n'a plus possession de ton corps, surtout pas. Tu peux te débrouillé seul, ton esprit n'est pas embrumé par ses petites mains baladeuses sur toi. « Baiser n'est pas une mauvaise idée? On est si bon à ça. » Tu te mets à rire. Ah ça, oui, vous étiez doués pour baiser sans sentiments. C'était comme ça que tous vos têtes à têtes. Dans un lit ou dans d'autres entre endroits tous plus fous les uns que les autres. « On baisera plus tard ma chérie. On boit un verre là. » Tu t'approches près d'elle et l'embrasse langoureusement, sans gènes avant de te remettre à ta place. « Tu n'auras pas ma came Sed.. Tu peux toujours... Rêver. »Un énorme sourire. Elle ne t'aura pas. Pas ce soir.

Il m'enerve. J'en ai marre. Il ne peut pas arreter a essayer de pretendre etre le plus fort. Il sait qu'il ne peut pas perdre contre moi. Qui peut? Personne. Je ne me laisserai pas affaiblir par un loser a deux balles qui n'a meme pas le courage de porter ses couilles. Enfin, je baisais quand meme avec ce type. Je bu une gorgee de ma boisson et gardais mon regard sur le jeune homme. Je devais mettre de la pression sur lui, pourqu'il craque et me donne ce qu'il m'apprtient. Je viens redeposer ma main sur son epaule. On va faire ca doucement. Si je ne peux pas l'avoir directement alors on va faire ca de maniere subtile et efficace. Je suis la reine et lui c'est mon valet. On ne sera jamais sur le meme niveau. C'est impossible. Je le sais, et il le sait aussi. Je continue a sourire, penchant ma tete un peu sur le cote et laissant mes cheveux tomber sur le cote. « Le plus tu me resisteras, le plus tu voudras de moi. Pourquoi ne pas ceder maintenant? Aller, ce n'est pas comme si tu avais quelque chose a perdre. »

Tu vas finir par lacher prise. T'es comme ça. Tu finis toujours pour arrêter de te prendre pour ce que tu n'es pas. Dans ce cas là, un gros dur capable de tenir tête à Sed. T'es loin d'en avoir les capacités et la force mentale. Elle t'épuise à vouloir essayer tant bien que mal de te faire perdre alors que tu t'obstines. Ca te fatigues. Tu croises les bras sur ta poitrine, cherche à la défiée du regard mais impossible. Elle te feras te foutre à genoux, tu l'sais aussi bien qu'elle et pourtant, tu prends un certain plaisir à luter, à repousser ce moment plus que gênant. « Le plus tu me resisteras, le plus tu voudras de moi. Pourquoi ne pas ceder maintenant? Aller, ce n'est pas comme si tu avais quelque chose a perdre. » Le problème, c'était que tu voulais déjà d'elle. Bien plus que tu ne le souhaiterais. Tu attrapes ton verre et tu avales son contenu cul sec. Tant qu'à y être, autant céder maintenant. T'auras plus envie plus tard et toute la "magie" de la chose sera gâchée. « Faut que j'aille aux chiottes. » Sous entendu, il faut qu'on y aille. Tu payes et tu vas l'attendre, sagement, pour lui donner enfin ce qu'elle veut de toi. Sauf ta came, ça, tu vas la gardée.

« Faut que j'aille aux chiottes. » Ah comment je savais qu’il allait finir par ceder. C’etait toujours comme cela, toujours la meme routine. Dispute, chantage, puis après on baise. La meme chose, toujours et encore, et je ne m’en laissais absolument pas. C’etait un jeu, un jeu qui se repetait sans cesse. Vous allez penser que je pourrais m’en lasser, et en avoir marre. Seulement, avec Hades, le jeu ne fait que s’intensifier, plus il court, plus je le rattrape. Il sait que ca ne sert a rien d’essayer de m’echapper. On a toujours ete comme cela, depuis la premiere fois qu’on s’est rencontre, a la premiere fois ou on a couche ensemble a maintenant. Je ne regretted rien, pas un remord, rien. Je ne suis pas une de ces filles qui se sent mal après avoir couche avec un gars comme ca. Je laissais quelques minutes a Hades puis partit le rejoindre. Il n’y avait pas besoin de dire comment la soiree c’etait termine. Je venais de gagner. J’allais avoir ce que je voulais. Comme toujours.