« Mon monde , un monde appart dont tout le monde rêve »
La petite bourgeoisie française, une classe sociale dont la plupart des gens rêvent d'en faire partie. On travaille avec acharnement, achète de la loterie pensant gagner un jour, cours après les promotions, mais pourtant malgré toute notre volonté, une infime partie de la population en fera partie. Je fais parti de cette infime partie. C'est dans ce monde que j'ai grandi, un monde où tout est possible, un monde où tout s'achète, un monde où tout est de mensonges et d'hypocrisie. N'allez pas croire qu'être l'enfant d'une de ses familles est plus facile. Certes j'ai eu tout ce que je voulais, que ce soit le nouveau jouet où bien un voyage a disneyland à tous les mois, mais ce qu'il faut réellement à un enfant je ne l'ai jamais eu. Je n'en veux pas à mes parents, de ne pas m'avoir offert ces belles sorties en famille , de ne pas avoir été là quand je revenais de l'école, de ne pas avoir fait de moi un garçon simple, car je sais qu'ils ont travaillé fort toute leurs vies pour en arriver où ils sont actuellement. D'ailleurs, grâce à eux j'ai un avenir assuré.
Puisque vous rêvez-tous de savoir ce qui se passe réellement dans la vie des milliardaires de ce monde, c'est avec plaisir que je vous ferais un petit résumé de la mienne. Pauvre et gens de la classe moyenne, vous aurez du plaisir à m'envier dans les mots qui vont suivre. Tandis que, mes chers frères et soeurs de l'élite, on est tous des hypocrites voulant savoir ce qui se passe dans notre monde alors je suis certain que vous prendrez un plaisir malicieux à lire ce récit de ma vie. Ah et d'ailleurs j'oubliai, avant de vous faire des fausses idées : je déteste écrire, croyez-pas que c'est avec plaisir que je vais vous raconter ceci. C'est mon père qui m'oblige à écrire cette satané histoire de ma vie pour les journalistes. C'est drôle parce qu'au final il va être frustré. Faut s'entendre que je ne suis pas du genre à mentir pour avoir l'air du petit garçon parfait.
« zéro à cinq ans , déjà incompris »
On dit que l'enfance est la partie décisive de la relation d'un enfant avec ses parents. Faut croire que je n'aurais jamais une relation de confiance et d'amour avec mon père. Dès mon plus jeune âge, il me poussait sans cesse à en savoir plus, à être meilleur que les autres. Je parlais couramment l'anglais et le français à l'âge de deux ans appris à compter à trois ans, tandis qu'à quatre je savais écrire. C'est en arrivant à l'école que je compri que je n'étais pas comme les autres enfants qui passaient leurs temps à jouer. Non seulement, je portais une chemise et des pantalons alors que les autres enfants avaient des chandails disney et des shorts, mais encore je ne criai pas, ne mangeait pas les objets et je savais compter, écrire et lire. Jouer n'avait pas une grande signification pour moi, jusqu'à ce que je rencontre Gaspard qui me montra à jouer au football américain. Certes, ce n'était pas violent comme les jeux d'adultes, mais c'était amusant pour un petit garçon de mon âge qui n'avait jamais connu le plaisir de jouer dehors avec son père.Depuis ce temps, un amour du sport est ancré à jamais en moi. Cependant, lorsque je rentrais à la maison les pantalons troués et la chemise sales j'entendais toujours le même discours. « Jules-Émile Lacasse, ne sais-tu pas qu'il faut préserver une allure propre en tout temps ? » Mon père et son amour de la propreté, il se foutait bien que je m'amuse, il me voulait tout beau et tout frais pour quand on se pointerait dans les galas de charité, les banquets où bien les grands évènements publics. En parlant de tous ces endroits où mes parents m'amenaient pour faire bonne figure, je comprends que je n'étais qu'un petit chiot qu'ils traînaient pour avoir l'air d'une bonne famille. Mes parents, m'aiment certes, mais faut dire qu'ils aiment encore plus l'image que dégage une belle familiale. Tout petit j'ai donc appris à bien me tenir, à montrer aux gens à quel points les Lacasses étaient honorables et bons, à être le meilleur dans tout et partout. J'excellais plutôt dans le domaine du petit garçon sage et parfait, puisque mon père m'avait élevée dans ce moule.
Pas la peine de préciser que dans tous ces endroits, la plupart des gens étant tous des adultes, j'en savais beaucoup plus sur la vie que tous les gens de mon âge. Heureusement pour moi, les amis de mes parents avaient une petite fille Lola. Malgré nos trois années de différences, ce fut tout de suite une relation fusionnelle qui commença dès cet instant. Il était rare pour des gens comme nous, de rencontrer des enfants ayant vécu les mêmes épreuves, des enfants qui comprenaient le monde dans lequel ont vivait et où les enfants ne devaient être que de petits chiots parfait que l'on traînait. Lola, était mon échappatoire, celle qui me faisait oublier toute la pression qui pesait sur mes épaules, celle qui me faisait enfin sentir comme un petit gamin de cinq ans, car elle me comprenait. À cet âge, jamais Lola et moi aurions deviné que nous ne deviendrons pas les parfait adultes dont nos parents rêvaient depuis longtemps.
«cinq à douze ans , les problèmes commencent. »
Mes parents ne me disaient jamais non pour quoi que soit, du moins presque jamais. Ils préféraient me donner tout ce dont j'avais envie afin que je me ferme la boîte. La seule fois où mon père m'a dit non, j'ai tout de suite pétée les plombs. J'ai pris un joli petit couteau, que j'avais pris alors que ma nounou avait eu un moment d'attention, et je suis allé écrire mon nom sur la nouvelle mercedes de mon père. Il faut dire que c'était plutôt réussi, mais ce n'était pas l'avis de papa. Il me cria dessus quelques minutes, puisqu'il devait partir en voyage d'affaire rapidement. À son retour, il avait déjà oublié l'incident et l'automobile était réparé. Je savais maintenant que j'étais un enfant roi et que je pouvais faire tout ce que je voulais, je n'en subirais jamais les conséquences.
Heureusement pour mon père, j'adorais l'école. Que ce soit les mathématiques, le français, l'anglais ou même l'espagnol j'adorais étudier. Ce que j'aimais par-dessus tout, c'était les histoires de chevaliers, de prince et de princesse que la professeure nous racontait. Mes cours d'histoires étaient déjà mes préférés à l'époque, même si je ne comprenais pas toujours tout.
C'est à Bora Bora, qu'on fêta mes dix ans, où j'ammena Lola et Gaspard avec moi. C'était la destination de mon choix et pour une fois, mes parents l'avaient respectées et j'étais fou de joie. La plage, les poissons et le sable avait tout pour amuser un petit garçon de mon âge. Surtout que mes parents étaient là avec moi, pour ma fête. Du moins, c'était ce que je pensais. Je réalisa bien rapidemment que mon père passa la grande majorité de son temps sur son blackberry à travailler. Tandis que, ma mère, aimait beaucoup mieux le spa qui lui permetterai de revenir belle et en forme pour tous les journaliste qui attendait leur retour. À cette époque, le petit garçon que j'étais en voulait à ses parents de ne pas être normaux et de l'aimer comme il se devait.
« douze à quinze ans , petit chieur je deviens »
Le début de l'adolescence fût pour moi un choc, je ne savais plus qui j'étais et vers où j'allais. Tout ce que je savais c'était que j'étais Jules-Émile Lacasse et que j'étais un jeune homme envié de tous. Alors qu'à l'école j'étais le dur à cuire, celui que tout le monde respectait et que tout le monde voulait être, à la maison j'étais dans l'insécurité totale. C'est d'ailleurs sur internet que je fis la connaissance d'Océanne. Probablement, la fille la plus rayonnante que je ne connaîtrais jamais. Elle était simple et douce, tout le contraire des filles que j'avais connues. Malgré le fait que nous nous parlions par skype, elle avait le don de me faire sourire, rire et me rassurer, tandis que je la divertissait Faut dire qu'elle devait également me trouver beaugosse, puisque pour mes treize ans elle me montra ses seins. Jeune puceau que j'étais, elle réveilla en moi des sentiments que je n'avais jamais ressentis auparavant. Sacré Océanne ! Dès que j'avais le temps je me connectais sur internet, pour voir son visage d'ange et lui raconter ma vie. Alors qu'elle tentait en vain de me convaincre que j'étais un bon petit gars, tandis que, je croyais le contraire.
Moi qui, enfant, avait beaucoup d'amis. Tout changea lors de cette période de ma vie. Je découvris alors le fossé qui me séparait des autres jeunes. Certes, j'allais dans une école privée, mais la plupart des jeunes n'était pas aussi riche que moi. Leurs parents dépensaient leurs salaire en entier pour les envoyer dans cette école, tandis que, pour mon père ce n'était qu'une miette de pain. Je me défis rapidement des amitiés que j'avais crée avec ces « faux riches ». La plupart du temps, ils me dégoûtaient. C'est pourquoi, je leur fis comprendre rapidement, que jamais ils ne pourraient traîner avec moi et que je leur était supérieur. La plupart des gens pourraient penser que je me serais fait battre par ceux-ci, mais au contraire il me dévouait une grande fidélité et un respect.
« quinze à dix-huit ans , période rebelle »
Quinze ans, l'année de ma première baise. Quinze ans, l'année de mon premier joint. Quinze ans, l'année de ma première brosse. Quinze ans, l'année où je compris que tout était possible. J'étais précoce certes, mais mes moyens financiers attiraient un grand nombre de vautour et le fait que mes parents ne me surveille pas fît que je me trouva d'autres activités parascolaires pas trop saine. Si on peut le dire ainsi. Je découvris lentement ces plaisirs, le plaisir du sexe : je le découvris avec Lola, celui de la drogue avec son grand frère et celui de l'alcool avec Gaspard. Alors que je commençais à m'habituer à tous ces plaisirs, j'en oubliais mes devoirs familiaux. Je devais aller à l'hôtel une fois par semaine pour en apprendre le fonctionnement, je devais me présenter à tous les galas de charité et surtout je devais être présentable et respectable en tout temps. Alors qu'il me voyait défoncé, dans des galas avec la haute société, mon père me fit bien comprendre que je devais m'améliorer. Je ne prenais jamais ses menaces au sérieux.
C'est à ce moment que je connu Sephora, la magnifique jeune fille des amis de notre famille. Mon père lui avait demandé de m'aider à l'école et de s'assurer que je réussirait. En choisissant une fille pour m'aider, il savait pertinemment que je n'allais pas me défiler. Je passa donc beaucoup de temps avec la jeune fille qui m'aida dans ma vie scolaire. On peut donc deviner que ce changement de comportement, ne toucha cependant pas mes notes scolaires.
À mes dix-sept ans, je fis une fête dont vous ne pouvez même pas rêver. Sauf pour ceux qui y étaient bien sûr. Te rappelles-tu Lola, L'alcool a volonté qui coulaient partout dans la maison. Te rappelles-tu Sephora, Les centaines de personnes dont je ne connaissais pas le nom qui s'était pointé, À cette époque je ne connaissais certainement pas encore les listes d'invités. Te rappelles-tu Gaspard, la quantité inombrable de femmes qui auraient tout fait pour passer la nuit avec moi? Parce que moi, les amis, tout ce que je me souviens c'est du lendemain matin. Alors que des gardes de sécurité me mirent à la porte sous ordres de Mr. Lacasse. Mon père m'avait mis dehors, une bonne fois pour toute. Je pensais me débrouiller, pouvoir subvenir à mes besoins, j'entame donc une quête de recherche d'emplois et de logis.
«dix-huit à vingt-trois ans , merde la vie ça marche pas toujours comme on veut »
Je revins bien évidemment piteux à la porte de ma demeure en demandant à mon père de me redonner ma chance. Je compris que dans la vie, il faut travailler pour avoir ce que l'on veut. Je revins donc rapidement dans le moule que mon père avait formé pour moi. Du moins j'essayais. Indulgent puisque j'étais son seul héritier et que ma mère ne pouvait pas avoir d'autre enfant, il acceptait mes écarts de conduite fréquents. En autant que j'écarte la drogue et que je me présente aux réunions importantes tout en continuant l'école.
Ma vie se résume donc aujourd'hui à me tailler une place dans le monde des affaires. Je fais de mon mieux, que ce soit à l'école ou en société, mais l'image que je projette ne me donne pas fière allure. Faut dire que j'ai couché avec presque toutes les filles de mes prochains collègues, sans compter certaines de leurs femmes. Les journalistes me font aussi la vie dure à publier des photos de moi saoul mort. Une chance que l'argent achète toujours les policiers sinon j'aurais un immense dossier d'écart de conduite en société.
Pour ce qui est de mes relations, Lola est toujours aussi présente et je ne peux pas me passer d'elle, tandis que Gaspard restera toujours mon meilleur pote. Pour ce qui est d'Océanne, elle vient de m'annoncer qu'elle s'en vient à Paris dans quelques jours et ce pour quelques mois. Je suis fou à l'idée de pouvoir enfin la rencontrer. Le reste c'est tous des connards ou des gens sans importance. Sauf peut-être la petite Camille Legendre, son image de fille parfaite qu'elle projette m'excite au plus haut point. Surtout que je l'ai dévierger la petite. Je ne sais pas trop ce que j'ai, mais elle me rend fou. J'ai envie de toucher ses cheveux si doux, de sentir son parfum fruité et surtout de la dominer cette fille. Bref, je vais arrêter sinon je vais m'emporter. Et si je disparais dans les prochains jours, c'est que ce texte s'est retrouvé entre les mains de journalistes et que mon père m'a tué. Je vous aimes mes amours.