Nom complet ▲ Léa Beauquesne. Oui c'est court. Oui j'aurais bien aimé un deuxième prénom. Mais non, "C'était bien moins compliqué pour toi à la maternelle!" vous diraient mes parents. Ils ne se doutaient pas que leur fille aurait pu aimé écrire? Léa, c'est seulement trois lettres insignifiantes. J'aurais été plus satisfaite de m'appeler Bernadette pour tout vous dire. Heureusement que mon nom de famille compense le tout. Beauquesne compte dix lettres ce qui me donne le droit de l'écrire joliment dans ma signature. Lieu de naissance ▲ Près de Caen en Normandie, le paradis des vaches. J'aurais bien aimé vous dire que je vis le jour dans la somptueuse capitale, mais ce n'est pas le cas. Cependant, j'y ai déménagé à l'âge de treize ans pour le travail de mon père. Toute ma vie j'ai voulu quitter ma campagne et voilà que je déménageais dans la ville la plus majestueuse du monde selon moi. Parfois, la vie apporte de belles choses, suffit d'y croire. âge ▲ J'ai désormais vingt-quatre ans.nationalité ▲ Française et fière de l'être. Je le crie haut et fort partout où je vais.diplômes, études ▲ J'ai gradué du lycée et bon ensuite j'ai eu un cheminement académique un peu ... compliqué voilà. Donc je n'ai pas TOUT À FAIT mon diplôme de l'université, mais je compte bien y retourner un jour... un jour. Mais avant ça, je dois tout essayer. Mon art se doit d'être ma carrière, c'est ma priorité.métier ▲ Peintre, réalisatrice indépendante et photographe. Je suis ce que plusieurs appellent une artiste, mais bon, je me considère comme trop modeste pour me qualifier ainsi, vous voyez. Bon en fait, mon art ne rapporte pas beaucoup, tout ce que j'ai réussi à avoir comme sous provient de contrats de photos pour des mariages. Bref, je devrais peut-être penser à me trouver un job plus sérieux. Mais vous comprenez, l'art c'est ma passion. statut matrimonial ▲ Je ne me dis pas célibataire. Je suis plutôt ma propre personne, point.orientation sexuelle ▲ Toute qu'une invention ça, l'orientation sexuelle. Je pense qu'on ne tombe pas amoureux d'un sexe, mais plutôt d'une personne. Pour ma part. mes attirances ont toujours été envers des hommes. Je crois qu'il s'agit là d'une coïncidence plutôt que d'une préférence. situation financière ▲ Simplicité volontaire? Enfin, j'espère ne pas me retrouver dans la rue. idole(s) de vie ▲ Gainsbourg, un pionnier de la chanson française. nombre d'amis facebook ▲ Je n'ai pas d'ordinateur, comment voulez-vous que j'aie Facebook? moyen de déplacement ▲ Un vieux vélo abandonné que j'ai trouvé près d'un immeuble. Le métro c'est trop cher. groupe ▲ Un autre mondeavatar ▲ Emma Watson crédits ▲ À gauche, mes amis (:

DE 8H00 à 12H00▲ Je dors, c'est pas compliqué. Le sommeil c'est important et je dois en profiter au maximum. Je me lève rarement avant midi, c'est sacré le dodo! De 8 à 12, je suis donc bien installée dans les bras de Morphée.


DE 12H00 à 14H00▲ Alors là je me réveille et me lève tranquillement, triste de quitter mes draps. Je prends mon temps. De toute façon, je travaille à mon compte donc je fais ce qui me plait. Je déjeune, je regarde un peu la télé, puis je me douche et m'habille.


DE 14H00 à 17H00▲ Hop hop hop, faut bien travailler pour gagner des sous, bien que dans mon cas j'ai beau travailler, je récolte à peine une poignée de centimes. Je m'installe alors soit dans l'atelier avec mes toiles et ma peinture à l'huile, soit dans toute sorte de décor une caméra à la main, photographiant un paysage ou un mannequin bénévole (car si je devais en plus les payer...). Parfois si l'inspiration me vient, je tourne un petit film.


DE 17H00 à 20H00▲ Je descend dans la rue pour essayer de vendre mes créations. Rien à faire, à chaque fois je me dis que j'ai mal choisi ma carrière. Pourtant c'est ce que je veux faire. Un petit soupir de découragement et parfois, une personne assez gentille m'achète une toile pour 20€. Je l'aperçois la jeter dans une poubelle un peu plus loin. Enfin bref, ça me fait déjà de quoi manger.


DE 20H00 à 24H00▲ Je me fais une bonne petite bouffe et m'installe devant ma petite télévision rikiki. Une bonne soirée télé m'attend. Il m'arrive de sortir parfois, mais je suis tellement fauchée que ma soirée serait plutôt inutile. Donc je reste chez moi. Et je me coûte assez tôt généralement. Vers 22h, vous me trouverez probablement étalée sur mon sofa. C'est ma coloc qui me réveille pour que j'aille m'étendre sur mon lit.


DE 24H00 à 8H00▲ Zzzzzz...

« Donc... c'est fini? » Léa haussa des épaules tristement en regardant par terre. Les ruptures étaient loin d'être sa tasse de thé. Surtout lorsqu'elle ressentait toujours quelque chose pour la personne. La jeune lycéenne plongea son regard dans celui de Simon. « Non... je veux dire, en quelque sorte... On ferait mieux de faire une pause tu vois? Les relations à distance... Je serai loin, Simon! » Leur relation n'était pas faite pour durer. De toute façon, à quoi bon? Ils n'avaient que dix-huit ans, l'avenir leur appartenait! Peut-être n'étaient-ils tout simplement pas destinés à être ensemble. Léa allait étudier la politique aux États-Unis. La distance entre les deux pays était loin d'être rapprochée. « Simon... il faut être réaliste... » Il était tout penaud. Elle était loin d'être plus ravie. « C'est bon, j'ai compris. Aurevoir, Léa...» Elle le regarda partir la larme à l'oeil. Parfois, elle regrettait même son choix d'études.

Les parents de Léa étaient plutôt aisés. Ses parents, parisiens de souche, la mirent cependant au monde en campagne, dans leur deuxième résidence où ils décidèrent de vivre pendant quelques années avant de retourner dans la capitale. Sérieux avocats, ils espéraient depuis toujours une carrière en médecine ou en politique pour leur fille unique, cette dernière ayant toujours voulu tracer sa voie dans un de ces domaines. L'enfance de la jeune Beauquesne ne fut pas difficile. Très mature, elle n'eut même pas de crise d'adolescence ou quoi que ce soit. Elle savait lire avant tous les autres enfants et ses professeurs lui ont toujours prédit un avenir prometteur. Bref, ses géniteurs avaient de quoi être fiers de leur progéniture. Le véritable portrait de l'enfant parfait, merci bonsoir.

Personne ne se doutait donc que cet enfant prodige allait être admise au sein d'une prestigieuse fac américaine. Il n'y avait que Léa Beauquesne pour réussir un tel exploit. Elle partait donc faire ses études de politique à l'université Columbia à New York. Rien de mieux. Mais cela consistait également à renoncer à sa vie parisienne, principalement à son petit ami de l'époque, Simon. Ils étaient dans la même classe de maths pendant leur dernière année. C'est là que tout avait commencé. Au début, ils ne faisaient que se parler de logarithmes et de fonctions deuxième degré mais au fur et à mesure que le temps avançait, leurs conversations MSN prenaient un autre détour pour finir avec des rendez-vous et un baiser à la sortie d'une salle de cinéma. Ils vécurent heureux de la sorte de janvier à août. Lorsqu'elle dut partir pour l'autre côté de l'Atlantique.

Les études de politique furent rapidement très lassantes. L'attitude hautaine des étudiants américains de Columbia déplaisait à Léa ainsi que l'air pollué de la ville qui ne dort jamais. C'est après nombreuses visites dans les galeries d'art et de projections de films indépendants étrangers que Léa découvrit enfin sa passion. Elle n'était pas faite pour les études supérieures ennuyantes qui promettent un boulot dans un bureau morne et sans intérêt. Elle devait vivre de son art. La vie bohème, quoi! Un beau matin, elle appela l'université, annula son inscription pour le prochain semestre et ramassa toutes ses choses de son dortoir. Elle n'avait nul part où aller, mais elle se sentait bien malgré tout.

Heureusement que ses parents se situaient à des milliers de kilomètres d'elle lorsqu'elle leur apprirent la nouvelle. Ils l'auraient probablement étranglée. Réaction normale: votre enfant surdouée décide de quitter ses études qui vous ont coûté un an de salaire et plus pour vivre comme une hippie. Il y a de quoi s'énerver. Son père explosa de rage et elle se sentit dans l'obligation de raccrocher. Léa se fit une vie à New York, mais son art n'étant pas très populaire et le coût de la vie étant très coûteux, elle décida de prendre une partie du reste de l'argent que ses parents lui avaient donné pour vivre et s'envola vers Paris.

« Léa, c'est moi qui paye le chauffage, l'électricité, l'eau, le câble, l'Internet et le loyer en entier! J'veux bien t'aider pour quelques temps, mais là ça fait plus de 6 mois que tu te bouges pas le cul, j'sais plus quoi faire avec toi! » Qui dit arrivée à Paris dit, pas plus d'argent que partout ailleurs. Alice, la meilleure amie de la jeune Beauquesne avait donc accepté de vivre en colocation avec elle sous la seule condition qu'elle devait se trouver un job pour l'aider à payer les factures. Après une demi année, aucun progrès ne fit son apparition. Léa avait toujours en tête qu'elle devait continuer de peindre. « Je te l'ai dit, j'suis en période d'inspiration en ce moment! Je peux pas trouver un autre job, je dois m'exprimer dans mon art! Tu vas quand même pas me virer? » Alice soupira en croisant les bras. « Tu sais que je t'aime, mais ça va pas le faire. Si je veux pas finir fauchée comme toi, vaut mieux que je me trouve une autre coloc. Désolée, Léa. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Deux heures plus tard, la blondinette se retrouvait seule devant l'immeuble, une boîte dans ses bras et deux autres à ses pieds. Elle était à présent sans domicile. Il lui fallait trouver une solution. Soudain, une idée lui vint en tête. Mais bien sûr! Seulement... allait-il la reconnaître? Elle avait grandi, maigri et ses cheveux étaient bien plus courts.

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