Réveil matin 6heures, comme chaque jour histoire de pouvoir me réveiller doucement après les folles soirées ou je passe la plupart de mon temps enfin pas toujours. J’ai pris certaines habitudes, entre les fêtes organisées, parfois imprévues ou encore lorsque je me rends dans ces bars ou se produit ce jeune homme à la crinière blonde. J'aime être dans la même pièce que lui, d'entendre sa musique qui m'apaise et qui m'emmène bien loin de cette réaliste si triste et morose!

Aujourd'hui journée habituelle, je sors de mon lit, me rend à la salle d'eau puis me dirige vers la cuisine ou je prends de quoi grignoter plus tard dans la matinée et me faufilant ensuite hors de l'appartement sans faire de bruit sachant que mon père était en train de dormir.

Descendant l'escalier qui menait à la rue Vaugirard, je marchais activement vers le Lycée ou bien sûr je ne comptais pas me rendre, mais si toutefois mon père jetais un œil par la fenêtre il s'en sentirait rassuré de me voir emprunter le chemin su sentier de l'écolier. Puis deux croisements plus loin, je bifurquais à gauche, marchant et réfléchissant à tous et à rien. Cette situation avec mon père et ce passé douloureux ne faisait qu'envenimer les choses, j'étais arrivée à un stade de ma vie, jeune soit-il, que j'étais perdue n'ayant plus goût à rien. Je sortis mon paquet de cigarette de mon sac qui était en bandouillère avant de m'en allumer une et de ré ranger le reste dans l'une des poches extérieure de mon sac de cours. Je pris une bonne bouffée avant de m'aérer l'esprit tandis que je marchais sans vraiment savoir ou 'j’allais. Le temps que ma clope se consume que j'en rallumais une autre avant de rester là, au pied d'un feu tricolore rouge. je levais la tête observant les gens qui m'entouraient, une jeune homme brun portant un sweet à manches longues de couleur grise accompagné d'un jean's et d'une paire de basket toute neuve aux vue de leur blancheur, une vieille dame à lunette, avec une permanente et un sourire radieux que je ne pus que le lui rendre et une femme blonde, élégante en tailleurs affinant sa silhouette montée sur de petiots escarpins et coiffé d'un chignon très serré qui lui donnait un air BCBG mais avec un visage des plus sympathiques. Je fus tirée de mes réflexions quand je les vis se bouger en direction du passage piétons ou je pus reconnaitre cette intersection, c’était là que vivait Annabelle, une vieille amie de mon père, et sans réellement savoir pourquoi je me rendis chez elle après avoir écrasé ma cigarette. Je la connaissais pour avoir diné parfois avec elle et mon père, quand toutefois j'étais présente surtout cette dernière année, puis elle était sympa enfin je crois, c'était une amie de la famille si on peut dire les choses ainsi. Bref, je me dirigeais vers son appartement et frappais contre sa porte. Si elle me poserait la question de savoir ce que je fais ici je trouverais bien de quoi lui répondre comme toujours, mentir ou trouver une solution était devenue pour moi comme un jeu dans lequel j’étais devenue une vraie pro ! J’attendis qu’Annabelle vienne m’ouvrir, prenant appui contre le montant de la porte…