« Je n'ai jamais connu mes parents. Maman a rencontré mon père deux ans avant ma naissance et elle a coupé les ponts avec ses parents quand ils ont apprit qu'elle était enceinte et lui ont demandé d'avorter. Autant vous dire que le fait de savoir ça, ça m'a complètement ôté l'envie de retrouver un jour mes grands-parents maternels. Comment je sais cela ? C'est ma mère qui m'en parler, à travers ses nombreux journaux intimes. Papa quand à lui, en apprenant que maman était enceinte, l'a demandé en mariage et c'est donc sept mois avant ma venue au monde que mes parents se sont unis pour le meilleur et pour le pire. Eux qui se faisaient une joie de me rencontrer enfin, n'auront malheureusement jamais pu me voir. Pourquoi ? Parce que le jour où ils ont eut leur accident, les médecins ont du me mettre au monde, alors que mon père était décédé et ma mère sous respirateur artificiel, le temps de son accouchement par césarienne. Après le drame, c'est tout naturellement que mes grands-parents paternels m'ont recueilli chez eux et m'ont élevé du mieux qu'ils le pouvaient, jusqu'à mes quatorze ans. »

« Arrivée en France à quatorze ans, pour aller vivre chez l'une des sœurs de mon père, après qu'on est diagnostiqué mon grand-père paternel comme étant un malade atteint d'Alzheimer, je ne connaissais pas un mot de français. Autant dire alors que ma première année dans un collège français n'avait pas été de tout repos, mais grâce à force de persévérance et aussi grâce à ma tante, j'avais réussi en un an a apprendre à parler français correctement. Évidemment je faisais encore quelques erreurs mais au fil du temps, les années ont passé et je me suis améliorée de plus en plus dans ce domaine. Heureusement, les études que je suivais jusque là était des études pour travailler plus tard dans le domaine artistique, alors le fait de ne pas parler parfaitement français n'était pas un obstacle à la réussite de mes études, oh que non. Sinon côté cœur, à cette période là de ma vie, j'avais alors seize ans, j'avais rencontré un jeune homme, mais entre nous cela s'est vite terminé parce que je ne voulais pas passer à l'acte avec lui. Non pas que je voulais attendre le mariage, mais au fond de moi je sentais que cet homme n'était pas le bon. Après ma rupture d'avec ce dernier, je me suis replongée corps et âme dans mes études et c'est sans surprise que je fus diplômé quatre ans plus tard, à l'âge de vingt ans. L'année qui a suivi celle de l'obtention de mon diplôme, j'ai voyagé dans la France entière en compagnie de ma tante pour honorer mes dates de concert et faire la promotion de mon premier album. Ah oui, parce que je ne vous ai pas dis, mais lors d'une soirée entre amies, dans un karaoké, j'ai été repérée par une maison de disque et les producteurs travaillant pour celle-ci ont a tout prix voulu m'engager comme chanteuse, chose que j'ai accepté rapidement, puisque ça a toujours été mon rêve de chanter. »

Trois ans après mes nombreux concerts, mes nombreux passages dans les émissions télévisées afin d'assurer la promotion de mon album et mes nombreuses séances de dédicaces et de photos, j'ai décidé d'arrêter les tournées et les déplacements, afin de pouvoir me consacrer à mon grand-père paternel, qui habitait désormais chez ma tante, avec ma grand-mère. Celui-ci allait de plus en plus mal et je n'avais aucune envie de manquer un seul instant de plus avec lui. C'est pourquoi, après avoir mit ma carrière de chanteuse entre parenthèses, j'ai décidé d'ouvrir mon propre nightclub. J'avais alors vingt-trois ans. Malheureusement deux ans après l'ouverture de celui-ci, mon père grand-père décéda à son tour et dès lors j'ai eu beaucoup de mal à remonter la pente. Heureusement j'ai pu compter sur le soutien de ma tante et j'ai ainsi pu rebondir rapidement pour l'aider à soutenir ma grand-mère, qui comme vous vous en doutez je pense, avait eu énormément mal à supporter le décès de son cher et tendre mari. Mais comme si cela ne suffisait pas, à croire que ce nightclub me portait la poisse, il y a quelques mois, en quittant celui-ci pour rentrer chez moi, ben oui à vingt-sept ans, j'avais enfin pris mon envol et avait emménagé dans mon propre appartement, je suis tombée sur deux étranges individus. Habituellement je n'étais jamais seule pour la fermeture, mais ce soir là, ma meilleure amie avait dû rentrer plus tôt et c'est pourquoi j'avais assurer la fermeture de mon nightclub toute seule. Si au départ, je n'avais pas prêté plus d'attention que cela à cet individu, force était de constater qu'il me suivait puisqu'au détour d'une ruelle, à l'arrière de ma boite de nuit, ce dernier a pressé le pas, jusqu'à arriver à ma hauteur. Ce qu'il se passa ensuite ? Je n'en ai aucun souvenir. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée plusieurs dizaines de minutes plus tard après mon agression, dans cette chambre d'hôpital, en compagnie d'un inconnu, qui m'avait informé de l'agression que j'avais subi, mais surtout du viol dont j'avais été victime. Qui était-il ? Aucune idée, je ne l'avais jamais vu auparavant, pourtant lui, il connaissait mon prénom apparemment. Étrange tout cela. Vous voulez connaître la suite de mon histoire ? Alors venez donc l'écrire avec moi.

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