Il était une fois... toutes les belles histoires commencent ainsi, non ?Eh bien, désolé de vous décevoir, mais mon histoire n'a pas grand chose à voir avec un conte de fées. Je suis né le onze septembre, il y a cela vingt cinq ans, dans la capitale coréenne. Mon père Yong Sun, avait trente ans à ma naissance, et dirigeait à son tour cette fameuse entreprise familiale, et quant à ma mère, Song Ki, elle avait vingt-sept ans et possédait une épicerie. Je grandit donc dans le confort d'un avenir sûr, sans jamais manquer de rien, tout du moins rien de matériel.
Je manquais de présence humaine, de la présence de mon père. Pour dire, mes parents avaient embauché quelqu'un pour me donner des cours à domicile, de peur que je me fasses enlevé. Au moins, ils tenaient à moi, et j'essayais de me souvenir de ça dans mes moments de solitude. Le soir, mon père rentrait tout le temps après que je sois couché. Ma mère rentrait avant de dîner, mais souvent elle repartait faire ses comptes juste après. J'avais réellement l'impression que mon - enfin ma - professeur particulier, Mee Kyong, était la seule personne qui s'intéressais à moi. N'ayant réellement rien d'autre à faire, j'apprenais mes leçons. Elle était fière de mes résultats. Mes parents aussi, mais ne le montraient pas réellement. A mes huit ans, ils décidèrent d'embaucher une seconde personne pour m'apprendre le piano et une troisième pour le violon, car j'avais montré un grand intérêt pour ceux de ma mère.
A l'adolescence, ils continuèrent à engager des professeurs particuliers. Quand, un jour, j'en vu arriver un d'économie, je pensa aussitôt: "Voilà le début des ennuis." En effet, j'osai espérer que mon père n'allait pas vouloir me faire hériter de son entreprise. Mais le pire dans cette histoire, c'est que je ne comprenais comment il pouvait croire que j'allai l'accepter. Il n'a quasiment jamais été là pour moi. C'est également durant mon adolescence que mes parents me laissèrent un peu plus de liberté. Je pouvais enfin sortir tout seul dans Séoul, après quinze ans d'emprisonnement, p*t**n ! J’enchaînais les amourettes, sans connaître le véritable amour. Les plupart de mes histoires d'amour, je les cachais à mes parents... car déjà qu'avec les filles, ils avaient un peu de mal, alors avec les garçons... je n'osais même pas imaginer. Puis, à mes dix-huit ans, arriva ce qui devait arriver....
Je me souviendrais toute ma vie de cette rousse à côté de qui j'étais installé dans le métro. Rien que de sentir la présence de cette fille à côté de moi, je me sentais tellement bien. J'engageai maladroitement la conversation, elle ria. Quand son arrêt arriva, j'avais sur numéro de téléphone inscrit sur la main. Le lendemain, je composai son numéro de portable. Au fil des rendez-vous amicaux, elle finit également par tomber amoureuse. Au bout de quatre mois. Au bout de six mois, je le demandai en mariage. Ma Sun Hi. Le vingt mars deux mille huit, cette date ne pourra malheureusement que rester dans ma mémoire à tout jamais. Ce statut est bien pire que divorcé. Ça arrive soudainement, et tu ne peux rien faire pour la récupérer. Un rendez-vous à la banque, Sun Hi y allant après son travail, un hold-up, un coup tiré au hasard, et me voilà veuf. Elle avait vingt-et-un an, comme moi. Es-ce un âge pour mourir ? Non !
C'est à cette période que mon père essaya de commencer à me manipuler pour que j'acceptes de travailler dans son entreprise. "J'aurai préféré que ça soit moi plutôt qu'elle, mon fils. " J'y ai cru. Je ne le croyais pas capable de dire sincèrement une telle chose, mais je crus qu'elle étais sincère, cette phrase. Ce n'est qu'un mois plus tard, quand il m'annonça qu'à présent je travaillerais avec lui que j'ai compris qu'il avait tout simplement essayé de me manipuler. Depuis ce jour, je refusai strictement de lui adresser la parole. Et, afin d'être le plus éloigné possible, je décidai de prendre un avion pour Paris. Pour essayer de reconstruire ma vie après cette subite perte...

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