« Syb’ ? » Aucune réponse, le bouclée dort paisiblement, et dans le silence de la nuit parisienne, on entend distinctement sa respiration saccadée, dérangée par des pensées parasite. Il lui fait de la peine, vraiment. Il ne dort pas bien, Nils ne l’a jamais vu dormir comme un bébé, aucun de ses sommeils n’a été paisible depuis qu’ils habitent ensemble. « Syb’ ? » Il prend un risque en le secouant un peu et plus par peur de sa réaction que par le vent froid qui passait à travers la fenêtre de leur chambre, le blonde remonta un peu plus la couverture sur son corps nu. « Syb’ ? » Cette fois-ci son ami grogne, rien de sexy là-dedans mais ce simple acte réussi à décrocher un sourire au réveillé. « Syb’ ? » « Putain mais qu’est-ce qui a ?! » Le réveille brutale de son ami lui fait perdre tous ses moyens. Figé. Il reste figé face à l’expression de colère de son ami. Un choc. Paralysé. Il ne peut ni bouger ni parler, plus rien. La peur a pris entièrement possession de son corps et les battements infernales de son cœur l’empêche de reprendre ses esprits. « Hey .. Nils ? » Le bouclé soupira en comprenant que le blond était encore en train de faire une nouvelle crise de panique et immédiatement, tout naturellemennt, il le prit dans ses bras, ne se souciant aucunement de leurs corps nus l’un contre l’autre. Sybile l’obligea à s’allonger et il fit de même sans lâcher le corps de son protégé. « Je suis désolé, je suis là, ne t’en fais pas .. » Ses mains se sont déplacé jusqu’au visage de Nils, l’obligeant à le regarder dans les yeux pour observer toutes la sincérité de ses paroles. Si le rythme cardiaque du blond s’était adouci, il n’était pas sortie de sa panique pour autant. « Arrête s’il te plait, j’aime pas quand t’es comme ça .. » Sybile n’a jamais eu de don pour le contact humain, jamais il n’a réussi à consoler, calmer, rassurer quelqu’un, même pas Nils, et c’était bien une chose qui l’attristait horriblement, il fait tant de chose pour lui, et le bouclé n’est même pas capable de rassurer son ami avec quelques mots. Il s’en voulait. De plus en plus chaque jour. Finalement, après quelques bataille dans son esprit, il conclue que l’heure n’était pas aux paroles et il fit ce qu’il savait faire de mieux : déposer ses lèvres contre les siennes. Doucement, tendrement, presque sans appuyé, un effleurement, de quoi le rassurer. C’est tout aussi doucement qu’il se détacha de son ami. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda-t-il calmement. S’il avait réussi à sentir les battements irréguliers de son ami lors de ce pseudo-baiser Sybile se força à ne pas tenir compte de ce détail. Ce n’était qu’un baiser d’amitié, pour le rassurer. & ça avait marché. « Je veux que t’entendre chanter. » Avoua enfin le blond. Le brun soupira, exaspéré. Il caressa sa joue en faisant une petite moue. Il était extrêmement fatigué, les cernes se creusait sous ses yeux et on pouvait apercevoir le rouge dans son regard même avec pour seule lumière le lampadaire de la rue d’en face. « Il est trois heures du matin Nils .. » « Mais s’il te plait .. » Sa voix se brisa dans cette simple phrase et Syb avait maintenant conscience qu’un refus entrainerait les larmes de son ami et il ne se permettrait pas d’être à l’origine des gouttes qui couleraient sur ses joues. « D’accord petit ange.. » Souffla Sybile dans un soupire avant d’embrasser le front du blond et il commença à chantonner les paroles d’une berceuse, ses mains enlaçant les siennes et du bout des doigts, il caresse les cicatrices encore fraiche sur le poignet de Nils. « Oh, you’re in my veins. »



Face au miroir, Sybile examinait son corps nu dans les moindres détails ne se souciant même plus de son ami encore endormie dans le lit. Il explorait tout. Ses cuisses, ses mollets, son ventre, ses joues, ses côtes, ses lèvres, son teins, ses os .. et non. Définitivement, aucun endroit de son corps ne le satisfaisait. Ses mains se déposèrent sur son bas ventre et c’est précisément ce moment-là que choisit son estomac pour exprimer le vide le plus total. Depuis combien de temps n’avait-il pas avalé quelque chose ? Deux, trois, peut-être même quatre jours. Il perdait toute notion du temps quand il s’agit de la nourriture. Pourtant ses os ressortaient de chaque endroit de sa peau fine et blanche, ne laissant aucun doute quant à son problème : anorexie mental avait diagnostiqué un médecin trois ans plutôt. Confirmé par d’autre spécialiste et plusieurs hospitalisations. Mais lui se refusait de se croire malade. Il n'est pas malade, il en est persuadé. « Sybile ? » Le garçon se retourna brusquement vers la voix mal réveillé de celui qui venait de partager sa nuit. « Rendors-toi. » « Mais qu’est-ce que tu fais ? » « Rien. » Le brun fini par soupirer et abandonna enfin son activité pour revenir sous les draps du lit, laissant Nils déposer sa tête contre son épaule, le squelette de son ami plutôt. Plus aucune graisse sur ce corps si maigre et fragile, chaque pression sur sa peau livide laissait apparaitre la dureté de ses os et le fait qu’ils ne devraient pas se trouver à cet endroit, ou du moins, quelque chose manque. « Mange. » Sybile sursauta face à l’ordre de son ami qui avait pourtant réussi à se rendormir rapidement. « Je tacherais de m’en souvenir. »


Voilà des extraits du quotidien des deux garçons.
J’espère vraiment réussir à faire comprendre le lien si spécial qui les unis. Ils ont autant besoin l’un de l’autre et de façon presque trop poussé. Nils pour se sentir vivre, être rassuré, aimé .. et Sybile pour combattre sa solitude, son anorexie, sa peur si forte de devenir un adulte. Ils sont simplement amis, ou du moins, c’est comme ça qu’ils se considèrent malgré les gestes et les mots qui laissent penser tout le contraire. Ils ne couches pas ensemble, se serait remettre beaucoup trop de chose en question pour l’un comme pour l’autre et Sybile ne se risquerait à toucher son ami par peur de le briser encore plus qu’il ne l’est déjà. Mais ils leur arrivent de s’embrasser mais seulement pour se rassurer, particulièrement Sybile puisqu’il est incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressent ou bien de consoler, et même si Nils le cache, ça lui pèse énormément.
Nils & Sybile ce n’est pas une relation toute rose basée sur la protection, l’amour et blablabla. Les deux garçons ont tous les deux un passé très dur et même si aucun des deux n’a encore dévoilé quoi que ce soit à ce sujet, ils le savent très bien. Mais surtout, ils ont un caractère totalement opposé. C’est à se demander ce qu’ils font ensemble. Nils c’est le petit enfant naif, sensible, brisé .. Sybile c’est l’homme dur, insensible, distant, trop distant. Un contraste beaucoup trop important pour que leur monde soit rose. Syb ne supporte pas la fragilité de son ami et quant à lui, c’est sa distance et se froideur qu’il ne supporte pas. Nils a besoin d’amour, de protection, de sécurité et le brun peine à lui apporter ce qu’il veut. Mais Sybile change, doucement mais sûrement, et si Nils ne le remarque pas, lui le sent, et il en veut à son ami. Il devient sensible aux sentiments du blond, s’efforce de tout faire pour qu’il ne manque de rien, et surtout pas d’amour, maladroitement certes, mais il le fait. Alors quand il est à cran, quand il mange alors qu’il n’aurait pas dû quand il pense à la perte de la personne à qui il tenait le plus au monde .. il péte des câbles. Vraiment. Il s’en prend à Nils, parfois physiquement souvent moralement et il s’en veut, à chaque fois. Parce que Nils en pleure, parce qu’il n’a pas su tenir le promesse qu’ils s’étaient faite : se protéger l’un l’autre. Il se sent minable et ça le tue de l’intérieur alors il fuit. Disparait. Pour un jour ou deux, parfois pendant plusieurs semaines, d’autres fois quelques mois quand la dispute a été trop insupportable à accepter.. mais il revient toujours. Nils le sait. & c’est grâce à cet espoir qu’il tient encore debout. Ca ne meurt pas, l’espoir. Mais il est sur le point de craquer et si Sybile ne se dépêche pas de briser sa carapace et de dévoiler enfin ses véritables sentiments pour son ami, il fera une connerie, sans aucun doute. Il est la caricature du soumis qui attend et qui observe, qui se dit que ça viendra un jour qu’un jour oui, Sybile n’aura pas peur de dévoiler ce qu’il ressent. Nils est brisé, et il n’y a que Syb qui puisse le réparer, le hic, c’est que c’est aussi la seule personne à pouvoir le mener à bout.

Petite chronologie des choses, pas super précis mais ça donne une idée, tout n’est pas écrit dans ma fiche donc n’hésitez pas à mpopotter si question :