► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne

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MessageSujet: who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne   who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne EmptyJeu 9 Aoû - 15:42

la tête dans l'cul,
l'cul dans l'brouillard
who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne 3681609067



Le soleil frappe mes yeux, les persiennes laissent ses rayons venimeux filtrer par les vitres de mon studio et mon esprit se réveille. Mes yeux restent clos, mon corps ne bouge pas. Je ne bronche pas, je suis dans un état catatonique. L'esprit vagabondant à gauche à droite, j'essaie vaguement de chercher un souvenir dans la soirée de la veille, impossible ! Je ne m'en étonne même pas. Depuis trois semaines, date de mon retour, je n'ai pas arrêté de boire, consommer toutes sortes de choses illicites et d'oublier chacune de mes soirées. Non, rappelle toi, y a bien cette soirée là, où tu es resté trois heures au téléphone avec ta mère, cette simple pensée m'arrache un sourire. Mon cas n'est peut-être pas aussi désespéré que je le pense finalement. Je suis conscient, c'est déjà bien, non ? Dans quelques jours, je reprendrai mon boulot, entre-temps, j'ai eu la présence d'esprit d'étudier quelques bons livres pour ne pas avoir l'air d'un ahurit fini devant mes futurs élèves et de préparer quelque peu mes classes, à venir. La guerre de Waterloo, celle des tranchées, les deux guerres mondiales... L'avantage d'être professeur d'histoire est de pouvoir naviguer d'une époque à une autre sans n'avoir jamais peur d'être pris de court. Les sujets sont vastes, les théories diverses, dans chaque ouvrage que je lis, il y a des points de vue différents. Mon job est, à mes yeux, ce qu'il me reste de plus cher... Après les soirées de bringue, les hommes faciles, l'alcool et les stupéfiants... Te voile pas la face Kaspar, dans ta vie, y a plus rien qui t'importe. C'est vrai ! Mon job n'est qu'une armure derrière laquelle je me cacherai à l'avenir pour oublier le mal que l'on m'a fait. Quant aux nuits éphémères, elles ne sont que le pâle reflet du mec que j'étais avant... Avant qu'il ne me quitte, définitivement, avant qu'il ne quitte Paris, qu'il s'en aille.

Le soleil frappe mes paupières, me forçant à les ouvrir. Il est midi moins le quart, du moins c'est ce que je crois lire sur la box installée sous mon téléviseur. Je suis nu, comme à l'accoutumée, mes yeux sont défoncés et mon haleine pue l'alcool ! Un réveil banal sur la planète Guillem. Je soupire, mes coudes se plient sous mon corps, je plisse des yeux. Et puis... brusquement, je sens s'écraser contre ma peau une légère respiration chaude. Je sursaute, mon regard vitreux se pose sur le corps dénudé d'une jeune femme que je ne reconnais pas ! Hagard, je me pousse légèrement jusqu'à finalement en tomber du lit. Le cul sur le sol, je suis pris de court. BORDEL ! « P*TAIN ! » Le choc initial passé, je prends appui sur mes mains et cherche à me lever. Peine perdue, je n'ai toujours pas décuvé. Mes jambes sont lourdes, mon esprit engourdi et le sol, autour de moi, semble encore tanguer. Trop faible, je reste à genoux, les yeux obsédés par les formes généreuses et harmonieuses de cette douce inconnue. P*TAIN ! Je la regarde, elle me semble tout droit sortie d'un rêve ! Je ne me souviens pas d'avoir ramené cette fée ici, hier soir. A vrai dire, je ne me souviens de rien du tout de ma soirée d'hier. Ai-je couché avec elle ? BORDEL ! L'image de mon corps nu me saute aux yeux... la fatigue, le regard vitreux, la transpiration... tout se conjugue ! Je sens mon coeur se serrer en la regardant... Je n'ai pas couché avec une fille depuis plus de trois ans, bon sang ! Aurais-je franchi cette barrière interdite que je m'étais autrefois fixée cette nuit ? Impassible, je ne sais plus comment réagir. L'alcool, l'incompréhension et la panique se mêlent dans un coktail mortel...
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MessageSujet: Re: who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne   who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne EmptyJeu 9 Aoû - 17:05


Cette nuit j'ai rêvé que la neige brûlait que le feu fondait,j'ai rêvé de l'impossible,j'ai rêvé que tu m'aimais.

Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian &Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah-


Qui de nous deux sera le plus fort à ce jeu là? Qui sera capable de devenir si fort qu'il n'en aura plus rien à faire de l'autre. Je crois que je suis perdante, je crois que je suis faible. Des années pourtant que cette révélation a été faite, deux ans et pourtant, la douleur est toujours si présente. J'ai mal, au fond de moi, je ne comprends pas et la confiance s'est envolée. Suis-je vouée à ne devenir qu'une figure? En attendant, ma souffrance se lit sur mon art, nouveau en soit, je suis devenue une passionnée de la photographie. Capturer les instants présents, les couples se déchirant sur la voie publique, cette scène orgasmique me déchire les tripes. Et j'étais certaines qu'en allant à cette soirée improvisée, il en serait de même. J'étais certaine qu'un type allait trop boire, qu'il casserait les couilles à d'autres types, j'avais envie de bagarre, de poings, de sang, j'avais envie de décadence et de déchéance. Pourtant, ma propre fuite m'a rattrapée. Comme une fuite en avant, comme cette perdition, cherchant sans cesse l'oasis dans le désert, je suis vannée de la vie. J'ai à peine vingt et un ans et déjà, je suis blasée. Qu'ai-je fais pour mérité ça? Je devrais être en pleine soif de savoir, en pleine expérience et pourtant, je me laisse aller à ma douleur étrange. Alcool, je suis certaine d'en avoir ingurgitée une certaine quantité. Ma bouche pâteuse me le signifie, mais les draps sont doux et soyeux, alors la nuit risque de durer ... Encore.

Mes rêves sont étranges, des silhouettes se dessinent, me sourient et s'enfuient. J'ai peur, j'ai froid, je tire sur la couette et je repars dans les bras de Morphée. De la cocaïne, j'espère ne pas en avoir dans les veines et pourtant, je ne suis pas sûre de ce que je dis, j'ai peur d'avoir une nouvelle fois sombrer à ce jeu sans fin. Je maudis l'alcool, je maudis les déboires. Saloperie de débauche. Où est mon appareil, je cris, je cours, je le cherche, il est pendu à une branche d'arbre, je sursaute et me rendors.

La nuit fut mouvementée mais tellement différente, chaude et singulière, je ne sais pas pourquoi pourtant, la réalité va vite me rattraper. Un mouvement me berce, un bruit sourd me fait sursauter légèrement. Mes paupières frémissent mais même les rayons du soleil sur mon corps nu ne me tirent pas de mon état comateux. Non. Je veux le retrouver, être bien, une seule fois et puis, mes yeux, ils ont mal de lumière ... Finalement, un énorme « P*TAIN ! » Me fera voir la réalité. Mes yeux s'ouvrent mais, tournée vers le mur, je n'ose imaginer ce qui se passe, peut être était-ce finalement la télé restée allumée, je tends l'oreille, le voisin ivrogne qui cogne encore sa femme? Les murs sont différents, la fenêtre a bougé de place. Où suis-je?.

Un mouvement, un seul mouvement pour me retrouver face à lui. Assis à côté du lit, seul son visage est apparemment. Son regard. Fixé sur moi, je fronce les sourcils, et, tout en ramenant la couette sur mon corps nu, je l'enguirlande « Tu veux pas venir toucher non plus? » Je tente de feindre une fausse pudeur. « Et qu'est ce que tu fous là d'abords? » Avais-je déjà oublié que cette chambre n'était pas la mienne?

Certainement.

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MessageSujet: Re: who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne   who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne EmptyLun 13 Aoû - 14:03

P*tain, Julian, t'atteins des sommets faramineux là, incroyable ! Dans ma tête, tout prend une tournure inconsidérablement lourde. Il y avait, là, sous mes yeux, dans mon propre pieu, une femme complètement dénudée qui me fixait avec des yeux hagards. Nu, moi aussi, je me lève avec peine. Je ne suis pas introverti, pas le moins du monde. Mon inhibition peut surprendre mais je n'ai aucune gêne à exposer mon corps tout entier, mes attributs ne me complexent en rien. Face à l'inconnu, j'arque un sourcil, dans ma tête, tout se bouscule. Des bribes de souvenirs d'une soirée complètement loufoques me remontent à la gorge, je sens mon ventre se serrer. La jeune femme ramène la couverture contre elle, masquant son corps finement dessiné derrière une pudeur presque surprenante. GOD, au moins, c'est pas un laideron. Je souris, nerveusement. Je ne suis pas vraiment surpris de ne pas me réveiller seul mais de là à retrouver une poule dans mon lit... Mon inconscience dépasse des limites que je pensais pourtant avoir fixées depuis longtemps. Mes yeux roulent dans mes orbites, mon esprit se brouiller et la gerbe me monte au coup. Déglutissant, j'ai à peine le temps de l'entendre me reprocher ma présence dans ma propre chambre que déjà je cours jusqu'à la salle de bain. A genou contre la cuvette, je vomis mes entrailles. Alcool, cacahuètes, drogues, tout se mélange en un goût mortel. A genou devant mes toilettes, je réalise alors l'ampleur du ricidul de cette situation. Depuis combien de temps dure-t-elle, d'ailleurs, cette situation ?

Lorsque je soulève mes yeux, je ne vois plus que le blanc de mes chiottes. L'odeur du vomis me crève le coeur, avec peine, j'appuie sur la chasse et regarde le tourbillon emporter au loin le peu de dignité qu'il me reste. Complètement nu, faut-il vous le rappeler, je me redresse fébrilement sur mes deux jambes. Je sens sa présence, encore, toujours... D'un rapide coup d'oeil, je m'assure de sa compagnie et fausse un sourire lorsque nos yeux se croisent. D'un pas lent, je prends appui contre mon évier et fixe mon reflet dans la glace. « P*TAIN ! J'ai carrément abusé de l'alcool... » Le visage pâle, je tourne mes yeux vers la jeune éphèbe allongée dans mon lit. Esquissant un petit sourire, je détaille son visage. Les cheveux blonds, le teint légèrement livide et la mine déconfite, elle ressemble à l'une de ses poupées de cire, figée dans le temps. Caressant mon front, humide de sueur, je réprime une nouvelle montée acide de gerbe sans la quitter des yeux. « Qu'est-ce que tu fous dans mon lit ? » Les yeux grands ouverts, je quitte l'évier de la salle de bain pour prendre appui contre la porte. Soudainement, mon coeur se crispe et ma respiration se fait bruyante... « Est-ce... Est-ce qu'on a baisé ? » L'interrogation reste suspendue dans les airs. BORDEL Kaspar, là tu atteins des sommets. Je ne suis qu'une bête, un animal, rien de plus. Je ramène chaque soir dans mon pieu des inconnus et chaque soir, je les baise jusqu'à me vider suffisamment les couilles pour en oublier Cheshire ! Pourquoi dérogerait-elle à cette règle ? Oui mais... ça fait bien longtemps que je n'ai plus goûté à la saveur sucrée d'un corps de femme. Mon esprit s'embrouille, les mots me manquent. Je suis vulgaire, mais sous le choc. « P*tain de m*rde ! » Je soupire... Qu'avons-nous fait ?
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MessageSujet: Re: who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne   who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne EmptyLun 13 Aoû - 20:17


Cette nuit j'ai rêvé que la neige brûlait que le feu fondait,j'ai rêvé de l'impossible,j'ai rêvé que tu m'aimais.

Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian &Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah- Julian & Noah-


Pourquoi avais-je passé la nuit avec cet homme, d'où sortait-il? Il m'arrivait souvent de faire des soirées alcoolisées, de coucher, de me droguer, mais rarement de me réveiller aux côtés d'un homme dont j'ignorais le prénom. Il était nu comme un ver, je ne pouvais m'empêcher d'admirer son corps. Il se leva et fila aux toilettes, d'un regard, je m'aperçus qu'il était difficile de vivre un lendemain de cuite, j'esquissais un petit sourire, le traitant de petit joueur et, perdue dans mes pensées, je ne pu faire disparaitre son visage. Penser à lui n'était pas difficile, l'oublier bien plus. Des années déjà qu'il m'avait meurtri à tout jamais et pourtant, je savais que mon cœur battait encore pour lui, toujours. Son sourire, ses caresses et ses lèvres sur ma peau brûlante me manquaient. Ses petits mots doux, ses pensées les plus secrètes, il avait été mien, il avait fait de moi une personne inestimable, une femme, fière de son corps, de son être tout entier. Mais il m'avait aussi détruit, je le haïssais pour ce qu'il m'avait fait, tout était de sa faute. Si ce matin là je m'étais réveillée aux côtés de ce type, si je l'avais engueulais, si je ne m'étais pas rendue compte de mon ultime chagrin. La chasse d'eau me tira de mes pensées, je tournais la tête vers mon compagnon d'infortune, il se relevait et captiva mon attention. L'espace d'un instant, nos regards se croisèrent et je ne pu m'en détacher. Il avait quelque chose d'extraordinaire, quelque chose de sérieux, de captivant, d'émotionnel. Avais-je fais qu'un avec lui aussi? Lui avais-je offert mon âme, mon corps, mon être tout entier? Avais-je fais la tapin pour ce type? Apparemment il n'en savait rien non plus ...

Il se rapprochait, tout en restant à une distance certaine, je lâchais les draps, répondant à son désir. Qu'est ce que je foutais dans son lit, avions nous baisé, son langage était vulgaire et sans dignité, le son de sa voix me tapait sur le système, je fermais les yeux, juste un temps, maugréant « Je déteste avoir la gueule de bois » Et puis, j'oubliais tout, il ne savait pas s'il m'avait touché, je haussais les épaules, laissant retomber le drap sur mes genoux, affichant sans inhibition ma poitrine. Oubliant qu'il avait les yeux rivés sur moi, j'affirmais « Nous avons tous les deux picolés, on se réveille à poil dans ton lit ... Je crois que seul ça suffit à savoir si on a baisé ou pas, tu ne crois pas ? » J'avais l'air sûre de moi, je voulais l'être. Même si ce n'était pas le cas, même si nous n'avions rien fait, je le voulais à ma merci, je le voulais pour moi et pourquoi pas, finalement, en faire mon plaisir. Il paraissait différent, inaccessible et pourtant, j'avais envie de l'approcher, était-ce sa nature qui me plaisait, aimais-je souffrir au point de n'être attirée que par les homosexuels, ou bien me faisait-il seulement pensé à celui par qui tout avait commencé?

Il semblait énervé, doucement, je me glissais dans le lit pour me rapprocher de l'autre bord, près de lui. Mes yeux se perdirent un instant le long de son corps, admirant sa musculature .. Entre autre. D'une voix presque mielleuse, je repris la parole « Est-ce si grave que ça ... Finalement? » Je me laissais tomber sur les oreillers, directe, je l'étais, c'est pourquoi je lui proposais un deal « Au pire, on a qu'à remettre ça, comme ça, tu seras sûr cette fois ci de ce que tu as fais et tu ne te poseras plus de questions » Il avait l'air de vouloir regretter son geste - ou pas - de la nuit, pourtant, j'avais envie de profiter, de ne pas regretter, et de sentir la chaleur monter en moi.

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MessageSujet: Re: who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne   who the f*ck are you ? feat. Noah Beauchêne EmptyJeu 16 Aoû - 11:18

La situation était cruellement pathétique, mais délicieuse, en même temps. Cette jeune femme nue dans mon lit, c'était comme obtenir une médaille d'or pour avoir couru un marathon sans même subir les courbatures. L'avais-je baisée ? Je suis incapable de réfléchir. Mes yeux parcourent son corps sans une once de gêne, au point où nous en sommes. J'ignore tout d'elle, de son nom à la pointure de ses chaussures, je me sens carrément stupide. Accoudée à la porte de la salle de bain, je la regarde, haussant un sourcil. Encore une nuit dans la vie de Julian-Kaspar, un mec pathétique, incontrôlable, qui boit comme un trou et qu'en oublie jusqu'à son propre prénom. Je croise les bras sur ma poitrine. Je suis complètement nu, debout, devant elle, et je n'éprouve aucune intimidation. Nos regards se fixent, se défient. Elle se rapproche de moi, s'installe à l'extrémité du lit et m'observe, avec cette étincelle de provocation qui me file des frissons. Je ne bronche pas, je la regarde, en souriant légèrement. Mes maux de crâne semblent s'atténuer, mon estomac reste à sa place et je n'ai plus l'impression de flotter à mille lieues de mon appartement presque insalubre. « Nous avons tous les deux picolés, on se réveille à poil dans ton lit ... Je crois que seul ça suffit à savoir si on a baisé ou pas, tu ne crois pas ? » Sa voix est rocailleuse, mais d'une certaine manière, suffisamment mélodieuse pour soulever légèrement mon coeur. Mes yeux s'adoucissent, mes lèvres se déforment dans un petit sourire niais. Elle a raison, certainement raison. P*tain Kaspar, t'es pas bien... Je n'ai pas touché au corps d'une femme depuis plusieurs mois, voire des années. Je n'ai jamais caché mon homosexualité, attiré par les hommes, j'ai toujours affirmé avec dédain le mec que j'étais et celui que je voulais être. Les femmes me plaisent, évidemment. La jeune femme dénudée dans mon lit pourrait facilement m'faire bander mais je suis actuellement trop saoul pour que tous mes sens soient en éveil. J'aime le corps humain, j'aime l'acte charnel, j'aime baiser, j'aime vivre... De là à en virer de bord, c'était carrément la surprise.

Au fond, elle n'avait pas tort. Détendu, je prends appui contre le mur, oubliant toute forme de pudeur qui aurait encore pu m'habiter et la regarde, toujours de la même manière. Garçon franc, honnête, mais surtout confiant, je ne baisse jamais les yeux devant qui que ce soit. J'affronte, je provoque ! Mon ton est loin d'être clair et ma voix tremble légèrement, sûrement l'effet d'un état piteux provoqué par une surdose d'excitants la veille. « T'as raison, on l'a sûrement fait. » Je me sens tout de même extrêmement bête. Comme complètement désarmé... Réveille toi bon sang Kaspar, réveille toi. Dans ma tête, un troupeau de vache court encore, mon estomac reste tranquille mais je sens mes jambes à nouveau se crisper. J'ai l'impression de me remettre à flotter, je reste pourtant calme, je prends une bonne dose d'air en ouvrant la bouche pour respirer. Je l'écoute ensuite me dire... « Est-ce si grave que ça finalement ? » « Non... non, pas vraiment ! » Je me sens de plus en plus bête. Mon comportement a du lui paraître déplacé, carrément irrespectueux. J'ai eu l'air si surpris qu'elle a dû s'imaginer que coucher avec elle devait être carrément une insulte. Le rouge me montant aux joues, chose qui ne m'était plus arrivée depuis longtemps, je commence à trembler. « Au pire, on a qu'à remettre ça, comme ça tu seras sur de ce que tu as fait et tu ne te poseras plus de question. » Je la regarde, surpris par sa proposition. Son air aguicheur, provocateur, me rend complètement dingue. Je m'approche du lit doucement, comme envoûté ! Pourquoi, pourquoi ? Je regarde son corps avec envie, je sens mon estomac se distordre... j'ai envie de vomir, j'ai envie de m'écrouler. Pourtant, je ne m'arrête pas, je viens la rejoindre, je la regarde, continuellement. « C'est pas une mauvaise idée. » Je sens tous mes sens se réveiller, mon corps entier brûler de désir. Baiser sans être bourré ? Là aussi, ça fait longtemps que ça ne m'est plus arrivé. Les yeux dans les yeux, je m'assied à ses côtés, mes doigts se posant directement sur son ventre, remontant jusqu'à son cou, doucement, jouant sur son corps nu. Mes yeux parlent à ma place, un seul geste de sa part et je fond sur elle comme l'aigle fond sur sa proie.
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