bébé solaris feat. laplusbelledetoutes: cintia dicker
va te faire foutre. tu lui fous une bonne claque avant de te lever. il affiche un regard satisfait et t'agrippe le bras sauvagement. tu laisses échapper un gémissement. il t'entoure de ses bras; il t'étouffe. tu suffoques. tu te débats mais en vain. il est bien trop fort et déterminé pour te laisser t'échapper. il te plaque contre le mur et commence à t'embrasser. tu continues de te débattre refusant de te laisser aller. tes hormones s'excitent et ça t'agace. tu te détestes à ce moment précis. tu te détestes d'être faible à ce point là. tu te détestes d'approuver qu'il te fait de l'effet. tu te laisses donc aller. [...] p'tain. tu jures. tu regrettes tellement d'avoir cédé, comme à chaque fois. tu as pourtant décidé de ne plus jamais le revoir et te revoilà ici dans sa chambre comme une moins que rien. t'allumes une clope pour chasser ces idées destructrices de ta tête. il dort. tu ne peux t'empêcher de l'observer; l'admirer. tu pourrais passer des heures à le regarder dormir sans t'en lasser. tu grimaces. tu te dégoûtes. tu détournes le regard et fixes le mur. sacré bon vieux mur témoin de tous vos ébats torrides; toutes vos querelles bien violentes. il ne va pas tarder à se réveiller. il va commencer à te faire chier; à te foutre des remarques abaissantes ; bref à faire son emmerdeur, comme toujours. cet emmerdeur dont tu ne peux te passer. tu es sa petite pute bourgeoise et lui ton client fauché et macho. vous ne pouvez formez un couple; vous ne pouvez être une paire; vous n'êtes rien. vous êtes le néant et en même temps l'univers entier. vous êtes tout. vous êtes les contradictions assemblées ensemble. vous êtes un vrai bordel. grincheuse, tu te lèves et t'habilles rapidement. tu ne veux pas assister à son réveil. il te traitera encore de tepu et te demandera d'arrêter d'exercer tes petites activités malsaines. vous commencerez à vous engueuler et tu lui foutras une bonne baffe avant de te casser. vous passerez deux semaines séparés avant de vous faire une bonne partie de jambes en l'air pour vous réconcilier. vous êtes comme ça: bébé et pâris: deux idiots qui profitent de la vie mais ne sachent pas ce qu'ils veulent. votre relation ne peut guère être qualifiée. relation libre ? vous n'êtes même pas en couple pour appeler cela comme ça. amitié améliorée ? vous ne vous supportez même pas. vous n'êtes pas amis. quoi donc ? tu l'ignores. vous n'avez tout simplement pas de relation. ce qui vous lie est bien plus fort, puissant et bordélique pour être qualifié. vous ne pouvez vous passer l'un de l'autre et vous continuez quand même à vous emmerder, à vous détester, à vous faire du mal constamment. il se réjouit quand tu souffres et toi tu te nourris de ses tourments et soucis pour devenir plus forte et puissante en face de lui. tu soupires. tu le regardes une dernière fois avant de claquer la porte violemment, sèchement pour l'obliger à se réveiller et se rendre compte que le jeu va recommencer.