Chapitre I
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs Enfin ils boivent aux dames - Jacques Brel, Amsterdam

|Underco' - A modifier & corriger|

On raconte que les filles sont nées dans les roses tandis que les garçons dans les choux. Pour ce qui est de Sasha, on dira plutôt dans une tulipe. En effet, la jeune fille est née en Hollande un mercredi d’automne, plus précisément le 2 novembre 1988. Son histoire commence il y a 22 ans de cela…

Comme tous les soirs au quartier rouge, de nombreux clients viennent s’offrir les services d'une femme le temps d’une soirée. Ce soir-là, ce fut la fois de trop pour la jeune Helena Rietveld. Un marin saoul, aucune protection, il n’en suffit pas plus pour que la demoiselle tombe enceinte. On ne peut pas dire qu’elle n’avait rien à se reprocher non plus : elle se droguait, peinait à vivre de son salaire, trainait toute la journée dehors et habitait une chambre de bonne miteuse de 10m²… Les conditions n'étaient vraiment pas favorables à la venue d'un enfant. Évidemment, le père ne fit plus jamais surface laissant la femme seule avec un bébé en route. Logiquement, elle voulu d'abord avorter mais un enfant ne pouvait-il pas être un nouveau départ pour elle, une nouvelle vie, une raison de changer?
Grâce à de nombreuses aides sociales, elle arriva au terme de sa grossesse sans grandes complications avec un nouveau logement, exigüe certes mais dans lequel elle pourrait élever son bébé. Elle avait réussit à ne plus se droguer pendant ces 9 mois mais savait très bien qu'elle ne résisterait pas bien longtemps après l'accouchement. Ce qui était certain, c'est qu'elle ne mettrai plus jamais les pieds dans le quartier rouge. Un emploi de serveuse lui permettait maintenant de mieux subvenir à ses besoins et à ceux de son futur enfant. Ne croyez pas que tous fut rose à partir de ce jour! Les séances de gynécologues coutant bien trop chère, la santé du bébé et la sienne était totalement incertaines, la mère n'avait aucune idée du sexe du bébé voir même du nombre...

" Félicitation madame! C'est une ravissante petite fille que voilà!" Helena agonisait: elle était épuisée, stressée mais tout de même rassurée qu'il n'y ai qu’un bébé. Elle eut à peine le temps de reprendre son souffle et sécher ses larmes que le docteur revenait avec dans ses bras le bébé emmitouflé dans une serviette. "Tous va bien, le bébé est en parfaite santé." La petite était très pâle, avec des cheveux platine et des yeux bleus comme le ciel grand ouvert sur sa mère. Une sage femme s'approcha d'un air tendre : "Alors, comment voulez-vous appeler votre fille?". Il est vrai qu'elle n'avait jamais réfléchi à la question ne sachant pas le sexe de l'enfant mais elle trouva une solution qui semblait lui convenir. "Quel est le prénom du docteur?". La sage femme parue étonnée mais répondit tout de même: "Sacha, mais il s'agît d'un prénom masculin madame. Toutefois, sa prononciation est mixte, il suffit juste de changer l'orthographe pour le rendre féminin.". Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situation mais en accord avec la mère du bébé, elle retenu Sasha. "Voulez lui donner un second prénom?". La tradition le voulait alors Helena lui répondit: "Très bien mais dans ce cas le vôtre!". La sage femme avait l'air flattée mais le temps les pressait alors il était trop tard pour changer d'avis. "C'est Karen madame.". Elle raccompagna la mère et à sa fille à leur chambre. Une connexion semblait s'être établie entre elles et la magnifique petite hollandaise regardait désormais sa mère comme si elle lui disait: "Je suis là maintenant, ne me quitte pas..."

Les mois qui suivirent furent assez paisibles et heureux. Helena ayant obtenu son congé parental, pouvait se consacrer à sa fille mais joindre les deux bouts était tout de même difficile. Grâce à Sasha, elle ne ressentait plus le manque de drogue mais plus une forme d'euphorie. Les deux allaient souvent marcher dans le port ou près des canaux quand la petite put parler et marcher sur ses deux pieds. Contrairement aux apparences, Helena était très protectrice avec sa fille. On l'entendait souvent crier à Sasha de ne pas s'approcher du bord, s'inquiéter à chaque fois qu'elle courrait ou s'approchait d'une voiture, d'un vélo ou même d'une personne... Faute de moyen, elle n'habillait sa fille pratiquement qu'avec des vêtements masculins si bien que les passants se méprenaient souvent.

Mais un jour, Sasha dût aller à l'école et maman reprendre le travail. Là, tous fut différent... Les factures s'accumulaient, Helena avait peine à s'occuper de sa fille, elle recommença à se droguer pour finir étalée sur le canapé le soir. Sasha aimait sa mère et tentait de l'aider en faisant le ménage, les courses, etc. ce qui affectait son travail et elle sombra dans un terrible échec scolaire. Autant dire que son enfance s'arrêta là, à 11 ans. Elle tenait désormais le rôle de femme au foyer.
La visite de l'assistance sociale ne tarda pas. Sasha se demandait même qui aurait pu l'avertir. Elle soupçonna toutes les personnes qu'elle côtoyait dégradant encore plus qu'elles n'étaient ses relations. Elle n'en voulait pas à sa mère, elle se battait pour élever désâment sa fille. C'est pourquoi à chaque visite, elle rangeait tous à la place de celle-ci, préparait un encas et prétextait que sa mère était dehors le temps qu'elle se réveille et soie présentable. La machination dura environ 4 mois jusqu'à ce que l'assistante fasse une terrible annonce...

" Madame Rietveld, arrêtez de me prendre pour une idiote. Je sais bien que vous ne sortez jamais faire les courses quand j'arrive, le ménage est fait par votre fille ainsi que la cuisine. Elle est toujours essoufflée, sale et vous croyez que je ne voie pas les factures étalées près du canapé? Je sais aussi reconnaitre quand une femme est droguée. Cet environnement est tous sauf convenable pour l'éveil d'une petite fille! Je suis navrée de vous l'annoncer mais je vais devoir placer Sasha autre part qu'ici.". Ceci fut l'effet d'une bombe mais le lendemain, Sasha était avec un sac contenant le peu d'affaires qu'elle possédait sur le pallier de l'appartement.
" Je suis vraiment désolée de tous ce que je t'ai fait subir ma puce, tu peux m'en vouloir. Je n'ai pas fait tous ce que j'ai pu, j'ai été faible... Mais promets-moi de ne pas reproduire mes erreurs, de ne pas tenter de me retrouver et d'être enfin heureuse." Helena se retenait de pleurer avec force. Elle donna discrètement à sa fille une photo de leur meilleure journée passée ensembles. Elles étaient toutes deux dans un champ de tulipes avec à l'horizon des moulins. Sasha la mis dans sa veste contre sa poitrine près du cœur, elle ne pouvait pas parler, paralysée par la tristesse et la colère.
Des signes de tendresse, des pleurs, des pas qui s'éloignent, une porte qui se referme... Adieu Amsterdam.

Chapitre II
Puisqu'il faut choisir A mots doux je peux le dire Sans contrefaçon Je suis un garçon
Et pour un empire Je ne veux me dévêtir Puisque sans contrefaçon Je suis un garçon - Mylène Farmer, Sans contrefaçon

blablablablablablabla

Chapitre III
A Paris c'est si joli Quand on regarde en l'air Le ciel orange, les lampadaires Ont des airs extraordinaires La forme des maisons Change avec le quartier Rhytmée par les balcons De fer ouvragé Des immeubles haussmanniens Parisiens - Rita Mitsouko, Gripshitrider In Paris

blablablablablablabla