► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.

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MessageSujet: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyMer 25 Avr - 18:39


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And You know it’s the wrong way round



L’élancement violent dans mon crâne me fit émerger de façon brutale en même temps que la nausée me prenait aux tripes. Dans un gémissement rauque, je portai une main à mon front moite et brûlant. Mon corps tout entier semblait douloureux, comme ankylosé. Mes muscles noués bloquaient presque tout mouvement et les tiraillements dans mes jambes, les élancements dans mon dos finirent de me réveiller complètement. Ou bien était-ce la forte odeur d’urine qui me prit aux narines et fit remonter la bile le long de mon œsophage. Mon estomac se contracta avec force, je laissai échapper un gémissement plaintif. Où étais-je ? Quelle heure était-il ? Qu’avais-je fait pour être dans cet état pitoyable ? Je ne savais pas, je ne savais plus. Ou plutôt, je préférais ne pas y penser, ne pas m’en rappeler même si j’avais encore le goût de l’alcool qui me restait sur la langue. Même s’il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle que je me retrouvais dans une situation aussi misérable. La honte commença déjà à fondre sur moi et j’aurais donné n’importe quoi pour me rendormir sur le champ, pour m’évanouir de nouveau et ne me réveiller que lorsque tout ça serait passé.
Je papillonnai doucement des yeux, ouvris lentement les paupières. Je grognai en sentant la lumière vive et crue me brûler littéralement la rétine. La douleur dans mon crâne s’amplifia, je dus serrer les dents tant l’envie de m’éclater le crâne contre le mur le plus proche fut puissante. Mon cœur cognait à grands coups sourds dans ma poitrine, tapant contre mes côtes avec rapidité et violence. J’étais fatigué, épuisé aussi bien physiquement que nerveusement. Je massai lentement mes tempes, mes paupières, m’empêchant de grimacer tandis que les sons tout autour de moi semblaient se répercuter à l’intérieur de mon crâne comme un écho interminable et surtout douloureux. J’avais la sensation que chaque bruit était comme amplifié, que chaque bruit me vrillait les tympans. Ma tête lourde allait sûrement exploser d’un moment à l’autre, mon estomac se retournerait tout aussi vite, mes côtes finiraient par se briser sous les battements de mon cœur. J’avais chaud, j’avais froid. J’avais toujours autant envie de vomir. Et cette odeur nauséabonde d’urine qui me prenait au nez n’arrangeait rien.

Difficilement, je parvins à me redresser sur l’espèce de banc sur lequel j’avais dû entrer dans une sorte de coma profond sûrement des heures durant. Ma tête tourna violemment et je pressai mes paupières avec force avant d’enfouir mon crâne entre mes mains. Respirant lourdement, je tentai de remettre mes idées en place, de retrouver les souvenirs de la soirée malgré le mal de crâne persistant qui pulsait toujours plus puissamment. Comme d’habitude, j’avais dû attendre que les filles soient couchées pour enfiler mon manteau et sortir de la maison afin d’échapper à ma femme enceinte, à ma vie de famille faussement parfaite. À ma vie de fou qui me convenait de moins en moins. J’avais dû faire une grande tournée des bars, jusqu’à ne plus être capable de me souvenir de mon propre prénom. Je voulais tout oublier. Oublier mon métier qui me rendait petit à petit dingue : oublier ma femme enceinte de notre troisième enfant ; oublier que, depuis des années, j’aimais une autre femme qu’Andrea et que je n’avais pas le courage de la quitter mon épouse pour vivre cet amour au grand jour. Oublier que j’étais à la dérive et que je ne bougeais pas le moindre muscle pour m’en sortir. J’étais conscient que seules mes filles m’apportaient un semblant de stabilité. Un semblant de bouffée d’air frais. Elles me rappelaient au devoir qui était le mien. Il n’y avait que par elles que je restais debout.
Je relevai les yeux, jetai un regard alentour pour confirmer les soupçons que j’avais déjà - j’étais enfermé en cellule de dégrisement. Soupirant faiblement devant ce même scénario qui se répétait un peu trop souvent ces derniers temps, je cherchai mon ami Cyprien des yeux. Je me doutais que c’était lui qui avait du me ramasser encore une fois en pleine rue, ivre mort et complètement stone. Une part de moi se dit qu’il devait commencer à avoir l’habitude, que c’était aussi son métier ; l’autre partie de moi se sentait mortifiée comme à chaque fois qu’il me retrouvait dans cet état-là. Je lui devais beaucoup. Il avait souvent été présent pour récupérer le déchet que j’étais devenu. Une véritable loque. Je ne savais pas comment j’avais pu en arriver là, comment j’avais pu me laisser aller à ce point-là. Comment en étais-je venu à rechercher l’oubli dans l’alcool et la drogue ? Depuis quand avais-je besoin de tout ça pour ne pas sombrer, m’enliser ?je n’aurais jamais cru un jour tomber aussi bas. Et je me faisais bien honte dans ces moments-là. Parce que j’avais une famille, des filles et elles comptaient sur moi. Je ne pouvais pas me permettre de flancher malgré ce travail qui me prenait mon temps et mon énergie, malgré cette vie qui ne me satisfaisait pas. Qui ne me satisfaisait plus.

Ses yeux bruns fixés sur moi, je lançai un pauvre sourire fatigué à mon ami policier une fois que je l’eus repéré parmi ses collègues. Quelque part, j’étais soulagé de le trouver ici. C’était rassurant et humiliant à la fois. Parce que je le connaissais, parce qu’il y avait toujours ce sourire apaisant sur les lèvres de Cyprien ; parce que je me sentais mal, stupide et surtout honteux. Mon attitude était indigne d’un père de famille, immature mais il arrivait des soirs où je n’en pouvais plus. Des soirs comme ce soir où j’étais fatigué de cette situation dans laquelle je me trouvais et dont je n’arrivais pas à sortir. C’était comme si je me complaisais dans le rôle de l’homme marié infidèle, dans le rôle du trader fatigué trouvant refuge dans ces instants de paix et de calme procurés par la marijuana. C’était pathétique, et si j’en avais eu la force, je me serais énervé contre moi-même pour tant de connerie. Mais pas maintenant, pas ce soir. J’étais trop las, trop fatigué pour ça. Et les restes d’alcool et de joint ne m’aidaient pas à garder les idées claires plus de cinq minutes. Je n’avais envie que d’une chose - m’échouer dans mon lit et dormir. Tomber dans un coma si profond que rien ne pourrait me réveiller. Juste le temps de tout oublier, juste le temps de me reposer enfin. Juste le temps de fuir ma vie.
Un élancement dans mon crâne amena une grimace qui déforma mes lèvres et je gémis doucement. Je ne savais même pas quelle heure il était - et un coup d’œil à ma montre ne fit que m’apprendre qu’elle était cassée. Je grognai légèrement, avant qu’une quinte de toux ne m’arrache la gorge. La bouche pâteuse et toujours ce goût immonde d’alcool mélangé à la bile sur ma langue, je m’appuyai dos contre le mur. J’avais soif, j’avais faim. Je commençais à avoir froid ici. Je voulais rentrer chez moi, m’enfouir sous mes couvertures et dormir. Je voulais mes filles, je voulais ma Lily-Rose. Je voulais sa chaleur mélangée à la mienne, son parfum dans mes narines, ses lèvres contre les miennes. Que penserait-elle de moi si elle me voyait dans cet état ? Que penserait-elle de moi si elle me voyait là ? Et mes filles, que penseraient mes filles ? Ces seules questions amenèrent à nouveau ce sentiment de honte poisseuse et de culpabilité dérangeante au creux de mon estomac. Le dégoût de moi-même rampa en moi, s’infiltrant jusque dans mes veines tel un poison violent. C’était douloureux, c’était douloureux de se prendre la réalité en pleine figure. Sans ménagement. Je me sentais juste plus minable. C’était encore plus insupportable d’être ce que j’étais. Et si seulement j’arrivais à trouver la force et le courage de prendre enfin ma vie en mains. Tout serait beaucoup plus simple.

Je me levai lentement, les jambes flageolantes, et avançai doucement vers mon ami. Titubant, la démarche mal assurée, je me traînai lourdement jusqu’à lui - ou tout du moins aussi loin que je le pus. Je me raclai la gorge avec difficulté.

« Dis, j’ai soif. J’pourrais avoir un peu d’eau s’il te plaît ? demandai-je, la voix rauque. Tu vas également me sortir de là, hein ? »



Dernière édition par Nolan A. Cooper le Mer 11 Juil - 14:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyLun 7 Mai - 17:51


Nolan & Cycy
« Dig Your own Hole »


S uite à la demande d'Alex, je l'ai remplacé pour sa garde de nuit, il est très rare qu'Alex me demande une chose pareil, soit il est malade ou alors il est arrivé quelque chose de grave dans sa famille... Je préfère penser qu'il est malade, car ce n'est jamais bon d'envisager le pire... Autant vous dire que lorsque je suis partit en patrouille, j'ai été surpris par le nombre de personne qui été de sortie ce soir, bon en même temps c'est les vacances pour ça. Oui, oui je fais référence à mon homme qui est une fois de plus de sortit avec ses amis, Inquiet ? Non, pas vraiment, je sais qu'il fait attention à lui et je lui fais confiance. Durant ma patrouille, j'ai fais attentivement attention à tout ce qui pourrait être suspect, jusqu'à ce que je remarque un homme en état d'ébriété sur la voie public, ce ne fut qu'une fois garé et surtout devant l'homme que j'ai reconnu Nolan... Surpris ? Non, pas vraiment c'est souvent que je le ramasse en état d'ébriété, surtout ces temps-ci, même si je ne sais pas trop pourquoi il se fait du mal ainsi, il y a d'autres moyens pour oublier ses problèmes, par exemple les sorties entre amis, aller au cinéma... L'alcool n'a jamais été une solution, sur ses pensées j'ai placé Nolan dans la voiture de fonction et je l'ai conduis au commissariat pour finir par le placer dans une cellule de dégrisement.

J 'ai passé une bonne partie de la nuit à faire le travail d'Alex, enfin ce que je pouvais faire. J'ai tout de même fais une pause histoire de prendre des nouvelles de mon homme et m'assurer que Nolan allait bien. Nous n'étions pas beaucoup au commissariat, enfin vu l'heure qu'il est certains sont partis faire la sortie des boîtes, Lorsque j'eus finis d'avancer le travail d'Alex je me suis mit à mon rapport sur la patrouille que j'ai effectué, quand j'en vins à parler de Nolan, j'ai levé mon regard vers la cellule ou j'ai enfermé quelques heures plutôt mon ami, Je n'ai pas pu m'empêcher de lui faire un sourire apaisant et j'ai ensuite fait un signe à mon collègue afin qu'il ouvre la cellule, puis j'ai fini par me remettre à mon rapport, J'étais sur le point de le terminer quand j'ai entendu Nolan m'adresser la parole, j'ai levé la tête vers lui et j'ai simplement hocher la tête quand il m'a demander s'il pouvait avoir un verre d'eau... Mais à peine levé qu'il m'adressa à nouveau la parole, je me suis simplement contenter d'un hochement de tête pour lui répondre, il savait très bien que je ne vais pas le laisser ici... De plus mon service est bientôt fini et je le ramènerais chez lui... J'ai fini par me diriger vers le réfectoire et revenir une minute plus tard vers mon ami pour lui donner son verre d'eau. J'ai fini par prendre appui sur mon bureau et j'observais mon ami. « Au lieu de te mettre dans cet état pourquoi tu ne viens pas me parler ? »
Codage fait par .Jenaa
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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyMer 16 Mai - 14:11


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And You know it’s the wrong way round



Ma gorge me brûlait. C’était comme un acide glissant le long de mon œsophage, me rongeant de l’intérieur sans possibilité de le stopper. Il n’y avait pas d’autre moyen que de le laisser me bouffer. Me bouffer tout comme cette culpabilité, cette honte qui me nouaient l’estomac, compressaient mes poumons. M’écrasaient le cœur. La vérité était que je ne supportais plus ma vie comme elle était ; je retrouvais ces mêmes sensations qui m’avaient fait quitter, fuir l’Amérique. Je ne me supportais plus, je crois que j’en étais venu à me dégoûter tout simplement. Le dégoût de moi-même avait creusé comme un trou béant au creux de mon estomac, un vide qui restait incomblé. Qui me rappelait chaque jour mes erreurs, mes faux pas. Qui m’empêchait d’oublier que je faisais du mal aux personnes qui m’entouraient, aux personnes qui m’étaient chères. Je sentais le poids de ces sentiments dérangeants, poisseux et je me souvenais que j’en étais désormais arrivé au stade où je ne pouvais même plus me regarder dans un miroir sans penser que je n’étais qu’un monstre. C’était pareil à voir l’inscription « Infidèle » inscrite au fer rouge sur ma peau. J’avais cru pouvoir le supporter mais le fait était que j’avais juste de plus en plus de mal à vivre de cette façon. La situation m’étouffait petit à petit, me laissait harassé, incapable de rien sinon d’endurer tout ça. Et, trop lâche, j’avais pourtant encore du mal à demander le divorce à Andrea. Alors je ne pouvais que me laisser mourir lentement sous la culpabilité et le poids des remords. J’avais provoqué tout ce gâchis, toute cette douleur parfaitement inutile, alors je supposais que je devais juste assumer.
C’était sûrement pour cette raison que le paradis et le confort factices qu’offraient la drogue et l’alcool me semblaient être une sortie de secours plaisante. Comme une porte vers laquelle on se rue pour échapper à un danger extérieur, je m’étais plongé dans les faux semblants, dans l’irréel et l’intouchable. Parce que je n’assumais tout simplement pas. Parce que je n’étais pas assez fort pour ne pas me laisser envahir par la culpabilité, la honte et les ressentiments. Parce que mes filles comptaient bien plus que mon propre bonheur, et que si je devais me sacrifier pour elles, pour leur bonheur à elles, alors je le faisais sans hésiter. J’avais beau aimer Melissa de toutes mes forces, tellement que j’avais parfois l’impression de ne vivre qu’à travers mon amour pour elle ; elle avait beau être la seule et unique personne à me rendre parfaitement heureux, à me rendre enfin complet, à me redonner un semblant d’humanité, je n’étais pas capable de sacrifier mes filles pour mon amour. Je savais que ma Lily-Rose en souffrait, même si elle ne le montrait jamais ; je savais que la situation la tuait sûrement à petit feu. Mais j’étais tellement égoïste que je voulais garder ce petit bout de bonheur que m’offrait ma maîtresse. Ce petit bout de paix et de calme qu’elle seule m’apportait.

Alors quand mon ami Cyprien me demanda pour quelles raisons je ne venais pas lui parler plutôt que de me mettre dans un état pareil, je ne pus que sentir ce sourire un peu amer, un peu ironique se dessiner lentement sur mes lèvres. Lui parler. Mais ça faisait déjà bien longtemps que je ne parlais plus à personne. Depuis notre départ pour les Etats-Unis, en fait. Je m’étais fermé telle une huître, me confortant dans ces silences qui me bouffaient pourtant lentement. Je ne voulais pas parler, je ne pouvais pas. C’était impossible parce que je me jugeais déjà assez moi-même pour devoir en plus supporter le jugement des autres. Je n’avais pas besoin de ça. Ça ne m’aiderait en rien et je ne tenais pas à humilier un peu plus celle qui restait malgré tout mon épouse ni embarrasser la femme que j’aimais profondément. Alors dire à voix haute ce que je ressentais au fond m’était tout bonnement impossible. Je devais juste continuer comme ça, sans me plaindre. Et si, pour ne pas craquer, pour ne pas céder sous le poids de la culpabilité, je devais boire jusqu’à en oublier mon prénom, fumer des substances illicites, alors je le faisais. Tant pis. C’était comme ça. Ça ne changerait sûrement pas de sitôt.

« Tu ne comprendrais pas, soupirai-je faiblement la voix encore un peu enrouée et les yeux fixés sur le verre d’eau que le policier m’avait donné un peu plus tôt. Et puis de toute façon, tu ne pourrais rien y faire, Cyprien. Mais j’apprécie ton aide. Vraiment. »

Je lui étais reconnaissant de tout ce qu’il avait pu faire jusque là pour moi. Quelque part, si j’étais encore en vie après toutes mes conneries, si je n’avais jamais eu d’accident jusque là, c’était bien grâce à lui. Je ne comptais plus le nombre de fois où il m’avait ramassé en pleine rue, en piteux état. Je savais bien que c’était son travail mais il devait avoir tellement mieux à faire de ses soirées de garde que de s’occuper d’un déchet comme moi. Je ne méritais pas autant d’aide ; je ne méritais pas qu’on se préoccupe autant de moi. Je méritais juste de finir dans le caniveau, là où était certainement ma place. Parce que je ne valais pas la peine qu’on me tende la main, parce que je refusais qu’on me sorte de cet enfer alors que je m’y étais plongé tout seul. Je ne méritais rien de plus que d’être laissé sur le bas côté de la route, ivre mort et défoncé. C’était tout ce que je valais. C’était ce que j’étais devenu depuis quelques temps. Et je trouvais ça honteux de continuer de respirer alors que j’avais l’impression de crever à chaque souffle, à chaque seconde. C’était le genre de mort lente et douloureuse, celle que l’on sentait dans tous nos membres, dans tout notre corps. Elle vous bouffait les organes, un à un, lentement, petit à petit ; elle vous rongeait les entrailles.

« Tu n’en as pas marre de me ramasser à la petite cuillère presque un soir sur deux ? demandai-je, le ton un peu ironique, surtout blasé. Tu dois avoir mieux à faire de tes soirées de garde franchement que de t’occuper d’un pitoyable alcoolique. »

Je crois que j’aurais préféré que Cyprien me laisse là où il m’avais trouvé – où m’avait-il trouvé d’ailleurs ? Je crois que j’aurais voulu rester dans la rue à faire n’importe quoi. Ça m’aurait évité une discussion qui était désormais inévitable. Ça m’aurait évité un sermon, des reproches. Ça m’aurait évité de rentrer trop tôt chez moi et devoir des explications à Andrea. J’aurais juste voulu être là au petit déjeuner des filles, aussi frais que possible, à prétendre que tout allait bien, avant de partir pour le travail. Pour une journée de boulot qui me fatiguerait un peu plus, qui me rendrait encore plus fou que je ne l’étais déjà. Je détestais tellement ce travail. Je détestais mon père de m’avoir formaté pour devenir son parfait petit clone. Je détestais mon mariage qui ne signifiait plus rien à mes yeux depuis bien longtemps. Je détestais ma femme pour ne rien remarquer. Mais, par-dessus tout, je me détestais moi pour être devenu ce que j’étais. Ce n’était pas le Nolan que j’avais voulu être étant adolescent. J’avais alors jadis des espoirs, des rêves et des attentes. Où étaient donc passés tous ces projets ? Je n’avais jamais pu en réaliser aucun. Pas le temps, pas l’occasion. Chacun de mes rêves s’étaient évanouis, étaient morts avant même que j’aie pris le temps d’y croire. Je n’avais désormais plus rien. Plus rien sinon ce goût amer dans ma bouche, au fond de ma gorge. Plus rien sinon mes filles, mes petits rayons de soleil. Je supposais que c’était tout ce qui me retenait, tout ce qui me donnait la force d’avancer.

« Je sais que ça n’en a pas l’air comme ça, que je ne le montre pas souvent et qu’en général, je suis du genre bougon et ours mal léché mais… Je te remercie, fis-je après un petit moment de silence. Je te remercie de me sortir du merdier à chaque fois. Tu n’es pas obligé de faire ça pour moi. Je ne le mérite pas, vraiment pas. Alors la prochaine fois, laisse-moi plutôt en pleine rue. Tu auras la vie plus facile, crois-moi. »

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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyJeu 31 Mai - 2:25


Nolan & Cycy
« Dig Your own Hole »


Oui, je remplaçais Alex ce soir, mais c'est pas comme si ça me gêné, ça m'évité de rester seul à la maison. Et comme je le remplaçais ce soir, demain je suis de repos, donc je devrais lui demandé une autre fois la raison de mon remplacement. Oui, je m'inquiété, mais c'est dans ma nature, même si Alex me taquine souvent sur ma relation avec Dim', il n'en reste pas moins un très bon ami... J'ai donc fait ma ronde, pour veiller au bien être de cette grande ville, quoique je n'ai fait que l'arrondissement où se trouvait le commissariat. Lors de ma ronde, je me suis ennuyé dans la voiture, il n'y avait pas un chat dehors, mais j'ai fini par tombé sur Nolan, ivre comme toutes les fois où je le ramasse dans la rue, ça me peine énormément de le voir dans cet état... Je l'ai ramené au commissariat pour l'enfermer en cellule de dégrisement... Ma nuit a été plutôt tranquille, j'ai fait la moitié du travail d'Alex et j'ai fini par faire mon rapport, mais c'est durant mon rapport que Nolan a fini par revenir dans le monde des vivants. J'ai fait ouvrir la cellule afin que Nolan vienne à moi et il est venu pour me demander de l'eau et si j'allais le sortir d'ici... Comme-ci je pouvais le laisser ici tout seul, je ne supporterais pas le savoir en cellule en sachant que j'aurais put le faire sortir... J'ai donc été lui chercher son verre d'eau et après lui avoir donné, j'ai pris appui sur mon bureau et je l'ai regarder tout en lui demandant pourquoi il ne venait pas me parler quand ça n'allait pas... J'ai haussé un sourcil en entendant sa réponse, moi ne pas comprendre ? Je lui présenta d'un signe de main la chaise afin qu'il s'assoie si l'envie lui prend... « C'est sûr, je suis doté d'aucun sens de compréhension... Je ne suis sûrement pas psy, mais je peux t'écouter Nolan, c'est pas moi qui vais te juger tu le sais très bien. » J'ai l'impression de me sentir inutile, je n'aime pas voir un ami dans cet état de détresse et là je ne pouvais rien faire pour l'aider s'il ne me dit pas ce qui le met dans cet état... Ça me rappel là-fois où j'ai du ramener Sylvain chez lui, mais ce jour-là je l'ai amèrement regretter, mais je sais que je n'aurais pas pu le laisser en cellule pour le reste de la nuit... Quand Nolan je ramasse Nolan dans cet état, je le laissais dégriser tranquillement et je le ramenais chez lui sans poser de question, mais aujourd'hui je voulais qu'il me parle, qu'il vide son sac... Puis j'ai finis par l'écouter parler, je fus stupéfait de ce qu'il me demandait... « T'es mon ami Nolan et je te ramasserais à la cuillère autant de fois qu'il le faudra tu m'entends ? » Je ris doucement en entendant sa seconde phrase. « J'ai mieux à faire d'accord, mais tu n'es pas une charge Nolan, je ne te laisserais jamais dans la merde, tu devrais l'avoir compris depuis le temps... » Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête en ses temps-ci, j'aimerais le savoir pour pouvoir l'aider au mieux, mais visiblement il n'a pas vraiment envie de se confier à moi... Je peux comprendre qu'il y est certaine chose qu'on ai pas envie de dire, mais ce noyé dans l'alcool est loin d'être une solution pour régler les problèmes... Nolan ne m'aidait pas vraiment à le comprendre, après tout il a peut-être le droit d'avoir ses secrets, mais visiblement ses secrets lui font du mal et je n'aime pas trop cet état des faits... Après quelques minutes, Nolan a fini par reprendre la parole, c'est paroles m'ont beaucoup touché, je n'ai jamais douté de sa gratitude envers moi. « Tu n'as pas à me remercier, je ne fais que mon devoir d'ami. » Je finis par soupirer après l'avoir attentivement écouter... « Non, je ne pourrait jamais te laisser dans la rue alors que je peux veiller sur toi, je m'en voudrais si quelque chose de grave t'arriverait si je te laissais dehors... » Je l'attira contre moi doucement, pour une étreinte protectrice... C'est ce dont il a le plus besoin en ce moment un protecteur et je serais là pour le protéger du mieux que je le pouvais... Même si je ne sais pas de quoi il retourne...
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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyVen 22 Juin - 11:17


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And You know it’s the wrong way round



Je reprenais doucement pieds dans la réalité. C’était comme si mon corps recouvrait peu à peu ses facultés, comme si je recouvrais tous mes sens petit à petit. J’avais désormais conscience des collègues – peu nombreux, heureusement – de Cyprien autour de moi, de ce courant d’air qui me glaçait la nuque, des lumières qui se faisaient un malin plaisir d’amplifier mon mal de crâne. Je sentais à nouveau cette fatigue qui courait dans tous mes membres, pareille à une chape de plomb sur ma poitrine. Et la honte poisseuse rampant sur ma peau, s’enroulant autour de moi, m’étouffant, amenant mon cœur au bord de mes lèvres. Je ne supportais pas le regard compatissant du policier sur moi ; je ne supportais pas son air inquiet. Son amitié si dévouée me donnait clairement envie de gerber parce que je ne méritais pas tant d’attention. Je ne méritais pas d’être autant aidé alors que j’étais le seul responsable de ma situation. Je refusais qu’il perde encore un peu plus de son temps avec un déchet tel que moi. Je n’en valais sûrement pas la peine.
Seulement, je compris très rapidement que la loyauté de mon ami était sans faille. Comment avais-je pu seulement en douter une seconde ? Depuis que je le connaissais, le policier ne m’avais jamais fait défaut. Chaque fois que j’avais été dans la merde, même jusqu’au cou, Cyprien avait répondu présent. Il avait été là pour m’en sortir, peu importe si c’était compliqué, peu importe si je ne me montrais pas toujours reconnaissant. Je n’avais jamais eu de raison de douter de lui. Et pourtant je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi il restait mon ami, pourquoi il continuait de m’aider comme il l’avait toujours fait. J’étais un cas désespéré, sans espoir. Et j’avais beau le repousser, me montrer parfois injuste et ignoble seulement parce que je refusais que l’on m’aide, Cyprien restait présent. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il lui en coûte. Et je ne pouvais que lui en être reconnaissant, au point où je savais que je ne pourrai pas lui rendre la pareille. Jamais. Étais-je le seul de nous deux à trouver cet état de fait plus que gênant ?

Comme à travers un voile, je sentis ses bras m’envelopper dans une étreinte pleine de réconfort et de chaleur. J’avais froid. Je me sentais fébrile et des sueurs glacées dégringolaient le long de ma colonne vertébrale. J’avais ce nœud à l’estomac, cette envie de vomir qui me prenait à la gorge, étouffante. Toute cette compassion, cette inquiétude me dégoûtaient. Me dégoûtaient un peu plus de moi-même, me rappelaient combien je pouvais être immonde, égoïste. Nul. Je ne méritais pas tant d’aide alors que j’étais le seul coupable. Et cette culpabilité me bouffait tellement que j’en venais parfois à regretter de m’être présenté à la porte de Melissa ce soir-là. J’aurais plutôt dû rester sagement chez moi et m’occuper de mes filles à qui je ne prenais plus le temps de parler depuis quelques temps. Lily-Rosse ne méritait pas ça ; elle méritait mieux. Parce qu’elle n’avait pas accepté que je sois marié et père de famille – elle m’avait quitté pour cette raison. J’avais cru avoir accepté sa décision mais le fait que je me sois précipité chez elle presque à mon retour sur Paris me prouvait bien que j’étais incapable de me détacher d’elle, de notre histoire.
Alors les regrets s’effaçaient rapidement, facilement. Je pensais à ce que sa simple présence déclenchait en moi ; à ce que ses mains sur moi, ses lèvres sur les miennes, son corps contre mon corps me faisaient ressentir et tout ce poids sur ma poitrine s’envolait. Ms remords disparaissaient, ne restait que cette chaleur au creux de mon estomac. Il y avait aussi ces petits battements irréguliers contre mes côtes chaque fois que son visage pâle de poupée de porcelaine s’imposait à ma rétine. Je me sentais parfois un peu comme un adolescent, bêtement, stupidement amoureux. Elle me faisait tout oublier, me déchargeait de tous mes soucis. J’étais comme un autre homme en sa compagnie, celui que j’avais sûrement voulu devenir sans jamais y être parvenu. Tout paraissait si simple avec elle, si facile. Malgré notre situation compliquée, usante, sa présence réussissait pourtant à annihiler tout le reste. Ce n’était plus que elle et moi, nous deux. Et le monde pouvait bien s’écrouler, je crois que je ne m’en rendrais pas même compte. Parce que Melissa restait mon seul univers.

« Cyprien… ? Tu crois au karma ? demandai-je soudainement après un silence. Je veux dire… tu penses qu’on finit toujours par être récompensé pour ses bonnes actions et puni pour les mauvaises ? Que, dans la vie, rien ne reste sans conséquence ? » Il y avait quelques temps, j’avais lu un article à ce sujet – le karma. Certainement dans une des revues de bonnes femmes d’Andrea. Je n’étais pourtant pas du genre à croire ce genre d’inepties les yeux fermés, j’étais même quelqu’un de très terre à terre et de raisonné, mais je m’étais cependant fait la réflexion que, peut-être, je devrai payer un jour pour tout ce mal que je faisais autour de moi. Pour ma tromperie, mes mensonges. Mon absence et mon abandon. Je finirai par me trouver obligé de rendre des comptes, d’affronter les conséquences de mes actes. Depuis presque quatre ans, une autre femme que mon épouse, que celle qui partageait mon lit et mon quotidien. Une autre femme que celle qui avait porté mes enfants. Parce que je passais mon temps à tromper Andrea, même par la pensée. Depuis longtemps, il n’y avait plus que mes filles qui me retenaient à elle, qui me retenaient dans un mariage qui n’en portait désormais que le nom. Piètre excuse sans doute pour me donner bonne conscience, qui me permettait d’être lâche et de ne pas faire les choses comme je devrais les faire. De ne pas prendre mes responsabilités. C’était bien arrangeant ainsi, je n’avais pas à faire face à mes conneries, à mes devoirs. D’époux, de père de famille. Lâche. « Je suis lâche, fis-je pour seule réponse à la énième demande du policier de lui parler de mes soucis. Je suis un lâche. Et faible, je suis faible. Bordel… Comment j’ai pu me foutre dans une situation pareille ? Une foutue situation pas plaisante du tout et qui va faire du mal aux personnes que j’aime. Mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à prendre de décision. J’ai beau envisager toutes les possibilités, j’ai beau savoir quelle est la solution au problème, je reste sans bouger. Sans agir pour tout arranger. Parce que je ne suis qu’un trouillard. »
Depuis longtemps, j’avais perdu le courage d’affronter mes erreurs et leurs conséquences. J’avais d’abord fui jusqu’en Amérique pour semer la douleur de ma séparation d’avec Melissa en chemin et, revenu sur Paris, je replongeais tête baissée dans ce même Enfer tout en refaisant les mêmes erreurs qu’auparavant. Rien n’avait changé, c’était un superbe retour à la case départ pour elle et moi. Nous étions revenus au point de départ, comme deux ans auparavant – couple illégitime s’aimant en cachette, se donnant rendez-vous en catimini pour ne pas être découvert. Une situation perverse et invivable ; une situation destructrice pour elle comme pour moi et qui nous mènerait à notre perte. Je le savais, même si je m’étais refusé de l’admettre jusque là, et quelque part j’étais conscient que Melissa le savait aussi. Elle avait toujours été plus lucide que moi concernant notre relation et n’avait jamais cherché à se voiler la face, contrairement à moi. C’était difficile de l’accepter, d’accepter que nos sentiments mutuels allaient nous perdre à la fin. « Je ne suis qu’un trouillard alcoolique, repris-je d’un ton dépité et plein d’amertume. Un trouillard alcoolique et drogué. Pathétique, hein ? Je me suis enfoncé dans toute cette merde tout seul et la seule solution que je trouve pour fuir tout ça, c’est de boire et de fumer. Pitoyable. Je suis pitoyable. Je vais finir dans le caniveau, à crever la gueule ouverte comme un chien galeux et abandonner mes deux enfants et ma femme enceinte. Formidable, c’est vraiment formidable. Je ne suis qu’un pauvre type. »


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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyMer 27 Juin - 0:00


Nolan & Cycy
« Dig Your own Hole »


OJe n'aimais pas trop travailler la nuit, parce que d'une ça m'éloigner de mon homme et de deux parce que je suis de fâcheuse humeur, car je n'aurais pas dormi depuis 24h... Mais on va dire que ce soir, je ne regrette pas d'avoir remplacer Alex, ainsi j'ai put surveiller Nolan, car je suis sûr que mon collègue aurait appeler la femme de mon ami et je sais que c'est la dernière chose que souhaite Nolan. Je ne sais pas pourquoi Nolan ce met dans cet état, je pourrais le forcer à parler, mais je n'en fais rien, je veux qu'il se confie de lui-même à moi je n'apprécie guère d'usé de mon métier sur mes amis et ma famille, c'est quelque chose que je déteste plus que tout. Certaines personnes comme Nolan n'arrive pas à comprendre que je suis d'une loyauté sans faille et que dans les bons où les mauvais moments je répondrais présent... Je suis comme ça et ce n'est pas à 28 ans que l'on va me changer. J'ai fini par attirer Nolan contre moi, dans une étreinte plus que protectrice. C'était ma façon de lui montrer que j'étais là, qu'il pouvait compter sur moi. Je lui ai laissé le temps qu'il avait besoin pour reprendre ses esprits, puis après quelques minutes de silence il finit par prendre la parole, je ne put m'empêcher de hausser un sourcil en entendant sa question. « Non je ne crois pas au karma. Je me dis seulement que nos actes tels qu'ils soient ont toujours des conséquences, bonne ou mauvaise. Le karma n'a rien à voir la-dedans. » Je crois au destin, car sans lui je n'aurais pas rencontrer mon homme. Je crois aussi que dans ce monde il y a une personne faite pour chacun de nous, quelqu'un qui nous correspond, une personne pour qui on donnerait notre vie pour sauver la sienne... Mais le karma n'a rien à voir là-dedans. Il y a presque un an, j'ai pris la décision d'officialisé mon couple avec mon homme, d'afficher notre amour et notre bonheur au grand jour et j'en ai assumé les conséquences, une ex folle à lié qui a essayé de nous séparé, une mère qui ma renié, mais au final tout ce qui importe c'est que je sois heureux. J'eus un léger sursaut en l'entendant et sans que je m'en rende compte je me suis mis à le bercer doucement. « Chut... Ce n'est pas parce que tu n'arrives pas à prendre une décision que tu es un lâche ou que tu es faible d'accord ? Tu as simplement peur de faire du mal au personne que t'aimes, je ne trouves pas ça lâche... Mais tu sais si tu n'agis pas maintenant tu risques de le regretter pour le reste de ta vie. Je sais ce que c'est d'avoir un choix à faire et d'avoir peur de faire du mal à une personne, mais crois-moi depuis que j'ai agi, je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. » Oui, c'est horrible d'avoir un choix à faire et de faire souffrir une personne qui n'a rien demandé, je l'ai vécu avec Déborah je l'ai fait souffrir et elle ne le méritait pas... Mais depuis que je l'ai quitté et même si elle a essayé de nous mettre des battons dans les roues, je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. Bon on a comme tout les couples nos hauts et nos bas, mais on réussi toujours à se réconcilié et c'est ce qui compte non ? Lorsque Nolan repris la parole, j'ai resserrer doucement mes bras autour de lui, continuant de le bercer. « Nolan pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu penses toute ses horreurs sur toi ? Parce que moi vivant tu ne finiras pas dans un caniveau à crever la gueule ouverte comme tu dis si bien... Quand comprendras-tu que je suis là pour toi ? Que je veux t'aider ? »
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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyJeu 12 Juil - 14:01


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And You know it’s the wrong way round



Nos actes quels qu’ils soient ont toujours des conséquences, bonnes ou mauvaises. La phrase de Cyprien tournait en boucle à l’intérieur de mon crâne, se répercutant inlassablement jusqu’à me rendre fou. Évidemment qu’il faudrait que j’assume les conséquences de mes actes ; je ne pourrais pas vivre éternellement comme je le faisais actuellement. Un jour, je devrais avouer à ma femme mon infidélité, mes sentiments pour une autre. Un jour, il me faudrait divorcer. Je savais pertinemment que ça se terminerait ainsi – non seulement parce que je ne pourrais continuer de vivre avec une femme que je n’aimais plus mais aussi parce qu’Andrea ne me pardonnerait pas de lui avoir menti pendant autant de temps. C’était sans doute cette peur de la perdre elle en même temps que mes enfants qui me retenait de me montrer honnête. Même si j’étais tombé amoureux d’une autre femme, même si je ne l’aimais plus comme avant, mon épouse restait une personne importante. Elle faisait partie de moi, de ma vie. Je la connaissais depuis presque toujours. Elle était comme mon reflet dans la glace, comme un alter-ego. Et je ne la regardais plus. Trop honteux de mon attitude, trop coupable de mes erreurs, je n’avais plus la force de la regarder en face. De l’affronter. Parce que je ne méritais pas son amour, sa considération. Tout comme je ne méritais pas l’aide de Cyprien. Je ne méritais que de sentir ce poids sur ma conscience me bouffer petit à petit. C’était comme si je cherchais à me punir en me laissant tuer à petit feu. Par mon silence, la drogue, l’alcool, j’expiai mes fautes.
J’avais la sensation d’être un enfant, là, entre les bras du policier. J’avais beau avoir trente-deux ans, je n’étais qu’un mioche en cet instant. Un gosse qui avait gardé le secret d’une faute pendant trop longtemps et qui était sur le point d’exploser. « Je suis dans la merde alors, conclus-je, la voix éraillée. » Son contact était pourtant apaisant, plein de chaleur mais je restais inlassablement glacé à l’intérieur. Parce que je refusais de me sentir bien, de laisser sa compassion apaiser ma douleur, mes regrets. Je refusais que Cyprien réussisse à me faire déculpabiliser. « Tu me promets de ne pas me juger ? De… de ne pas me dire à quel point finalement je suis horrible ? demandai-je doucement tout en sachant pertinemment que sa réponse me serait favorable. Et surtout, tu ne répèteras rien à personne, hein ? » J’étais pourtant certain qu’il garderait mes confessions pour lui ; que je n’avais rien à craindre de sa part. Je savais que je pouvais avoir confiance en lui. Au fond de moi, j’en étais sûr. J’avais beau voir peur, craindre que son comportement ne change à mon égard, je savais que jamais il ne me trahirait. Il était comme ça. Il était mon ami.
« Je trompe ma femme depuis quelques années déjà, lâchai-je finalement après une longue inspiration. Quelques mois avant mon départ pour New York, je suis tombé amoureux d’une étudiante. Elle était encore dans ses études, moi marié et père de famille. Mais on est tombés amoureux. Évidemment, je lui ai caché que j’avais une épouse et des enfants. On se voyait de temps en temps, toujours selon mes convenances. J’ai réussi à lui dissimuler mon autre vie pendant quelques mois. » Et ça avait été une période intense, incroyable. J’avais alors eu la sensation d’être vivant, de savoir enfin ce que c’était que d’exister. J’apprenais à ressentir le bonheur jusque dans mes tripes, à sentir mon cœur battre à un rythme irrégulier. C’était tout nouveau, intense ; je vivais une histoire avec Melissa comme je n’en avais jamais vécues. Malgré les secrets, la culpabilité et les mensonges, j’étais heureux à ses côtés. Elle me rendait heureux. Elle me faisait tout oublier. « Puis, un soir, elle a lu un message de ma femme sur mon téléphone portable et elle m’a quitté. J’ai bien tenté de la récupérer, de la faire revenir à moi, seulement elle a toujours refusé de se cantonner au rôle de maîtresse, d’amante, continuai-je, le regard perdu dans le vague, la tête en plein dans les souvenirs. Alors j’ai fui à New York avec ma femme et mes filles quand on m’a proposé un poste sur Wall Street. Là-bas, j’ai cru pouvoir l’oublier, reprendre ma vie avec Andrea et mes filles. J’ai cru sauver mon mariage pendant un temps. Mais je me suis rendu compte que ce n’était que me mentir à moi-même. »
Même sur un autre continent, je n’avais pas pu oublier ma petite étudiante. Comme une marque au fer rouge, indélébile sur ma peau, elle était restée dans ma tête, dans mon cœur. Je l’avais dans la peau, cette fille. « Quand je suis revenu sur Paris, je n’avais qu’une idée en tête – la revoir. Ça faisait à peine quelques jours que j’étais de nouveau dans la capitale que j’étais déjà devant sa porte. Elle n’a pas été facile à calmer ni à convaincre mais… On a finalement repris notre histoire là où on l’avait laissée. Je pensais pouvoir faire comme avant, vivre de cette façon jusqu’à ce que je me sente capable de prendre une décision, mais… La vérité, c’est que la situation me bouffe, me tue petit à petit. Et j’enfouis tout ça sous des litres d’alcool et de la drogue, finis-je en baissant la tête sur mes mains moites. » Je soupirai faiblement, la poitrine étrangement un peu plus légère. Je crois que je n’avais jamais autant parlé depuis des années. C’était un soulagement de me libérer de toute cette culpabilité que j’avais laissé pourrir au fond de mon estomac même si ça me mettait encore plus face à mes erreurs de parcours. Moi qui avais préféré fermer les yeux jusque là, je me retrouvais avec mon infidélité crachée au visage, violemment. « Finalement, tu as le droit de dire que je suis un monstre. »

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MessageSujet: Re: (cypriennolan) Ҩ dig your own hole.   (cypriennolan) Ҩ dig your own hole. EmptyVen 27 Juil - 23:05


Nolan & Cycy
« Dig Your own Hole »


Oui il est vrai que nos actes ont toujours des conséquence, j'en ai moi-même fait les frais le jour des dix-huit ans de mon homme... On s'est fait surprendre par Déborah, mon ex petite amie et elle nous a fait vivre un véritable enfer, enfin je crois qu'elle a eu l'aide de ma charmante mère pour ça. Ce qui m'exaspère le plus c'est qu'elle a osé envoyé des personnes, des amis pour être précis pour faire la peau à Dimitri, sauf que ce jour-là j'ai été avec Aaron, je venais tout juste de faire sa connaissance en plus... Non, mais franchement croire qu'elle peut l'emporter contre un flic, elle vu ça de sa fenêtre, c'est pas possible. Alors non je ne crois pas au karma, je pense simplement que quelques soit les décisions que l'on prend, il y a toujours des conséquences, bonne ou mauvaise... Et ce soir, j'ai une fois de plus ramasser Nolan à la petite cuillère, comme à chaque fois je me demande bien ce qui peut le pousser à être dans cet état, mais je ne le force pas à me parler, j'attends simplement qu'il soit prêt. Mais après un certain moment, je m'étais mis à le bercer, je ne comprenais pas comment il peut penser des choses pareils sur lui et pourquoi il les penses surtout. Je haussa doucement un sourcil en l'entendant dire qu'il était dans la merde, je finis par être légèrement soulager en entendant sa question. « Je te le promets » Oui je lui promettais ses deux choses, à cet instant j'agissais en tant qu'ami et selon moi c'est ce dont à le plus besoin Nolan à ce moment précis. « Non je ne répéterais rien à personne. » Ce n'est vraiment pas mon genre de raconter les problèmes des autre avec d'autres personnes, le seul à qui je me confie c'est mon homme, mais je crois que l'histoire de Nolan restera entre Nolan & moi... C'était donc ça son terrible secret, il trompe sa femme depuis plusieurs années, bon ayant moi-même trompé Déborah avec Dim' je ne jugerais pas mon ami pour cette acte, même si ça fait longtemps et je ne peut que comprendre qu'il n'arrive pas à prendre de décision, il ne veut blesser personne, mais au final c'est lui qui en souffre... Je serra doucement Nolan contre moi tout en l'écoutant. « Je sais ce que ça fait de tombé amoureux d'une personne, alors que tu es avec quelqu'un d'autre. Je suis bien placé pour savoir ce que sa fait d'avoir une autre vie à cacher. Je sais aussi le bien et le bonheur que procure cette autre vie par rapport à la première... Je ne sais que très bien ce que c'est d'avoir un choix à faire et d'avoir peur de faire du mal à une personne qui ne le mérite pas... » Oh oui, je ne savais que trop bien, j'ai vécu tout ça durant un an. La peur que Déborah ne découvre le poteau rose, la peur que Dim me quitte parce que j'avais peur du regard des autres sur moi, la peur de faire du mal à une personne qui ne le mérite pas, la peur de prendre une décision parce qu'elle va forcément faire du mal à une personne et changer notre vie à jamais... Oui depuis que j'ai choisi de vivre mon histoire avec Dim' ma vie à changer, je suis heureux, amoureux, j'ai la joie de vivre en gros je nage dans le bonheur, même si notre couple connaît des hauts et des bas comme tous les couples je sais que je ne le quitterais pour rien au monde, mais je sais aussi ce qu'implique cette décision, le fait d'être homosexuel me prive d'une seule chose : les enfants... Mais je crois qu'au finale j'ai bien assez à faire avec un homme de 18 ans à mes côtés. Je finis par bercer à nouveau Nolan doucement et finis par l'écouter attentivement, son histoire n'a rien à voir avec la mienne. Déjà, Dimitri connaissait l'existence de Déborah, de ma peur du jugement des autres, du fait qu'il était mineur, mais ça ne nous a pas empêcher de vivre cacher durant un an sans que Déborah ne se doute de quoique ce soit, en faite personne ne s'en ai rendu compte, jusqu'à ce que je me décide enfin à faire passer mes envies avant mes peurs. Je n'ai jamais voulu sauver mon couple avec Déborah, en faite je savais très bien ce que voulais la demoiselle, seulement je ne pouvais lui donner. Je finis par frotter doucement le dos de Nolan, je sais qu'il va devoir prendre une décision qui va sûrement faire plus de mal que de bien, mais il va devoir faire son choix : sa famille ou sa maîtresse. C'est pas plus compliqué, enfin j'ai tout de même mit un an avant de me décider... « Nolan, tu n'es ni horrible, ni un monstre, ni un lâche... Tu souffres de cette situation, elle te bouffes tu le dis toi-même, mais tu vas devoir prendre une décision. Je sais que ça sera dur, douloureux même, mais nécessaire si tu veux être à nouveau heureux. »
Codage fait par .Jenaa


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