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 music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem.

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MessageSujet: music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem.   music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. EmptyJeu 19 Juil - 23:58


Les bibelots et moi, c’est une grande histoire d’amour. Les vieux instruments de musique et moi, c’est une encore plus grande histoire d’amour. C’est fou, vu comme ça, ça fait un peu beaucoup très niais mais merde hein. Cette passion, c’est mon grand-père Roan qui l’a fait naître. Plus je grandissais et plus il la cultivait, et plus elle grandissait. La preuve, maintenant j’ai décidé d’en faire mon métier. Le poste m’est donné c’est vrai mais bon, il faut vouloir le faire ! Ça prend énormément de place sur le temps libre, et même la vie privée. J’passe la majorité de mes journées dans la boutique ou en vadrouille. La vadrouille, c’est ce que je préfère dans mon métier d’antiquaire. J’roule à travers la ville sur ma planche à roulette, au préalable, un client passe un commande, par exemple il recherche un tableau. J’pense à Cassandre LeFèvre en donnant cet exemple. Bref, donc j’ai chez des connaissances, prendre des infos, voir si ils n’ont pas ce tableau, ou je cherche sur internet. Ensuite, j’parcours la ville à sa recherche. Seul, libre. J’vous jure que je n’échangerais ces sorties contre rien au monde. C’est peut-être rien pour vous mais pour moi, c’est un peu tout ce dont j’ai besoin.

Ce matin, il n’y a pas grand monde dans la boutique Maas&fils. D’ordinaire, il y a plus de personnes le matin que l’après-midi. J’crains qu’il n’y ait que trois pelins tondus cette après-midi. Au moins, ça sera tranquille vous m’direz. Je suis accoudé au comptoir, je regarde dans le vide, je ne suis toujours pas réveillé, je pense, j’suis un peu perdu dans mes souvenirs en fait. J’pense à Derp, à ma première fois, elle était presque pitoyable je dirais. Il n’y avait pas eu d’amour et je trouve ça vraiment dommage. Je grimace inconsciemment, grand-père me regarde, le sourire jusqu’aux oreilles. Il trouve ça drôle que me voir, la tête dans le cul ? C’vrai que ça doit être drôle quand même. J’passe une main dans mes cheveux, je sens un vieil épi orner ma tête. J’dois être beau à voir tiens ! Je vire au rouge, baisse la tête, fais mine de me recoiffer vite fait et relève la tête. La rouge s’était enfuit de mon visage, je soupire doucement. Regarde les gens aller et venir dans la boutique. J’avais sincèrement la flemme de m’occuper d’eux. Soudain, mes yeux se posent sur la guitare, celle que je ne veux pas voir partir. Il n’y a pas moins de deux semaines, un vieil artiste-guitariste est entré dans la boutique et a de suite craqué pour cette fameuse guitare. Vous m’en direz tant ! J’crois qu’elle est magique cette guitare, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Donc, ce type-là, il voulait mettre le double de son prix mais j’ai refusé, grand-père n’était pas content au départ, ça nous aurait bien aidé tout cet argent, mais il a compris après. Il a compris que je ne voulais pas qu’elle parte. Quitte à ce qu’elle reste accrochée sur le mur là, je ne voulais pas la savoir ailleurs que là.

La journée suivait son cours. Comme je pensais ce matin, il n’eut pas beaucoup de monde l’après-midi. Il restait encore une bonne heure avant que l’on ferme. Soudain, un jeune homme passe la porte. Il devait avoir mon âge, presque la même taille que moi, à peine plus grand, des yeux magnifiques. J’avais envie de filer sous le comptoir. Il était vachement mignon, vachement à mon goût. J’fais tomber un stylo, en faisant exprès. Avant que le comptoir me cache la vue, j’vois grand-père s’approcher du jeune homme. J’reste un bon moment caché derrière mon comptoir. Jusqu’à ce que j’entende mon prénom. « Siem ? Bon dieu, qu’est-ce que tu fais derrière ce comptoir ? … ». Pas de réponses de ma part, je lève juste le stylo en guise de réponse, je me relève aussi. Je pose mon bien sur le comptoir, il fait un signe de présentation. « Siem, voici Aaron. Aaron, Siem. ». Je le regarde, je ne souris pas, j’suis genre kéblo. J’décroche un mini-sourire craquant, papi s'éclipse.



Dernière édition par Siem Maas le Dim 22 Juil - 0:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem.   music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. EmptyVen 20 Juil - 1:47

music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. Simon-van-meervenne-model-06302012-40-580x435

Je me réveille, ce matin, à l’aube, l’air tranquille, la tête ailleurs. Je jette un coup d’œil à la capitale depuis mon lit, observant à travers de fines gouttes fraiches de rosée les oiseaux voler à l’horizon. Il fait déjà jour à cette heure-ci. Il ne fait pas très beau, il fait même très moche, et encore je qualifierais ça plutôt comme un joli euphémisme. En ces jours tristes et peu gais je ne sais pas réellement quoi faire de mes deux mains et de mes deux pieds. Ce genre de journées me paraissent si tristes et si froides que je n’ai aucunement l’envie de les agrémenter de quelque chose d’un peu plus intéressant et d’épicé. Depuis mes histoires d’amour tournant au désastre, avec Cheshire, et plus récemment avec Alee, j’avais la sensation que ce genre de tristes journées s’accumulaient. J’avais été anéanti, je m’étais alors promis de ne plus jamais faire confiance à l’amour. Toutes ces histoires à l’eau de rose n’étaient que des sornettes, la preuve : Ella non plus n’a pas su conserver celui qu’elle chérissait tant. Un état d’esprit, je me complaisais à espérer qu’il se suffisait à cette définition, et qu’au fond toute cette supercherie romantique dont rêvent les petites filles au cœur tendre n’était qu’un simple rêve, le fruit de notre imagination, et non la pure réalité.

Je sortais de mes rêveries et à la fois de mon lit pour me préparer un bon café au lait. Une fois celui-ci ingurgité, je me glissais sous la douche, faisais ma toilette et m’habillais. Il n’était pas nécessaire de s’habiller de manière distinguée, surtout lorsque l’on connaît le programme de ma matinée, mais je ne négligeais pas ce point. Au début des vacances, je ne savais réellement ce que j’allais faire de ces trois mois. Les cours s’étant arrêtés pour ma part en Mai j’avais du temps devant moi et une large palette d’activités s’offrant à moi. Pourtant, presque aucune d’elle ne m’intéressait vraiment. J’avais le sentiment d’avoir perdu toute envie, j’étais détruit de fonds en combles. Mais il fallait reconstruire tout cela, faire de mes actes le reflet de ce que je suis réellement, de ce que sont mes ambitions. Je n’étais pas qu’une simple carcasse, je devais faire fonctionner mon cerveau et mon cœur. C’est pourquoi, depuis le début de mes vacances, j’occupais une place autour des enfants malades à l’hôpital. C’était ma dernière semaine, et j’étais pris d’un certain regret. Ces enfants, malades, font mal à voir. C’est horrible de se dire qu’il ne leur reste peut-être que quelques années, voire mois à vivre, mais que les médecins font tout pour sauver la vie car quoi qu’il en soit tout n’est pas perdu, et l’espoir fait vivre. Quel que soit leur sort, que les dés soient jetés ou non, ces enfants sont un réel modèle à suivre. Leur donner le sourire, rendre leur séjour à l’hôpital plus agréable était mon objectif, et j’en étais venu à gagner leur confiance et à m’attacher à eux.

Je quittais mon lieu de travail, couvert de câlins et d’embrassades m’encourageant à continuer mes visites bénévoles, l’esprit pensif. C’était sûr j’allais y retourner, pas besoin d’appeler le service hospitalier, celui-ci me connaît assez et tout ça passera comme une lettre à la poste. Je marchais jusqu’à mon appartement pendant un petit moment et déjeunais calmement, les yeux rivés sur la télévision. Les émissions du midi me font toujours sourire. Ma guitare, posée sur un socle contre le mur, attira mon regard. Oh c’est vrai, j’avais oublié. Je devais aller chez l’antiquaire cet après-midi pour rendre un peu de son attrait et de sa puissance à ma guitare sèche. Je ne m’atellais pas à l’emmener dans un magasin banal de musique. Cette guitare, ma première et ma seule, avait une valeur sentimentale. Mon grand-père l’avait achetée pour moi, sous mes yeux, à ce même antiquaire. Je ne savais pas s’il était encore vivant, contrairement à mon grand-père qui je l’avoue me manque terriblement, car je ne passais que très rarement devant la vitrine du magasin et souvent n’osais pas même rentrer par peur de craquer. Cette guitare, si symbolique pour moi, ne pouvait être confiée qu’à ce sénior. Les choses sont simples à comprendre : si l’on raye, casse, ou que l’on fait quoi que ce soit à ma guitare, tu peux dégager avant même que je te découpe en petits morceaux et jette à la mer en proie aux poissons. La visite chez l’antiquaire était donc parfaite, et je savais qu’elle durerait certainement un petit bout de temps. Je n’avais pas la langue dans ma poche, et dans mes plus vieux souvenirs, le vieil antiquaire n’était pas moins bavard que ne l’était mon grand-père, et j’adorais partager mes bribes d’aventures avec mon aîné.

Après avoir déjeuné, m’être redonné un coup de peigne et m’être toiletté à nouveau pour paraître plus frais ainsi que plus propre, je m’en allais en direction de la petite échoppe, ma guitare rangée dans sa pochette et plus que correctement positionnée dans le coffre de ma voiture. Lorsque j’arrivais, je sentais une sorte d’angoisse se former dans mon estomac. Je soupirais, respirais calmement, et regardais l’échoppe depuis ma voiture. Rien n’avait changé, tout était intact. D’ailleurs j’aurais été déçu du contraire. Je prenais mon courage à deux mains, ainsi que mes affaires, et marchais d’un pas paisible jusque-là boutique où le sénior m’accueillit à bras ouverts. Je me focalisais en un premier temps sur lui, ne faisant guère attention à ce qui nous entourait, puis il s’écarta de mon chemin et regarda tout comme moi le comptoir, en appelant quelqu’un du nom de Siem. Je voyais une main s’élever en l’air, tenant un stylo, ce qui me fit sourire. Ce garçon devait être un sacré clown. Il posa son stylo sur le comptoir, et me fixais littéralement. Je ne savais pas réellement pourquoi, mais passons. Le vieil antiquaire nous présenta puis nous laissa. « Moment embarassaaaaaaaaaaant » pensais-je si fort qu’il aurait pu m’entendre. Embarassant car il était sacrément mignon et qu’en plus de ça le sénior semblait avoir fait exprès de nous avoir laissé en tête à tête. Mon grand-père et ce vieillard, deux sacrés filous. Je faisais quelques pas pour arriver près du comptoir, après être resté immobile pendant quelques secondes avec un sourire bizarre et peu prononcé fixé sur mes lèvres, et me mettais face à lui. « Enchanté, je suppose que c’était ton, euh votre, grand-père ? » dis-je en remarquant un je ne sais quoi semblable entre eux deux. Enchanté ? Quelle bonne blague, c’était plus que ça.





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MessageSujet: Re: music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem.   music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. EmptySam 21 Juil - 16:19


« Enchanté, je suppose que c’était ton, euh votre, grand-père ? ». C’était moi où, il bloquait un peu aussi. Mon dieu, j’ai tellement envie de retourner sous mon comptoir là. Ces yeux bleus qui me fixent, je n’arriverais jamais à tenir, mais il le faut. Il m’vouvoie en plus, god. S’il le faut, il est giga petit, genre dix-sept ans. Ça serait monstrueux quand même, j’ai peur. Pitié, non, il a mon âge hein. Bref, il me voulait quoi en fait ? S’il le faut j’le connais depuis tout petit si papi l’connait. Qui sait ? Strange quand même, je l’aurais reconnu quand même, il est tellement … non, stop. Mes yeux se reposent sur l’fameux stylo. Est-ce que je le refais tomber ? J’paraîtrais encore plus con que je ne le parais déjà. Mes yeux retournent dans les siens, du moins sur son visage. J’esquisse un bref, très bref sourire. « Euh … ouais. Mais, tu. ». Mon dieu, ELLE EST OÙ CETTE PELLE ? Que j’creuse mon trou là, j’sens mon visage chauffer, j’ai viré au rouge écarlate, c’est sûr. La honte, j’ai envie de m’éclipser là, sans rien lui dire mais bon, non j’suis kéblo, encore une fois. Il me fait trop d’effets. Là grand-père, je t’en veux à mort, pourquoi il m’a laissé seul avec lui ? Je rage intérieurement. Pleins d’humeurs et d’émotions se bousculent dans ma tête, j’me sens un peu, très, beaucoup pommé. Je le regarde toujours mais aucun son ne veut sortir de ma bouche. J’avale difficilement, fais une petite grimace. Je respire deux ou trois fois profondément. « Je peux t’aider ? ». Ah enfin, il était temps. Bon la question était peut-être idiote, papi ne me l’aurait pas amené si il n’avait pas eu besoin de quelque chose. À moins que je le connaisse … non, impossible. J’pense que je me serais souvenu de son visage.

Mes bras sont un peu tendus, contractés, le long de son corps. Je joue avec mes doigts, je les tords, stressé. Je ne comprends pas trop mon état, c’est pire que d’habitude. Je ne me sens tellement pas à l’aise devant lui, c’est horrible. Vous n’imaginez même pas, ouais voilà, j’doute que vous pouvez imaginer dans quel état de mal à l’aise je suis en cette heure tardive. Non, je ne vais pas tourner de l’œil ou je n’sais pas quoi, pas à ce point quand même. Mais j’me sens ridule, petit à côté de lui, il est tellement … Mes yeux s’écarquillent, non je n’veux pas ressentir ce genre de trucs, stop. Je fronce les sourcils. J’ai le visage d’une personne vivant un flash-back de malade. À ce moment précis, je me fous de savoir si j’ai l’air honteux ou pas. Derp, j’me souviens de Derp là, tout de suite. De notre première fois, de la première fois où je l’ai rencontré. Ça m’avait fait le même effet, mon dieu, je ne veux pas, je veux plus. J’ai envie de lui demander de partir, mon dieu qu’il me dise c’qu’il veut, et qu’il parte. Je n’peux pas ressentir de l’attirance pour quelqu’un, j’veux plus. Terminé. Mon regard change quand je sors de mon flash, il est un peu sévère. D’un côté je ne veux pas, mais d’un autre j’ai peur alors j’suis fâché contre moi-même. Je soupire, j’essaie de me détendre, je le regarde une nouvelle fois.

Il se trouve dans le même champ de vision que la guitare qui me tend à cœur. Je pose mes yeux sur elle, ça m’apaise direct. C’faux l’effet qu’elle me fait, j’aimerais tellement l’avoir, la garder pour moi, pouvoir en jouer quand je veux, mais non. Grand-père refuse, il veut qu’elle parte, elle vaut des ronds. Depuis quelques semaines, j’me suis mis en quête de lui acheter, au moins, on sera quitte. J’sais pas si il voudra mais au moins, j’aurais tellement qui m’appartiendra réellement, que j’aurais acquérir à la sueur de mon front, en gros. Je soupire en me demandant ou je vais trouver tout cet argent. La compétition de skate ? Je sais pas … Je n’ose vraiment pas. Je grimace et me reconcentre sur le jeune homme. Va s’y, il me regarde bizarrement, enfin timidement j’sais pas, c’est bizarre.
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MessageSujet: Re: music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem.   music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. EmptyLun 23 Juil - 1:58

music is like having good anal sex with a gorilla Δ aaron&siem. Simon-van-meervenne-model-06302012-40-580x435

Je me retrouvais là, seul en face à face avec ce joli jeune homme dont je ne connaissais ni le nom, ni la position dans l’entreprise. Disons plutôt que, trop perturbé, j'avais oublié son prénom. Il avait l’air extrêmement gêné, et d’un côté cela lui donnait un charme, mais cette attitude entravait une possible discussion entre nous deux, moi-même me trouvant aussi gêné qu’il ne l’était déjà. Pourtant, ma gêne n’allait pas moins l’embarrasser, selon la logique des choses, et ne ferait qu’empirer la situation. Il fallait donc que j’aie l’air détendu, du moins plus détendu qu’il ne l’était et que je ne l’étais actuellement, et amical. C’est toujours plus agréable de se voir présenter quelqu’un d’ouvert plutôt que quelqu’un totalement renfermé sur lui-même et trop discret. J’en avais fait l’expérience à l’hôpital, quand il s’agissait encore de la période des cours. Impossible de comparer la compagnie d’une vieille dame aigrie à celle d’un petit enfant encore joyeux et innocent. Il n’y a là rien de comparable, et le choix est rapidement fait, dans tout logique des choses. Je réfléchissais au petit plan que j’étais en train de me construire. Quelle était cette manie de calculer le moindre geste que je faisais ou même la moindre parole que je prononçais afin que le résultat soit le plus efficace possible ? N’était-ce pas ridicule ? Les échanges ne se devaient-ils pas d’être aussi naturels qu’ils ne puissent l’être ? Laissons donc faire les choses, laissons les venir telles quelles sont, elles sont le reflet de notre âme et notre comportement et après tout il ne sert à rien de voiler ce genre de choses.

J’en oubliais littéralement l’objet de ma visite. Je plongeais mes yeux dans les siens, verts et marron, et l’observais avec fascination. Je devais sembler très impertinent et très gênant. Au moment où je m’en rendis compte, je détournais le regard et le concentrais sur autre chose. Je m’attachais à tout ce dont je pouvais m’attacher sauf lui. L’amour, j’en avais eu assez. L’amour avait beau avoir du bon, dans toute sa tendresse et dans les petits plaisirs de la vie quotidienne partagés, dans la beauté d’avoir un enfant ensemble, dans l’idéal de finir sa vie ensemble dans la paix et le bonheur, pourtant il était tout autant chargés de tristesse, de trahisons et de repentirs. Abandonné par Cheshire pendant des années sans n’avoir aucune nouvelle, j’avais appris à conserver le sentiment de confiance. Pourtant il était facile d’oublier si facilement les leçons tirées de nos erreurs, il suffit simplement d’être tenté par je ne sais quel démon à l’apparence sympathique et d’en devenir manipulé. Cette histoire fut un échec, tout comme la seconde que j’avais entamé avec Alee, un jeu anglais. On s’était longuement cherchés, et ce n’avait pas toujours été simple, pourtant nous avions réussi, jusqu’au jour où tout bascula. Un accident de voiture, et tout est parti en vrille. Notre relation a complètement déraillée, Alee avait perdu la mémoire et les complications s’étaient enchaînées. Nous avions dû mettre un terme à tout cela, pourtant j’aurais été prêt à me battre pour tout reconstruire, tout recommencer. La vie est un perpétuel combat, et il faut se battre jusqu’au tout dernier souffle, espérer jusqu’au dernier moment et être heureux le plus de temps qu’on le pouvait. La vie est un combat, mais également une chance qu’il faut saisir, on doit considérer toutes les opportunités qui se portent sous nos yeux, toutes celles qui nous envoient sur le bon chemin vers le bonheur et celui des autres. L’amour était tout aussi bon pour mon bonheur qu’il ne l’était pour ma peine et mon malheur. Je ne voulais pas de cela, car même si l’on pouvait croire à un équilibre parfait des balances, il n’en était rien. La balance n’était jamais équilibrée et pesait toujours vers les extrêmes : Il s’agissait soit du bonheur complet, soit d’un malheur soudain et douloureux. Plus de ça. Mes yeux se refixaient sur le jeune homme, et je tentais de faire abstraction aux douces chimères que me procurait ce visage d’ange tracé dans les lignes d’une poupée parfaite.

Le jeune homme brisa ma réflexion par un petit bégaiement. Mon dieu non, ne fait pas ça. Je trouvais ça complètement adorable, il était à croquer. Il cherchait aussi bien que moi une issue à ce moment… embarrassant. Etait-il réellement embarrassant en soi ? Je me plais à croire que cette sensation n’est produite que par nous et que sans cela, tout serait parfaitement normal et banal. Le tout est d’adopter un comportement courant et sans réelle singularité. Et c’est ce qu’il fit d’ailleurs. Il me demanda en quoi je pouvais l’aider. Je faisais alors un pas en arrière et me penchais pour ouvrir la housse recouvrant ma guitare. Je posais cet objet ayant tant de valeur à mes yeux sur le comptoir, tentant tant bien que mal de faire comprendre au jeune homme qu’elle avait besoin d’être remise en parfait état. Je la lui confiais, pourtant j’avais toujours cette boule au ventre. Ce n’était pas son grand-père qui s’en occupait, comme il l’eut fait jadis, et j’en devenais inquiet. J’espérais simplement que le jeune homme d’à peu près mon âge savait ce qu’il faisait et manipulais très bien cet art. Il ne me rassure en rien, ne me regardant pas vraiment. Il portait son attention sur autre chose, tripotait ses doigts et semblait aussi crispé et immobile que ne l’étais une statue. Tout cela contribuait à une crainte grandissante, j’avais une simple envie : Reprendre la guitare, faire demi-tour et oublier ce qui venait de se produire. Non seulement, j’aurais fui pour le « bien » de ma guitare, si l’on peut parler de bien en ce qui concerne une guitare, mais non seulement pour mon bien propre. Je me sentais partagé face à ce beau jeune homme. La gêne nous séparait, pourtant je sentais qu’autre chose nous réunissait. Je ne voulais pas aspirer à une telle chose, mais parfois on ne peut tout contrôler et l’on doit se laisser guider. Je le regardais, attendant une réponse et quelques gestes pouvant l’extraire de cette crispation glaciale, tout en tentant d’adopter une posture semblant aussi sereine que possible afin de nous rassurer l’un et l’autre et de débloquer un contact entre nous. Le mur invisible se dressant devant nous devait s’effondrer.




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