gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you.
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Sujet: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Ven 4 Mai - 18:28
he broke my nose as you broke my heart every time i was with you
(début mai) Il l'avait frappée. Elle n'en revenait pas. Logan, son Logan, le type romantique et tendre dont elle partageait le quotidien depuis quelques mois maintenant, cet homme-là avait osé lever la main sur elle. Hannah, toujours sous le choc, ne réalisait pas encore, les mots tournant pourtant en boucle dans sa tête. Il l'avait frappée. Logan l'avait frappée. Il avait osé. Un sanglot la secoua et, pour ne pas choir sur le pavé, elle dût s'adosser à la paroi de verre de l'arrêt de bus sous lequel elle s'était régufiée pour échapper à la pluie battante. Des larmes avaient séché sur ses joues brûlantes, versées lorsqu'elle avait enfin confessé ce qui s'était passé, deux semaines auparavant, dans les toilettes du Café d'Oz. Le kinésithérapeute avait pâli, immobile, en l'écoutant mettre des mots sur l'évènement et sur ce qui subsistait entre Gabriel et elle. Ce n'était pas uniquement parce que son compagnon, pris d'elle ne savait quelle pulsion, lui avait demandé de partir avec lui loin de Paris que Hannah avait avoué l'avoir trompé. Non. Elle ne pouvait taire ce besoin, de plus en plus urgent, pressant, de crier au monde que Gabriel Deschannel lui appartenait encore, qu'il lui appartiendrait toujours. Il lui était, par ailleurs, difficile de mentir à Logan. Il était amoureux d'elle, il le lui disait tous les jours et Hannah avait ainsi commencé à se sentir coupable, à la fois de ne rien lui dire en retour mais surtout d'être retombée dans les bras de Gabriel. Alors lorsque, ce soir, il lui avait dit vouloir tout plaquer, les emmener, ses enfants et elle, loin de la vie parisienne qui l'étouffait, la jeune femme avait tout déballé, absolument tout. Le bar, Gabriel, leurs retrouvailles, la jalousie qui l'avait submergée lorsqu'il avait embrassé la pétasse blonde, le besoin d'être à nouveau sous son contrôle, de sentir sa bouche posséder la sienne, d'endurer ses morsures et ses caresses brutales. Elle n'avait rien caché à Logan. Cette honnêteté, Hannah la lui devait après deux semaines passées à esquiver ses étreintes, de peur qu'il ne découvre les marques dont son ancien amant avait constellé son corps. Pourtant, jamais, ô grand jamais la petite brune n'aurait cru l'Américain capable d'une telle violence. Brusquement, il lui avait asséna deux gifles, un aller-retour dont la force l'avait projetée contre le pan de travail de la petite cuisine blanche et lumineuse dans laquelle ils se trouvaient tous deux. Un craquement désagréable s'était fait entendre. Hannah avait senti une grande chaleur, précédant la douleur, investir son nez par le haut. Désorientée, les cheveux tombant sur ses yeux, elle s'était redressée, franchement hébétée, et avait observé cette pièce, ancien théâtre d'un bonheur à deux à présent disparu. Elle avait fermé les yeux en gémissement avant de porter une main à son nez. Lorsqu'elle avait retiré ses doigts, ils étaient en partie couvert de sang. A nouveau, une plainte lui avait échappé. Pour autant, Logan n'en avait pas terminé avec elle. Il lui avait balancé son large sac à mains en hurlant avec grossièreté un mélange d'anglais et de français. Elle avait levé la tête vers lui, plissant les yeux sous la douleur lancinante qui l'envahissait lentement, prenant naissance à son arrête nasale. Elle ne comprenait pas, elle n'arrivait pas à saisir ce qui se passait et lui continuait de gueuler, l'insultant copieusement dans sa langue maternelle. Affolée, Hannah avait cherché à se débattre lorsqu'il avait saisi son bras pour la relever. Sa poigne s'était alors resserrée et, enfin, la peur lui avait redonné un peu de lucidité. C'était sans dire au revoir ni récupérer de quelconques affaires qu'elle avait quitté la maison, qu’elle s’en aille, à tout prix avant qu’il ne la touche encore.
Fuir, oui, mais pour aller où ? Il était exclu qu’elle retourne chez elle, Léo se trouvait sans doute à l’appart avec Lucas. Hors de question qu’ils la voient dans cet état. Hors de question qu’ils s’inquiètent. Il ne fallait pas que ça se sache. Alors où ? Tristan ? Non. Mauvais, très mauvaise idée. Il n’était déjà pas avare de commentaires sur Gabriel alors q─ Gabriel. C’était de lui dont elle avait besoin. Maintenant plus que jamais.
Elle ignora où elle trouva la force de quitter cet arrêt de bus, ni comment elle parvint jusqu’au métro pas plus qu’elle ne comprit comment elle échoua devant la porte de l’appartement de son amant. Désorientée, elle avait l’impression qu’on compressait son crâne. La douleur, lancinante, était toujours présente et courrait à présent sur toute la surface de son visage. C’était insupportable. Gémissant, elle s’appuya contre le chambranle de la porte, le poing posé contre le panneau de métal sans avoir frapper. Les yeux fermés, elle grogna en frappant. Pourvu qu’il soit là. Pourvu qu’il ne la jette pas. Elle n’avait que lui, sur ce coup-là, et il y avait toutes les chances pour qu’il l’envoie paître. Il aurait raison, si tel était le cas. Elle s’était très mal comportée vis-à-vis de lui. Elle avait agi comme lui. En temps normal, Hannah aurait éprouvé un plaisir mauvais à l’idée de l’avoir blessé. Mais ce soir, la seule chose qu’elle ressentait, c’était la douleur. Pas seulement celle de son nez, probablement cassé par ailleurs. Elle avait perdu Logan. Et ça faisait mal. Très mal. En songeant au type qui avait levé la main sur elle, à l’expression de son visage, elle fondit en larmes et se laissa glisser sur le sol, dos au mur, à côté de la porte. Elle ne connaissait pas cet homme-là. Elle s’était trompée, elle s’était tompée sur toute la ligne.
Dernière édition par Hannah M. Woods le Sam 16 Juin - 4:30, édité 4 fois
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Ven 15 Juin - 15:54
« She was such a naughty nanny! Hey big woman you made a bad boy out of me! »Les écouteurs dans les oreilles, les mains dans les poches, je chantais dans ma tête sur le chemin du retour. Après une dure journée de labeur, j’avais enfin fini de terminer les derniers dossiers des jeunes patients de l’hôpital. Et dieu sait comme je détestais faire ce boulot. Revoir défiler tous les noms de ces gosses qui soit étaient décédés après une leucémie ou une maladie dans le genre, soit de voir leur nom inscrit à côté de maladie incurable… J’avais l’impression d’être un parent qui revoyait son enfant mourir. Peut-être l’une des raisons du pourquoi je ne voulais pas de gosses… Rien que ça me filait la nausée. J’étais donc bien content de pouvoir regagner mon chez-moi, bien au chaud, à mater un bête film d’action pour évacuer pression et autres trucs du genre.
Etant donné que mon lieu de travail se trouvait à deux rues de mon petit appartement, je pouvais sans aucuns problèmes y aller à pied. Et puis à force de rester dans un bâtiment blanc, blanc et blanc, ça faisait du bien de marcher dehors, sous la lune et avec une douce brise. Une fois arrivée en bas des marches, j’insérais mes clefs dans la serrure - ouais c’est toujours mieux que de les mettre à côté - et j’entrais dans le hall. Il y faisait frais. Normal, avec la petite lucarne qui était cassée depuis des lustres, il y avait toujours un courant d’air qui traversait tout l’immeuble. Je montais rapidement les marches afin d’arriver dans mon appart, j’avais plutôt hâte de me fourrer dans le canapé, une bière à la main et un bol de glace dans l’autre. Oh non, une pizza plutôt ! Voilà, là c’était un digne programme de fin de soirée. Il faudrait téléphoner à la pizzeria pour qu’elle m’apporte une pizza quatre fromages complétés d’une pâte remplie de fromage… Je m’en pourléchais les babines.
Enfin, c’est ce qui aurait du se passer. Une bonne soirée de mec. Sauf qu’alors que j’arrivais près de ma porte, une créature aux longs cheveux bruns était affalée contre son chambrant. J’haussais les sourcils tout en m’approchant. Tiens, tiens. Cette silhouette semblait me dire quelque chose. Et je n’avais strictement aucune envie de la voir après une journée de boulot. Aucune envie de me prendre la tête. J’étais enfin face à elle. Debout. « Je peux t’aider ? » Bon, certes, si ce n’était pas celle dont je croyais, mieux valait la jouer gentil. Mais quand elle releva la tête, ce fut tout sauf de la gentillesse qui pu se lire sur mon visage. De plus le sien était recouvert de sang. Comme si je n’en voyais pas assez pendant la journée. Je poussais un soupire avant d’ouvrir la porte de mon petit chez-moi. Dans lequel j’entrais.
Bon, j’avais deux options. Soit je refermais la porte sur son nez - ce qui ne manquerait pas de le faire saigner encore plus - soit je l’invitais à entrer. Puisqu’en général quand on se trouvait dans ce genre de situation c’est que tout n’était pas rose, je ne fis pas mon connard, et tins la porte ouverte. « Bon tu entres ou tu comptes attendre la Saint Martin ? » Une fois fait, je sortis des glaçons que je posais sur la table. Ouais, elle se les mettrait elle-même, je n’étais pas bon à ce point. Je m’adossais ensuite au plan de travail. « Et donc ? Tu t’es cognée contre un poteau ? »
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Sam 16 Juin - 4:13
he broke my nose as you broke my heart every time i was with you
A quoi s'était-elle attendue en le voyant monter ? A ce qu'il lui tombe dans les bras, à ce qu'il s'inquiète, à qu'il se montre bienveillant ? C'était Gabriel, pas l'un de ses frangins. Il n'avait jamais été sympathique avec elle, ce n'était pas aujourd'hui qu'il commencerait manifestement, qu'elle soit ou non blessée. « Je peux t’aider ? » demanda-t-il, manifestement peu heureux de la trouver là. Hochant la tête, elle ferma brièvement les yeux et pria mentalement pour avoir le courage d'abandonner le peu de fierté qu'il lui restait. Deschannel était la seule personne sur laquelle elle pouvait se reposer. Ça lui coûtait grandement de le penser mais c'était la stricte vérité. Elle avait cessé de croire à tout geste désintéressé de sa part depuis qu'elle avait dix-huit mais ce soir, Hannah avait eu envie de croire en sa.. bonté ? C'était un rien risible, si on y réfléchissait bien. Il lui fermerait sans doute sa porte et elle n'aurait plus qu'à téléphoner qu'à Tristan, voire Andrea. L'un des deux, peu importe, c'était la même chose. Mais pas à Léo. Surtout pas à Léo. Qui savait comment il était capable de réagir.
« Bon tu entres ou tu comptes attendre la Saint Martin ? » Elle sursauta en entendant la voix grave de Deschannel mais ses mots la surprirent encore plus. Il.. il acceptait de l'aider ? Sérieusement ? Ouvrant la bouche comme un poisson hors de l'eau, elle le dévisagea un instant. Gabriel n'avait pas envie de la voir là. Il ne voulait pas passer la soirée avec elle, il ne voulait rien avoir affaire avec elle. Comment aurait-il pu en être autrement, après toutes ces années ? Pourtant, il avait décidé de l'aider ou, en tout cas, de ne pas l'envoyer paître, ce qui était en soi stupéfiant. A sa place, elle n'aurait sans doute pas eu pitié.
Baissant la tête, sans un mot, Hannah le suivit donc à l'intérieur jusqu'à la cuisine. Il s'était passé certaines choses ici mais.. elles appartenaient au passé. Se délestant de son perfecto qu'elle abandonna sur le dossier d'une chaise comme elle laissa son sac sur la table, elle gagna l'évier, un paquet de kleenex en main. L'eau fraîche sur sa peau lui arracha un vague cri. Précautionneusement, elle essuya ses pommettes et son nez, serrant les dents en passant sur l'arête. Logan l'avait arrangée, le gentil bonhomme . Elle allait devoir trouver un mensonge assez bien ficelé pour expliquer cette blessure. Logan lui avait probablement cassé le nez mais elle ne pourrait déclarer à la presse avoir été battue par son compagnon. Si il l'avait frappée, c'était entièrement sa faute. C'était elle qui était allée voir ailleurs, elle qui lui avait menti, elle qui l'avait mené en bateau. Cette gifle et cette chute, elle les avait sans aucun doute mériter. Il faudrait donc qu'elle invente.
Le visage débarrassé de toute trace de sang, la petite brune coupa l'eau et jeta les mouchoirs usagés avant de se tourner vers la table. Gabriel y avait déposé des glaçons à son intention. Un vague sourire passa sur ses lèvres lorsqu'elle comprit qu'il avait atteint là le seuil maximum de son quota de gentillesse à son égard. C'était déjà beaucoup. C'était assez. « Merci » murmura-t-elle, sans le regard, avant de s'emparer d'un torchon plus ou moins propre qui traînait là. Prenant place en face de son hôte, elle enveloppa les glaçons dans le tissus puis, précautionneusement, elle les appliqua contre son visage. Soudainement, la douleur sembla se réveiller avec une vivacité cruelle. Hannah retint mal un grognement. « Et donc ? fit finalement Deschannel, appuyé contre le plan de travail, de l'autre côté de la table de cuisine. Tu t’es cognée contre un poteau ? » Elle se figea, ignorant totalement ce qu'elle devait et surtout, ce qu'elle pouvait lui dire. Ça ne le regardait pas au départ mais c'était chez lui qu'elle avait décidé d'aller. Lui devait-elle des explications ? Au fond, il n'en avait sans doute rien à faire et si elle lui prononçait les mots Logan m'a frappée, Deschannel en profiterait sans aucun doute pour se moquer d'elle et de ses choix amoureux. Il dirait sans doute qu'elle était bien mal lotie, entre le gay et le mec violent. Hannah n'était pas certaine de vouloir supporter pareille scène ce soir. D'un autre côté, elle était bien en peine de lui mentir là. Il avait la foutue manie de deviner quand elle mentait. Et il devinait juste, le bougre.
La sonnerie de son portable, celle qu'elle avait attribué à Logan ― oui, parfaitement, Simon&Garfunkel, Mrs Robinson.. pathétique ― la tira de ses réflexions. Lâchant brutalement sa poche de glace improvisée, ses mains s'emparèrent de son sac et elle ne tarda pas à trouver son iPhone. Devant le visage souriant de Logan sur l'écran, Hannah hésita une seconde. Finalement, elle raccrocha. Il pouvait aller se faire foutre. L'écouter présenter des excuses n'était pas au programme. Envoyant son portable pourrir au fond de son sac, elle reprit le torchon et les glaçons, appliquant à nouveau le tissus glacé sur son nez. Une grimace de douleur lui échappa. Maintenant qu'elle avait échappé à Logan, il allait bien falloir qu'elle passe aux aveux. « Je.. j'ai eu un petit accrochage avec quelqu'un, lâcha-t-elle, sans pour autant lever les yeux vers Gabriel, et je.. je ne pouvais pas rentrer dans cet état. J'avais vraiment une sale gueule. Et qui sait ce qui aurait pu traverser l'esprit de Léo. Il aurait été capable de réveiller nos deux frangins pour aller casser la gueule de Log- » Elle se tut brusquement, consciente d'en avoir trop dit. Amazing. Elle venait de tendre le bâton pour se faire battre. Comme si se faire casser le nez par Logan n'était déjà pas suffisant.
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Lun 18 Juin - 18:20
Au moins, avoir fait rentré Woods dans mon appart, et lui avoir donné de mon temps si précieux, ça m’avait valu l’honneur d’en être remercié. Un merci. Non mais vous vous rendez compte ? Hannah Woods a remercié Gabriel Deschannel. En même temps, c’était ça ou elle restait dehors, à se les geler et à voir son visage se remplir de sang. Et puis oh malheur, des journalistes seraient venus la photographier, et le lendemain, la une de tous les journaux de Paris aurait eu comme titre « La chanteuse des Woods, seule, en sang, attendant devant une porte close ». Oh, quel malheur. Ouais, tout le monde est d’accord que ça aurait été encore pire que de me dire merci. Bon d’accord, je me faisais un scénario, n’empêche qu’elle m’avait quand même foutu ma soirée en l’air… Enfin, niveau foutage de gueule, là c’était plutôt bien parti.
Alors qu’elle semblait sur le point de me répondre une sonnerie des plus ringardes se fit entendre, et par la même occasion, me fit hausser un sourcil. Non. Elle n’avait quand même pas mis ça en sonnerie ? Et bien, à croire que si. Je ne pus m’empêcher de ricaner. Je lui avais déjà ouvert ma porte et donné des glaçons. Ma gentillesse avait ses limites, surtout quand il s’agissait de Woods. Mais la jeune femme ne répondit pas à l’appel. Et ouais gentes demoiselles, lorsque l’on avait Gabriel Deschannel en face de soit, rien d’autres n’était plus intéressant. Comment ? Mes chevilles ? Mais elles vont très bien, merci. Je n’ai aucuns problèmes d’égo non plus. Passons.
Un accrochage avec quelqu’un ? Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Je faillis lui demander si ce quelqu’un s’appelait poteau. Sauf que de un j’avais déjà fait cette blague et de deux, ben à force, c’était plus marrant. Et il faut toujours, messieurs dames, trouver le bon moment. En l’occurrence, ici et maintenant, ce ne l’était plus. Hannah qui était d’habitude si franche et dont la gêne était nullement présente, ne semblait pas vraiment être dans son… assiette ? En tout cas, elle ne m’avait toujours pas regardé dans les yeux, gardant les siens baissé sur la table de la cuisine. Je secouais la tête avant de m’approcher de la dite-table, tirant une chaise, et m’asseyant en face de la jeune chanteuse. Celle-ci continua à expliquer son accrochage. Enfin, ce qui s’en suivit. Il n’était pas question d’aller chez son frère. Bien, mais pourquoi n’était-elle pas tout simplement rentrée chez Logan-crétin ? C’était quand même censé son futur mari. Pas de date prévue ? Oh, pauvre d’eux. Ils forment un tellement joli couple. Ce serait tellement triste que ça ne mène pas plus loin. Je jacassais comme une poule avec mon moi-intérieur.
Lorsque mon cerveau fit tilt. Log ? Naaaaaaaaaaaaan ?! J’avais bien entendu ? Léo devrait aller casser la gueule d’un certain Log ? Mouahaha. Bon d’accord, pas de rire diabolique. Néanmoins, je recroissais mes bras sur mon torse tout en étendant mon dos sur le dos de la chaise. « Voyez-vous ça. » Je prenais un malin plaisir à détacher chaque mot, chaque syllabe, chaque lettre. Si en plus c’était avec Logan-crétin qu’elle avait eu un problème, ça me faisait d’autant plus rire. « Ce n’était pas le grand amour ? Oh, quel dommage, vraiment ». L’irone, oh quelle grande amie.
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Lun 18 Juin - 22:15
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Consciente d'en avoir trop dit, Hannah releva le menton et jeta un bref regard à son hôte, au travers de sa frange et de la poche de glace. Ah il avait l'air fier, il avait l'air content de lui. La voir dans pareille situation le mettait manifestement en joie. Quel connard. A présent assis en face d'elle, les bras croisés sur le torse, il paraissait pleinement satisfait contrairement à quelques instants plus tôt. Il lui en fallait apparemment peu. « Voyez-vous ça, fit-il très lentement, comme si parler moins vite était plus amusant, ce n’était pas le grand amour ? Oh, quel dommage, vraiment » Pardon ? Elle abaissa la poche de glace pour le regarder droit dans les yeux. Comment osait-il porter un quelconque jugement sur sa relation avec Logan ? Après tout, c'était de sa faute, entièrement de sa faute. Si il ne l'avait pas entraînée dans ces toilettes, ce fameux soir, si il ne l'avait pas continuellement jetée ces dix dernières années, si il n'avait pas croisé sa route, tout aurait été plus simple, tout, absolument tout. « Ta gueule, grinça-t-elle entre ses dents, n'essaye même pas nous juger, lui ou moi, ou de prétendre savoir ce qu'aimer signifie. Tu ne sais pas ce que c'est. Du moins lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre que ta petite personne » La seule chose qu'elle avait envie de faire là, maintenant, tout de suite, c'était lui coller une gifle, comme celle qu'elle avait elle-même reçue, un peu plus tôt. Elle voulait qu'il ait mal comme elle avait eu mal à la réception de ce coup-là. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle en avait assez, qu'elle n'en pouvait plus. Sa relation avec Logan avait été un échec et ce, dès le départ. Elle le savait, elle s'en était doutée mais elle n'avait pas voulu l'admettre. La vérité ? Logan avait été là au bon moment. Hannah avait eu besoin de cette attention, de cet amour qu'il lui avait apporté durant ces mois passés ensemble. Elle avait perdu presque dix ans de sa vie à courir après quelqu'un qui ne l'aimait pas, qui ne l'aimerait sans doute jamais. « Ne parles pas d'amour, n'ose même pas, reprit-elle, la gorge serrée, si tu étais seulement conscient de ce que c'est, je n'en serais pas là, je n'aurais pas passé dix ans à me faire jeter comme une conne et je- » Elle s'interrompit avant d'aller trop loin. Deschannel ne méritait pas pareille confession. Hannah baissa à nouveaux, appliquant à nouveau la glace sur son visage endolori. Quel mufle. Et Dieu qu'elle était masochiste. Tout, les commentaires de Tristan comme la colère de Léo ou les questions de Dulci, tout aurait mieux valu que l'attitude ce connard en puissance. « Arrête de sourire comme un bienheureux, c'est dégueulasse » marmonna-t-elle, sans le regarder. C'était agaçant et blessant, surtout. N'avait-il donc aucune considération pour elle ? Pas même un peu ? Merde, fallait-il qu'il la déteste vraiment pour n'avoir même pas pitié. Toutes ces années ne valaient donc rien ? Elle n'était donc qu'une fille parmi tant d'autres, un cul un peu intéressant ? L'idée était douloureuse, putain de douloureuse ouais.
Dernière édition par Hannah M. Woods le Lun 9 Juil - 22:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Jeu 5 Juil - 23:40
Gabriel L. Deschannel a écrit:
J’avais eu l’effet escompté. Hannah n’avait plus son air de petite fille battue, mais plutôt celui de quelqu’un furieux qui a juste envie de m’envoyer sa poche de glace sur la figure. Je préférais ça. Avoir en face de moi une Hannah abattue qui ne sait plus ou se mettre ou je ne sais trop quelle autre connerie du genre, ce n’était pas trop pour moi. Je détestais ce genre de truc, et surtout, surtout, je ne savais absolument pas quoi faire, quoi dire alors. Il n’y avait jamais eu ce genre de relation entre nous. Pas de pleurs, pas de tristesse. Toujours du fort, du dur, du pur. Et bon, souvent du sexuel aussi. Oh, pas que ça me déplaisait, loin de là même. Et même si il m’était déjà arrivé d’être un sacré con, son petit regard de c’est de ma faute si je suis dans cet état ne marchait pas. Elle ne pouvait s’en plaindre qu’à elle-même si elle avait été voir ailleurs tandis qu’elle était avec Logan-crétin. « C’est quand même pas de ma faute si monsieur ne te satisfaisait pas ». Non mais c’est vrai, certes je ne connaissais pas grand-chose à ce prétendu amour comme ils aiment tous l’appeler. Néanmoins, si je savais bien une chose c’est que lorsqu’on va voir ailleurs dans une relation, c’est que ce n’est pas le top du top entre les personnes. Bah au moins, quand elle avait une idée en tête la jeune brunette je la lâchais pas de si tôt. Je ne fis qu’écouter d’une oreille lorsqu’elle me parla que blabla, je n’avais pas le droit de parler d’amour parce je n’y connaissais rien, et tout un tas d’âneries. Ça me faisait toujours rire qu’il y en ait qui croit au grand amour. Mais merde. Une relation était vouée à l’échec. Une relation finissait toujours par uns séparation, tout comme les mariages qui ne servaient qu’à entraver votre partenaire. Les sentiments, ça puaient. Ou tout du moins, c’est ce que je me forçais à croire. Mais chut. « Et quoi ? Si ce n’avait pas été moi, ça aurait été un autre. Qu’est-ce que ça change au final ? Rien chérie. » Arrêter de sourire ? Même pas en rêve petite, c’était trop beau. Logan qui était parfait, Logan qui était un amour. Ouais, ben lui il l’avait frappé. Oh et tient, prend ça seulement. J’étais certes un connard avec les filles - on me le répétait bien assez souvent - mais il n’empêche que je n’en avais jamais frappé une. J’avais bien raison. Logan est un crétin. Tiens, c’est même son nouveau surnom. Je me levais de ma chaise. Sans quitter mon sourire de bienheureux. Il me plaisait ce sourire. Et passait derrière la chaise d’Hannah. M’arrêtant derrière celle-ci, je me penchais près de son oreille. « Cherche pas. Tu ne peux te passer de moi. La preuve, t’es encore là. » Que je reçoive un piano sur la tête à l’instant même si ce n’était pas la vérité. Je partis m’asseoir sur le canapé, devant la télé. Ouais bon, d’accord, je ne changeais pas de pièce étant donné que mon appartement était plutôt petit, et qu’à part la salle-de-bains et la chambre, il n’y avait qu’une seule et unique pièce. Mais pour y vivre seul, il était bien assez grand. Alors chère Hannah, n’ai-je pas tellement raison ?!
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you. Lun 16 Juil - 11:53
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Quel infâme petit connard . Fallait-il vraiment qu’elle n’ait eu aucune autre solution pour avoir atterit ici. Dire qu’elle avait songé que peut-être il comprendrait, que peut-être il compatirait, que.. que quoi ? C’était de Gabriel dont il était question et elle était bien sotte d’avoir pensé qu’elle aurait pu l’attendrir. Ça n’était pas arrivé une seule fois en dix ans, ça n’allait pas commencer maintenant. Quelle gourde. Quelque chose clochait chez lui, ça n’était pas possible autrement. Quoi, papa et maman s’étaient séparés lorsqu’il était encore jeune et il n’avait pas supporté ? D’accord, c’était sans doute difficile à vivre mais ça n’était pas une raison pour en vouloir à la terre entière. A moins qu’il ne se soit jamais comporté ainsi qu’avec elle. Auquel cas, c’était sa faute, à elle, Hannah. Non. Elle refusait d’y croire. Elle n’avait jamais rien fait pour le contrarier, au contraire, elle.. elle quoi ? Se mordant l’intérieur de la joue, elle baissa les yeux, l’entendant parler sans vraiment l’écouter. Elle savait très bien qu’il avait raison, il avait toujours raison à son sujet, il ne se trompait jamais. A croire qu’il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même. Pourtant, Gabriel ne s’intéressait pas à elle, il le lui avait souvent dit, il détestait tout ce qu’elle avait pu produire et ne manquait jamais une occasion de le lui rappeler. Il était désagréable, il aimait particulièrement jouer les connards de première et pourtant, elle revenait toujours. Il n’était pas tendre, il ne lui prenait jamais la main, il aimait foutre la merde chaque — rare — fois qu’elle avait quelqu’un dans sa vie, quelqu’un de sérieux, quelqu’un de stable, quelqu’un qui l’aimait et pourtant, elle revenait toujours. Merde, elle avait un sérieux problème. Et comme si il avait lu dans ses pensées, elle l’entendit murmurer, tout contre son oreille : « cherche pas, tu ne peux pas te passer de moi, la preuve, t’es encore là » Sursautant, elle manqua d’en lâcher sa poche de glace et lui jeta noir par-dessus son épaule. Le mouvement brusque, se faisant ressentir jusque dans son nez, lui tira une grimace. Elle ferma les yeux, un instant aveuglée par des larmes de douleur et appliqua à nouveau la glace sur son visage. Le connard. Et il avait raison, foutrement raison même.
Lorsqu’elle souleva une paupière, puis l’autre, Deschannel n’était plus dans les parages. Se redressant un peu, Hannah l’aperçu, affalé sur un sofa qu’elle connaissait plutôt bien pour y avoir passé quelques instants mémorables. Des souvenirs très précis en tête, elle grimaça à nouveau. Oh, les images ne la dégoûtaient pas mais elle avait honte. Elle avait honte parce qu’elle ne se sentait pas coupable. Ou, plutôt, parce qu’elle comprenait que ce n’était pas la culpabilité qui l’avait poussée à parler à Logan. Si ils en étaient arrivés là, si elle avait tout déballé, c’était uniquement parce qu’elle ne pouvait pas être avec lui. Ce n’était pas possible, tout bonnement pas possible. Elle n’était pas faite pour lui, en fait, elle doutait d’être compatible avec qui que ce soit, en dehors du connard assis un peu plus loin. C’était lui qui lui avait fallu lorsqu’elle avait seize ans, c’était lui qui lui fallait encore. Le pire dans toute cette putain d’histoire, c’est qu’elle n’était même pas amou— oh. Merde. Double merde. Non, il ne fallait pas qu’elle pense à ça. Il était même interdit d’y songer une seule seconde de plus. C’était source à problèmes.
Il fallait qu’elle se lève. Inspirant doucement, Hannah décolla finalement le linge, à présent aussi humide que froid, de son nez, et l’abandonna dans l’évier. Ses yeux tombèrent sur sa robe blanche où avaient perlé quelques gouttes de sang, sur les broderies du décolleté et un peu plus bas, sur le ventre. C’était probablement irrécupérable. « Merde » marmonna-t-elle en tirant sur l’ourlet qui tombait sur ses cuisses. Ses mains n’étaient pas dans un meilleur état. Il fallait qu’elle se lève. « Je t’emprunte ta salle de bains » lança-t-elle. Il était exclu qu’elle lui demande sa permissions, il était capable de lui dire non uniquement pour l’emmerder. Ou au contraire, de lui proposer de la partager. Et ce soir, elle n’était pas d’humeur.
Deux précautions valant mieux qu’une, la petite brune ferma la porte à double tour la porte derrière elle et s’y adossa pour souffler un peu. Dans quelle merde s’était-elle encore mise ? Le bon sens lui hurlait depuis des années de s’éloigner de Gabriel Deschannel, il était nocif, dangereux pour sa stabilité, pour sa santé mentale, pour son bonheur. Pourtant, son instinct la poussait à revenir à chaque fois. Parce qu’elle avait besoin de lui ? Probable. Elle avait besoin de sa brutalité, de son honnêteté extrême, de sa vulgarité. Elle avait besoin de ses mains, de sa bouche, de ses yeux verts. C’était parfaitement stupide, malsain puisque lui, il ne voulait pas d’elle. « Merde » répéta-t-elle en levant les yeux pour apercevoir son reflet dans le miroir, au-dessus du lavabo. La fille, dans la glace, n’avait pas vraiment fière allure. Elle était pâle, très pâle. Un hématome commençait à prendre doucement forme de chaque côté de son nez. Fuck, ce crétin de Logan l’avait cassé, il n’y avait plus de doute maintenant. Ce n’était pas très beau à voir. Lentement, Hannah vint plus près. Sa peau prenait une teinte oscillant entre le rouge vif et le rose sous l’hémoglobine qui la couvrait encore, ce qui, pour le moment, était plutôt effrayant, tandis que sous ses yeux s’élargissaient de grandes cernes violacées. Elle allait avoir une sale gueule. Encore plus que d’habitude, sembla dire la voix de Deschannel dans sa tête. Soupirant, Hannah ferma les yeux. Il ne fallait pas penser à lui. Difficile puisqu’elle se trouvait chez lui, dans sa salle de bains. Il n’était peut-être pas présent physiquement mais il était partout. Tout le représentait, tout, absolument tout, même sa brosse à dents et c’était puissamment désagréable. « Ça va aller, ça va aller, fit-elle pour s’en persuader, comme un mantra, ça va aller, il n’est pas là, il n’est pas là, ça va aller » Elle rouvrit les yeux, s’observa quelques secondes avant de tourner le dos au miroir. Inutile de se faire plus de mal, elle allait devoir supporter cette image-là pendant un petit moment. Il y avait plus urgent que se lamenter sur son visage momentanément transformé, elle pourrait le faire plus tard. Pour l’heure, il fallait qu’elle se débarrasse du sang qui lui couvrait réellement les mains et la figure. Il fallait qu’elle se lave.
Débarrassée de sa veste en cuir, maladroite, elle tritura pendant une bonne dizaine de minutes le côté droit de sa robe avant d’en trouver la fermeture. Le vêtement glissa finalement le long de ses hanches, non sans un grognement de satisfaction. Elle s’en occuperait plus tard.. tout à l’heure.. demain. Peu importait. Plus rien ne comptait en dehors du jet d’eau sur son crâne, plus rien, pas même la douleur dans son nez, pas même le trou béant dans sa poitrine, pas même qu’elle ait foutu une fois encore sa vie en l’air pour Gabriel Deschannel.
Il s’était probablement écoulé dix minutes depuis qu’elle était entrée dans la cabine de douche lorsqu’elle s’en extirpa plus ou moins difficilement. Des courbatures avaient fait leur apparition et elle n’avait plus qu’une envie : aller se coucher. Les cheveux encore trempés, un tee-shirt trois fois trop grand pour elle qu’elle avait trouvé là — peut-être dormait-il dedans.. ce qui expliquerait pourquoi il était si froissé et ne semblait pas avoir vu une machine à laver depuis un bout de temps — pour seul vêtement, elle quitta la salle de bains, ses affaires sous le bras. Deschannel n’avait, entre temps, manifestement pas bougé. La petite brune leva les yeux au ciel. Sweet. Il était rassurant de constater que rien ne pouvait l’ébranler une fois qu’il avait commencé à buller devant sa télé. « Je vais m’coucher » lança-t-elle sans cesser de tirer sur l’ourlet du tee-shirt, lequel ne couvrait pas assez ses cuisses à son goût. Pour un peu, il interpréterait mal ses intentions et penserait que.. non. « Surtout ne te dérange pas pour moi, je connais le chemin » ajouta-t-elle avant de s’éclipser, refusant de lui laisser l’occasion de se rincer l’oeil ou pire, de l’empêcher d’aller dormir dans son lit. Bien sûr qu’elle le connaissait, le chemin. Combien de fois avait-elle atterri dans cette chambre, sur ce lit ? Lâchant son tas de fringues, elle se laissa tomber sur le rebord. Il fallait faire abstraction de tout ça. Elle en avait besoin ou elle allait devenir dingue. Et c’était la dernière chose dont elle avait besoin.
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Sujet: Re: gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you.
gabrannah Ҩ he broke my nose as you broke my heart every time i was with you.