CHAPTER ONE . C’est une fille…Neuf mois que mes parents attendaient cet événement avec une joie immense et une impatience infime, la naissance de leur premier enfant : ma naissance… Tout était prêt pour mon arrivée, chaque détails avaient été soignés : une chambre aux couleurs méditerranéennes, remplis de peluches et d’objets en tout genre avec au centre un berceau blanc.. La penderie contenait des vêtements de petite fille de tout âge, vêtements offerts à mes parents par nos proches et amis. C’est simple il ne manqué plus qu’une chose pour combler toute cette agitation ; que je pointe le bout de mon nez et vite. Le dernier mois de grossesse fut le plus pénible pour ma mère, au mois d'aout la chaleur était facilement forte à Seattle, devenant presque insupportable pour elle. Pour son bien être, elle ne sortait plus, restant dans la pénombre toute la journée, profitant de ses vacances, une fois le soleil couché. Heureusement pour elle, j’avais décidé d’abréger ses souffrances inutiles en décidant de sortir voir le monde… Cela faisait quelques heures que ma mère était prise de contractions, toutes plus rapprochées les unes que les autres et devenant plus fortes à chaque instants, mes parents comprenaient que mon arrivée était proche et restés sur leur garde, prêts à partir pour l’hôpital à chaque minutes, d’ailleurs pour être plus rapide, mon père avait déjà rangé la valise contenant mes affaires et celle de ma mère dans le coffre de la voiture.. Il avait promit à sa femme de ne pas paniquer lorsque serait venu le moment pour elle d’accoucher et jusque là il remplissait son contrat à merveille, rassurant alors ma mère qui n’avait absolument pas peur. « Pourquoi devrais-je m’inquiéter ? Ce n’est qu’un accouchement. » Allongée sur le canapé à regarder son téléfilm préféré ma mère fut surprise lorsqu'elle sentit en dessous d’elle, quelque chose d’humide, se relevant doucement avec beaucoup de mal, elle remarqua alors que la poche des eaux venait de se rompre ; le travail avait commencé et il était l’heure pour elle de filer à la maternité si elle ne voulait pas que je naisse dans mon salon.
« Chéri, j’ai perdu les eaux… » Se fut à ce moment là que mon père commença à avoir peur, comme à son habitude il commença à raconter tout et n’importe quoi, voulant détendre l’atmosphère avec des plaisanteries qui ne faisaient rire que lui mais qui avaient plus ou moins le don de le calmer.
« Oh non mon cœur, c’est du cuir le canapé ! » Avec la douleur, ma mère l’avait fusillé du regard, s’il savait ce qu’elle en avait à faire de son canapé, j’étais en train de lui déchirer la paroi abdominale et pour le moment sa seule préoccupation était d’en finir avec cette horrible douleur.
« Je m’en fiche de ton canapé ! Je vais accoucher ! » S’excusant pour son humour, mon père attrapa doucement sa femme l’ emmenant dans la voiture, direction la maternité de Seattle! Je crois que jamais il n’avait conduit aussi vite de sa vie, prenant presque des risques juste pour gagner quelques minutes de plus. En arrivant la bas, le travail avait déjà bien commencé et il ne restait à ma mère qu’à faire un petit effort pour me sortir de là, tout le monde s’était hâté autour d’elle, la conduisant en salle d’accouchement, la préparant, préparant mon père qui avait tenu à assister à ma naissance. De dehors on pouvait entendre les cris de douleur de la future maman et de l’intérieur on pouvait voir les larmes couler le long de ses joues, la sueur perler sur son front et la grimace de mon père au moment où elle venait à lui broyer les os de la main…
« Un dernier effort Madame Callen c’est bientôt fini. Poussez. » Poussant une dernière fois le plus qu’elle le pouvait, on entendit alors mes pleures, nous étions le quatre août mille neuf cent quatre-vingt sept à seize heures quarante-cinq et pour la première fois mes parents entendirent le son « de ma voix ».
« Le papa souhaite t-il couper le cordon ? » Il ne fallut pas lui répéter deux fois, aussitôt il se leva et coupa le cordon en suivant les instructions de la sage femme qui partie ensuite dans la pièce voisine, avant que mon père ne revienne auprès de ma mère, épuisée par ces quelques heures.
« Tu peux être fière mon cœur, notre petite fille est magnifique. » A ces mots la porte s’ouvrit, laissant apparaitre la sage femme avec un petit être dans ses bras, me posant sur ma mère, celle-ci fondit en larme, toute la pression qu’elle avait accumulé cette journée était enfin dissipée et la plus belle chose qu’elle attendait depuis neuf mois était enfin là.
« Bienvenue sur terre, April Kathleen Callen… Tu es magnifique mon ange.. » Voila mon prénom était enfin révélé : April.
CHAPTER TWO . Welcome in this world April Kathleen Callen. « Les enfants, plus qu’une heure avant de nous rendre à la messe, dépêchez vous. Le dernier d’entre vous, devra mettre la table et faire la vaisselle ce midi. » Encore un dimanche où nous devions nous rendre à la messe, je n’en pouvais plus de cette éducation stricte où la bible et les croyances mes parents décidaient de tout. « April, tu ne peux pas faire ça, c’est un pêché. », « April, ceci est puni par Dieu, tu devrais le savoir. »…Après ma naissance, celles d’Adam, Mary, Quinn, Zack, James et Lynn suivèrent; oui vous avez bien compter, nous étions sept enfants dans la famille Callen et étant l’ainée de cette tribut, j’avais dû m’occuper de chacun d’entre eux pendant que mes parents travaillaient. Pour les plus jeunes, je m’étais occupée d’eux, bien plus que nos parents, Lynn était la petite dernière et je l’avais élevé, m’occupant d’elle dès sa naissance… Grandissant beaucoup trop vite, j’avais dû mettre entre parenthèse mon enfance, pour pouvoir gérer la maison durant l’absence de ma mère ou de mon père. Ce n’était pas mon rôle et pourtant je devais être celle qui était là pour rappeler à l’ordre mes frères et sœurs; « Adam range ta chambre. », « Quinn va te laver avant le diner. » « Adam aide Lynn pour manger. » … Une situation impossible pour moi, je détestais ce rôle de méchante grande sœur, je détestais être l’ainée de la famille et surtout, je détestais les règles stupides de mes parents! Un couvre feu à vingt et une heures, interdiction formelle de me rendre à des soirées chez mes amis et pire encore d’amener un garçon à la maison! Oh mon dieu, quel sacrilège cela serait-il! Comme d’habitude, j’étais la dernière à me presser pour me rendre à la messe, enfermée dans ma chambre à écouter de la musique, c’est mon père qui vint me sortir de mon antre, frappant vigoureusement à la porte de celle-ci.
« April, nous allons être en retard. Sors de ta chambre tout de suite! » Gagnant encore quelques minutes, j’étais finalement sortie de ma chambre, direction la voiture pour un énième serment.
Avec le temps, je m’étais d’avantage rebellée, commençant à défier l’autorité de mes parents, rentrant beaucoup plus tard que prévu, sortant à des soirées, buvant de l’alcool alors que cela était formellement interdit…
« April Kathleen Callen! Qu’Est-ce que s’est que ça?! » Tranquillement dans la salle de main à prendre une douche, j’étais arrivée dans ma chambre avec une serviette éponge autour de moi, la regardant avant de voir un préservatif dans ses mains.
« A ton âge, tu ne reconnais pas un préservatif maman? Enfin c’est vrai qu’avec sept enfants, tu ne dois pas bien connaitre.. » Jamais, nous n’aurions parlé de cette façon à nos parents et pourtant j’en avais tellement marre de leur autorité qu’à présent, cela ne me faisais plus rien.
« Je t’interdis de me parler sur ce ton jeune fille! Tu sais très bien ce que nous pensons de la sexualité avant le mariage! » Levant les yeux au ciel, j’étais retournée dans la salle de bain, répondant simplement tout en marchant.
« Tu peux le garder si tu veux, je t’en fais cadeau. J’en ai d’autres. » Ma mère était restée bouche bée, ne sachant quoi répondre face à mon insolence.
CHAPTER THREE . Enceinte. Pas enceinte... Enceinte ?! Lors d’une soirée chez une amie, j’avais décidé de profiter pleinement de mon adolescence, me laissant aller à tout les interdits possible. Cette dernière, s’était terminée à l’arrière d’une voiture avec Wade, je ne le connaissais pas plus que ça mais l’alcool avait fait son effet. Mon excès allait donner à ma vie, un tournant imprévisible… Quelques semaines plus tard, j’étais souffrante, ma mère avait d’abord pensé à un virus passager, des nausées, des vertiges, un dégout profond pour la nourriture. J’avais beau n’avoir que dix neuf ans, je n’étais pas stupide au point de ne pas reconnaitre ces différents signes, après les cours, j’étais passée à la pharmacie afin de chercher un test de grossesse; je voulais être sure que ce n’était pas ça, je ne pouvais pas être enceinte, pas pour une nuit à l’arrière d’une voiture. En rentrant chez moi, je m’étais enfermée dans la salle de bain afin de pouvoir le faire, attendant deux minutes, les deux minutes les plus longues de ma vie avant de faire apparaitre « Enceinte »… Non! Il devait y avoir une erreur.
« C’est pas possible… » Pourquoi fallait-il que cela m’arrive? Certaines femmes attendaient des mois voir même des années avant de tomber enceinte et je pensais que nous nous étions protégés, enfin j’en étais convaincue, persuadée… quoi que.. J’étais perdue, jamais mes parents n’allaient accepter que leur fille puisse être enceinte surtout à dix neuf ans et sans être mariée, j’avais tellement peur de leur réaction que j’avais décidé de cacher ma grossesse, de ne rien dire pour le moment, à personne, pas même à Wade… Les semaines sont passées et puis finalement les trois mois légaux pour l’avortement étaient dépassés. C’est à partir de ce moment, que je pris mon courage à deux mains pour parler au père du bébé, le retrouvant dans un endroit assez calme avec une boule au ventre, je n’y étais pas allée par quatre chemins.
« Je suis enceinte Wade et tu es le père.. » Il pouvait me prendre pour une folle mais il suffisait de voir mon regard apeuré pour comprendre que j’étais sincère et sérieuse, j’avais beau espéré que tout ceci ne soit qu’un cauchemar, ce n’était pas le cas et il le comprit à son tour lorsqu’il se mit à courir.. J’étais restée là, figée, le regardant fuir à vive allure. De retour chez moi, j’avais demandé à mes parents de venir dans la cuisine et de s’assoir à la table, il fallait à présent que je leur parle.
« Maman, papa.. Je.. Je suis.. Enceinte.. » Ma mère était restée muette tandis que mon père s’était mit à rire, n’en croyant pas un mot.
« Drôle, très drôle April. Tu n’as rien de plus amusant à faire? » Ecarquillant les yeux, je regardai ma mère qui était encore sous le choc.
« Mais c’est la vérité! J’attends un enfant. Je suis enceinte de trois mois et demi. » Le voyant toujours convaincu que je lui mentais, j’avais retiré ma veste, laissant alors apparaitre à travers mon débardeur, le petit ventre arrondi.
« Tu me crois maintenant?! » A présent, ils étaient deux sous le choc avant que mon père n’entre dans une colère noire.
« Comment as-tu pus nous faire ça ?! Tu as pêché! De qui est-il?! Qui est le père?! » Voyant son mari hors de lui, ma mère s’était levée, s’interposant entre nous.
« Cela n’est pas la question. Que comptes-tu faire de cet enfant April? Tu es si jeune… » Haussant les épaules, la conversation s’était terminée par un dialogue de sourd et la nuit n’avait pas du tout était de bons conseils.
La rencontre entre nous deux familles fut des plus houleuses, surtout lorsque mon père se jeta au cou de Wade pour le tuer d’avoir mit son bébé enceinte. Tout le monde s’était interposé pour les séparer, ma mère s’était chargée de calmer mon père et le calme était plus ou moins revenu. Finalement, à force de discussion nous étions parvenus à la même conclusion: nous voulions garder notre bébé et assumer nos actes. Ce n’était pas vraiment la décision attendue par nos parents mais c’était notre choix, notre vie et surtout notre enfant.
CHAPTER FOUR . Lorsque le plus beau jour de ta vie devient le plus pénible.Le reste de ma grossesse s’était plutôt bien déroulée, nous avions apprit que nous allions avoir une fille et aussitôt, une guerre de prénom s’était déclarée. Je voulais l’appeler Lilly, il voulait l’appeler autrement. Une vie qui prenait un tournant plutôt sympathique jusqu’au jour où… J’étais presque arrivée à mon terme, je n’en pouvais plus de ressembler à une baleine et pour cela, ma mère m’avait conseillé de marcher tous les jours afin de stimuler le travail; marchant à travers les rues de Seattle, un paquet de kit-kat ball à la main, je savourai le paquet lorsque j’entendis des bruits plutôt suspect. Avançant doucement, c’est là que je vis un homme, arme à la main tirant sur ce jeune garçon, j’étais restée figée par la peur et la panique, le paquet de kit-kat tombant sur le sol et attirant l’attention de l’homme.. Reprenant mon esprit, j’avais filé sans attendre, courant comme je le pouvais avant d’entrer dans la boutique la plus proche pour me cacher. Il n’en avait pas fallu plus pour que le travail se déclenche; avec les émotions, je venais de perdre les eaux, la responsable de la boutique appelant alors sans plus tarder les pompiers qui m’emmenèrent dans un temps record à l’hôpital. Je n’avais parlé à personne de ce que j’avais vu, j’avais tellement peur des conséquences et des représailles que j’avais préféré garder le silence. Après quelques heures de travail, elle était là, ma fille était là… Cela devait être le plus beau jour de ma vie et finalement cela s’était transformé en cauchemar.
« Comment s’appelle ce petit trésor? » Tout en me mettant Lilly dans les bras, je regardai ce petit être avec un large sourire, répondant à la sage femme.
« Lilly… elle s’appelle Lilly. » Je pensais être en sécurité à la maternité, d’ailleurs j’avais fini par me persuader que l’homme qui avait tiré n’était pas parvenu à me voir et pourtant, un matin alors que j’étais entrain de donner son biberon, un homme entra dans la chambre de la maternité.
« Excusez moi mais qu’Est-ce que vous faites là? On se connait? » Très vite, son visage me frappa aux yeux, c’était l’homme de la ruelle. Tenant mon bébé fermement contre moi, je le voyais avancer, complétement pétrifiée, je le voyais poser son regard sur Lilly, les larmes montant doucement.
« Quelle belle petite fille… Ca serait tellement dommage qu’il lui arrive quelque chose… » Baissant la tête, les larmes coulaient le long de mes joues.
« Je n’ai rien dis.. Je n’ai rien dis.. Je vous en supplie, laissez nous… » Me levant la tête, je détournai rapidement le regard, ne pouvant pas le regarder dans les yeux.
« Quitte cette ville, ne dis rien à personne et peut être que je te laisserai tranquille. » Sans tarder, il quitta la chambre, il ne me fallu pas plus de temps pour préparer mes affaires et demander à l’infirmière pour signer une décharge afin de partir rapidement d’ici. Le temps que les papiers se fassent, je m’étais mise à écrire une lettre à Wade.
- Citation :
- « Wade, je suis désolée mais c’est mieux ainsi.. Ne cherches pas à nous retrouver… Je suis vraiment désolée, crois moi… J’espère que tu pourras me pardonner, un jour.. April. »
Laissant cette lettre au médecin, j’avais quitté la maternité avec mon bébé, prenant un taxi direction l’aéroport afin de partir très loin d’ici. C’est à Paris que j’avais décidé de me construire une nouvelle vie.. Aujourd’hui, les choses ont changé, je suis infirmière à l’hôpital Necker et Lilly à sept ans; je n’ai jamais donné de nouvelles à ma famille et personne n’est au courant de ma présence en Europe, j’ai tout simplement disparu de la circulation.