► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞

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MessageSujet: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyLun 7 Mai - 22:27


▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ Tumblr26
I'm dying silently


Fermer les yeux. Inspirer un grand coup. Vider complètement ses poumons d'air. Réitérer l'opération aussi souvent que besoin. Ouvrir les yeux. Sourire. Toujours. Ignorer la douleur. Tuer l'espoir avant qu'il ne vous tue.

Je passais mon temps à faire ça. J'essayais encore et encore de me mentir pour essayer d'avancer. De passer outre ce passé merdique pour que je puisse tourner la page. Pour que j'ose espérer une once de bonheur. Mais la souffrance me collait à la peau, me pesait lourdement à l'âme. Bien plus que je ne le pensais. Le temps n'a fait que m'enfermer dans une impasse à présent close.

Je ne suis que prisonnière de ma propre vie.

Quoi que j'entreprenne dans les relations humaines, c'était toujours un échec. J'avais perdu ma mère, mon frère. J'étais sur le point de perdre de perdre mon oxygène et ma raison de vivre. Mon seul ami et l'homme que j'aime. Aaron et Nolan. Et c'était certainement les pertes de trop. Je n'étais plus capable de supporter l'absence, le vide. Je serai presque tentée d'ajouter la solitude mais en réalité, je suis obligée de faire avec, même si habiter dans un appartement sans vie me tuait. Mais je n'avais pas le choix. C'était comme ça et puis c'est tout.

Je ne cherchais plus les raison d'un tel fiasco. Je ne cherchais même plus à retenir qui que ce soit parce que je ne méritais que ça. Finir seule. Je finirai seule en n'étant jamais capable de faire les bonnes choses au bon moment. Je n'étais plus capable de rien. Rien de bon.

Tout est à jeter chez Prescott. Tout. Absolument tout.

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyMer 9 Mai - 0:28

▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ 57083solitude
« La tristesse vient de la solitude du cœur. »
Montesquieu
Je suis stupide. J’ai des projets en pagaille et la seule chose que j’ai faite en rentrant de ma semaine à Fréjus a été de me cloitrer comme une folle à la maison. A croire que d’avoir côtoyé la civilisation pendant toute une semaine était beaucoup trop pour l’asociale que je suis.

En fait non. Etre loin de Paris m’a fait un bien fou. Malgré ce je-ne-sais-quoi que j’éprouvais, j’étais bien. Je n’étais peut-être pas heureuse mais j’allais à peu près bien. J’étais souriante et je ne voyais pas les jours défiler comme l’approche de mon exécution. J’arrivais à aller de l’avant – d’ailleurs j’ai enregistré une bonne vingtaine de morceaux là-bas – à avoir des projets. Alors que quand je suis rentrée à Paris – le week-end dernier – je n’avais plus envie de rien. J’étais dégoutée de tout et de tout le monde.

Je passe beaucoup de temps à réfléchir sur ce que je peux représenter dans la vie d’Aaron ou de Nolan, tout en étant certaine de n’être rien ou si peu. Et pourtant j’espère plus. Seulement je n’ai plus d’énergie pour quoi que ce soit. Mon moral est au plus bas et j’abandonne. J’arrête d’espérer quoi que ce soit de l’un comme de l’autre. D’un côté, j’ai un « ami » au jules super jaloux qui ne m’aime pas, et que je déteste. De l’autre, je suis amoureuse d’un homme marié qui ne renoncera jamais à sa famille – ce que je comprends tout à fait quand je me regarde dans un miroir : je ne vaux pas grand-chose. Je dois donc me résoudre à ce que l’on pense à moi ou que l’on vienne me voir quand on daigne penser à moi, même si ça me fait mal.
Je suis rendue à avaler ma fierté, à garder mes larmes pour moi afin d’avoir un semblant de place, d’importance dans la vie de quelqu’un. Consciente de la stupidité de la chose, je préfère me convaincre que cette situation, aussi psychologiquement difficile soit-elle, ne sera jamais pire que de se retrouver complètement livré à soi-même.

Mais le pire dans tout ça, c’est que j’ai quand même l’impression d’être complètement seule.

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyMer 9 Mai - 21:45

▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ Bonheu10
L'espoir est l'assassin du bonheur.
L’Homme est un éternel insatisfait et moi, je suis bien plus insatisfaite qu’un insatisfait lambda. Le manque agrandit la soif. Autant dire que je suis plus que déshydratée de bonheur. J’ai beau avoir du fric, un bel appartement, de beaux vêtements, ça ne m’empêche pas pour autant de rêver d’une vie simple, quitte à avoir moins d’argent. Je ne demande pas plus que d’avoir une famille et quelques amis. Je n’ai pas franchement l’envie de retourner dans la vie snobe dans laquelle j’ai baigné durant mon enfance. Ce n’est pas mon truc. Ça ne l’a jamais été d’ailleurs.

Seulement ce n’est pas vraiment le genre de projet réalisable. Je ne peux plus faire confiance à qui que ce soit et pour la famille…. Ce n’est même pas pensable. Je refuse que mon enfant ait un père intérimaire. C’est pas la vie que je voudrais lui donner, alors je ne lui donne pas de vie. Enfin si, je le fais mais dans ma tête seulement. J’imagine comment il serait et comment la vie à trois serait. Mais je finis toujours par arrêter d’y penser, d’espérer que ça arrive un jour parce que Nolan m’a fait comprendre plus d’une fois que ce n’était même pas envisageable. Et renoncer à ça… c’est douloureux car ça me condamne à rester seule.

Je me condamne à subir ça, parce que je suis folle amoureuse de lui et que je suis persuadée que c’est l’homme de ma vie. Je ne vois que lui mais il regarde autre chose. Ses enfants, sa femme enceinte qu’il prétend ne plus aimer.
Comme tout condamné, j’espère la clémence de la part du jury. Qu’il me libère, quitte à en souffrir, afin de pouvoir avancer et tenter de changer de vie, de m’améliorer. Mais ça n’arrivera non plus, parce que je flatte son égo et que je suce bien. J’ai essayé de lutter mais c’était toujours couronné d’un échec cuisant et je m’enfonce un peu plus dans le cercle vicieux de l’amour venimeux. C’est comme une drogue : quand on est ensemble, ça me fait un bien fou mais quand il n’est plus là, ça me détruit, mais j’en redemande parce que j’en suis accro. Parce que je suis sa pute et que je dois certainement aimer ça pour ne pas rayer Nolan de ma vie.

Aimer ça est un grand mot quand même. Pour aimer cette relation, il faudrait que je sois capable de vivre l’instant présent. Or c’est loin d’être le cas. Je vis par anticipation. Il vient ce soir et je suis partagée entre bonheur et angoisse. J’appréhende toujours le moment où j’entendrai le claquement de ma porte d’entrée, mon réveil dans un lit vide, ma vie dans cet appartement vide, la douloureuse attente d’un piètre texto de sa part. J’ai toujours envie de vomir quand il sonne à l’interphone, parce que je suis qu’une salope qui se tape le mari d’une femme enceinte, un père de deux enfants et trois quarts. Je me hais de tant l’aimer, parce que ça n’est pas sensé. Cet amour que je lui porte ne devrait même pas exister.
Et puis quand il est là… Je revis. Je ne suis plus seule, il s’intéresse à moi, il me rassure quand il faut, il m’écoute, il me voit et je me sens si belle dans ses yeux. JE me sens normale, appréciée pour ce que je suis, je… Je me sens trop bien et j’aimerais tant pouvoir vivre pleinement ça, l’Amour. Me balader main dans la main dans les rues de Paris, pouvoir vivre réellement en couple, d’être Madame Cooper, pas forcément par le nom. J’aimerais juste avoir la place de Madame Cooper dans son cœur.

Seulement ça n’arrivera jamais alors je dois me contenter de rendez-vous clandestins chez moi, au palais de la honte et du mensonge.



Dernière édition par Melissa R. Prescott le Sam 9 Juin - 14:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptySam 19 Mai - 14:53

It's time to pretend.


Self service, c'est que je suis. On me baise pour se sentir mieux. On m'appelle pour se sentir moins affreux. Et le silence fait tout le reste, comme à son habitude. Il comble ma peine, me fait sentir inutile. La mort me fait envie, tout le temps. Mais cette image incrustée en moi d'une mère ingrate me donne la nausée.

Je cours.

Tête à tête improvisé avec la cuvette des toilettes. Le silence se rythme au son de mes gémissements d'agonie. Cette bile brûlante me détruit de l'intérieur. Acide, je recrache tout. Tout ce que j'ai. Puis plus rien. Il ne reste que ce gout infecte au fond de la gorge. Ce gout infecte constamment présent dans ma bouche.

Je cours.

J'évite tout et tout le monde. Le bonheur des autres est trop douloureux. La mort me fait envie, tout le temps. Mais cette image incrustée en moi d'une mère ingrate me donne la nausée.

Je cours.

La pluie me frigorifie. Je rêve que des bras bienveillants m'entourent de chaleur, qu'une voix rassurante me chuchote que tout ira bien. Mais je suis là, dans les artères de Paris, et je suis seule, trempée jusqu'aux os. Ridicule.

Je cours.

J'entre, échange des politesses et me fourre avec hâte dans mon antre. L'air chaud s'engouffre dans mes poumons, un frisson parcourt mon corps et je pleure.

Je dors en espérant ne pas me réveiller le lendemain. Mais le rideau se lève une fois de plus. Il faut alors rendosser le costume pour une nouvelle représentation.

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyDim 27 Mai - 16:22

▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ How-to-become-a-super-hero
How to be a super hero ?
Il n’est pas nécessaire d’avoir d’impressionnants pouvoirs surnaturels, ni même d’avoir le compte en banque de Bruce Wayne pour être un super héros. Il suffit en réalité d’une seule chose, accessible par le commun des mortels : le gout du sacrifice.

Evidemment, il n’est pas question de tuer des méchants terrifiants ou de sauver le monde. L’échelle est réduite à son minimum, à la cellule de la société : les proches –la famille et les amis en somme. Dès que les prétentions, les objectifs à atteindre sont formulés dans l’esprit, les mettre en place n’est pas compliqué. Tout du moins, si on connait ses proches sur le bout des doigts, mettre en place le sacrifice est un jeu d’enfant.

Le vrai travail à faire est le travail sur soi. Il faut accepter de renoncer à ce quelque chose que l’on sacrifie, par principe et/ou par amour. C’est une sorte d’autodestruction de soi, parce qu’on se tue littéralement à la tâche. Mais même si la douleur est grande, voire insupportable, on doit renoncer et faire semblant que cela ne nous atteint pas. Il faut endosser le costume d’un glaçon l’instant d’une petit scénette, plus ou moins longue selon les situations. Oui, c’est ça. Il faut avoir l’allure du roc que l’on n’est pas.

Aujourd’hui j’ai joué au superhéros, le costume de Wonder Woman en moins – ainsi que la longue crinière brune d’ailleurs. Oui, j’ai joué au fin stratège afin de libérer quelqu’un de ma présence néfaste dans sa vie. Mais là, de suite, je suis partagée entre un soulagement malsain et un lot de regrets grandissant de seconde en seconde. J’en souffre indéniablement et le flot de larmes est ininterrompu depuis des heures mais je n’arrête pas de me dire que je le fais pour lui. C’était l’unique chose à faire pour que son couple marche, pour qu’il soit heureux. Seulement ça fait toujours un pincement au cœur de tirer sa révérence. Et ça pince encore plus lorsqu’il faut user de mensonges pour pouvoir se retirer, loin de tout.

J’ai dû me cacher derrière le masque de la belle garce pour amorcer le plan, qui se soldera d’une rupture violente, écrasante. Ne pas avoir peur de jouer sur l’être et le paraitre est un grand principe du superhéros. Autant dire que c’est une règle d’or. Il ne faut pas craindre de se bousiller pour faire du bien. Tous les moyens sont bons pour arriver à atteindre l’objectif.

Sauf que ça me fait mal de rassembler tes affaires une fois de plus. Définitivement. La suite à venir me tue d’avance, et le double de ma clé me narguant sur le bureau et qui t’était destinée n’arrange rien à tout ça, Aaron. Je sais très bien comment tu réagiras en voyant ce carton posé devant ta porte. Je sais très bien ce que tu ressentiras quand tu liras cette lettre – ma lettre – faussement haineuse qui te poussera vers la porte de sortie de ma vie. Oui, je sais bien que les larmes te monteront, que la peine et la déception t’envahiront, que tu auras la sensation que le monde autour de toi s’effondre en un instant. Je sais, mais je te le dois. Après tout ce que tu m’as apporté, le bonheur qui se profile entre les lignes de ces mots couchés à contre cœur sur le papier glacé n’est que le minimum que je te dois. C’est certainement la plus belle preuve d’amour que j’ai pu te donner pendant toutes ces années d’amitié.
Tu sais comme j’ai du mal à dire adieu, à étaler mes sentiments. Tu sais aussi que notre amitié était en difficulté depuis pas mal de temps. On n’arrivait pas à sauver notre navire ma petite Rose. On n’y arrivait plus… Alors plutôt que de t’affliger le spectacle de ma propre noyade, je préfère le faire en catimini. Je préfère te savoir entre les bras de ce mec que ton cœur a stupidement choisi. Au moins, lui t’offrira un tas de choses que mon âme mourante ne pourra jamais t’apporter. Et j’ose espérer qu’après mon départ, tout ira mieux. Que le bonheur te tendra les bras et que tu connaitras enfin la douceur et l’euphorie de cette étreinte. Parce que tu viens toi aussi de ce pays froid et déprimant nommé solitude. Et je pense que tu peux enfin lever ton magnifique postérieur de cette chaise noircie par la peur de ne pas découvrir la lumière du pays du bonheur. Oui Aaron, moi je te le dis. T’y as droit à ton bout de paradis. T’y as droit même si tu t’es toujours martelé le cerveau et l’âme en te convaincant du contraire – vestige du dégât de ton paternel.

Oui mon Ange, tu peux retrouver ton beau sourire. Tu dois le retrouver car ça te rend magnifique.

Quant à moi, égoïste qui avait peur de se retrouver seule dans ce passé sombre, je te regarde aller, le sourire aux lèvres, imaginant ta belle vie là-bas. Loin de moi. C’est un peu difficile pour mon égo d’encaisser ça. Le fait que tu puisses être heureux sans moi. Mais j’étouffe cette petite fois, cette tristesse, pour la remplacer par les beaux souvenirs de notre amitié. Ce fut huit années merveilleuses et j’avoue être triste de ne pas pouvoir t’en remercier. Tu ne te rends certainement pas compte de tout ce que tu as fait pour moi. Tu n’es pas de ces personnes qui comptent les points car l’humilité est ancrée dans tes gênes. Mais tu m’as évité de faire d’énormes erreurs, de gâcher ma vie même, à de très nombreuses reprises. Tu as été mon deuxième frère, celui que j’admire en secret. Et tu ne le sauras jamais. Tu ne dois pas être au courant de ça, parce que ça te ferait revenir et il ne faut pas. Seule l’image de la garce doit être gravée dans ta mémoire pour que la haine remplace l’amour que tu me portes. Pour me faire déculpabiliser de ce départ au gout acide de l’erreur.

Mon cœur bat péniblement. Il est aussi très douloureux. C’est un peu comme si me pressait la cage thoracique jusqu’à ce que mes cottes cèdent. Je sais que tout ça est le symptôme de l’angoisse. De mon Angoisse de ton absence. Je sais pourtant ce que c’est que de perdre un être cher. Je sais mais je ne suis pas rodée et je ne pense pas que l’on puisse être rodée pour ça. C’est toujours aussi douloureux, voire plus puisqu’ici c’est littéralement un abandon de ma part. Mon plan n’est pas l’idée du siècle, j’en suis consciente au fond. Peut-être que je suis une criminelle de cacher ses remords derrière ton bonheur plausible, Aaron. Et peut-être que tout ça montre que je suis loin de l’amie rêvée, de l’amie que tu pensais que j’étais. De l’amie que tu méritais. Mais est-ce une mauvaise chose de vouloir ton bien ?

Tentant désespérément d’effacer les sillons laissaient sur mes joues par mes nombreuses larmes, je note les derniers mots de cette lettre qui t’éloignera définitivement de moi.
J’ai peur, Aaron. J’ai peur de m’effondrer sans toi à mes côtés. J’ai extrêmement peur que ton Bouffon te fasse tellement mal qu’il te couche définitivement au sol, ne te laissant aucune chance de te relever. J’ai peur d’avoir fait une erreur de jugement, de complètement me planter et de te retrouver un jour au fond du sceau. Je m’en voudrais toute ma vie de ne pas avoir été foutue d’être une bonne amie…

Mais en attendant, je ne peux que faire confiance confiance à la vie, et me mordre les doigts de tourner le dos à une personne aussi géniale que toi.

I loved you, I love you. However far away I will always love you, Noah.


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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyVen 8 Juin - 23:15

Killing me softly.
La vie est cruelle. Elle est pleine de promesses, certainement trop. Et moi, jeune fille naïve j'y ai cru. J'ai cru que le bonheur pouvait durer toute une vie, et que le soleil ne cesserait de briller au-dessus de ma tête. Je pensais que ma bonne étoile ne me quitterait jamais. J’y ai tellement cru que le jour où mon monde s'est arrêté de tourner, mes journées n'étaient plus que nuits noires perpétuelles. Et j'étais seule. Inlassablement seule. Douloureusement seule.

La solitude, c’est l’Enfer. C’est l’Enfer grandeur nature. Elle vous force à vous débrouiller seul, à soigner vos maux seul. Sauf qu’il arrive des fois où il est impossible de faire les choses par soi-même. Alors comme est-on censé faire dans ces cas-là ? La solitude n’est pas un endroit où les déplacements sont libres. C’est bien plus vicieux que ça. Forcément. Elle est un engrenage malsain, destructeur de l’âme, du corps. Elle vous bousille de seconde en seconde, et les appels au secours raisonnent dans le vide encore et encore. Personne ne vous voit. Personne ne vous entend. C’est un peu comme se trouver dans une salle verrouillée de l’extérieur, avec une énorme baie vitrée tentée. Vous voyez la foule vivre alors que vous êtes en train de manquer d’air dans cette pièce sombre, étouffante, angoissante. Être seul, c’est taper de toute ses forces sur les fenêtres teintées et se rendre compte que personne daigne tourner la tête, parce qu’ils vivent et que vivre c’est regarder droit devant.

Alors qu’est-on censé faire quand on se sent mourir ? On commence par pleurer mais on se rend très rapidement compte que cela ne sert à rien. Se vider de larmes pour obtenir ce que l’on veut, ça ne marche que durant l’enfance. A l’âge adulte, c’est simplement ridicule. Alors on va chercher des ressources ailleurs. Des ressources plus efficaces qui ne règleront pas votre situation mais qui auront au moins le mérite de vous faire oublier l’Enfer de la vie. L’ivresse est le vice du Mort. Boire pour oublier, qui ne l’a jamais fait ? La vraie question est de savoir qui a déjà bu pour être capable de faire un pas devant dans la vie. Je l’ai fait et suis restée clouée au sol, dos au mur. Comme avant. Mais au moins je riais bien ! Je dansais avec mon chat, je jouais de la musique jusqu’à pas d’heure. J’ai aussi découvert les joies des cellules de dégrisement ! Ouais, cette sensation de déconnection au monde est excellente. Votre corps, votre cœur, votre vie, vos manques et vos remords ne vous pèsent plus ! La vie est belle car la terre est belle, les gens sont beaux. Oui, tout est beau quand on est ivre mort. Tout est beau jusqu’à ce que tout redevienne atrocement laid, voire plus hideux que la réalité elle-même. Là c’est effrayant, c’est insupportablement douloureux. Invivable. C’est juste l’Enfer. Encore lui. Toujours lui. Cet Enfer qui vous pousserait presque au meurtre.

Aussi vite que l’on court, la vie fini toujours par nous rattraper, nous faire tomber au sol et nous ruer de coup jusqu’à ce que l’on en crève.

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyDim 10 Juin - 22:55

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« Je n'ai pas peur de la mort mais de l'oubli. »
Stromae - Je Cours
Coming Soon...

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptySam 16 Juin - 1:26

« Goodbye my Lover, goodbye my Friend. »
James Blunt
Cela faisait quelques heures, ou bien quelques jours, que j’étais allongée sur mon canapé, le regard fixe et vide, le vague à l’âme. La douleur venait de m’affliger son coup fatal. Mortel. Mon corps endolori était dans l’incapacité de bouger. Ou peut-être bien que mon cerveau était hors service. Je ne sais pas trop. Je ne sais plus. Au fond, je n’ai jamais su.
La seule étreinte amicale dont j’avais droit était celle du silence. Bras glacés et douleur vive. Je n’avais droit qu’à ça moi. A rien. Parce que j’étais seule. Parce que je n’étais rien. C’était plus que douloureux à accepter. Qui n’a jamais eu l’espoir de compter pour quelqu’un d’autre que soi ? C’est bien ça le but de l’amour et de l’amitié, non ? Moi, je n’y avais pas droit pour diverses raisons. Je ne savais pas lesquelles mais à présent, je ne cherchais même plus à les connaitre car dans tous les cas, j’étais seule. Inlassablement seule.

Je venais de passer de la Lumière à l’Obscurité la plus totale. Je n’avais point de problèmes de vue, non. C’est juste que la vie venait de passer de « médiocre » à « invivable ». Tous mes espoirs, mes envies, venaient de s’effondrer tels un château de cartes. Et tout le monde sait bien que vivre sans espoir, c’est être mort vivant. Tout était devenu insurmontable. Recroquevillée sur mon canapé, mes larmes ne cessaient de couler, des sanglots venant parfois briser ce silence meurtrier.

A quoi bon piétiner, Melrose ? Regarde-toi : vingt-six ans et rien de concret. Tu es seule et au fond, tu l’as bien mérité. Tu n’as aucune situation, tant professionnellement que sentimentalement parlant. Regarde-toi, Minable. La seule chose dont tu es capable, c’est de tout foutre en l’air, de perdre ton temps. Quand est-ce que tu te décideras enfin à stopper le carnage ? Tu ne comprends donc pas que tu ne sers à rien ? Personne ne veut de toi, et personne ne voudra jamais de toi. Tout le monde te fuit, constamment. Même les membres de ta propre famille ne veulent plus entendre parler de toi, ma pauvre petite. Qu’attends-tu pour partir ? Tu ne manqueras à personne puisque tu n’es rien.

La rage rejoint la partie. Elle est présente, confortablement installée là, en moi. Boyaux triturés jusqu’à en être réduits à néant, elle est si violente que j’en vois rouge. Contre le monde mais surtout contre moi. Petite merde de l’humanité. Stop au carnage, aux faux espoirs. Le bonheur n’existe pas. Pas pour les gens comme moi, non. Il s’incruste juste sous mes yeux pour me rappeler que ma vie n’a pas de sens, pas d’intérêt. Le sadique. Et je crie, je hurle ma colère, ma peine, mon désespoir, ma peur. Je suffoque et je casse tout. C’est douloureux la vie et je ne suis plus à même de supporter quoi que ce soit.

Je ne suis pas assez bien pour le Monde ? Alors autant le quitter. A appréhendait la minute suivante, j’en devenais folle. Je voulais seulement arrêter l’engrenage morbide de ma sombre vie. Je voulais tout arrêter, d’une manière ou d’une autre.

Alors je me suis calmée. Je me suis calmée pour tout organiser. Organiser la fin de ce massacre. La fin de ma peine. Ma propre fin. Quitte à être détruite, autant que cela vienne de moi. Ce sera toujours moins pire que de laisser mon cœur se faire réduire en charpie par le premier venu.

Ils étaient tous heureux. Sans moi. Ils arrivaient à vivre, à sourire, à respirer en toute tranquillité. J’étais en train de mourir. Mourir. Et ce n’était pas juste. Parce qu’ils s’en tiraient indemnes alors qu’ils étaient suffisamment cruels pour me faire du mal. La vie est injuste.

J’ai tout rangé, en silence. J’ai pris mon temps. Je voulais retrouvée la jeune fille heureuse que je fusse. Les milliers de souvenirs enfermés dans ces murs me revinrent au fur et à mesure, de mon emménagement jusqu’au jour de ma décadence infernale. Tout revint de manière claire, nette et précise. La vie était belle et j’avais le sourire aux lèvres malgré les diverses cicatrices et le monceau de cadavres que je me trainais déjà à l’époque. La vie m’avait bousillé. Elle m’avait pompé le peu de joie que j’avais et m’a rendu terne et sans grand intérêt. Du coup, les gens m’ont fui, à tort ou à raison. Je ne leur en veux pas dans le fond. La personne à qui j’en voudrais le plus dans ma vie, c’est moi. Uniquement moi. Et je n’arrivais plus à cohabiter avec moi-même. C’était comme si je vivais hors de mon corps. Comme si quelqu’un manipulait ma carcasse comme une marionnette, pour son petit plaisir sadique. C’était fou de penser ça alors que ce n’était que moi. Toujours moi. Sauf qu’entre temps, je m’étais perdue et ce, de manière définitive. Me regarder dans un miroir était devenu impossible. Le poids de la culpabilité vis-à-vis de tout était trop pour moi. Je n’y arrivais plus. Il fallait que ça cesse. Peu importe les moyens engagés.

Pas de sourire joyeux sur mes lèvres. Un soupire et je m’enfonce de tout mon poids dans ce canapé. Mon valeureux complice de toujours. Je crois bien qu’il a été le seul à me voir dans tous mes états – heureuse, triste, excitée – et maintenant, il aura le loisir de me voir morte.

J’ai pris le temps de tout préparé minutieusement, non pas dans l’espoir qu’un petit évènement quelconque que j’aurais pris pour « un signe » m’empêche d’aller jusqu’au bout, mais juste pour être certaine que ce plan là, contrairement aux précédents, marche. J’avais hésité entre plusieurs façons de faire et puis finalement, j’étais revenue aux sources. Moi qui m’étais jurée de ne jamais finir comme ma mère, je me retrouvais à être bien pire. Je l’avais trouvé pathétique d’avoir sauté le pas parce qu’elle nous avait, mon frère et moi, et donc elle n’était pas seule. Mais ma situation était tout autre ; mon seul ami était mon chat que j’avais laissé à ma voisine quelques minutes auparavant. Enfin dans tous les cas, je suis la preuve vivante – plus pour bien longtemps – que les chats ne font pas des chiens.

Je pris le temps d'écraser méticuleusement tous les cachets d’aspirine (pour l’hémorragie fatale) et de somnifère (pour perdre connaissance rapidement) pour les réduire en poudre. Et de là, je mélangeai la poussière de mort à de l’eau que je m’empressai de boire d’une traite. Soulagée, je l’étais après ça. Ce n’était pas si difficile que ça de trouver l’échappatoire finalement…

Je jetai un dernier coup d’œil autour de moi, et un sourire franc se dessina sur mon visage. J’avais passé des bons moments malgré tout. Je n’avais pas eu la vie rêvée, évidemment, mais quelque part, j’avais été heureuse. Un peu. J’ai eu la chance de connaitre l’amitié et l’amour. Et quand bien même cela avait rapidement tourné au vinaigre, je préférai, en ces derniers instants de vie, ne garder que le meilleur.

Mon corps est détendu, et mes paupières devinrent lourdes. Je me laissai aller vers un au-delà meilleur.

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MessageSujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞   ▬ JOURNAL INTIME DE Prescott Melrose ❝ No woman, no cry ❞ EmptyJeu 12 Juil - 0:52

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« L'été Summer... »
J’ai pris quelques affaires et je suis partie. Comme ça, sans raison. Sans prévenir qui que ce soit. A vrai dire, je comptais prévenir de mon départ, mais en parcourant mon répertoire, je me suis bêtement rendue compte que je n’avais personne à prévenir. Personne.

Certains auraient adoré avoir droit à une telle liberté. Moi, ça me foutait le cafard. Je trouvais ça déprimant, mais pas suffisamment pour me donner cette envie, ce besoin irrépressible de me cloitrer chez moi. C’est l’été, et il fait beau… Mais pas à Paris.

J’ai donc pris quelques affaires et je suis partie. En bord de mer, toujours sur la côte d’Azur.

Mon quotidien s’est déjà fait bouffer par la routine. Petit café serré en guise de petit déjeuner, petite balade sur le littoral afin de profiter du soleil – et de me débarrasser de ce teint blafard – et puis je retourne dans mon petit appartement, je passe la journée perchée sur la terrasse à observer le bonheur des gens. Ce bonheur dégueulasse et violent qui m’agresse, me blesse tel des lames de rasoir lacérant mon cœur. Le cadre est idyllique et je devrais avoir le sourire aux lèvres, pourtant, ce n’est pas le cas.

Avancer m’est difficile. C’est comme si je me trainais un boulet d’un petit quintal à chacun de mes pieds. Et l’effort est éreintant. Un pas et puis s’en va. Rien ne changeait. Où que je sois, la peine était la même. Forte et insupportable. De quoi me dissuader d’arrêter. Quoi, je n’en savais trop rien, mais il fallait que j’arrête. Coute que coute. Parce que c’était invivable. Vivre de rien n’était plus envisageable. Mais qu’étais-je censée faire ?

Livrée à moi-même, j’attendais que la réponse tombe du Ciel – pourvu qu’il ait pitié de moi.


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