Paris; France; 18.02.1991
Je suis née ici même en France à Paris, ma mère est décédée en me mettant au monde. Une embolie au cerveau, quelque chose comme ça. C'est ma grand-mère maternelle qui dut prendre la relève et aider mon père. Ce dernier, était anéanti par la perte de sa femme, il n'osait même pas me prendre dans ses bras au retour à la maison, il était en colère contre moi, disant que je lui avais volée sa femme, mais en réalitée c'est que je ressemblais tellement à ma mère que c'était attroce pour lui de poser le regard sur moi. De plus, il était médecin et n'avait pas pu réussir à sauver sa propre femme du danger qu'il convoitait tout les jours en salle d'opération à travers c'est murs, il était totalement impuissant. Donc je n'ai pas pu connaître cette femme exemplaire, mais j'ai toujours une photo avec moi.

Paris, France; 05.06. 2005

J'ai passée une partie de mon enfance et le début de mon adolescence chez ma grand-mère, elle avait une petite maison pas loin de chez moi, et j'adorais aller chez elle, puisqu'elle me racontait des histoire et surtout elle osait me parler de ma mère, une chose que mon père ne faisait pas, préférant se plonger dans le travail plutôt que d'affronter mes multiples questionnements. J'adorais fouiller dans les livres que ma grand-mère possédait dans sa bibliothèque dans la salle de séjour, je m'installais et pouvais lire pendant des heures et des heures, sans me lasser. Je regardais souvent des livres appartenant à mon père lorsqu'il était au collège, des livres sur ma médecine. Je ne comprenais pas toujours, puisque c'était du jargon médical, mais j'observais les images et m'inventer des histoires, avec mes oursons en peluches où je jouais la docteure. Je menais une vie des plus tranquille, si j'avais su que ma vie se transformerait en tempête quelque années après, j'aurais tout fait pour demeurer là, le nez dans les livres loin de toutes blessures possibles, si seulement...

Paris, France; 14.07 2007

Quinze ans, je vais au lycée. Je ne suis plus la petite fille timide d'autrefois, j'ai des amis, des activitées, ma grand-mère dit que je change beaucoup elle tente d'en parler à mon père mais ce dernier trouve que je change pour le mieux. Je ne suis pas populaire, mais les gens me connaissent, je sors avec le footballeur de l'équipe, le capitaine en plus de ça. On forme un couple d'enfer, il m'a dit que c'était mon petit côté mystérieux qui l'avait attiré, il a toujours les mots pour me rendre plus belle, plus importante. Ce mode de vie, me plaît, j'y prend goût et me laisse envelopper dans ce tourbillon sans voir le grabuge que je fais autour de moi. J'ai laissée mes amis, pour me retrouver dans un univers que je qualifie de meilleur, tout semble beau et rose, mais ce n'est qu'en apparence, avec le temps il n'utilise plus les jolies mots pour me rendre plus belle, plus importante. Je deviens, une statuette qu'il peut utiliser à sa guise. Notre relation s’échelonne sur longtemps, il y a des hauts et des bas, des moments de réconciliation, et de grande violence également. Il lui arrive de lever sa main sur moi, je me renferme sur moi-même et utilise d’avantage de maquillage pour couvrir ses marques qui meurtrissent mon corps. Puis un bon matin, je décide de mettre un terme à ce calvaire comme si je venais soudainement de me réveiller, de réaliser dans quoi j’étais entrain de sombrer. C’est en regardant une brochure de médecine que j’ai compris je devais aller étudier à médecine pour me sauver de lui, mais également recommencer une nouvelle vie. Je m’inscrivis donc en médecine à l’université quelle soulagement j’eus, quand je vis de nouvelle tête, je me sentais revivre. Mes cours me plaisent, les gens sont sympathiques. J’ai fais plusieurs rencontre, dont celle d’un jeune homme Yannie Langlois, il est dans le même domaine que moi, combien de fois je l’ai aidée à réviser pour les examens du lendemain ça ne se compte plus à vrai dire. Puis tranquillement, nous nous sommes rapprochés pour former officiellement un couple. Le bonheur total, l’extase du moins jusqu’à un certain moment. Comme la plupart du temps dans ma vie, j’ai une nouvelle fois pris peur et j’ai décidée de mettre un terme à tout ça. Je l’aime, il m’aime c’est quoi le problème dites-vous? Je sais pas vraiment, la peur de s’investir à plus long terme, il me bombarde tellement de beaux compliments que je ne sais plus quoi faire dans ces moments là, j’ai peur… Je sais que jamais ô grand jamais, Yannie lèvera la main sur moi, comme l’autre crapule avant lui, mais j’ai cette peur constante qui m’empêche d’avancer un matin, tout va pour le mieux et le lendemain je prends peur et m’enfuis. Bizarrement, il semble demeurer là, à m’attendre il me dit toujours qu’il m’aime et à quel point je suis belle, même quand je viens de me réveiller, vous imaginez. Yannie c’est l’homme parfait quoi, mais je dois absolument régler ce problème de peur, d’instabilité si je ne veux pas qu’un bon jour, il parte sans se retourner. Sinon au niveau des études tout va, mes problèmes sentimentaux ne semble pas affecter mes notes, du moins pour le moment. Le reste c’est à suivre…