« Elle arrive quand ? » soufflais la petite fille dans les bras de sa maman qui se trouve être à l’hôpital.
« Dans quelques heures ma puce. » répondait la jeune gitane. Et oui, ce n’est que quelques heures après que Céliane pointait le bout de son nez dans ce monde entier de fous. Elle allait en voir de toute les couleurs, même aussi petite qu’elle ne l’était déjà à un jour de vie. Le forain fut heureux de découvrir sa petite manouche, encore une seconde qu’il va surprotéger pour qu’elle survive. En arrivant enfin dans sa maison, dans un petit quartier dans la ville de Lyon, Céliane pourra enfin connaître les joies de ses origines. C’est dans se modeste taudis qu’elle va devoir apprendre à grandir et surtout à vivre. Une caravane ? Oui, c’était bien le lieu où allait vivre ce petit être qui vient tout juste de sortir du ventre de sa mère. Un endroit pas très accommodé pour un nouveau-née, mais malgré tout. Céliane s’y sentait à son aise. Depuis sa naissance, c’est parents gagnent leur vie comme ils peuvent. Son père est à la fois forain et responsable de son propre cirque. Il est donc important de bouger. Céliane a déjà visiter par mal de pays, voir même faire le tour du monde. Un gitan sa voyage beaucoup, puisque à la base on les appelles les voyageurs. Céliane vit le parfait bonheur avec eux. Chouchouté de près par sa grande sœur ainsi que c’est nombreux cousins et cousines. La jolie manouche a une famille de rêve, unie et soudé. Tout ce qu’il faut pour être heureuse et vivre un compte de fée.
« Ne rentrez pas tard, il est déjà 18h. » dit la mère à ses enfants qui s’apprêtaient à aller rendre visite aux animaux du cirque.
« Avant la nuit. Ne t’inquiète pas. » répondait Céliane d’une voix enfantine. Elle n’a que six ans et sa grande sœur en a deux ans de plus. Récemment, Céliane à eu la chance d’avoir un petit frère. Il n’a que quatre ans et donc il n’a pas encore l’occasion de sortir dans les champs avec ses frangines. Dans tous les cas, il n’aurait pas été le bienvenue, les nanas voulaient absolument être qu’entre filles. Un pure bonheur, une famille solide. Les deux jeunes filles ont toute la vie devant elles et elles ne sont pas prête à se lâcher la main. Gitane dans le sang, elles ne peuvent plus se passer l’une de l’autre.
« Je te protégerais toujours. » s’exclamait Lexie, sa grande sœur. Toutes les deux postés sur une muraille entrain de donner a manger aux brebis.
« Je t’aime Lex’ » répondait la petite fille. Une sœur c’est ce qu’il y a de plus important dans ce monde et Céliane a encore besoin d’elle pour avancer dans la vie.
La relation qu’elle entretenait avec son frère est complètement à l’opposé. Elle a plutôt tendance à le rejeter. Enfin d’une manière ou d’une autre, Céliane l’aime plus que tout, mais elle préfère lui montrer de la colère et du dégoût plutôt que de la réciprocité, car Jolàn est plutôt « amoureux » de sa grande sœur. Entre eux, c’était je t’aime moi non plus mais façon famille quoi.
« Dégage de là tu pues. Tu as été traîner dans la bouse de vache encore ? » hurlait Céliane à son petit frère de dix ans qui venait à peine de rentrer d’une promenade avec des copains à lui. Il aurait fait un foot sois disant.
« Tu ne t’es même pas lavée aujourd’hui, alors qu’est-ce que tu l’ouvres ? » dit-il à sa sœur. La manouche se lève et se précipite sur lui pour le griffer. Chose faite, elle retourne sur le canapé après avoir prit une petite soufflante par sa mère.
« Vous commencez à me taper sur le système les Romanès. Aller voir votre père ! » Les deux enfants s’exécutèrent aussitôt, sans manquer de ce foutre des coups durant le trajets. Lexie ne se mettait jamais entre eux, dans leurs histoire. Elle trouvait ça marrant, mais d’un autre elle ne comprenait pas pourquoi ils se disputaient sans arrêt. Car après tout, ils sont une famille unie et ils ne doivent pas se haïr. Pour Céliane, c’est une façon de lui montrer qu’elle l’aime. On sait tous qu’un bonhomme c’est chiant.
Quoi qu’il en soit, ils grandissent tous plus chaque jour et Céliane devient une vraie femme. A ses seize ans, elle fait la rencontre d’un garçon. Il est purement français, il vient du sud de la France et il est seulement de passage pour voir un membre de sa famille parait-il. Céliane en tombe directement amoureuse, mais chez eux, dans sa religion, ça ne se passe pas comme ça. Lorsqu’elle en parlait avec sa mère, cette dernière lui expliquait comment se déroulait un couple. Au départ, ils ne se connaissent pas mais on étaient invités à une soirée d’un de leurs amies, voir même pas, parfois ils venaient sans même connaître. Et durant la soirée, si la jeune femme se fait tirée les cheveux et emmener quelque part elle serait sienne pour l’éternité. C’est comme ça et par autrement.
« Je ne peut pas sortir avec toi. Chez moi, on ne sort pas avec des garçons parce qu’on est amoureuse. » expliquait-elle au jeune garçon qui avait du mal à tout saisir. Mais il n’hésitait pas à faire des recherches sur internet le soir même. Il comprit aussitôt qu’il ne pourrait pas faire d’elle sa femme. Quelques jours plus tard, Tyron repart en direction du sud, il retourne chez sa mère.
« Je ne t’oublierais jamais. » dit-il à celle qu’il aimait vraiment. Une petite histoire de vacance, mais qui n’aurait jamais pu durer de toute façon.
Céliane grandit tellement vite, aujourd’hui elle vient d’atteindre sa majorité. Ce fut le plus beau jour de sa vie.
« Ma fille, pour ton 18éme anniversaire, je t’offre … » expliquait-il légèrement. En arrivant au bout de sa phrase, il n’osait pas la terminer. Car il savait pertinemment qu’elle quitterait enfin la maison comme Lexie qui vit à Paris.
« Un appartement. » terminait-il enfin sa phrase. Sa femme ainsi que son petit frère attendait une réaction de sa part. Elle ne s’attendait pas du tout à ça et elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps jusqu’à ce que son petit frère vienne lui faire un gros câlins, chose qu’il n’avait encore jamais fait depuis qu’il existe sur cette terre.
« Je … je ne sais pas quoi dire. Cela me fait très plaisir. » avouait-elle le sourire aux lèvres, effaçant d’un revers de la main les larmes qui coulaient à flot. Elle pourrait enfin vivre sa vie toute seule, sans qu’on l’embête. Et puis, à dix-huit ans on en a un peu marre de partager sa chambre avec son petit frère dans cette petite caravane. Soulagé, quelques semaines après elle dit au revoir à tout ce beau monde et bonjour à Paris. Arrivée à Paris, les bagages en main, Céliane arrivait avec rien et pourtant elle allait vivre un vraie compte de fée. Tout d’abord, elle emménage chez sa grande-sœur le temps qu’elle trouve un travail pour payer le logement car elle n’avait pas non plus envie de vivre grâce à l’argent de ses parents. Eux-mêmes en avaient besoin pour élever Jolàn. Deux mois après son arrivée, Céliane est employé dans un petit café pas mal réputé. Elle gagne une paye minimale pour commencer, mais plus les jours passent et plus le salaire augmente. Cinq mois après, la voilà dans son appartement avec pas mal de nouveau meubles assez stylé dans le genre. Elle est super heureuse. Elle va pouvoir entrer dans la vraie vie. Deux ans après, Céliane hérite du petit café où elle travaille après c’être liée d’amitié avec la propriétaire. Cette dernière a céder dans un accident de voiture et il était écrit sur son testament qu’elle donnait son café à la jeune manouche. Céliane fut vraiment bouleversé de la mort de cette femme, malgré tout elle ne pouvait pas refuser une telle responsabilité. Elle renomme le café au nom de sa propriétaire. Suite à ça, pour la nouvelle ouverture du café elle organise un genre de bal. Et c’est elle qui sera sur scène pour chanter avec l’aide de sa grande-sœur derrière le comptoir. Même ses parents on fait le trajet de Lyon pour Paris plutôt fière du travail qu’elle fournis. Sur cette scène, elle a remarquer ce garçon dans la fouler. Il la regardait et elle en faisait autant, comme s’ils se connaissaient. Et c’était bien le cas. Céliane termine sa chanson assez angoissée du regard qui était posé sur elle. Une bonne petite minutes après, elle descend de l’estrade sous les applaudissements. La jeune chanteuse se faufile dans les rangs et va donc à la rencontre de cet homme qu’elle avait reconnu.
« Tyron … ? » disait-elle tout en s’approchant pas à pas de lui. Il la fixait longuement avant de lui lâcher un sourire et de la serrer fort contre lui.
« Je ne pensais pas te retrouver ici. Que fais-tu à Paris ? » demandait-il tout en la regardant. S’en suit une très longue discussion. Il ne savait pas qu’elle chantait et il en était sincèrement charmé. Une fois que la soirée fut terminer, Céliane ferme le café tout en disant au revoir à sa famille qui repartait la nuit même pour retourner à Lyon. La soirée n’était pas terminée pour la jeune femme, loin de là. Elle s’empresse de retrouver Tyron qui attendait sagement devant le café. Ils décident de se promener afin de profiter du beau couché de soleil près du port.
« Je suis heureux de te retrouver. Tu penses qu’on pourrait … vivre quelque chose tout les deux ? » tentait-il de lui demander. Céliane fut touché de voir qu’il l’aimait toujours depuis ses trois années d’éloignement. Elle avait fortement envie de tenter une relation amoureuse avec lui, car il faut l’avoué malgré que le temps passent elle n’a rien oublié et elle est dix fois plus amoureuse qu’avant.
« J’aimerais sincèrement, Tyron je suis folle de toi. » avouait-elle tout en baissant la tête. Elle ne pouvait pas faire ça à ses parents ils lui en voudront beaucoup. Malgré tout, elle c’est mise en tête qu’elle ne verrait pas souvent ses parents. Le trajet est tout de même très long et assez couteux. Ils ne feront pas l’aller retour très souvent alors pourquoi pas. Céliane et Tyron poursuivent enfin leur relation comme ils ont toujours voulues que sa se passe.
Maintenant vingt-deux ans, la manouche est très heureuse avec l’homme qu’elle aime. Ils vivent tout un tas de truc, partage l’appartement ensemble, un vraie compte de fée. De plus, Lexie est très heureuse de voir sa sœur rayonner de bonheur. Son café marche comme sur des roulettes et l’argent rentre parfaitement comme il le faut. Autant dire que tout se passe très bien pour elle. Tyron est son premier grand amour et certainement le dernier. Les années passent, elle a vingt-cinq ans et aujourd’hui c’est terminée avec lui. Ils s’aiment comme des fous, mais à croire que les Romanès ne veulent pas voir leur fille heureuse. Céliane leur a avoué avoir une relation avec un français. Ils n’ont pas du tout aimé et ils lui ont posé un ultimatum. Elle n’a pas eu d’autres choix que de le laisser filer. Ils se voient toujours en cachette, mais c’est vraiment très différent entre eux depuis. Ils ne s’embrassent plus … rien. Le pire dans tout ça, c’est que Céliane attend un enfant, celui de Tyron. Personne n’est au courant.