« Paris tu nous ouvres ton coeur »


C'est le 18 décembre 1985 que je suis né à Paris, moi, Kevon Jeremias Ngonbe. Mon père , Enu Kofi Ngonbe était Camerounais alors que ma mère, Natasha Saint-Laurent était franco-russe. Tous deux étaient nés et avaient grandi à Paris. Le 18 décembre était une date importante notamment pour mon père. J'avais une grande-soeur, Emeline, mais mon père avait toujours rêvé d'avoir un petit garçon. Je vous laisse imaginer sa joie quand il a su qu'il allait avoir un fils. Etant le dernier des Ngonbe, j'étais très chouchouté. Ma famille et moi, vivions en fait en banlieue parisienne, dans un modeste appartement. Nous manquions de rien mais les conditions de vie en banlieue n'était pas forcément les meilleures que l'on pouvait avoir. Le bruit, le danger qui rode, la jeunesse livrée à elle-même et condamnée à errer dans les rues à des heures tardives par manque de responsabilité de la part des parents. Bien sûr, cela nous convenait. Dormir tard, errer le soir très tard même en semaine, traîner avec sa bande de potes, faire les quatre cents coups. Là, il n'y aucun stress des études ou même de l'avenir. On songe surtout au présent. Mon entourage n'a pas beaucoup d'ambition niveau avenir et ne se font pas de fausses idées. Ils savent d'ores et déjà qu'ils n'auront pas les mêmes opportunités que le reste de la société. Les banlieusards étaient mis à l'écart, c'était une vérité qu'on ne pouvait cacher plus longtemps. Au lycée, j'ai très mal tourné. J'ai fréquenté des gens pas fréquentables du tout. Je vivais un peu une vie de débauche. Je buvais, fumais et couchais par-ci par-là. Je ne traitais pas forcément bien les filles et rentrais tard le soir alors que mes parents se faisaient un sang d'encre. Je n'ai jamais été bon élève et je savais que cela ne changerait pas. C'était comme si j'étais conditionné, condamné. J'ai arrêté l'école à l'âge de 16 ans. Mes parents, étonnement, s'étaient dis que c'était peut-être le mieux pour moi. Ils savaient que de ce côté là, je ne pouvais assurer. Je me suis donc orienté vers ce que je savais faire de mieux: le chant. Depuis petit je chantais. Puis, on m'avait fait remarqué que je chantais juste et bien. Alors j'avais décidé de tenter ma chance. J'ai donc intégré une chorale après mûre réflexion. J'avais en quelque sorte honte..Moi? le banlieusard macho et rebelle qui finit par intégrer une chorale? Bonne blague! J'avoue, malgré une certaine motivation, j'ai fini par baisser les bras. Je n'aimais pas chanter de vieilles chansons françaises datant de 1945. Mais avec le temps, je me suis rendu compte que j'avais pas d'autres choix. J'ai donc pris au sérieux la chorale et trouvait presque un intérêt. Après quelques années d'entraînement, j'ai décidé de tenter ma chance en tant que chanteur. D'abord, dans des spectacles puis dans un studio d'enregistrement. La chance était apparemment au rendez-vous puisque quelques mois plus tard, j'ai enregistré mon premier album. Voilà maintenant deux ans que je suis chanteur connu à l'échelle nationale. Mon but? devenir un chanteur reconnu internationalement, me faire connaître sur tous les continents.Je rêve de faire des tournées à travers le monde entier. Motivé, déterminé et sûr de moi, je ferai tout pour atteindre mon but et réaliser ms rêves. J'espère également ouvrir une école de chant dans la banlieue où j'ai grandi mais ça, ça sera pour plus tard. Je voudrais d'abord me poser, m'installer dans le centre de Paris et continuer à chanter. Transformé vous dites? Non, je suis toujours resté le même. Rebelle et macho! En revanche, je n'ai plus autant d'argent et ça c'est un grand changement!




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