Je vais m'en aller. Sortir de ce trou dans lequel je m'enferme pour intensifier la douleur. Comme un pieu qu'on tourne à l’intérieur de mon coeur. Tout me rappelle mon amour pour lui. Absolument tout. Il n'y a pas un mot qui me fait pensé à sa façon de m'adresser la parole. Je ne sors plus, je deviens fou. La solitude s'empare de moi, il n'y a qu'elle que je supporte. Elle ne me demande pas comment je vais, elle me laisse tranquille, dans un coin. Je bois, je fume, je me drogue. Je tombe encore un peu plus tous les jours dans un puits dont je ne verrais jamais le fond. C'est un cercle vicieux, tu commences, tu peux plus t'arrêter. Je suis faible, j'ai perdu tout ce qui faisait que j'avais envie de me battre contre cette chienne de vie qui tente de nous foutre à genoux. Je suis tombé, j'arrive même plus à me relever. Albane m'a envoyé un message, elle a accouché. Ma meilleure amie. Ca faisait longtemps que j'avais pas eu de ses nouvelles, ou même des nouvelles de quelqu'un. Peu motivé, j'avais fermement l'intention de ne pas bouger de chez moi, mais l'idée de pouvoir parler avec elle me plaisais assez. J'avais besoin de penser à autre chose. Je me suis habillé, rapidement. J'me suis coiffé mais un épis est resté bien en évidence sur le sommet de mon crâne. J'ai l'air d'un zombie avec ses cernes réellement bien creusées. J'me suis bougé le cul et j'suis aller à l’hôpital, là où elle était. J'ai fumé, une, deux clopes durant le trajet, j'en ai besoin. Je demande la chambre à une infirmière aigrie qui me fixe comme si j'étais un attardé, m'explique pendant dix minutes où se trouve la chambre. Je me suis dépêché, j'ai zigzagué dans les couloirs et finalement, je suis arrivé à la porte de la chambre de mon amie. J'ai toqué avant de passer la tête par la porte. " Je peux rentrer? " Voix fatiguée, enrouée. Je suis pas en forme.

Celestin doit venir. Ca me fait plaisir d'avoir de ses nouvelles. Je suis fichtrement inquiète pour lui mais avec la fin de ma grossesse, la naissance imprévue d'Emma, et tout un tas d'autres petits détails autour, je n'ai absolument pas pris le temps de m'occuper de lui ces derniers temps et Dieu sait qu'il doit en avoir besoin. J'ai eu quelques échos de sa rupture avec Niels, je ne le connais pas ce mec mais je dois avouer qu'instinctivement, je lui en veux de faire autant souffrir Celestin. J'en suis à ce point dans mes pensées, en train de laver Emma dans une petite baignoire en plastique vert anis remplie d'eau tiède, quand il frappe à la porte et passe la tête par l'entrebâillement. Je lui souris. "Viens là, gros bêta." La petite ne se réveille même pas, je termine de la rincer avant de l'envelopper dans une serviette moelleuse et la soulever contre ma poitrine. Enfin, je m'approche de mon Tintin et je l'enlace de mon bras libre pour le serrer contre moi et plaquer un baiser sonore sur sa joue. "Tu m'as manqué, Celestin..."

Je suis pas du genre à avoir absolument besoin d'être entouré pour aller bien. Je sais aller bien, je sais faire semblant du moins. Albane a beau être ma meilleure amie, je n'ai jamais voulu la dérangée. Je ne veux pas imposer mon mal être aux gens, ils ont surement mieux à foutre que me voir aller mal. "Viens là, gros bêta." Je rentre, timidement et je la vois s'occuper de son enfant. Je savais qu'elle allait être une bonne mère. Je suis presque fasciné de la voir ainsi. Les yeux en étoiles, je regarde cet enfant qu'elle porte contre sa poitrine. Une fois qu'elle a finit d'enroulée sa fille dans une serviette elle s'approche de moi et passe un bras autour de moi pour me serrer contre elle. Je l'enlace, doucement, moi aussi, en évitant de faire mal à son enfant. Elle plaque ses lèvres contre ma joue et l'embrasse. Je souris légèrement. "Tu m'as manqué, Celestin..." Je caresse doucement ses cheveux d'une main tremblante et esquisse un autre sourire. " Tu m'as manqué aussi Albane..." Je pose mes yeux sur l'enfant qu'elle tient de son autre bras et caresse doucement le sommet du crane du bébé avant de murmurer. "Bonjour toi..." Je pose ma tête contre l'épaule de mon amie. J'ai tellement besoin de quelqu'un. " tu vas bien ? " Je lui demande ça dans la crainte que la question me soit retournée; je ne veux pas y répondre.

Ca me fait un bien fou de le voir. Rien que pouvoir le serrer dans mes bras et entendre sa voix, même éraillée. C'est à ce moment que je me rends réellement compte de combien il a pu me manquer. Sa main passe dans mes cheveux mal démêlés, sa tête se cale sur mon épaule et, doucement, il vient caresser Emma sur le sommet du crâne. La petite bouge légèrement à ce contact et un éclat vert indique qu'elle a ouvert un oeil pour voir à qui appartient cette main. "Bonjour tonton Celestin..." Je souris et me tourne de nouveau vers ma table à langer improvisée pour la rhabiller. "Ca va... Fatiguée. Elle se réveille à n'importe quelle heure pour réclamer le sein, donc forcément, c'est pas de tout repos... Mais elle est là, c'est tout ce qui compte." Je la frictionne doucement et pose mon regard vert critique sur le visage de Celestin. "Toi, promets-moi de venir me voir. Peu importe l'heure, peu importe le jour, tu viens me voir dès que tu te sens partir dans je ne sais quel délire. Compris ?"

Elle m'a manqué, oh putain oui. Je n'avais pas vu grand monde depuis le départ de ma soeur et depuis ma rupture avec Niels. La revoir me faisais un bien fou. Je ne veux pas la lâchée, j'aimerais juste pouvoir rester dans ses bras définitivement. "Ca va... Fatiguée. Elle se réveille à n'importe quelle heure pour réclamer le sein, donc forcément, c'est pas de tout repos... Mais elle est là, c'est tout ce qui compte." J'esquisse sagement la tête. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je sais pas ce que s'est d'avoir un gosse. J'en suis déjà un. Je devrais apprendre à me contrôler ou même, à prendre soin de moi, même dans les pires moments. "Toi, promets-moi de venir me voir. Peu importe l'heure, peu importe le jour, tu viens me voir dès que tu te sens partir dans je ne sais quel délire. Compris ?" Je soupire. Voilà. Elle me demande de la dérangée, j'ai horreur de ça. "Albane, je veux surtout pas te causer plus de soucis... T'en as déjà, j'vais me démerder... Ca va aller..." Un beau et gros mensonge. Ca n'allait pas aller. Mon appart emplie de bouteilles vides ou de paquets de clopes entassés en était la preuve.

Emma rhabillée, je la dépose sagement dans son berceau en plexiglas qui trône à la droite de mon lit. Maintenant, je peux me consacrer exclusivement à Celestin, du moins jusqu'à ce que mademoiselle se réveille en hurlant pour avoir sa ration de lait. Mais pour le moment, je fais taire les protestations de la grande asperge brune face à moi en lui plaquant une main sur la bouche, l'air terriblement sérieux. "Tu me causes beaucoup plus de soucis en restant cloîtré chez toi sans parler à personne. Ca me rend malade de te savoir dans cet état." Ma main migre vers sa joue pour la caresser doucement et je l'attire de nouveau dans mes bras, cette fois plus franchement. Une véritable étreinte, forte. J'ai tout sauf envie de le lâcher. "De toute façon t'as pas le choix. Juste m'appeler si tu veux pas sortir, mais juste ça. Un coup de fil dès que tu te sens sombrer, d'accord ? Parce que je tiens à toi, moi, je veux pas qu'on appelle chez moi un jour pour m'annoncer que tu t'es foutu en l'air."

Je sens les larmes qui me montent aux yeux. Je ne dis rien alors que sa main vient se posée sur mes lèvres. Mes yeux brillent à cause des perles de larmes que je retiens. J'en peux plus, j'explose un peu plus tous les jours. " Tu devrais pas t'inquiéter pour moi Albane..." Ses bras m'entourent et elle me serre contre elle. J'en fais de même, je la serre comme jamais en faisant bien attention de ne pas trop l'étouffée. " Je ferais jamais une connerie comme ça... Je... J'en suis peut-être pas loin mais jamais je ferais ça... Je pourrais pas... " Mon corps se soulève d'un sanglot et je me met à pleurer contre son épaule, en silence. " Je veux pas être un fardeau... Je veux juste aller bien.... " Comme tout le monde.

Il craque, il se met à pleurer contre mon épaule et tout doucement je me mets à le bercer, caressant ses cheveux et frottant son dos doucement, à la façon de la mère que je suis devenue il y a moins d'une semaine de ça. Doucement, je le réconforte par ces petits gestes, je lui murmure des choses totalement absurdes à l'oreille. Mes lèvres se pressent contre sa tempe, contre son crâne, et je le serre un peu plus étroitement contre moi. "Alors parle, Celestin... Je t'assure, ça fait un bien fou de vider tout ce qu'on a sur le coeur..." Je ne cesse pas de le bercer. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état mais je ne me démonte pas. Pour une fois, c'est à moi d'être là pour lui. "Tu es tout sauf un fardeau chaton... Tu es mon Tintin, mon meilleur ami, c'est normal que je m'inquiète pour toi enfin... Allez... Calme-toi, chaton... Je suis là... Je suis là..."

L'amour, ma plus grande faiblesse. Je suis tombé amoureux, je n'aurais jamais dus tomber amoureux. C'etait une mauvaise idee, de s'attacher, de se laisser aller a etre heureux alors que pour une fois, j'aurais dus etre plus fort. Je pleure contre son epaule, je me serre contre elle. J'aurais besoin d'etre avec ma soeur mais non, elle est partie. Loin de moi. " Tu veux que je te dise quoi? Que c'est horrible d'avoir perdu la seule personne que j'ai jamais aimer? " Je la regarde en me serrant un peu plus contre elle. J'ai tellement peur de reperdre encore quelqu'un. Je ne veux pas perdre Albane, surtout pas elle. " Bien sur que si je suis un fardeau... Je deprime... Je fais que pleurer, boire et fumer... Je fais pas mieux ses temps si... Je veux le retrouve mais jpeux pas... Y a tellement mieux que moi, c'est logique qu'il soit partit... "

"C'est déjà un bon commencement." Je lui frotte vigoureusement le dos pour qu'il se calme, je viens essuyer doucement ses joues humides de larmes. Je me comporte comme une vraie mère poule avec lui, mais tant pis. Il en a sans doute besoin. Par contre, quand il ose réaffirmer qu'il est un fardeau, c'est plus fort que moi. Je lui balance une gifle magistrale, furieuse qu'il ose se dénigrer ainsi. "Ne redis PLUS JAMAIS ce genre de conneries devant moi, c'est clair, Avery ? C'est lui qui a été très con de ne pas réussir à voir la perle que tu es ! T'es l'un des mecs les plus canons, gentils, généreux et méritants que je connaisse, bordel de chiottes en céramique !" Je dois avoir le visage rouge vif mais je ne supporte pas ça. Alors j'attrape vivement son visage pour l'obliger à me regarder, je plante mes yeux dans les siens. "Ecoute-moi bien, Celestin. C'est Niels qui a eu tort de te jeter comme il l'a fait. Il a été assez con et aveugle pour le faire, il a été assez stupide pour te jeter comme un malpropre pendant que toi tu l'attendais et tu souffrais de cette attente. Alors ne dis surtout pas que c'est normal qu'il soit allé voir ailleurs. Et je t'assure qu'il va m'entendre pour oser te faire souffrir."

Sa gifle magistrale me fait reculer et pleurer un peu plus alors que ma main vient frotter ma joue. Elle frappe fort en plus. Elle m'a fait mal. Je ne dis rien, je continue de pleurer en silence. " Tu dis n'importe quoi... Et tu m'as fais mal Albane... Tu pourrais faire plus doucement... Même si je suis pas vraiment d'accord avec toi... " Je continue de pleurer en me retirant doucement. Je me mordille doucement la levre en m'enlacant legerement pour me calmer. J'ai tellement l'habitude d'etre seul ses temps si que je fais comme je peux pour aller mieux. J'ai peur, loin des bras de celui que j'aime, de celui qui m'a fait mal. " Albane, oublies cette histoire... Vas pas l'emmerder plus que ca... Il en a surement pas besoin... Je... Je l'aime et c'est pas comme si j'avais envie qu'il souffre... "

"Excuse-moi, chaton." C'est vrai que maintenant, je m'en veux. Je viens plutôt l'embrasser sur le front mais je le laisse s'écarter, gardant juste une main contre son dos pour lui témoigner mon soutien. Je déteste voir mes proches dans cet état. J'ai l'impression d'être complètement inutile, de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour alléger sa peine... Mon coeur se serre instinctivement en le voyant si mal. "Je ferai comme tu préfères. Mais promets-moi de me parler quand ça va pas... Je... Je supporte pas de te voir dans cet état, chaton..." Je pousse un soupir et viens appuyer ma joue contre son épaule, mon bras soigneusement glissé autour de lui. "Je suis là, moi."

J'ai l'impression d'etre un gosse, un gosse faible qui a tellement effraye. Un gosse qui ne sait pas quoi faire de sa vie, qui ne sait plus ou il en est. Je la regarde, j'aimerais retrouve cette meilleure amie qui etait toujours la, contre moi. Il n'y avait que nous, juste nous. J'avais besoin d'etre avec elle, mais maintenant, elle avaot un gosse et un homme dans sa vie. Moi, j'ai plus rien, rien du tout. " Je te parlerais oui... J'essayerais de te parler oui... Je veux pas te deranger... J'etais heureux pourtant... Et tout est gache... " je la regarde avant de timidement m'approcher avant de deposer doucement mes levres sur sa joue. J'aimerais pouvoir faire plus, mais je me l'interdis. Ca ne serait pas pour oublier, c'est juste qu'entre elle et moi ca a toujours ete comme ca. " J'voudrais juste que ca redevienne comme avant Albane... " Une autrez larme qui s'echappe de mes yeux en douceur.

"Calme-toi..." Je ne peux pas m'empêcher de sourire en sentant ses lèvres sur ma joue. Doucement, je l'oblige à s'allonger sur le lit où, au fil de la conversation, nous avons fini par prendre place. Je m'installe près de lui, face à lui, et je lui caresse tout doucement les cheveux pour qu'il se calme enfin, peut-être pour qu'il dorme un peu, même si ce n'est qu'une heure. "Tu ne me déranges pas, Celestin... C'est moi qui te le demande... Je suis là pour toi, quoi qu'il arrive..." C'est un peu à la vie à la mort entre nous. Je viens caresser sa joue du dos de la main doucement, j'attire sa tête contre ma poitrine et je loge mon menton contre son crâne, caressant sa nuque du bout des ongles. "Je suis là pour toi..."

Je ferme les yeux alors que je me blottis doucement contre elle. Comme si le monde s'arretait a l'instant, que tout allait redevenir comme avant, même si je doute que tout puisse etre desormais comme avant. Rien ne sera plus pareil, j'en ai conscience, pourtant, je ne cesse d'esperer. On peut toujours rever au retour de l'etre aime, même si c'est tres peu probable. " Oui, tu es la... Il n'y a surement que toi qui est la... Merci, vraiment.... J'en peux plus jte jure.... Ca me manque que tout soit comme avant... " Je la regarde droit dans les yeux. Elle me manque. Plus que tout. " Notre relation même me manque Albane... Je... Je suis heureux que tu ai trouve quelqu'un mais ma meilleure amie me manque... Je fais attention a ce que je fais, tout le temps, j'ai pas envie que tu souffres toi aussi... " Je caresse doucement son visage alors que je prie pour que sa fille ne se reveille pas.

Emma reste bien sagement au pays des rêves et les confessions de Celestin me font mal malgré tout. Mon coeur se serre. J'ai conscience qu'on s'est éloignés l'un de l'autre, beaucoup trop sans doute. Mais il faut dire qu'entre ses problèmes avec Niels, les miens avec Cesar et l'arrivée inattendue de la petite... tout s'est enchaîné trop vite. Et on s'est perdus. "On va rattraper le temps perdu, Celestin. Je te le promets." J'attrape sa main pour la serrer vivement dans la mienne, sans quitter son visage du regard. Il me manque horriblement. Je déglutis. "Quitte à ce que tu squattes ma chambre d'amis parce qu'on a encore discuté jusqu'à trois heures du matin. Je t'aime, Celes, l'oublie pas..."

Je la serre doucement contre moi alors que je caresse ses cheveux en douceur. Je lui embrasse a nouveau sur la joue alors que je caresse doucement ses cheveux. Je l'aime cette fille, tellement. " Ca sera de nouveau comme avant tu crois? Qu'on pourra etre aussi proche qu'avant? Voir moins hein mais je... J'espere qu'on pourra retrouver ce qu'on a perdu... " Perdre Albane serait l'une des pires choses qui pourrait m'arriver. J'avais pas envie de la perdre, je ne pouvais pas. " Je viendrais oui, jte promet de venir plus souvent.... Je dormirais même chez toi si t'en as envie... Je me sens tellement seul chez moi.. " Seul et abandonne...

Je hoche vigoureusement la tête, sans douter une seule seconde de la véracité de ce que je dis, tant pour le rassurer lui que moi. Bien sûr que tout redeviendrait comme avant. Il n'y avait pas de raison. Absolument aucune... "Bien sûr qu'on redeviendra les éternels inséparables Tintin et Babane... Tout simplement parce qu'on va tout faire pour." Sa déclaration suivante me serre le coeur et, soudain, je me redresse en claquant des doigts. Une idée vient de me traverser l'esprit. "Pourquoi t'emménages pas à la maison ? Enfin, si ça ne te dérange pas de supporter les pleurs d'Emma toutes les trois heures... Hem... Je fournis les boules Quies, au pire..."

Je la crois. Je sais que tout peut changer, tout peut redevenir comme avant si on le souhaite. Juste nous deux comme avant. Je la regarde et esquisse un sourire. " Tintin et Babane oui, juste nous deux ... " Je la serre a nouveau contre moi avant d'enfouir mon visage dans le creux de son cou. Je me sens mieux aujourd'hui, avec elle. Avec mon amie aupres de moi. " Aménager avec toi? Vraiment? Mais... Je veux pas deranger encore une fois hein... Cesar risque de pas aimer que je sois la, si? Je sais pas... "

Le voir sourire me réconforte et je referme mes bras sur lui, le nez fourré dans ses cheveux. Ca me fait tellement de bien de le savoir là, avec moi. Ca faisait combien de temps ? Trop longtemps déjà. Je caresse doucement son dos du plat de la main, l'air un peu rêveuse. "Emménager avec moi, exactement." Je souris légèrement et lui plaque un gros baiser affectueux sur la joue. "Mais si tu préfères, disons que tu prends des... vacances, à la maison. Une ou deux semaines. Et ne t'occupe pas de Cesar, j'en fais mon affaire. On ne vit pas ensemble, alors..." Je hausse vaguement les épaules. Ca pouvait surprendre, parfois. Mais on s'en accommode. Enfin... Lui plus que moi, soyons francs. "Allez. Je te garde deux semaines à la maison. On fait comme ça ?"

J'avais perdu l'habitude de vivre seul. J'etais toujours avec Niels, j'avais emménagé avec lui et l'appartement que nous avions eu etait vraiment immense. Heureusement que j'avais mon ancien appartement pour y retourner. L'idee d'aller vivre chez Albane me plaisait assez mais je ne voulais surtout pas la dérangée. " Disons que pour l'instant on va faire 2 semaines tranquilles et après, on verra si jamais je reste un peu plus... " J'esquisse un sourire en caressant doucement son visage. " Je t'aime Albane... " J'esquisse un sourire de plus.