« on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell)
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Sujet: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 19:13
MERITXELL S.-GAUDÍ
❝ Plutôt suspendue que fixée, toujours livrée au caprice, elle songe moins à l’objet qui la possède qu’à celui qu’elle voudrait qui la possédât. ❞
ye m'aime, pas toi?
J'suis né(e) à Barcelone il y a vingt ans et on m'a appelé Meritxell Rebeca. Je suis d'origine Catalane et Allemande. Dans la vie de tout les jours, je suis étudiante en médecine. En dehors de ça, faut pas chialer hein, mais j’suis hétérosexuelle, j'suis également dans une situation confuse et j’le vis bien. Je fais parti des un autre monde et j’en suis particulièrement fière. On m’dit que je ressemble souvent à Charlotte Free et je remercie moi-même et divers artistes sur tumblr.
je veux en savoir un peu plus.
001. Addiction pour le café, les films d’horreur, les jolies chaussures et les beaux garçons. Aider les premières années à préparer leurs concours, bosser les nôtres jusqu’au petit matin, aller en amphi et tenir le coup au cours des stages hospitaliers, s’il ne me faut pas constamment une perfusion de caféine au bras, un bon litre m’est nécessaire pour ne pas m’effondrer à n’importe quel moment de la journée. Les films d’horreur me permettent d’avoir un peu moins de cauchemars au sujet de ma sœur, je me sens encore coupable après toutes ces années, je le serai surement encore jusqu’à la fin de mes jours. Les jolies chaussures ? Même si j’en ai rarement les moyens, comme toutes femmes qui se respectent, je ne peux m’empêcher de fixer les vitrines des grands magasins. Ça doit être un truc génétique. Comme pour les beaux garçons. Ça ne s’explique pas vraiment.
002. Aphone. Ayant arrêté de parler pendant de nombreuses années, retrouver ma voix ne fut pas chose facile. Il m’arrive encore d’avoir des petites extinctions. Ça peut arriver à tout moment, sans prévenir, parfois en plein milieu d’une phrase et revenir de la même façon. Je n’ai jamais pris le temps d’apprendre à signer, pensant que les choses reviendront dans l’ordre un jour ou l’autre.
003. Athazagoraphobe. Après avoir perdu ma sœur, appris que nous fûmes adoptées et vu mon père adoptif s’éloigner de moi, il m’est insupportable de voir quelqu’un couper les ponts quelque soit le motif ou la façon. Je suis certaine qu’il me serait insupportable de me retrouver définitivement seule si je prends l’habitude d’être convenablement entourée. Il m’arrive donc de mettre des limites dans mes relations, mes amitiés… Par pure précaution. S’attacher est bien trop dangereux à mon goût.
004. Aversion pour la technologie. Envoyer un mail. Ok. Appeler quelqu’un. Ok. Envoyer un sms. Je m’en sors encore. Mais ne m’en demandez pas plus. Je n’ai pas perdu le contact avec ma mère qui vit toujours à Barcelone, mais lorsqu’elle me supplie de me convertir à Skype, j’ai une crise de panique, d’angoisse, d’hyperventilation, de tout ce que vous voulez d’autre tant que nous y sommes. Je suis incapable de mettre au point un Powerpoint, je le vis plutôt bien et mes « élèves » du tutorat mis en place par l’université s’en sont pas trop mal sortis jusque là.
005. Catholique. En toute bonne espagnole qui se doit – même si je revendique fièrement que je suis catalane avant tout – je suis croyante, je me rends au moins une fois par semaine à l’église, c’est le minimum syndical dans mon éducation, et même si mes péchés sont assez nombreux je me confesse aussi souvent que je le peux. Dans le fond, j’aimerai faire mieux, mais à force de vouloir réussir, je ne fais que m’enfoncer. Ça vous étonne ? Et si je vous dis que j’aspire même à me marier à l’église ?
006. Cheveux roses. En arrivant en France, j’ai eu besoin de changer physiquement. Quelque chose qui ne soit pas définitif comme un tatouage. Quelque chose qui soit plutôt bien accepté dans le milieu hospitalier ou dans le monde du travail en général, contrairement à tout un tas de piercing. Avoir un dégradé de rose dans mes cheveux me permet de moins ressembler à l’une de ces petites poupées parfaitement blondes de la photo.
007. Études de médecine. J’ai bouclé ma troisième année il y a quelques jours. À moi les joies de l’externat et de la préparations des Épreuves Classantes Nationale, ou ECN dans notre jargon. Pourtant, vous confirme que je suis loin d’avoir le sérieux d’une étudiante en médecine, ni le physique. Mais peu importe, je m’en sors. Il me reste du temps avant de choisir une spécialité, mais les places sont chères en pédiatrie et ça se sait. La médecine, car j’ai passé beaucoup de temps dans les milieux aseptisés. Pédiatrie, car je n’ai aucun souvenir de l’innocence de l’enfance. Non, il n’y a pas de vocation particulière pour me rendre utile. Je ne fais pas ça pour le plaisir de m’octroyer une retraite paisible dans une bonne cinquantaine d’années. Pour une raison qui m’échappe encore, je m’intéresse de plus en plus à l’épidémiologie. Une fois diplômée, il se pourrait que je prépare cet examen.
008. Insomnies, terreurs nocturnes et mauvais souvenirs. Elle me poursuit. Elle me bouffe. Francesca. Dans le fond, je suis persuadée qu’elle ne m’en veut pas, comme ma mère. Mais les premières nuits qui ont suivi son décès furent horribles. Je me réveillais, j’hurlais, parfois les yeux ouverts ou tétanisée sur mon lit. Quiconque dort avec moi est étonné au début, pourtant une présence à mes côtés m’apaise toujours. Cela peut être un de mes colocataires ou une relation de courte durée… Je pense avoir tout essayé pour y remédier : homéopathie, psychologue, magnétiseur. Nada.
009. Marie-Jeanne. Elle est la seule à pouvoir me détendre, à pouvoir me déconnecter des cours, de la réalité, à pouvoir me permettre de fermer les yeux quelques heures par nuit et donc pouvoir survivre. Ne pas mourir de fatigue. Je me dois d’être vivante pour Francesca. Il m’est arrivé de planer avec bien plus, c’est rare et il n’y a qu’une personne à m’avoir vu dans cet état de toute façon.
010. Végétalienne. Non pas par principe. Franchement, savoir qu’une vache, un pauvre petit cochon ou un énorme thon est tué pour finir dans une assiette, cela ne me fait ni chaud, ni froid. Me passer de ces aliments a rendu ma vie plus simple, plus rapide. Je perds nettement moins de temps à me préparer quelque chose. Je m’y suis accommodée après avoir fait de nombreux malaises au début.
et toi, et toi, et toi ?
Votre pseudo sur le net ⇝ moutyy. Où avez vous connu OLLP ⇝ bazzart, toujours. Age ⇝ on demande pas ça à une demoiselle, tsss. Présence sur le forum ⇝ tous les jours je pense. Votre avatar ⇝ Charlotte Free. Pour nous aider ⇝
Dernière édition par Meritxell S.-Gaudí le Sam 26 Mai - 14:31, édité 11 fois
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 19:14
ohlala paris
❝ il était une fois ... ❞
Papa m’aime pas. Centre Hospitalier de Barcelone, salle de réveil. Quinze heures vingt trois. Les infirmières viennent de retirer l’intubation qui m’a permis de respirer ces dernières heures et notent tout, dans le moindre détail. Pas la force d’ouvrir les yeux. De toute façon, mon corps m’en empêchera, à la fois paralysé par la forte dose d’analgésique administré plus tôt, mais aussi traumatisé par l’intervention. Depuis combien de temps précisément suis-je dans cette salle ? Je sens que l’on fait pression sur mon bras, une sensation d’air et puis ça me sert trop fort. Maudit tensiomètre. Une vive douleur parcours tout mon système nerveux. Mais putain, ne suis-je pas supposée être totalement amorphe ? Alors pourquoi ne puis-je pas bouger le petit doigt pour demander comment les choses se sont passées ? Il me faut un moment pour comprendre. Il ne s’agit pas d’une douleur physique à proprement parlé. C’est dans ma tête qu’il y a un choc… disons psychologique. Il y a comme un truc qui cloche. On ne m’a encore rien dit. Je le sens, je suis persuadée et je serai dans la plus grande incapacité qui puisse exister pour expliquer pourquoi, comment je le sais. J’ai beau être en état d’alerte, mon corps m’abandonne un moment et je me réveille plusieurs heures plus tard dans ma chambre Et ça se passe ainsi à maintes reprises. Je reprends connaissances quelques minutes, j’arrive même à ouvrir les yeux et je sombre de nouveau. La prochaine fois que j’ouvre les yeux pour de bon, nous sommes le lendemain, au petit matin. Je suis face à la baie vitrée, dans un fauteuil roulant. Je ne sais pas vraiment comme j’ai fait pour me mettre là dedans, mais je ne m’en préoccupe pas plus que ça. J’ai toujours des douleurs dans le bas du dos, certainement la cicatrice et le contre coup de l’opération. Ils ont du couper les analgésiques dans le courant de la nuit. Les heures défilent et l’on finit par m’apprendre ce que je redoute le plus. Francesca n’a pas survécu, la greffe n’a pas eu le temps de « prendre ». À partir de ce moment, j’ai cessé de parler. Longtemps.
Mais, papa n’est pas papa. Quartier Ciutat Vella. Dimanche. Dans le salon de la famille Samaranch-Gaudí. Les années ont passé depuis mon séjour à l’hôpital, de l’eau a coulé aussi et un petit frère a vu le jour par la même occasion. Il a beau être encore très jeune, il a déjà la même tête que les parents. Bruns aux yeux verts parsemés d’étoiles. Une copie conforme. Sur les genoux du père, chacun son doigt en mousse aux couleurs des Knicks de New York, ils regardent le match en hurlant pendant que maman s’affère en cuisine, j’ai la sensation d’être de trop dans cette pièce. J’étouffe, je ne parviens pas à changer les idées. D’ordinaire, les dimanches sont réservés à des moments « en famille », techniquement je n’ai donc pas le droit d’aller m’exiler dans ma chambre, pas même en prétextant avoir du travail. Je déteste le basketball, je déteste presque toute forme de sport en fait. Nous sommes si différents. Depuis « l’accident », le regard de ma mère sur moi n’a jamais changé, elle ne cesse de s’inquiéter pour moi. Elle se rend bien compte que je suis la dernière fille qu’il lui reste encore. Quant à mon père… Ce dernier s’est montré nettement plus distant. À croire qu’il me considérait comme responsable du décès de Francesca. -Et donc il parait qu'il faut mettre un truc en rapport avec la bouffe, un truc dont les fifous de ce forum sont fans : selgnirp.- À croire que par ma faute, la greffe n’a pas pu avoir lieu plus tôt. Je ne sais exactement quelles excuses il possède pour m’en vouloir à ce point. C’est limite s’il m’adresse la parole. Cette situation devient insupportable. Une fois le lycée terminé, je décide de partir. Soit je m’en vais, quitte à briser le cœur de ma mère, soit je deviens folle à lier, bonne pour un internement dans un service psychiatrique. Lorsque je prends cette photo entre mes doigts, que mon index la caresse doucement, je me rends compte que je n’ai aucun souvenir du jour où on la prise. En réalité, je n’ai pas le moindre souvenir de tout ce qu’il s’est passé avant l’opération, pas même quelque chose de particulièrement heureux, au point où si je vivais dans le monde d’Harry Potter, je ne parviendrai pas à faire sortir de Patronus du bout de ma baguette magique. Au vu de notre morphologie, Francesca et moi ne devons pas avoir plus de cinq ans. Deux véritables petites poupées blondes. C’est l’un des seuls cadeaux que je compte emmener avec moi. C’est une véritable claque à la figure que je prends en plein milieu du hall de l’aéroport. Une larme perle sur ma joue et ma mère la sèche aussi tôt du revers de la main. Sur le point d’embarquer, j’apprends après tout ce temps que j’ai été adoptée peu de temps après avoir vu le jour du mauvais côté du mur de Berlin. À cette période, l’Espagne ou la Catalogne ne sont peut être pas le pays et la région les plus recommandables pour s’exiler, mais cette famille fut l’une des premières à répondre présente. Et c’est en franchissant la porte de sécurité que j’ouvre de nouveau la bouche pour lui hurler à quel point je l’aime à travers le plexiglas.
Vous pouvez retirer la couleur, je pense la faire changer de groupe. (:
Dernière édition par Meritxell S.-Gaudí le Ven 25 Mai - 21:44, édité 1 fois
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 19:50
Ma Wendyyy... ? Tu as abandonné Chiraz ? Bon courage our cette nouvelle fichounette. O/
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 20:51
CHARLOTTTEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE, je peux te faire des bébés ?
re-bienvenue à toi et bonne chance pour cette fiche.
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 21:22
N. Aaron Parker a écrit:
Ma Wendyyy... ? Tu as abandonné Chiraz ? Bon courage our cette nouvelle fichounette. O/
J'étais complètement bloquée avec. Merci.
N-O. Broderick Martin a écrit:
CHARLOTTTEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE, je peux te faire des bébés ?
re-bienvenue à toi et bonne chance pour cette fiche.
Owiiii. Merci.
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Ven 25 Mai - 21:48
Belle-soeur
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Sam 26 Mai - 3:27
Bienvenue parmi nous.
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Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Sam 26 Mai - 11:01
Merci future belle sœur et sexy Rivera.
Ella Maresquo membre
✧ ÂGE : vingt et quatre. ✧ JOB : assistante sociale dans une association ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 11185 ✧ HERE SINCE : 07/05/2011
Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Sam 26 Mai - 13:38
bienvenue parmi nous :heartt:
Ella Maresquo membre
✧ ÂGE : vingt et quatre. ✧ JOB : assistante sociale dans une association ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 11185 ✧ HERE SINCE : 07/05/2011
Sujet: Re: « on s’ennuie de tout, mon ange, c’est une loi de la nature ; ce n’est pas ma faute. » (meritxell) Sam 26 Mai - 15:10
bienvenue sur ollp
❝ tu es maintenant officiellement sexy. ❞
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