Le temps semble s’être arrêté, la moisson avait commencé, la petite Miu Lang ne savait pas quoi faire de ses journées, de toute façon ses parents étaient là pour lui rappeler que le travail c’est la vie. Allez petite Miu Lang bouge-toi ! « Attend Maman, tes histoires elles sont toujours bizarres, moi quand je ne sais pas quoi faire, ben tu me racontes des histoires et puis c’est tout. » « Comment ça, bizarre ? Je voudrais signaler à Mme Louison que c’est elle qui a voulu une histoire. » « Ben ton héroïne, c’est nul, elle fait rien à par aider ses parents, elle est là, elle subit, elle a même le temps de s’ennuyer. » « Ma petite Louison, je t’apprendrai qu’on ne peut pas faire tout ce qu’on veut dans la vie. Et puis avoir le temps de s’ennuyer, tu ne t’en rends peut être pas compte, mais c’est juste merveilleux. » Dans ma tête de petite fille, je ne comprenais pas tout, enfin Maman disait que l’important ce n’était pas de tout connaître, mais d’être conscient de ce qu’on sait. Ma Maman, c’est un peu une Wonder woman en plus charismatique. Ouais parce que ma mère elle récupérait l’eau de pluie, elle faisait la gueule à ma Mère-Grand Irlandaise, elle trouvait toujours quelque chose à redire et puis quand je pleurais parce que je n’arrivais pas à gagner la ligue dans Pokémon, elle me disait de réessayer et que couiner c’est joli, sa remplie le seau du jardin mais à part ça, ben ça servait strictement à rien.
Moi je rigolais à ses blagues et elle rigolait à mes éclats de rires. Dans ces moments-là, je lui demandais toujours pourquoi elle rigolait ? Elle me répondait qu’elle était heureuse et qu’elle pouffait de rire, car j’étais moi-même. Moi-même ? Qu’est-ce que c’est au juste ? Maman c’est quoi être sois même ? Je lui posais souvent cette question. Elle me répondait qu’être sois même, c’est être un jour heureux, l’autre malheureux, le surlendemain encore autre chose. Je lui faisais la moue, je ne comprenais pas. « Maman, arrête de faire comme Grand-Mère, elle fait toujours des phrases physiologiques ! ». Ma mère éclata de rire. «Ahaha, philosophiques, Louison, philosophiques ! Je voulais dire que dans les trois cas, nos sentiments sont nos choix, nos plusions, avoir le choix, c’est être soi-même.» « Méchante Maman tu te moques de moi ! » . Je riais, c’était évident, et vu ce que ma mère me racontait sur la Mère-Grand d’Irlande, ça ne devait pas être la fête tous les jours. Entre les chants celtiques à chanter tous les matins et le vouvoiement obligatoire…
« Ma Lou, ma Louison en te regardant je regrette de ne pas t’avoir appelé comme je voulais. J’aurais dû, ça t’aurais allé comme un gant. Ton enthousiasme, ton côté totalement bancable. Ton esprit de casse cou et pourtant cette rigueur et cette coquetterie ! Je T’aime. » « Je vais pas te dire que je t’aime, car tu m’aimes encore plus ! Tu voulais m’appeler comment ? » .Ahaha, j’étais marrante, cette phrase c’était le père de ma mère qui la disait. Quand ma mère lui émettait qu’elle l’aimait, il lui disait que ce n’était pas la peine de lui dire, il l’aimait plus. Ma mère m’appris qu’elle aurait voulu m’appeler Dylan. Dylan ? Cpa un nom de garçon ça ? Si ça l’était me répondis-t-elle. Je lui demandais pourquoi elle ne m’avait pas appelée comme ça ? Elle rigola et me dit que Mère-Grand l’aurait envoyé voir une sorte de mage bizarre en Irlande, et qu’elle lui aurait brulé la langue. J’étais effrayée. Ma mère sourit et me répondit plus sérieusement que la mégère aurait rouspété et que de toute façon papa ne voulait pas non plus.
« Maman, si un jour je ne sais plus qui je suis, que je ne supporte plus la Louison, je pourrais devenir Dylan ? » « Qu’est-ce que je t’ai dit ? C’est quand on ressent certains sentiments que l’on peut dire que l’on est soi même. Moi ce que je veux, c’est que tu sois toi-même. Tu es ma fille, ma Louison et aussi ma Dylan à moi. »
« Grand-père mentait, je t’aime plus ! »
« Dylan, dit pas de connerie »

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TU EST CE QUE JE NE VEUX PAS ETRE

L'adolescence, quelle période ingrate. On se cherche on se trouve ou non. Moi je n'ai même pas eu la peine de chercher ce que j'étais, puisque que mon père me le disait. Louison incapable par ci, Louison mal polie par là. Louison ceci, Louison cela. Des Louison partout. Cela devenait insupportable, il avait toujours quelque chose à redire, devant les autres il faisait le petit mec qui joue de la musique, qui aide les autres. A la maison c'était le cousin de Belzébuth, il ne manquait pas une occasion pour rabaisser ma mère pour un rien. Pourquoi elle m'appelait Dylan, Pourquoi avait-il fait un enfant avec elle, Pourquoi il nous foutait pas dehors. A ce moment-là, j'avais envie de lui cracher au visage. C'était quoi ces questions, lui il ne s'en pose pas des questions ? Ben non monsieur est trop parfait bien sûr. Et ma mère, elle ne disait rien à chaque fois, elle laissait aller. Je la voyait, j'étais désespérée, quand je rentrais du collège c'était un supplice, je savais qu'il y aurait une énième dispute, mille mots qui te feront réfléchir sur ton existence. Mille mots que je n'aurais jamais dû entendre, Mille mots qui me feront sentir minable, ce que je ne suis pas, ce que je ne veux pas être, ce que je redoute. A l'entrée du Lycée j'ai fait une dépression, Maman est tombée malade et elle refusait de se soigner, mon père me soulait, les mecs me soulaient, les filles me soulaient. J'écoutais le conseil de ma mère, j'avais besoin d'elle, je ne savais plus qui j'étais. A partir de maintenant, plus personne n'insultera la petite Louison, Dylan arrive.

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LA GUITARE

« Bonjour ! ». La guitare, c'était devenu ma passion. J'adorai ça, non là je divague complètement, je n'adorais pas ça, je me vois pas vivre sans tout simplement. « Hey Dylan, alors tu m'as révisé la part' que je t'avais demandé ? ». Bien sûr que je l'avais révisé, quelle question franchement. « Je te montre ? ». « Absolument, fait attention à ta position. Oublie pas, les deux pieds bien a terre. Ton bras gauche en forme d'aile, ton pouce au milieu du manche et que la tête de ta guitare soit bien au niveau de ta tête. » Ahaha je rêve où elle flippait pour moi ? Bon il faut l'avouer, le conservatoire c'était pas si loin que ça. Il fallait que je me prépare. « Bon faisons une pause. Il parait que tu est aussi douée aux jeux vidéos ! » « Ouais plutôt les vieux. Fin douée je m'en fou pas mal. C'est un loisir, comme le shopping quoi ! D'ailleurs le shopping, objet de vice ! » Ma prof de guitare était morte de rire après ce que je venais de dire. Elle ajouta que j'étais incroyable. « Tu me fais rire ! Et hier je t'ai vu faire la casse cou avec les mecs de l'orchestre. Fait attention ils vont craquer sur la jolie Louison. » « Hem hem, ça risque pas !» « Tu dis ça, parce que t'a la rage de pas savoir pisser debout. » « Ben avoue que c'est pratique ! Non je suis de mauvaise humeur, je me suis cassée un ongle, c'est moche et puis surtout c'est pas top pour les arpèges. »

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?

Entrant par le grand portail du lycée, pas mal de regards se posaient sur moi. Qu'avaient-ils ? Je pense accepté la proposition de ma mère, pour me réfugier quelques mois en Irlande puis passer par les États Unis. Ici tout le monde se posaient des questions. Mon état était déplorable et il fallait peut être que je parte avant que ça devienne trop gros. Qu'est-ce que j'avais entendu la dernière fois dans les chiottes ? Tu connais Dylan ? Hum ça me dit quelque chose, c'est pas la fille avec les tâches de rousseurs et les yeux bleus ? Si c'est elle . Ben elle s'appelle pas Dylan, elle s'appelle Louison, je m'en rappelle très bien, j'étais en primaire avec elle. Ah bon ? Pourtant, les profs, les mecs et les filles avec qui elle fait guitare, je les entends l'appeler Dylan .
Mouais pense ce que tu veux, en tout cas cette guitariste, geek, elle est bizarre et puis ça m'énerve j'ai l'impression que tout le monde la regarde, que tout le monde s'interroge su elle. On appelle Bizarre ce que l'on ne connait pas ...L'autre, mec ou l'autre fille, j'avais pas reconnu la voix, avait bien répondu à l'autre pimbêche. J'avais failli me faire repéré en plus. Cher Journal, j'aurais plus besoin de toi, demain je pars en Irlande, ma mère veut que je parte, et puis je souffre de toute manière, je sais plus où j'en suis, elle est malade, elle ne veut pas se soigner, mon père est malade, lui il peut pas guérir c'est dans son cervelet, DAMN. Ah et ça fait une semaine qu'Astrid est morte. Ses parents... Je me sens tellement coupable, elle insistait pour me parler, je ne voulais pas, j'ai couru pour éviter toute confrontation et une voiture l'a renversée. Je suis complètement détruite, elle essayait de m'aider et maintenant, là voilà , morte. [...]
{Après plusieurs mois en Irlande, avec ma Mère-Grand tyrannique et quelques mois aux Usa } .

Hey journal, ça fait combien de temps ? Un an et demi ? Whaou, je vais mieux malgré, les rêves qui me hantent au sujet d'Astrid et ces migraines chroniques. Maman est toujours malade, Papa l'est toujours aussi [ du cervelet toujours]. Mon année de terminale se passe plutôt bien et je prépare mon entrée au conservatoire. Ah toi aussi tu te demandes si je suis en mode Louison ou Dylan ? En fait je suis un peu des deux, je l'ai toujours été. Louison la fille, Dylan la rebelle. En attendant, L'irlande, God , ils m'appelaient Alalagh, t'y crois ça ? Bon j'avoue c'est plus facile à prononcer pour eux, que Louison . Bref tu l'auras remarqué,
je suis de retour. Un peu LOST tout de même.