Stairway to heaven

There's a lady who's sure all that glitters is gold, And she's buying a stairway to Heaven. When she gets there, she knows if the stores are all closed, With a word she can get what she came for. Ooh... And she's buying a stairway to Heaven !

Paris, la ville lumière. Paris la ville à touristes, oui. Ils sont partout. Ils nous encerclent. En tout temps, toutes heures de la journée. Ils sont toujours là. Ils nous observent. Comme si nous étions de vulgaires objets exposés dans une vitrine de musée. Illuminé par toutes sortes de lumières artificielles, un panneau indicatif situé à gauche de notre vitrine indiquerait notre véritable nature, comme un véritable musée de stéréotypes et clichés. « Parisien, tête de chien, Parigot, tête de veau. » Imaginez un peu. « Le parisien est spécimen bien singulier. Convaincu d’habiter la plus belle ville du monde, ils ont développé un certain sentiment de supériorité envers le reste du monde et plus particulièrement envers ceux qu’il a nommé les "provinciaux", qui peut facilement aller jusqu’à être assimiler à un complexe chez certains. Coiffé de son éternel béret, il se rend à la boulangerie la plus proche pour se procurer sa baguette de pain sans laquelle il serait parfaitement in capable de survivre dans cette jungle urbaine. Son pas est rapide, il semble stressé, aigri, presque au bord de l’hystérie. Sans doute, se sent-il un peu trop confiné entre ses allers-retours entre son RER ou métro aux senteurs particulièrement peu agréables au nez et son minuscule appartement – avec vu sur le magnifique tas de ferraille, cela va sans dire – qu’il partage plus ou moins difficilement avec sa femme et son chien. Il promène d’ailleurs souvent ce dernier de sorte à ce qu’il orne les trottoirs de sa capitale avec leurs excréments bien frais. (On notera d’ailleurs ici, que seuls les étrangers semblent être victimes de ces "mines", le vrai parisien y étant bien évidemment habitué.) Ses principales activités de loisirs, sont bien évidemment les grèves, véritable sport national de ce pays. »

Mais cela ne s’arrête pas là, nous pourrions aller encore bien plus loin et parler également des touristes, entre autres. « Le touriste ou le pigeon adepte de migration instantanée. » Nous pourrions alors imaginer que sa pancarte à lui indiquerait : « Le touriste est forcément affublé de son déguisement de touriste, de sorte à pouvoir se distinguer d’un autochtone, ce qu’il veut à tout prix éviter. Pour vous mêler à ces énergumènes, il vous faudra donc d’abord faire quelques courses, tout en gardant un mot d’ordre dans la tête "RIDICULE". Il vous ait conseillé de vous procurer un short, élément indispensable – à moins que vous ne comptiez vous rendre vers une destination dont la température moyenne ne semble pas dépasser les dix-huit degrés – ainsi qu’un chapeau, bien dépareillé avec le reste, fabriqué par de pauvres petits enfants chinois exploités dans des usines où ils sont mal payés. Il faudra également prendre le soin de choisir un bel appareil photo pour immortaliser quelques moments inoubliables que vous pourrez ensuite montrer à tous vos amis qui pourront alors revivre la scène comme s’il y était vraiment. Vous pouvez éventuellement penser à l’achat d’autres accessoires comme ces magnifique chaussures de montagnes qui font ressembler vos pieds à des sortes de bulldozers qui veulent tout écraser sur leur passage ainsi que des lunettes de soleil (préférez un modèle avec des ficelles, vous ne voudriez pas les perdre, n’est-ce pas ?). » Bref, il y aurait de quoi s’amuser avec tous les clichés qu’il existe sur cette planète. Et même si la provenance de certains paraît plus que douteuse, d’autres seraient peut-être plus fondés.

Toujours est-il qu’en cette belle journée, tu t’es décidé à jouer les touristes dans la capitale française. Comme ça. Faut dire que si tu l’avais un jour déjà visité, tu n’en avais strictement aucun souvenir. Ce qui est fort dommage au vu de la beauté de la ville, ce ne doit tout de même pas être pour rien qu’elle reçoit environ quarante-deux millions de personnes par an. Cependant, n’allez pas croire que tu te sois affublé de cette panoplie, plutôt crever que d’avoir l’air aussi ridicule. T’avais donc démarrer cette journée en allant voir le palais du Louvres, histoire d’admirer un peu les grandes œuvres d’art, mondialement réputé. En bon visiteur, tu avais évidemment fait le tour des plus connues, où se précipitaient une horde d’asiatiques et d’européens de toute nationalité confondus, armé de leur appareil photo et les salles résonnaient de leurs cliquetis caractéristiques, lorsque le cliché était pris. Tu dois avouer que le paroxysme avait été atteint lorsque tu as pu entrapercevoir – et encore – le plus fameux d’entre eux – la Joconde – qui se retrouvait réduite à un petit carré de toile peinte enfermé dans une épaisse vitrine, sous l’œil vigilant de gardes mais surtout des multiples caméras dont la salle étaient parsemé. Entre les Delacroix et les représentations du grand Napoléon, t’étais aussi venu voir la statue de l’hermaphrodite couché sur son lit, poitrine imposante et attributs masculin bien en évidence. Cette visite, à défaut d’autre chose, aura au moins servi à te montrer que tu n’étais sûrement jamais venu ici, remettant le fait même que tu habitais vraiment Paris avant ton accident en question. La journée n’étant pas encore arrivé à sa fin, tu as alors entrepris d’aller visiter autre chose. C’est à ce moment là que t’entendis un couple de provinciaux parler de l’unique gratte-ciel de Paris et son ascenseur soi-disant le plus rapide d’Europe. Mouais. N’ayant rien de mieux à faire, c’est ainsi que tu t’étais finalement retrouvé au pied ce monstre de deux cent dix mètres, horriblement moche, qui à ton sens aurait mieux fait de s’abstenir d’être construit à tel point il semblait gâcher le paysage. L’pire c’est qu’en plus tu devais payer pour entrer dans cette merde. Mais bon, puisque tu étais déjà venu jusque là, autant ne pas t’être déplacé pour rien et de tester ledit ascenseur. Grave Erreur que tu n’aurais commise si tu avais su. Néanmoins, le destin n’avait pas cru bon t’informer de la suite des événements qui se dérouleraient dans la soirée alors que les portes se refermaient derrière une charmante blonde entrée au dernier moment.