GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Mer 22 Fév - 18:03
cause it’s you & me
J’étais revenu sur Paris voilà bien deux heures, deux heures et demi peut-être et j’avais l’horrible impression d’être parti pendant trois mois. Comment, en une semaine - une seule petite semaine, sept petits jours, la situation avait-elle pu autant changer ? J’avais la sensation qu’une bombe avait explosé en plein Paris pour dévaster tous ceux que je connaissais. J’étais parti à Londres pour régler des problèmes et je revenais pour en affronter d’autres. Beaucoup d’autres. C’était sûrement une façon de me punir d’avoir fui la capitale française de façon égoïste. J’avais pourtant pensé que ça m’aiderait à faire le point - et ça avait été le cas en fin de compte. Mais, trop inquiet je n’avais pas pu m’empêcher de regarder si tout se passait bien pour ceux que j’aimais. Et j’avais vu que rien n’allait justement. Comme si mon absence avait déclenché un véritable ouragan. Les personnes que j’aimais avaient toutes perdu pieds une à une et je n’avais pu qu’assister à cette chute vertigineuse, derrière mon écran. Impuissant. Albane, Sephora, Julian, Jéricho. Grayson. J’étais totalement perdu et la situation qui m’avait parue très claire voilà quelques jours ne l’était plus autant depuis que j’avais posé le pied sur le sol français. Et je devais pourtant faire des choix et ma raison restait là pour me retenir, me faire douter. Cependant, il allait falloir que je dise quelque chose à Gray une fois que je serai chez lui comme je le lui avais promis. Et ce nœud dans le creux de mon estomac me disait combien j’étais nerveux à l’idée de le revoir - alors que j’en avais tellement envie. Il m’avait manqué durant ces quelques jours passés à Londres. C’était fou, insensé, mais il m’avait manqué malgré tout. Malgré cette situation compliquée dans laquelle nous nous trouvions lui et moi. Ma relation avec Grayson était sûrement particulière. Tout avait commencé sur Facebook, sans trop de raison. Son frère Yannie avait des soucis, traversait une période difficile et j’avais brusquement été embarqué dans cette histoire, sans même m’en rendre compte. Et puis, lui et moi avions commencé à discuter, à faire plus ample connaissance au travers du réseau social. Jusqu’à ce que tout ceci évolue. Il avait ces petits commentaires flatteurs à mon égard, commentant mes photos de profil en me disant que je n’étais pas des plus moches. Et comme j’avais toujours pensé que le brun était hétérosexuel, j’étais entré dans son jeu le plus innocemment du monde. Après tout, je le trouvais beau et je ne m’étais jamais caché d’être gay alors puisqu’il n’y avait aucun risque, je ne craignais rien - mon couple avec Cassandre ne craignait rien. Oui, ce n’était pas une conduite des plus exemplaires, mais je devais sans doute avoir ce côté charmeur en moi qui aimait plaire à autrui. Ce fut quand j’appris qu’il était loin de n’être qu’hétérosexuel que je me suis senti basculer sur une pente des plus vertigineuses et dangereuses. Parce qu’à partir de de là, sans que je ne contrôle quoique ce soit, tout avait changé. Ce qui nous unissait lui et moi devenait subitement plus sérieux, ses commentaires ne me paraissaient plus aussi anodins. Ils me laissaient cette sensation étrange et chaude au creux de l’estomac, ce frisson le long de ma colonne. J’aimais de plus en plus lui plaire et je ne me lassais pas de l’entendre faire toutes ces allusions au quotidien. Des allusions de plus en plus tentantes, auxquelles je ne me faisais pas prier pour répondre. Parce qu’il m’attirait, me troublait de façon déraisonnable. J’avais envie de lui, il avait envie de moi et il ne restait que Cassandre qui m’empêchait de ne pas craquer. De ne pas céder à Grayson et à ses appels de plus en plus explicites. Parce que s’il n’y avait pas eu de petit-ami dans l’équation, le tatoué m’aurait eu depuis bien longtemps. Et quand on mélangeait l’alcool à tout ça, tout devenait plus intense encore. Il me laissait fiévreux, pantelant. Frustré. Encore plus envieux de ce que mon imagination se plaisait à me montrer dès qu’elle en avait l’opportunité.
Et puis, il y avait eu Gaël. Celui par qui le doute, la colère, la jalousie et le début de mes sentiments étaient arrivés. Je n’avais jamais rien su de leur relation avant de le voir noir sur blanc sur Facebook. Albane m’avait bien parlé d’une sorte de relation étrange entre le ménage à trois et le plan cul régulier mais je n’avais jamais imaginé qu’il pouvait y avoir des sentiments dans tout ce qui les liait. Brusquement, j’avais eu mal. J’avais été en colère contre eux - contre Grayson surtout. Sans comprendre pourquoi. Jusqu’à ce qu’on m’ouvre les yeux et que je réalise enfin que je tombais lentement amoureux d’un brun tatoué que je n’avais pourtant vu que peu de fois en vrai. Et qui aurait cru que ce même Gaël irait en parler avec le principal concerné sans même me demander mon avis, mon consentement. Je m’étais retrouvé au pied du mur, coincé. Ce jour-là, je l’avais haï. Vraiment. Parce qu’il venait de mettre mon cœur, des sentiments encore non identifiés à nu alors que j’avais déjà quelqu’un dans ma vie - j’étais supposé avoir quelqu’un dans ma vie. Qu’étais-je censé faire, censé dire alors que je ne comprenais pas moi-même ce qu’il m’arrivait ? J’aurais préféré pouvoir mettre des mots sur ces sentiments, être certain de ce que je pouvais ressentir pour Grayson avant de me dévoiler, de me sentir vulnérable face à lui. Mais on avait décidé à ma place et j’avais dû faire avec. Désormais, je devais faire un choix - rester avec Cassandre ou bien le quitter pour me donner une chance avec Gray. Mais le doute persistait. Parce que Gaël aimait le brun, plus que je ne l’avais cru et il n’avait fallu qu’une seule journée sans moi pour qu’ils se mettent ensemble et que je me retrouve sur le banc de touche, comme un idiot qui espérait trop. Avant que leur histoire ne se termine ^sans même qu’elle n’ait réellement commencé et que Belasko ne me pousse dans les bras de l’homme qu’il aimait. Je me retrouvais alors tiraillé entre ma raison et mon cœur, à devoir faire un choix avec Cassandre d’un côté, le parfait Cassandre, et Grayson de l’autre; celui qui me rendait fou depuis bien longtemps. C’était aussi une des raisons pour lesquelles j’avais fui Paris pendant une semaine, parce que je devoir si Grayson étant mon choix à moi et non pas le choix d’un autre - le choix de Gaël. Je voulais choisir Gray parce que j’avais vraiment des sentiments pour lui et non pas parce que son pseudo-ex - ou peu importait comment Belasko se considérait - m’avait presque supplié de quitter mon petit-ami pour aller avec le tatoué.
Je devais pourtant me rendre à l’évidence. Je n’avais pas besoin de Gaël pour me jeter dans les bras du brun. Preuve en était, j’avais préféré venir le vois lui, ce soir, après ma semaine à Londres, plutôt que de me précipiter chez Cassandre pour le retrouver. Mon infirmier personne me manquait pourtant mais j’éprouvais bien plus le besoin de voir Gray que mon petit-ami - j’étais un monstre. J’étais devant sa porte le cœur battant et le ventre noué, tout en sachant que cette soirée déterminerait de beaucoup de choses. Je savais aussi qu’il m’attendait mais je n’osais pourtant pas frapper. Parce que j’avais peur de lui, de moi. De mes sentiments confus. J’étais lâche, je me dégonflais à la dernière minute alors que je lui avais promis de venir lui parler à mon retour. Et il était tellement angoissé aussi. Il avait tellement peur de ce que j’allais pouvoir lui dire ; j’avais tellement peur de tout ce que je voulais lui dire. J’étais effrayé de le trouver encore plus mal qu’il ne l’était par ma faute. Je regrettais un peu d’être parti pour Londres parce que j’avais la désagréable impression que si ça m’avait aidé à réfléchir, mon absence n’avait fait que le fragiliser un peu plus. Tout ce que je ne voulais pas en somme, tout ce que j’aurais voulu lui épargner. Et d’autres personne de mon entourage avaient eu aussi des soucis et je n’avais pas été présent pour les épauler - ce qui me gâchait un peu le plaisir d’avoir retrouvé mon pays natal après douze ans. Laissant de côté ma culpabilité, je frappai doucement à la porte de l’appartement devant laquelle j’étais planté depuis bien cinq minutes. Grayson m’attendait et je ne voulais plus le faire patienter. Je ne voulais plus reculer non plus, plus maintenant. Ma décision état prise depuis longtemps, je devais juste l’admettre. Lâcher prise et me laisser emporter par tout ce que le tatoué pouvait m’apporter. Tout ne risquait pas d’être facile tous les jours mais peu m’importait. Comme me l’avait dit Albane, mon cœur hurlait Grayson Langlois - et il était temps que j’écoute mon cœur, et non plus ma tête. Je touchais un bonheur nouveau et incroyable du bout des doigts, je n’avais qu’à tendre un peu plus le bras pour le prendre à pleines mains. Il n’y avait que la peur qui me retenait en arrière, qui me bloquait. Juste la peur. Je n’eus pas à attendre bien longtemps avant qu’il ne m’ouvre et je restai comme un idiot sur le pas de sa porte, à le fixer, à le bouffer littéralement du regard sans être capable de dire quoique ce soit. La gorge nouée, le cœur tambourinant comme un oiseau en cage, je me retrouvais démuni, comme un gosse - comme à chaque fois que Grayson réussissait à me laisser sans voix. En fait, la seule chose que je fus capable de faire fut d’empoigner le col de son haut pour l’attirer à moi et poser brusquement ma bouche sur la sienne. Le faisant reculer, je fermai la porte d’un coup de pied, la faisant claquer dans un bruit sourd mais mes oreilles bourdonnaient trop fort pour que je m’en préoccupe totalement. Il n’y avait que les grands coups sourds de mon cœur se fracassant contre mes côtes qui résonnaient jusqu’à l’intérieur de mon crâne. Je ne m’arrêtais que lorsque j’eus coincé le brun contre un des murs de son appartement, ses poignets entre mes doigts encadrant sa tête. Et ses lèvres happées par les miennes, et son corps contre le mien, et sa langue envahissant ma bouche, je me déchargeai dans mon baiser de toute la tension sexuelle que Grayson avait fait naître en moi depuis toutes ces semaines. Le feu dans mes reins sembla s’intensifier et mon cœur battit si fort que je crus un moment qu’il allait tout bonnement lâcher. L’espace de quelques minutes, j’oubliai tout ce qui n’était pas lui et moi. Et plus rien d’autre ne compta sinon cette sensation de perdre pieds entre ses bras. Perdre pieds comme jamais auparavant. Perdre pieds pour la première fois.
« Je crois que tu l’as ta réponse maintenant, non ? fis-je une fois détaché de sa bouche, la voix légèrement rauque. Je pense qu’elle est plutôt claire, mais au cas où je vais juste rajouter que je veux être avec toi. Je te veux Grayson. Toi. Pas un autre. Seulement toi. »
Dernière édition par N. Aaron Parker le Ven 27 Avr - 21:45, édité 3 fois
Invité Invité
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Mar 28 Fév - 3:51
« Alors je peux partir comme un loup solitaire qui, blessé, s'en ira mourir auprès d'un hêtre. Moi, j'aurais tant voulu que cet être soit toi, tant voulu avec toi être un autre que moi. Au profond de ton ventre faire plus belle la Terre, oublier qui je suis et fermer les paupières. Comment te dire que tout est noir ? Comment j'ai peur, comment j'ai froid ? Comment te dire, quand t'es pas là, que moi sans toi, ça ne veut rien dire ? » ☼ Que tout est noir, Damien Saez.
Le crâne entre les mains, je me demandais comment j'avais pu en arriver à ce stade-là en à peine quelques jours. J'étais assis contre le mur de mon salon, recroquevillé sur moi-même. La tête explosée, le coeur déchiré et le ventre tiraillé par une angoisse survenue il y a plus d'une semaine. Si j'étais dans un tel état, c'était uniquement de ma faute, moi qui semblais trop idiot pour voir la vérité en face. En effet, je me torturais l'esprit sans prendre conscience que je faisais tout pour fuir le sentiment amoureux, et tout ce que ce dernier pouvait bien me rappeler. Il m'avait anéanti autrefois et une des peurs qui se logeait au plus profond de mon être, était bel et bien de vivre à nouveau trahisons, déceptions et dépressions ; la folie. Alors, inconsciemment, je me retrouvais à terre, la tête posée entre les genoux, avec un cœur serré et ces angoisses qui me donnaient envie de gerber. Je restai là toute la journée, enchaînant parfois avec l'ordinateur. Je ne pouvais m'occuper dans ce type de moments, étant donné que la peur est tellement grande, que même une télévision allumée ou un coup de téléphone pourrait facilement me faire sursauter. Je tentai de me contrôler par le biais d'internet, la seule chose qui aurait pu éventuellement me calmer. En vain. Je me contentai alors de mes maux et souffris en silence, dans le calme le plus complet. Je me surpris un instant de penser à autre chose qu'à Aaron, remerciant intérieurement Saphyr pour m'avoir gardé le gosse aujourd'hui. Je n'aurais pas pu supporter l'avoir près de moi, je l'aurais délaissé, repoussé, engueulé, accusé ; tel un pauvre type irresponsable et lâche. Puis, soudainement, cet homme hanta encore une fois mes pensées et l'envie de vomir reprit le dessus, en s'attaquant à mon estomac et ma gorge. Ce que, par ailleurs, je ne tardai pas à faire, en me précipitant vers les toilettes ; s'en suivit un brossage de dents qui me donna encore une fois l'envie de les rejoindre. Je ne saisissais pas clairement pourquoi j'étais dans un tel état mais je savais cependant qu'il ne s'agissait pas seulement de cette peur de revivre la même que dans mon passé. Au fond, je comprenais parfaitement que c'était la décision d'Aaron qui m'effrayait autant. Certains pourraient en dire que je n'étais qu'un idiot fini, car ma vie ne se résumait pas à lui. D'autres me conseilleraient de rester tranquille, en m'indiquant en passant que tout se passerait merveilleusement bien. Ou encore, des personnes tenteraient de me montrer la vérité de cette situation, celle qui pourtant, était véritablement apparente. Il ressentait des sentiments étranges à mon égard, des sentiments qu'il nous fallait, selon moi, repousser, détester, fuir. Il m'aimait, moi, être tatoué pervers et déglingué du cerveau, et pauvre barman. Je refusais certainement cette idée, la trouvant tout bonnement écœurante. Il était impossible que l'on puisse m'aimer. Alors j'éloignai cette possibilité de mes pensées, en essayant d'accepter la décision négative du brun qui me rendait dingue. Il fallait que je m'y prépare psychologiquement, afin de ne pas craquer devant lui tel un vrai sensible sentimental, mais cela s'avérait être bien plus difficile que je ne le pensais. Je ne pouvais concevoir qu'il me rejette après toutes les choses que nous avions pu échanger -si toutefois elles étaient vraies. Sachant qu'en plus de ça, ma vie en détenait sérieusement. Cela peut paraître niais ou qu'un maudit mensonge, mais je n'avais aucun doute qu'Aaron puisse entièrement changer ma vie s'il le souhaitait. La rendre parfaite.
La sonnerie retentit et je ne perdis pas plus d'une seconde pour me lever et ouvrir la porte. Je n'affichai aucun sourire sur mon visage, je me contentai simplement de baisser la tête. Je ne me sentais pas honteux de quelque chose, ce qui m'aurait poussé à opter pour cette réaction, j'étais véritablement triste et je tentais donc de dissimuler cette expression. Néanmoins, j'étais heureux de le voir, ce n'était pas visible, mais mon cœur débuta un rythme des plus accélérés. Je n'avais pas besoin de le regarder ou le toucher pour cela, il suffisait uniquement de sa présence. Je restais tout de même persuadé qu'il me donnerait une réponse négative, brisant en passant tout espoir d'une vie heureuse. Tandis que je m'apprêtai à prendre parole pour lui indiquer que je comprenais tout de même son choix quant à la décision à prendre, il me perturba au plus haut point. Non seulement il me plaqua doucement contre le mur pour m'embrasser, mais en plus de ce geste si terrible pour mon pauvre cœur qui n'arriverait pas à s'en remettre, il poursuivit en insistant sur le fait qu'il ne désirait que moi. Je crus tout simplement mourir. Il venait de m'achever littéralement de joie et la tristesse avait disparu plus rapidement que je ne l'aurais cru. Un sourire se dessinait sur mon visage, pendant que mon cœur s'emballait sans que je puisse y faire quelque chose, et que mes yeux optaient pour une brillance qui montrait clairement le bonheur ressenti à ce moment précis. Je me détestais de paraître aussi niais, mais bon Dieu que cela faisait du bien. J'avais eu besoin de lui toute la journée, pendant laquelle je m'étais d'ailleurs imaginé diverses scénarios. Aucun ne concordait avec ceux crées par mon imagination, aucun n'aurait pu être plus parfait. J'avais depuis quelques semaines, rêvé qu'il pose ses lèvres contre les miennes -pas que, il faut l'avouer- et maintenant que c'était fait, j'en avais l'estomac tout retourné. Ma tête aussi. Le cœur également. Aaron secouait décidément chacun de mes organes. Doucement, mon poignet droit échappa à son emprise, afin de se loger sur son torse. J'avais cette irrésistible envie de le toucher, il m'était impossible de la contourner alors qu'il était face à moi. Je descendis lentement ma main, puis je la freinai finalement dans son élan, afin de la poser en bas de son dos, sous son haut ; une bonne manière pour l'attirer et serrer davantage contre moi, ce qui, par ailleurs, ne tarda pas à me faire frissonner. Aussi, nos visages étaient beaucoup trop proches pour ne pas succomber à un autre baiser. J'approchai alors mes lèvres des siennes dans le but de voyager à travers ce contact effectué avec fougue. Pendant que je m'amusai avec sa langue, mon bas ventre commença à faire des siennes, me tiraillant de désir. Écartant légèrement la tête, je fermai doucement les yeux afin d'éviter d'être intimidé par ses magnifiques yeux, bredouillant un simple « Putain. » Un putain qui l'éclaircissait sur mon état. Premièrement, ce putain lui signalait qu'il me rendait totalement fou. Deuxièmement, qu'il était imprévisible et que pour le coup, il m'avait clairement pris par surprise. Troisièmement, ces baisers m'avaient rendu encore plus dingue de lui. Quatrièmement, il n'y avait pas que la folie qui s'agitait dans mon corps tout entier, mais surtout une avidité que je ne pourrais certainement pas repousser ce soir, encore moins après ce qu'il venait de dire et entreprendre ; deux signes qui m'indiquaient visiblement qu'il n'était qu'à moi et donc, en toute logique, que je pouvais en faire ce que j'en désirais. Évidemment, j'étais incapable de nier qu'il me donnait bien des idées en étant aussi proche de moi, bien que j'avais pris volontairement le soin de l'obtenir contre moi. J'ouvris ensuite les yeux, me noyant directement dans les siens, d'un bleu à couper le souffle. Il me tuait, c'était évident. Je lui sortis mon sourire de séducteur en me mordillant la lèvre inférieure, tant l'envie de lui était présente. Je ne savais pas s'il comptait réellement discuter de tout ça, ou s'il souhaitait tout comme moi, se libérer de cette tension sexuelle rongeant mon pauvre corps depuis au moins un mois. Quant à moi, je comptais évidemment discuter de sa décision... plus tard, car je ne pouvais malheureusement me contenir plus longtemps ou encore résister à cette tentation. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de le charmer, voire plus, l'exciter, en lui glissant à l'oreille d'une voix lente et sensuelle : « Oh god, que toi et moi, Parker. » Je souhaitais qu'Aaron m'appartienne et je comptais bien lui faire savoir... à ma façon. Mes deux mains vinrent s'accrocher finalement à ses épaules, afin de lui retirer son manteau, en le laissant glisser pour qu'il atterrisse à ses pieds. Aaron était bien plus habillé que moi et je me devais d'y remédier. En effet, je ne portais qu'un slim noir et un t-shirt extrêmement large, déchiré aux extrémités jusqu'au bas de mes côtes, ce qui laissait une vue sur un bon nombre de mes tatouages. Regardant par la suite Aaron les yeux dans les yeux, avec ce regard envieux et séducteur, je commençai à déboutonner chacune des pressions de sa chemise, dans le but de découvrir son torse musclé. Je ne me gênais aucunement pour détailler son corps du regard en souriant, et finir par poser mes mains contre. Il était incroyablement beau, mais essentiellement irrésistible, et j'étais définitivement impuissant face à lui. Je laissais mes mains libres de parcourir ses muscles, prêt à lui sauter dessus s'il ne le faisait pas avant moi ou s'il ne m'arrêtait pas dans mon élan. Après tout, peut-être qu'il avait envie de parler de cette situation autour d'un thé en jouant à la dinette. Ahah.
Dernière édition par Grayson K. Langlois le Mar 15 Mai - 10:12, édité 6 fois
Invité Invité
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Sam 28 Avr - 18:07
cause it’s you & me
Je ne m’étais pas attendu à trouver Grayson tête basse et l’air complètement défait. Dans ma tête, cela me semblait si évident que je ne voulais que lui désormais que je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il ne le voyait pas lui-même. Tout Facebook l’avait remarqué. Notre petit jeu de séduction à tous les deux nous avait pris au piège et les sentiments étaient apparus sans que nous puissions les contrôler. Alors je ne voyais pas pour quelles raisons Gray ne voulait pas se mettre en tête que j’étais tout à lui dès maintenant. Que j’allais quitter Cassandre pour pouvoir construire quelque chose de concret avec lui. Malgré ma culpabilité envers mon infirmier, malgré ma méfiance à cause de Belasko. J’étais mort de trouille à l’idée de me laisser aller à mes sentiments pour le brun et que Gaël vienne toute faire foirer. J’avais l’intime sensation que je pouvais être heureux à ses côtés - ce serait sûrement long, difficile certains jours mais j’étais convaincu qu’on pourrait enfin connaître ce qu’on recherchait désespérément tous les deux - un peu de bonheur. Du vrai bonheur, celui qui était violent et brut, celui qui transperçait le corps et le cœur, brûlant les tripes, faisant bouillonner le sang dans les veines. Le bonheur tellement puissant qu’il en devenait presque dangereux, douloureux. Je savais que cette relation ne serait pas des plus simples, que je risquais d’en souffrir autant que je serais heureux mais je voulais vivre cette histoire. Je voulais vivre ce lui et moi qui semblait s’être développé à notre insu durant ces quelques semaines où l’on s’était tourné autour. Je sentais que ça me renversait l’estomac, le cœur ; je sentais que je ne pouvais pas combattre toutes ces sensations qu’il provoquait en moi. Le tatoué mettait ma vie sans dessus-dessous, retournant mon cœur et mon corps à chaque fois. Il ne faisait pas grand-chose, il n’avait qu’à me faire un de ses petits commentaires, qu’à me parler tout simplement. Et cette chaleur devenue si familière se répandait en moi, comme un poison se mettant à couler soudainement dans mon sang. Un poison très addictif cependant. Et ça m’effrayait. Je m’étais souvent demandé ce que me ferait la sensation de ses lèvres sur les miennes, ce que déclencherait sa bouche découvrant la mienne. Je m’étais souvent imaginé la douceur de sa peau sous mes doigts, sa chaleur sous ma paume. Et ce que je ressentirais tout au fond de moi quand son corps se collerait au mien pour ne plus laisser cette foutue distance entre nous. Si j’avais rêvé plus d’une fois de nous deux, nus, dans un même lit ? Oh oui. Ce petit jeu entre nous arrivait à me rendre littéralement fou - fou de désir, et c’était pire encore depuis que les sentiments se mêlaient à cette envie que l’on avait tous les deux de coucher ensemble, d’éteindre ce brasier brûlant au creux de nos reins. Je crois que j’avais jamais autant eu envie de lui que ce soir, peut-être parce qu’il m’avait manqué plus que je l’imaginais ; peut-être parce que j’étais décidé à accepter mes sentiments, à les vivre tout simplement. Même si cela signifiait quitter Cassandre, le faire souffrir, me sentir coupable et souffrir à mon tour. Et je ne pouvais que me sentir prêt à endurer la douleur de la culpabilité alors que la langue de Grayson caressait la mienne avec tout autant de ferveur, alors que son corps se collait au mien de manière instinctive. Je voulais qu’il comprenne - qu’il comprenne enfin que je ne désirais que lui. Tout comme il semblait vouloir de moi - tout du moins c’était ce que je me répétais depuis mon départ de Londres. Son goût sur mon palet sembla déverser comme de la lave en fusion dans tout mon corps, liquéfiant jusqu’à mes os. Frissonnant, je ne pouvais que me perdre dans son baiser, que me laisser aller à cette sensation violente et écrasante d’un bonheur tout neuf. C’était complètement inouï, j’en avais à peine conscience mais sa présence me tournait tellement la tête que je m’arrêtais de réfléchir, que j’écoutais mon cœur pour la première fois depuis bien trop longtemps. J’avais toujours été un cérébral et je ne savais pas jusqu’alors qu’écouter son cœur pouvait être si libérateur. Le brun s’écarta légèrement, juste assez pour que sa bouche quitte la mienne et je ne pus m’empêcher de grogner un peu de dépit alors que je sentais cette frustration habituelle venir se loger à nouveau au creux de mon estomac. Et le sourire qui incurva ses lèvres rougies et gonflées me frappa en pleine poitrine, heurtant mes côtes avant tant de force que j’eus l’impression qu’elles écrasaient mes poumons. Brutal, le choc me coupa la respiration si vite que j’aurais pu en mourir dans l’instant. Mais je m’en fichais parce que je venais d’apercevoir un sourire vrai, sincère sur la bouche du brun et que son regard avait cet éclat brillant que je trouvais tout simplement à tomber. Et j’étais celui qui avait provoqué tout ça. Un élan de fierté et de quelque chose d’autre de chaud et de doux m’envahit et mon cœur rata quelques battements. Je l’avais trouvé sexy, désirable, chaud comme la braise mais le mot qui me venait à l’esprit en cet instant était beau. Le brun en face de moi était beau, beau à m’en couper le souffle. Beau à m’en donner des crampes douloureuses au ventre. Alors je ne pus que rester à l’observer, immobile, tandis qu’il se détachait de mon emprise sur l’un de ses poignets. Sa main glissa sur mon torse, laissant comme une brûlure sur son passage, mon corps frissonnant violemment à ce contact. Mon estomac se serra et j’eus à nouveau la sensation qu’un volcan déversait sa lave à l’intérieur de moi. Bouillonnant, mes reins me rappelèrent au bon souvenir de cette envie, de ce désir que j’avais de lui et qu’il avait su si brillamment distiller en moi. C’était comme une drogue incroyablement violente qui se mettait à courir à l’intérieur de moi. Je me sentais déjà faible face à lui et, quelque part en moi, la peur refit surface, rendant mon cœur plus fou encore. Sa main glissée sur le bas de mon dos, je n’eus d’autre choix que de me laisser aller contre lui, nos deux corps semblant s’épouser sans aucune difficulté. Je frissonnai sous mes vêtements, la chair de poule parcourant sur ma peau, mon cœur venant se fracasser contre mes côtes avec violence. Nous étions plus proches physiquement que nous ne l’avions jamais été et cette soudaine proximité me troublait énormément, rendait mes jambes flageolantes. C’était complètement insensé. Complètement fou parce que lui et moi n’avions rien, absolument rien pour nous rapprocher, pourtant il y avait toujours eu cette connexion entre nous, ce petit quelque chose derrière ce désir bestial qui faisait que l’on s’entendait si bien. Deux jouets cassés, brisés, deux loups solitaires qui cherchaient désespérément comment survivre, par tous les moyens. Et maintenant que l’on était là, tous les deux, vraiment, je le sentais encore plus, ce lien entre Grayson et moi.
Je me sentais complètement démuni face à ses gestes, face à lui et, pourtant, je n’avais jamais été aussi sûr de mon choix. C’était Gray que je voulais, que je désirais aussi fou cela puisse-t-il paraître. Et il m’était difficile de ne pas céder, ou même de penser correctement quand ses lèvres se posaient sur les miennes avec tant de fougue. Sa langue joua avec la mienne, son souffle se mélangea au mien comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit entre nous. Comme si ma présence contre lui ce soir était l’évidence même. Comme si j’y étais à ma place, comme j’avais trouvé le seul endroit où je pouvais me sentir entier pour la première fois. C’était dingue et purement insensé, on ne se connaissait pas lui et moi et, néanmoins, je le sentais. Je sentais ce lien fragile mais indéniable qu’il y avait entre nous. Et tant pis si je m’y perdais, et tant pis si je me noyais sous ce raz de marée puissant, je voulais essayer. Je voulais vivre, construire quelque chose avec lui même si ça signifiait perdre Cassandre. Peut-être que ce serait douloureux de me sentir rejeté parce que celui que je considérais comme mon meilleur ami ; peut-être que je le supporterais très mal, mais je ne pouvais plus nier ces sentiments nouveaux qui prenaient tant de place à l’intérieur de moi, doucement, insidieusement. Mais c’était plaisant, doux et chaud. Étrange mais doux et très agréable au fond. Son juron amena un sourire amusé sur mes lèvres. Il semblait si bouleversé, comme s’il ne se rendait pas complètement compte de ma présence contre lui, comme s’il n’avait pas pleinement conscience de tout ce que je lui avais dit. Jusqu’à ce que je croise son regard brun étincelant ; jusqu’à ce que je me sente happé par ses yeux brûlant de cette même fièvre qui m’envahissait à son contact. Jusqu’à ce que son sourire ravageur et coquin me file des crampes douloureuses au bas-ventre. La gorge sèche, j’entendais presque mon cœur pulser jusqu’à mes oreilles, je sentais ce désir prendre possession de mon corps tout entier et je crois que je ne m’étais jamais senti aussi vivant qu’en cet instant. J’avais même l’impression de me noyer sous la profondeur de son regard chaud et doux. Il semblait me caresser la peau avec légèreté, c’était comme si ses doigts effleuraient déjà ma chair. Sa voix, basse et voilée, résonna en moi et je vibrai littéralement, impuissant face à la tentation que le brun représentait. Face à ce que ce « toi et moi » signifiait à mes yeux, ce « toi et moi » qui faisait éclater mon cœur en milliers de petits morceaux dans ma poitrine. Sa sensualité m’enivrait, sa perversité m’attirait. C’était dangereux mais c’était comme si je m’en fichais, comme si je me fichais de me briser contre lui. De me fracasser contre ses propres sentiments. Je crois que j’avais envie qu’il me détruise, pour mieux me faire renaître. J’étais déjà à lui sans vraiment l’être. Je me sentais prêt à me donner à Grayson malgré mes peurs, mes doutes. Malgré Cassandre, malgré Gaël. Je perdais la raison pour un type dont je ne savais pratiquement rien, pour un brun complètement mystérieux et incompréhensible et j’aimais ça. Sans savoir pourquoi. Ses yeux me hurlaient d’être sien - tout du moins, c’était ce que je désirais au fond de moi et je le désirais tellement fort que c’était pareil à voir mes propres envies se refléter dans ses prunelles assombries. Aveuglé par ce que mon cœur battant à tout rompre me criait, j’aurais pu me faire des idées, juste m’imaginer tout ça, ses sentiments, son envie d’être avec moi, de construire quelque chose avec moi - et c’était dans ces moments-là que je pensais à Belasko, à ce qui le liait à Grayson.
Ses mains glissèrent sur mes épaules, faisant tomber mon blouson de cuir à mes pieds. Ma gorge s’assécha doucement, lentement. Je ne me sentais pas nerveux de savoir qu’on finirait par se retrouver dans son lit, nus, nos deux corps mêlés ; je crois que j’avais oublié ma culpabilité envers Cassandre en chemin. Je voulais juste vivre le moment présent, profiter de lui pour le temps que ça durerait et je ferai avec le sentiment de culpabilité et de honte plus tard. Tout ce que je désirais, c’était goûter au plaisir qu’il me promettait dans ses mots, toucher à cette chaleur dans ses yeux. Sentir ces battements désordonnés de mon cœur se cognant contre ma cage thoracique. Je n’avais qu’à me laisser aller à lui, au rythme de ses envies qui n’étaient que le reflet de mon propre désir. Je n’avais qu’à lâcher prise et le laisser me guider dans cette folie. Ses yeux se noyant à nouveau dans les miens, je le sentis qui se mettait à défaire les boutons de ma chemise avec des gestes mesurés, lents qui me donnaient plutôt l’envie d’en attraper les pans et de les écarter d’un mouvement vif pour qu’il ait plus vite accès à ma peau brûlante. Pour lui ordonner de me toucher, de ne plus me laisser attendre une seconde de plus. Alors quand il posa ses mains sur mon torse mis à nu, je lâchai un petit soupir proche du gémissement cependant que je sentais mes reins s’enflammer un peu plus encore à son contact. Du bout des doigts, il redessina les contours de mes muscles comme un artiste aveugle modèlerait sa statue de marbre. Et le corps comme arqué vers lui, je laissais la chaleur de ses paumes pénétrer ma chair, si violement que mon estomac sembla se renverser à l’intérieur de moi. Le souffle court, je ne pus vraiment supporter de le sentir de me toucher plus longtemps alors mon instinct me direct de l’attraper par la nuque et de l’amener à moi pour déborder sa bouche jusqu’à ce que mes poumons me brûlent - et c’est ce que je fis. Mes doigts accrochés à son cou, je collais son corps svelte au mien plus épais et unis mes lèvres aux siennes. Mes mains vagabondèrent sur son buste avant de passer sous l’immense tee-shirt déchiré et d’aller au contact de sa peau tatouée. Le toucher était étrange sous la pulpe de mes doigts et je le trouvais pourtant très excitant. Remontant de ses abdos à ses pectoraux, je les fis ensuite passer dans son dos, comme pour le rapprocher un peu plus encore de moi, comme si je ne désirais plus aucun espace entre lui et moi. Je lâchai sa bouche et d’un mouvement vif, je fis passer son haut par-dessus sa tête avant de coller instinctivement à lui, mes mains crispées contre son dos. Le contact de nos deux peaux nues l’une contre l’autre amena un véritable courant électrique en moi et je gémis bruyamment contre ses lèvres. Mes mains descendirent jusque sur la chute de ses reins avant de venir empoigner ses fesses, collant nos deux bassins. Un grognement rauque se coinça dans ma gorge, mon estomac se renversant, se crispant a contact de nos deux sexes à travers nos pantalons. J’avais l’impression de me liquéfier sous sa chaleur incandescente, de fondre sous son baiser brûlant. De me perdre dans mes sentiments si confus. Et j’étais souple comme une liane entre ses bras. Ma langue s’engouffra dans sa bouche avec brusquerie, cependant que je le plaquai à nouveau au mur, le bloquant de mon corps. Mes doigts s’emmêlèrent aux mèches brunes, mes hanches cognèrent les siennes et je crus perdre pieds. La tête tournant agréablement, je dévorai ses lèvres avec férocité, faisant passer à travers ce baiser toute la frustration et le désir qu’il provoquait en moi. J’étais comme rongé de l’intérieur par cette envie que j’avais de lui. Parfois, je ne pensais plus qu’à ça, je n’étais plus capable de penser à autre chose qu’à ça - qu’à son corps, qu’à nos deux corps liés. Et je devenais fou, fou d’envie et de désir. Alors, avoir enfin Gray contre moi, à demi-nu déclenchait en moi des vagues de lave brûlante coulant en moi. Je me sentais craquer. Céder à cette tentation que je m’étais jusque là forcé à oublier. J’avais essayé de ne pas me laisser guider par ce que me dictait mon instinct le plus primaire - « Va voir Grayson et baise-le dure et profond. » - afin de préserver le peu de dignité qu’il me restait encore. J’avais cru pouvoir me défaire de ce désir malsain et inapproprié mais il suffisait que le nom de Grayson revienne et tout me ramenait directement à mes envies. Même à Londres, je n’avais eu de cesse de penser à lui, de m’imaginer avec lui le soir, dans mon lit. Le manque du tatoué avait creusé comme un vide au creux de mon ventre, de ma poitrine. Et j’avais chaque fois été un peu plus déçu et blessé de voir que Belasko restait là, malgré les dires du brun. Oui, j’étais encore très effrayé de sa présence autour de ce « nous » possible entre Gray et moi mais j’étais venu le voir ce soir pour tenter ma chance. Refuser de rester sur le banc de touche et montrer que j’étais là moi aussi, que je voulais le brun et que j’allais me battre - en fait, le tatoué avait surtout réussi à m’embobiner à force de mots doux et je m’étais laisser charmer par ses beaux discours. Et tant pis s’il y avait Gaël, tant pis si je m’y brisais les ailes. Je voulais essayer au moins.
Dans un élan de lucidité soudain, je m’écartai de lui, quittant ses lèvres trop addictives et le fixai. Le souffle court, je dus user de mes dernières forces pour ne pas me remettre à l’embrasser sur le champ. Il fallait que je lui parle. Que nous parlions. C’était la raison principale à ma venue ici et j’avais passé ma semaine à Londres à réfléchir sur comment annoncer d’abord à Gray que je désirais être avec lui et ensuite à Cassandre que j’étais tombé amoureux d’un autre.
« Non, attends, fis-je encore à bout de souffle et la voix rauque. Il faut qu’on parle. Il faut qu’on parle d’abord Grayson. Je… Je ne veux pas que ça se passe comme ça entre nous. »
J’avais beau avoir envie de lui, à en crever de désir et de frustration, je ne tenais pas à commencer notre histoire - si histoire il y avait - de cette manière-là. Parce que je voulais plus, je désirais plus. Ce lui et moi qui me trottait dans la tête et dans le cœur valait plus qu’une simple partie de jambes en l’air. Tout du moins c’était ce que j’espérais ce soir, c’était ce que je désirais, réellement.
« C’est important pour moi. Et je te promets de te laisser faire tout ce que tu voudras avec mon corps après, susurrai-je tout contre ses lèvres, le regard langoureux. Parce que, bordel, je n’ai jamais eu autant envie de quelqu’un que maintenant, là tout de suite. Parce que t’avoir en face de moi est bien plus excitant que de te chauffer à travers un ordinateur. Parce que tu me rends complètement fou, Gray… »
Un petit sourire coquin et je l’attrapai par le devant du jean, l’attirant jusqu’à son salon - je faisais comme chez moi, hein - où je le poussai doucement sur le canapé avant de m’y asseoir à mon tour, à ses côtés. Ni trop près, ni trop éloigné - assez proche pour sentir sa chaleur se diffuser doucement jusqu’à moi, pour sentir son odeur masculine envahir mes narines mais assez loin pour ne pas me sentir perturbé par cette proximité entre nous et ainsi pouvoir garder les idées claire et nettes. Autant que possible en tout cas.
« Alors… Tu pensais vraiment que j’allais rester avec Cassandre ? Après tout ce qu’il s’est passé entre nous, malgré ce que Balasko a pu te dire, malgré tout ce que je t’ai déjà dit ? C’est si difficile que ça de te dire que je veux vraiment être avec toi ? demandai-je doucement, passant nerveusement mes doigts dans mes mèches foncées. Il faudra également que tu m’expliques. Que tu m’expliques ce qu’il y a exactement entre toi et Belasko parce que je n’ai pas tellement envie de le retrouver sur mon chemin à chaque fois. Et puis, pourquoi t’être mis en couple avec lui alors que… alors que j’étais là ? Il s’est passé quoi cette semaine avec lui ? Et surtout, ne me mens pas. J’en ai assez qu’on se foute de moi tout ça parce que je suis naïf et bonne poire, fis-je un peu plus sèchement que je ne l’aurais voulu. »
Invité Invité
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Mar 8 Mai - 17:59
« Alors je peux partir comme un loup solitaire qui, blessé, s'en ira mourir auprès d'un hêtre. Moi, j'aurais tant voulu que cet être soit toi, tant voulu avec toi être un autre que moi. Au profond de ton ventre faire plus belle la Terre, oublier qui je suis et fermer les paupières. Comment te dire que tout est noir ? Comment j'ai peur, comment j'ai froid ? Comment te dire, quand t'es pas là, que moi sans toi, ça ne veut rien dire ? » ☼ Que tout est noir, Damien Saez.
Apparemment, Aaron n’avait pas l’air contre l’idée de coucher ensemble directement, puisqu’il se laissa faire lorsque je lui retirai son haut. Je ne pensais pas que les choses allaient se passer de cette façon, et encore moins si rapidement. Cependant, j’en étais ravi, bien que j’aie eu du mal à croire que c’était possible. J’avais l’impression de rêver. C’était évident que nos messages et conversations explicites n’avaient fait que me crever de désir ; j’en étais arrivé à un stade où je ne pouvais plus attendre pour le toucher, l’embrasser et lui faire l’amour pendant des heures. Le fait qu’il soit placé devant moi, torse-nu, le regard à m’en couper le souffle, accentuaient ces profondes envies. Néanmoins, je ne m’étais pas attendu à ce qu’il me fasse un tel effet une fois devant moi. Je n’avais pas prévu qu’il lui suffisait d’à peine me toucher pour m’en rendre encore plus dingue. Alors c’était forcément pire lorsqu’il m’embrassa, retira mon large t-shirt afin de se coller à moi. Cela faisait des jours durant que j’avais rêvé du contact de sa peau contre la mienne, de ses lèvres contre les miennes, de son sexe contre le mien, de son corps tout entier. C’était fou à quel point j’avais envie de lui à ce moment là et je comptais bien continuer tout ça – peu importe où dans l’appartement, je m’en fichais, tant que cette frustration disparaissait, tant que mon désir était comblé. Et je le voulais tout de suite, raison pour laquelle je ne me gênais pas à lui faire comprendre en glissant ma main dans son jean, au niveau de son sexy postérieur. Il me rendait totalement fou. L’estomac tout retourné, le cœur palpitant à une vitesse incroyable, et déjà des gémissements sortant de ma bouche tant ses caresses, son contact et ses regards me perturbaient. Mais tout ceci se termina au moment où Aaron quitta mes lèvres, où il souhaitait débuter cette soirée par une discussion, ce que je craignais. J’allais râler, mais il ajouta des belles paroles très tentantes. Le ventre en compote, les reins en feu. Bon Dieu, comment il pouvait me dire ça alors qu’il me faisait encore patienter ? J’avais envie de lui faire l'amour, tout de suite ! J’avais l’impression de ne pas pouvoir me contenir plus longtemps, et pourtant j’en étais forcé. Très déçu d'en arrêter là, je fis la moue et retirai mes mains de son jean.
« Tu as fini de me faire attendre ? » dis-je en riant, parce qu’au fond, je ne faisais que plaisanter là-dessus. Je ne lui lançai aucunement un reproche sous cette question, il s’agissait uniquement de lui indiquer qu’il me frustrait à ce moment-même, et d’en rire. D’un côté, cela faisait déjà quelques mois que je désirais Aaron ; tellement fort que je nous avais imaginé bien des fois nus dans un lit, pour tenter de retirer cette maudite frustration. Seulement, c’était évidemment une mauvaise idée, puisque le désir n’a fait que s’intensifier. Il faut dire aussi que nos commentaires salaces sur facebook avaient le don de mettre mes reins en feu, et de vouloir encore plus Aaron dans mon lit – ou n’importe où d’ailleurs. Par le biais de ma question, j’insistais alors sur le fait que je m’impatientai à l’idée de lui faire l’amour, acte dont je rêvais depuis que je le connaissais. Mais aussi que j’en avais assez d’attendre, je n’avais fait que ça lorsqu’il était encore en couple avec son Cassandre. Toutefois, il ne s'agissait pas d'attente, puisque cet acte était inenvisageable auparavant. De plus, il venait de m’allumer et persistait à me rendre fou de désir, lorsqu’il me déclara que je pourrais faire n’importe quoi de lui ensuite. Je répondis avec un sourire des plus pervers, en collant ma bouche contre son oreille. « T’en fais pas, je m’occuperai bien de ton cul. » J’avais tellement attendu ce moment-là, pouvoir lui sauter dessus, qu’il m’était difficile de me contenir. Seulement, c’était important pour lui et ça me suffisait pour rester sage le temps d’une conversation. Je me laissai alors guider jusqu’au canapé avant de m’asseoir dessus. J’étais loin d’être impatient de discuter, sachant parfaitement quel sujet il voudrait aborder. Je savais aussi pertinemment que cela allait m’énerver, me rendrait furax car je n’avais pas la même vision de cette soirée là qu’Aaron. Pour moi, il n’y aurait du y avoir qu’un simple lui et moi, et rien d’autre. Néanmoins, je comprenais qu’il ait besoin d’explications, et d’en savoir plus sur la semaine passée et cette histoire entre Gaël et moi. Et je ne fus pas surpris qu’il débute la conversation par ces questionnements.
En vérité, j’étais ravi de la tournure qu’avait prise la situation, même si j’en restais quand même étonné. Pas un instant j’avais cru que la visite d’Aaron signifiait d’être aussi proches physiquement, de s’embrasser fougueusement et d’avoir cette avidité logée dans chacun des membres de nos corps. J’avais imaginé maintes fois cette rencontre et toutes mes versions se montraient relativement négatives. Je n’étais pas habituellement pessimiste, mais à ce sujet je l’étais véritablement, n’ayant eu aucun espoir quant à une possible relation. Je croyais qu’il viendrait dans mon appartement pour me prévenir que notre histoire était bel et bien impossible, qu’il resterait avec Cassandre, mais aussi parce qu’il avait la politesse de me l’annoncer en face plutôt que par un misérable message. Depuis que nous avions communiqué par le biais d’une discussion instantanée, après que Gaël m’ait révélé les confus sentiments d’Aaron, j’en étais encore plus troublé qu’auparavant, perdu. J’avais bien l’intention d’oublier mes propres sentiments, le laisser vivre sa vie tranquillement et poursuivre sa relation avec Cassandre. Jamais je ne lui aurais avoué si je n’avais pas appris qu’ils étaient réciproques, jamais je n’aurais voulu le brusquer. D’autant plus qu’il m’avait confié qu’il trouvait leur relation simple et reposante, que Cassandre était parfait et savait le rendre calme rien qu’avec sa présence. Alors, s’il était heureux à ses côtés, je ne comprendrais pas pourquoi il gâcherait leur lien pour moi, tatoué incompréhensible dont il ne connaît strictement rien. Raison pour laquelle j’en étais encore sous le choc. J’avais stressé toute la semaine, m’étais rempli la tête d’idées négatives et avais même essayé de m’y faire à cette impossible relation. Je m’étais tellement imaginé que ça serait impossible, que je m’étais servi de Gaël comme lot de consolation. J’avais tenté d’oublier Aaron et mes absurdes sentiments dans les bras de mon ancien plan cul. C’était tout simplement affreux, dans le sens où je n’avais pas celui que je voulais, pourtant je pensais évidemment que c’était le mieux pour moi, comme pour Aaron. J’allais en crever de folie du fait qu’il ne m’ait pas choisi, crever de jalousie en pensant et imaginant son couple avec Cassandre, et j’allais être vraiment déchiré. Quant à Aaron, il n’aurait plus besoin de se torturer l’esprit à trouver une réponse, et de toute façon, il était bien avec son infirmier, à quoi bon changer ça ? Et si j’en étais rendu à me mettre en couple avec un autre, ce n’était pas par envie, mais uniquement car c’était préférable ; je voulais l’oublier rapidement. Néanmoins, mon plan n’a pas fonctionné comme je l’aurais espéré. Gaël avait bien remarqué que mon cœur en préférait un autre, que ma tête ne pensait qu’à l’Anglais et que c’était bel et bien lui que je désirais. Pas un autre. Alors il m’a lâché, a gentiment laissé la place à Aaron. Sauf que, moi, j’avais l’impression d’avoir échoué, et j’étais encore plus mal qu’auparavant. Non pas parce que je venais de me faire larguer, mais tout simplement car je ne savais plus quoi faire pour le retirer de ma tête. Pour qu’il s’en aille de mon cœur, aussi. Par ailleurs, la semaine fut difficile, tant je ne parvenais pas à l'oublier et qu'accepter qu'il était impossible qu'il quitte son petit-ami pour moi s'avérait difficile. Pourtant, il suffisait de voir les quelques minutes qui venaient de passer pour me réchauffer le cœur et comprendre enfin ses sentiments. Et ça faisait beaucoup de bien.
Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'être énervé. Le fait de parler de Gaël alors que notre 'rendez-vous' était censé être réservé pour lui et moi, m’agaçait. Je comprenais qu'il ait besoin d'explications, mais j'aurais préféré lui en donner un autre jour. Toutefois, pas ce soir. Je me levai alors, car de toute façon, je ne tiendrai pas en place, assis sur ce pauvre canapé lors de cette discussion. Je me plaçai en face de la fenêtre, tentant vainement de trouver quoi lui répondre. Au fond, je saisissais enfin à quel point il a du en souffrir lui aussi, cette semaine, à me savoir dans les bras d'un autre pendant son absence. Il ne devait certainement pas comprendre tout ça, et quant à moi, je fermai un instant les yeux, m'accordant encore une demi-minute de silence avant de finalement attraper mon paquet de Lucky Strike dans ma poche droite de mon jean. Je pris une cigarette que je plaçai au coin de ma bouche et allumai avec un briquet ; et reposai finalement ce dernier et le paquet sur le recoin de la fenêtre. Tant pis s'il n'aimait pas l'odeur ou que sais-je encore, j'en avais besoin, sinon j'allais m'attaquer à lui sans raison. Un grand besoin de me calmer. Je jetai la cendre dans le cendrier puis repris une bouffée, tout en me retournant. Cette idée me parut bien vite mauvaise, lorsque j'aperçus une nouvelle fois son torse nu. Bordel, c'était inconcevable de discuter alors que nous n'avions même pas de hauts, et en repensant à ce que nous voulions faire quelques minutes auparavant. Je tentai pourtant tant bien que mal de regarder le sol, ne voulant pas risquer de lui sauter dessus une nouvelle fois en observant son sublime corps bandant. Je soufflai un instant puis démarrai.
« Gaël. » Je ris nerveusement, trouvant la situation étrange, étant donné qu'Aaron ne pouvait pas le voir, ni entendre son nom. Alors pourquoi voulait-il en parler nom de Dieu ? De suite, je devins froid, et je poursuivis. « Et toi, c'est si difficile que ça de croire que je puisse vouloir être avec toi également ? C'est si difficile de me laisser te le montrer ? Pourquoi tu es obligé de parler de lui, ce soir ? Je.. tu vois.. je pensais que ça serait uniquement toi et moi. Au moins pour ce soir. J'en avais besoin. » Je m'arrêtai, j'aspirai à nouveau une bonne bouffé et reposai ma clope sur un coin du cendrier. Je secouai légèrement la tête, restant toujours au même endroit, adossé au mur près de la fenêtre et je fixai enfin Aaron, redevenant directement calme. « Mais puisque c'est important pour toi, je vais quand même répondre à tes questions. J'ai vu Gaël deux trois fois cette semaine, et avant que ça te fâche, sache juste que la raison du pourquoi j'ai décidé de me mettre avec lui, c'était uniquement parce que je n'ai jamais cru à notre histoire, effectivement. Peu importe ce qu'il a pu me dire, j'étais perdu parmi tout ça et jamais je n'aurais cru que tu viendrais ici pour m'annoncer quelque chose de positif. J'ai toujours pensé que tu resterais avec Cassandre, pas une seule seconde je te voyais le quitter. Alors, prends moi pour le plus grand débile aveugle si tu veux, mais comprends moi. Je ne me suis pas mis avec Gaël pour te blesser, mais c'était le mieux pour nous deux, Aaron. Je le pensais sincèrement. Et avant que tu dises quoique ce soit d'autre, sache aussi que c'est lui, le lot de consolation. Oui, je pensais tellement que ce toi et moi était impossible que je me suis consolé dans ses bras cette semaine. Parce que je voulais absolument... t'oublier. Oublier ce que je ressentais. » La bombe était lâchée, un poids en moins en tout cas. Bien que je ne lui avouais pas le fait que j'avais bien profité de coucher avec Gaël et que si je voulais l'oublier, c'était pour ne pas devenir fou ; une partie de ma vie que j'aimerais dissimuler. J'espérais que tout était enfin clair, qu'il ne poserait plus de questions à son propos, c'est pourquoi je m'approchai du canapé, pour m'assoir à nouveau. Cette fois, juste à côté de lui, tellement proche que j'avais l'occasion de pouvoir encore toucher son torse - et c'est ce que je fis. Accompagné d'un grand sourire, je continuai. « Et je t'en veux de me faire parler autant, p'tit con. » C'est vrai que je n'étais pas le plus grand bavard, et toutes ses questions auraient pu se répondre par une simple phrase, que je prononçai alors, contre ses lèvres. « Je ne veux que toi Parker. Il n'y aura plus jamais de Gaël, je te le promets. Juste toi et moi. Que ce nous. Parce que tu es le seul à pouvoir me rendre aussi dingue. » Et j'étais sincère. Maintenant qu'il était venu me dire qu'il quittait Cassandre pour moi, que j'étais pratiquement certain que ses sentiments étaient réciproques et que Gaël me laissait définitivement tranquille, rien ne pourrait se mettre entre ce lui et moi. Pourtant, je restai inquiet à l'idée qu'il ne me croie toujours pas, qu'il doute ; et donc que je n'aie pas été suffisamment rassurant. Pour moi, c'était évident que je l'aimais, mais c'était aussi dur de lui déclarer. Je ne savais pas comment m'y prendre, puisque j'étais loin d'être doué dans ce domaine. Alors, j'optai pour le geste et l'embrassai une énième fois, en prenant soin de laisser ma main dessiner encore le contour de ses muscles.
Invité Invité
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Dim 27 Mai - 17:31
cause it’s you & me
Le désir et l’envie brillaient dans ses yeux. Ce même désir qui me tordait l’estomac depuis que ce petit jeu avait commencé entre nous ; cette même envie qui nous consumait tous les deux. Je les sentais qui me rongeaient de l’intérieur, tel un acide. C’était pareil à de la lave dans mes veines, pareil à un feu incandescent dans le creux de mon estomac. J’avais la sensation de ne ressentir que ça, mon besoin de lui. Mon besoin de Grayson. Et je voyais les mêmes sentiments agiter le tatoué, me rendant plus fébrile encore. Mon ventre se tordait dans tous les sens, mon cœur tapait comme un oiseau en cage. Si fort que c’était presque douloureux, si intense que je redoutais que mon cœur ne sorte de ma poitrine. C’était vraiment comme sentir mon corps tout entier réagir à son simple contact. C’était puissant, si puissant que mes jambes en flageolaient. Jamais je n’aurais pensé que me retrouver face à Grayson après tout ce temps passé à nous tourner autour me troublerait autant. Jamais je n’aurais pensé qu’il me serait difficile de me retenir, de contrôler cette envie urgente que j’avais de lui. Je devais user de beaucoup de self control pour me contenir et ne pas reprendre ses lèvres avec fougue jusqu’à en perdre le souffle et la tête. Jusqu’à en perdre la raison. Il me rendait fébrile, fou de désir d’un regard, d’une seule caresse. Je pourrais facilement perdre le sens des réalités si je me laissais aller dans ses bras, comme toutes ces fois où il avait réussi à créer un bulle légère tout autour de nous chaque fois que nous avions discuté tous les deux. Je faiblissais à son contact, à son souffle chaud sur ma peau, à ses mains sur moi. J’étais faible, juste faible comme un enfant parce qu’il me plaisait. Gray me plaisait de façon folle et complètement déraisonnable, de cette manière entière et crue. Violente. Je ne pouvais rien contre ça ; je ne pouvais pas lutter contre mes sentiments. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait, j’avais peur de ce que je ressentais pour lui, j’étais complètement perdu dans tout ce tumulte et notre histoire – ou tout du moins son ébauche – ne trouvait aucun sens, aucune logique à mes yeux. Mais putain, je m’en fichais. Je m’en foutais, je voulais juste vivre. Vivre ce lui et moi, enfin. Vivre ce lui et moi sans plus me poser de question, sans plus douter. Et même si j’essayais d’être confiant, même si j’essayais de travailler sur moi pour ne pas laisser mes peurs me guider, me faire reculer, je ne pouvais m’empêcher de me protéger, de dresser mes barrières. Je retrouvais mes réflexes de lycéen renfermé et sauvage. Asocial. Je n’avais pas confiance. Comment le pourrais-je alors que Belasko et lui avaient fricoté ensemble pendant mon absence, s’étaient mis ensemble alors que j’avais cru, réellement cru, que le brun voulait de moi ? Qu’il me voulait moi, pas un autre. Et ça faisait mal d’y penser, ça faisait mal de me dire que Grayson avait soi-disant voulu m’oublier. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi - pourquoi il avait voulu m’effacer de sa vie, pourquoi j’avais encore une fois été renvoyé au banc de touche. D’accord, j’étais en couple, il y avait Cassandre et le brun n’avait pas semblé voir que je ne voulais finalement que lui. Je crois même qu’il était le seul à ne pas l’avoir vu. Alors, assis sur le canapé de son salon, j’attendais. J’attendais des réponses, une explication. Je ne pouvais pas continuer comme ça, avec ce doute qui me bouffait les entrailles. Je ne pouvais décider de m’engager si je ne savais pas exactement ce qu’il s’était passé entre eux. C’était important pour moi ; j’avais besoin de savoir, ça m’angoissait trop d’être dans l’ignorance. Je préférais encore connaître la vérité, aussi douloureuse soit-elle, plutôt que de continuer à me poser des milliers de questions. C’était une situation insupportable, c’était à en devenir complètement fou. Je voulais juste être certain de pouvoir apprendre à lui faire confiance, être certain que cette folie en valait la peine. Que cette douleur qui écrasait ma poitrine chaque fois que je pensais à Belasko et lui dans les bras l’un de l’autre finirait par s’évanouir un jour. Je voulais un peu de certitude dans tout ce foutoir, un peu de stabilité dans cette vie qui semblait prendre l’eau. Grayson pouvait au moins me répondre, pas vrai ? Il pouvait bien me dire les raisons de tels actes qui avaient contredit ses paroles, qui m’avaient fait si mal. Je voulais juste ça, ne désirais que ça ; il me donnait mes réponses et j’étais à lui pour de bon. Sans plus aucune question.
Mais rien ne venait. J’avais beau lui avoir expliqué mes doutes, lui avoir posé toutes les questions que je désirais, rien ne venait. Le tatoué n’avait fait que se lever du canapé, se poster devant sa fenêtre. En silence. Pas un son n’avait franchi le rempart de ses lèvres depuis que j’avais terminé de parler. Et tout ce silence était insoutenable, inconfortable. Et je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas un tel mutisme, une telle attitude. Je désirais seulement quelques mots qui me rassureraient. Mal à l’aise, triste aussi, je l’observais sans rien dire, restant là, sans bouger, toujours à attendre. Ses grands yeux bruns se fixèrent un instant sur l’extérieur et j’eux la pensée saugrenue qu’il était encore plus beau en vrai que sur de simples photos. Et je m’en voulus de penser une telle chose en de telles circonstances parce que j’avais la désagréable impression d’être pris pour le dernier des idiots. Alors je me sentis stupide. Je me sentis totalement stupide d’être là, à moitié nu, le jean défait sur un début d’érection tout à fait inapproprié tandis que l’ambiance semblait d’être considérablement refroidie. Un frisson désagréable me traversa de part en part et je croisai les bras sur mon torse, comme en position de repli. Il s’alluma une cigarette, il fumait des Lucky Strike, toujours sans rien me dire. Un petit nœud se forma au ceux de mon estomac, je le sentais qui se serrait lentement, doucement jusqu’à me filer des crampes douloureuses. Mais je crois que j’aurais finalement préféré que le brun reste silencieux parce que quand il commença de me répondre enfin, son ton froid et sec me mit encore plus mal à l’aise. Je baissai les yeux, ne sachant plus tellement où me mettre. Je me sentais encore plus idiot, même si je ne comprenais pas pourquoi Grayson semblait si énervé. Je devrais être celui en colère, blessé par cette situation. J’avais la sensation qu’il m’avait baladé pendant tout ce temps, qu’il s’était joué de moi. Je demandais juste à être rassuré, qu’il m’explique. Alors même s’il désirait que cette soirée ne soit qu’un lui et moi, je tenais quand même à ses réponses. Son regard dardé sur moi, je l’écoutais sans émettre le moindre son. J’avais peur de faire le moindre geste et de le braquer pour de bon. Alors je restais silencieux et l’écoutais. Je l’écoutais me parler de lui et Belasko, de son envie de m’oublier parce qu’il n’avait jamais cru à notre histoire, de ses doutes et de ses peurs. Il essayait de me persuader que je n’étais pas celui qui faisait office de lot de consolation, de me faire comprendre que j’étais celui qu’il avait choisi., celui qu’il désirait. Que c’était pour moi qu’il avait des sentiments, et pas pour Gaël. Les dents serrées à m’en faire mal aux mâchoires, j’absorbais ses paroles, ses mots qui me faisaient mal. Parce que tout ça n’était que mensonges. Juste des belles paroles pour me berner, m’adoucir. Parce qu’après tout, c’était Belasko que le tatoué avait choisi. Plutôt que de m’attendre cette semaine, plutôt que d’attendre que je revienne de Londres, Gray avait préféré se précipiter dans les bras d’un autre que moi sous prétexte qu’il s’était persuadé tout seul que ce nous tant désiré n’allait jamais arriver. Je pouvais comprendre qu’il ait douté, je pouvais comprendre qu’il n’y ait pas cru, il n’en restait pas moins que j’avais été blessé. Profondément blessé. Parce que j’avais laissé des sentiments incontrôlés m’envahir, prendre le dessus sur ma raison. Parce que j’avais cessé de réfléchir de façon rationnelle dès le moment où j’avais enfin admis que mon cœur s’était remis à battre pour le brun. C’était complètement fou, insensé, et tout comme ces sentiments puissants que j’éprouvais pour lui, la douleur et la déception avaient été des plus violentes. Crues. Il l’avait choisi, lui et pas moi. Il m’avait laissé tomber, il avait préféré un de ses plans cul à moi. En voyant ça, comment étais-je censé réagir, me comporter ? Que devrais-je ressentir à part la colère, l’incompréhension et la douleur ? Et même si ses explications étaient compréhensibles, même s’il semblait sincère, je continuais d’avoir peur. Peur que tout ça ne recommence, peur que Belasko ne finisse par remporter la partie. Peur que mes sentiments ne soient pas suffisants. J’étais pourtant prêt à lui offrir beaucoup si seulement il m’en laissait l’occasion, la chance. Gray avait bien dit ressentir la même chose que moi, non ? Alors pourquoi ne pas m’avoir attendu ? Pourquoi ne pas avoir attendu mon retour de Londres ? J’avais pensé que le tatoué avait compris, qu’il savait que ce que je ressentais pour lui ne pouvait pas être ignoré.
Je sentis à nouveau sa présence tout près de moi, sa chaleur se mêler à la mienne et toutes mes pensées s’embrouillèrent soudainement. J’avais pourtant tant de questions encore à lui poser mais elles s’évaporèrent en un clin d’œil lorsque les doigts de Grayson se posèrent sur mon buste. Son contact me fit perdre le fil de mes pensées, toute cohérence et toute lucidité ; plus rien ne comptait sinon la brûlure que laissaient ses mains sur ma peau. C’était comme une marque au fer rouge, une trace devenue indélébile sur ma chair. Il me touchait et je perdais pieds ; il posait sa paume sur moi et je fondais. J’étais incapable de lui résister, je m’en rendais compte désormais. Alors lorsque son souffle caressa ma bouche, je me sentis faiblir un peu plus. Mon cœur palpita plus vite dans ma poitrine, se percutant encore contre mes côtes, mon ventre se tordit douloureusement. Et dès cet instant, j’oubliai tout – mes doutes, mes peurs, mes questions. Mes réticences. Il n’y avait rien d’autre que ses lèvres qui vinrent se poser sur les miennes, que ses caresses légères qui remodelaient les muscles de mon torse nu. Il m’avait eu, une nouvelle fois. À force de belles paroles, de promesses alléchantes, de baisers tendres et d’attouchements bien placés, il m’avait réduit au silence, à l’état de poupée de chiffon gémissante. Il avait réussi à m’embobiner, comme toutes ces fois où ses mots doux m’avaient fait craquer, flancher. Comme toutes ces fois où, afin d’adoucir ma colère et ma rancœur, il m’avait servi ces mots que je désirais entendre. Je ne savais plus distinguer le vrai du faux. Je ne savais plus que croire. Mais je m’en fichais. Je m’en fichais parce que j’étais là ce soir, avec Grayson, pour ce lui et moi que je désirais tant ; je m’en fichais parce qu’à l’entendre dire, c’était moi qu’il avait choisi finalement. Même si je me souvenais très bien que Belasko avait mentionné sur Facebook qu’il avait décidé de quitter le brun pour nous laisser une chance de construire quelque chose ensemble même si je savais aussi que Gaël était toujours amoureux du tatoué. C’était moi qu’il semblait vouloir ; Langlois me promettait tout ce que je désirais au fond dans ses paroles. Je ne pouvais donc que me laisser aller à lui, malgré tout. Glissant une main sur sa nuque, j’accentuai la pression de sa bouche contre la mienne. Je fermai les yeux, un frisson chaud me parcourant le corps tout entier, m’abandonnai à la sensation que me procurait son baiser au creux de mon estomac. Des papillons virevoltaient, un nœud se formait dans mon ventre, des crampes le retournaient encore et encore. J’avais chaud, partout. C’était comme étouffer de sa chaleur. La respiration coupée par ce trop plein de sensations enivrantes, je remerciai le peu de bon sens dont j’avais fait preuve ce soir qui m’avait poussé à m’asseoir pour tenter de parler avec Grayson parce que mes jambes tremblaient trop présentement. J’aurais été incapable de tenir debout. Mon corps tout entier était comme en ébullition, le sang bouillait dans mes veines. J’avais chaud, si chaud. Ses doigts déclenchaient de véritables brasiers sur ma peau partout où ils se posaient. Peut-être que j’allais finir par me consumer de l’intérieur tellement je paraissais brûler de partout. Était-il seulement possible de se sentir mourir lentement, doucement et d’en ressentir un plaisir inconnu jusque là, d’en être stupidement heureux, bien ? Je me redressai, sans lâcher sa bouche, faisant basculer Gray jusqu’à l’allonger précautionneusement sur son canapé. Prenant automatiquement place entre ses cuisses, son corps svelte sous le mien, je fis dériver mes lèvres jusque dans son cou avec lenteur. Je prenais le temps de découvrir le goût de sa peau, sa texture, d’en savourer le contact sous ma bouche. C’était nouveau, ça avait le goût d’interdit, de folie. J’avais la sensation de savourer le tout nouveau parfum d’une glace, d’un bonbon. C’était inédit et c’était surtout bon. Bon à me damner. Et si l’Enfer avait cet exquis goût de Paradis alors je m’y plongeais avec plaisir et sans hésiter. Je ne voulais plus penser, je ne voulais plus réfléchir ; j’allais laisser parler mon cœur pour une fois, l’écouter, le laisser guider mes gestes, prendre les décisions. Et enfin m’abandonner à mes sentiments même si ça m’effrayait. Je ne voulais plus me retenir, je ne pouvais plus contenir tous ces sentiments qui m’agitaient. Si je ne laissais pas exploser mon envie de lui, alors je finirais par devenir fou, par perdre la tête.
Mes lèvres dérivèrent sur la ligne de son ventre plat, mes doigts effleurant ses côtes, m’amusant toujours à retracer les dessins encrés sur sa peau que je devinais pâle et laiteuse sous la couleur de ses tatouages. Lorsque ma bouche buta contre son jean foncé, je relevai les yeux vers Grayson, observant son visage. Un petit sourire malicieux effleura mes lèvres et je commençai à lentement baisser son pantalon sur ses hanches étroites. Il paraissait tellement maigre comparé à moi. J’avais même l’impression stupide et folle que je pouvais le briser à tout moment si je le serrais trop fort. C’était impensable mais j’avais comme la sensation que sa fragilité ressortait encore plus maintenant que je l’apercevais à moitié nu. Il était émouvant à sa manière, fragile sans vraiment l’être ; il dégageait cette aura qui m’attirait, m’envoutait. Un regard et je me sentais fondre ; un sourire et je craquais. Un simple effleurement et je lui étais soumis. Fou, pathétique et dangereux sans le moindre doute, mais le brun réussissait à me toucher là où personne d’autre n’avait pu même espérer aller. C’était comme si, en l’espace de quelques semaines, il avait fait tomber chacune de mes barrières. Je me retrouvais sans défense, comme mis à nu alors que je ne savais presque rien de lui. Alors qu’il ne savait rien de moi. Mais il y avait ce quelque chose entre lui et moi, c’était indéniable. Je le sentais jusque dans mes tripes et je n’avais qu’à le regarder, là, allongé sous mon corps chaud, pour espérer, croire que c’était réciproque, que c’était partagé. Que j’avais une chance d’être heureux. Pourquoi Grayson ? Pourquoi mon cœur avait-il choisi le tatoué alors que Cassandre avait tout ce qu’il fallait à n’importe qui pour être heureux ? Je ne savais pas, je n’avais même pas compris pourquoi. Mais à croire qu’il manquait quelque chose, qu’il me manquait quelque chose, je n’avais pas semblé me satisfaire de ce que l’infirmier pouvait m’offrir et avais succombé à cette tempête qu’était Langlois. Tout était bouleversé désormais et plus rien ne serait jamais pareil.
« Tu es sûr de ce que tu fais… ? demandai-je subitement tandis que le brun se retrouvait avec le jean baissé à mi-cuisses. Je veux dire… Tu ne vas pas le regretter plus tard… de ne pas avoir choisi Gaël ou de ne pas être resté libre tout simplement ? Tu tiens à lui, non ? ne pus-je m’empêcher de demander, même si je me doutais que le tatoué n’apprécierait pas forcément. »
Mais j’avais besoin de savoir. Si j’allais devoir me battre autant savoir quelles cartes mon adversaire avait en mains. Avec quelles armes je devrais l’affronter. J’aimais me préparer pour une bataille, y réfléchir. Toujours penser avant d’agir – et je me plongeais pourtant dans une histoire les yeux fermés, mon cerveau cessant de fonctionner dès qu’il m’embrassait. Et j’avais appris depuis peu que trop réfléchir, poser trop de questions n’apportaient pas que des réponses, ou le soulagement. Concernant Gray et ce lui et moi possible, les réponses amenaient encore plus de questions cependant que parler de Belasko et de leur pseudo-relation me rendait stupidement jaloux et en colère. Alors je n’avais pas besoin d’une preuve de plus de leur lien – je n’avais qu’à me connecter sur Facebook et j’obtiendrais toutes les preuves que je voulais. Fallait-il que je sois si stupide pour tendre le bâton pour me faire battre ? Pourquoi demander alors que je savais pertinemment que ça ne me plairait pas ? Que ça ne me plairait pas du tout. Je recommençais à marcher selon ma tête et non plus mon cœur. Il fallait que j’arrête, que je laisse les choses se faire d’elles-mêmes. Que pouvait-il arriver de toute façon ? Que Grayson finisse par se rendre compte que je n’étais pas celui qu’il lui fallait, qu’il voulait et qu’il me quitte pour retourner auprès de Balasko ? Eh bien, je supposais que je ne pourrais rien faire contre ça si cela arrivait. En attendant une telle éventualité, je ne pouvais que profiter de ce que le brun m’offrait, de notre histoire. Et espérer. Espérer que la douleur ne soit pas insurmontable ; espérer que je m’en sorte sans trop de mal. Espérer qu’il reste avec moi – pourquoi pas. Je pouvais toujours protéger mon cœur pour éviter quelques cicatrices de plus, je pouvais toujours le protéger pour qu’il ne soit pas brisé. Même si je savais que ce serait difficile de ne rien ressentir, je pouvais néanmoins espérer que je ne finirais pas entièrement déchiré, anéanti et vide à la fin. L’amour ne pouvait pas faire si mal, si ?
« Mmh, laisse tomber. Oublie, repris-je rapidement, le regard baissé. Tu n’as pas besoin de répondre, je m’en fiche. Je ne veux pas savoir. Et puis, ce n’est pas important ce que tu peux ressentir pour lui en fait. C’est pas grave. Alors oublie. »
Et comme pour oublier le fait qu’au fond ma question avait bien toute son importance à mes yeux, comme pour ne plus penser à Belasko et à Grayson ensemble, je remontai le long du corps du tatoué pour venir m’emparer de sa bouche sans beaucoup de douceur. Avec un peu de brutalité. Comme s’il fallait que je sème cette sensation dérangeante d’angoisse au creux de mon estomac qui me laissait le cœur au bord des lèvres. La main accrochée à sa nuque, j’appuyai un peu plus mon baiser. Il fallait que j’oublie Gaël, que j’oublie mes peurs. Langlois avait décidé d’être avec moi. C’était moi qu’il avait choisi. Moi, moi, moi. Moi.
« Tu ne préfères pas qu’on aille plutôt dans ta chambre ? m’entendis-je susurrer tout contre sa bouche tandis que mes mains ne pouvaient s’empêcher de le toucher, de continuer de baisser son jean autant qu’elles le pouvaient. »
Invité Invité
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥ Lun 11 Juin - 0:50
« Alors je peux partir comme un loup solitaire qui, blessé, s'en ira mourir auprès d'un hêtre. Moi, j'aurais tant voulu que cet être soit toi, tant voulu avec toi être un autre que moi. Au profond de ton ventre faire plus belle la Terre, oublier qui je suis et fermer les paupières. Comment te dire que tout est noir ? Comment j'ai peur, comment j'ai froid ? Comment te dire, quand t'es pas là, que moi sans toi, ça ne veut rien dire ? » ☼ Que tout est noir, Damien Saez.
J’avais cette impression de rêver, de me trouver toutefois extérieur à la réalité, tant il m’avait été impossible d’imaginer cela il y a quelques heures. J’avais beau avoir eu le fantasme qu’il m’embrasse, se serre contre moi, me touche et me baise dans un beau final, jamais je n’avais cru qu’il s’agirait plus que ça. C’est pourquoi il m’était difficile de croire à cet instant que s’était produit tout ce que demandaient mes plus grandes envies. J’avais en plus ce goût en bouche qui ne faisait qu’intensifier ma douce rêverie, et me poussait à reproduire à nouveau tous ces gestes, afin d’en profiter jusqu’à ce que je me réveille. Pourtant, les sensations que me procurait Aaron semblaient réelles ; un rêve n’était jamais à ce point fourbe et trompeur. Elles n’avaient de cesse de me rendre encore plus fou de lui. Est-ce que le rêve a cette capacité de nous rendre plus amoureux/attiré/attaché à quelqu’un ? Je ne pensais pas, ainsi j’étais contraint de faire face à cette opposition du rêve et du réel, j’étais obligé de me poser des questions. Seulement, bien que j’aie des doutes, je ne me permettrais pas de ruiner un tel moment. Mon fantasme se réalisait enfin, alors qu’il soit réel ou non, je comptais bien profiter pleinement du moment magique qui s’offrait à moi et de tout ce que je pourrais ressentir grâce à Aaron.
Une fois de plus, lorsque mes lèvres touchèrent les siennes, mon cœur ne se contrôla plus et ne se gêna aucunement à battre contre ma poitrine d’un rythme accéléré. Quant à mon ventre il se noua, et j’obtins la sensation des amoureux, ces fameux papillons dans le ventre. Et mon corps, lui, se crispa, je ne parvenais plus à bouger tant mes lèvres étaient obnubilées par les siennes. Il m’était impossible de m’agiter tout simplement car mon corps entier était concentré uniquement sur la sensation de sa bouche contre la mienne. Le sentiment d’oubli, de bien-être, de perfection. Un sentiment pourtant si réel qui pourrait faire de moi un véritable soumis. Effectivement, la sensation était beaucoup trop intense qu’elle me changea en immobile, et qui renda ma bouche comme la seule partie de mon corps ayant la capacité de s’activer. Et je n’allais certainement pas de mains mortes en introduisant ma langue dans sa bouche, pour caresser la sienne et m’amuser avec. Je la découvris plus le temps passait et nos langues s’unissaient comme une évidence, comme si elles s’étaient rencontrées depuis longtemps. Peut-être était-ce le rêve qui donnait un énième goût de perfection, ou alors il s’agissait de la réalité qui nous montrait le fait que nous nous étions bien trouvés. Comme quoi, le Destin, phénomène du réel, pouvait être utile parfois. Utile car il m’avait donné la chance de rencontrer cet homme brillant, et apparemment vu où nous en étions depuis ces quelques mots salaces échangés sur un réseau social, c’est que nous devions absolument nous rencontrer.
Soudainement, je me sentis basculer vers l’arrière et j’eus directement le réflexe de m’accrocher à son cou de la main droite, afin de ne pas me détacher de ses lèvres ne serait-ce qu’une seconde. Après nos bouches parfaitement liées, c’était désormais au tour de nos corps de s’unir. Une nouvelle fois, il se colla à moi et chaque parcelle de ma peau frissonna à son contact, à son odeur masculine qui m’envahit encore plus les narines du fait qu’il soit collé contre moi. En un instant, il me fit perdre totalement la tête et encore une fois, il me suffisait d’un baiser et de sa chaleur pour que je sois d’autant plus désireux. Je le voulais nu, je le voulais dans mon lit tout de suite, je le voulais à l’intérieur de moi. C’était ce désir qui ne faisait que revenir dans mes tripes ; cette envie de baiser comme des chiens, toute une nuit s’il le fallait, uniquement pour retirer cette avidité trop grande, encore jamais ressentie à ce point auparavant. Pour je ne sais quelle raison, certainement me frustrer davantage – comme si je ne l’étais pas assez en ce moment – je plaçai mes mains autour de sa taille, pris le soin de le coller encore plus contre moi, en donnant une légère pression à ce niveau. Alors que le désir semblait être à son maximum, je remarquai rapidement que je m’étais trompé. Aaron lâcha brusquement ma bouche, et avant même que je puisse l’embrasser à nouveau, il plongea dans mon cou, secouant en passant mon ventre et augmentant cette envie de lui. Mon estomac se retourna, mes yeux se fermèrent automatiquement et quant à moi, je planai. Je m’abandonnai à cette sensation ressentie, à ce plaisir intense qui ne cessa de torturer chacune des parties de mon corps, les retournant dans tous les sens. Je perdis le contrôle de moi-même, je n’étais plus conscient de la réalité et m’étais plongé dans ce paradis que m’offraient ses lèvres suçotant mon cou. Je ne pus m’empêcher d’attraper doucement les cheveux bruns du neurochirurgien de ma main gauche, comme pour éviter de quitter complètement la réalité, afin d’avoir la certitude que je n’étais pas en train de rêver, qu’il était bien présent à mes côtés. Je passai alors ma main dans ses cheveux, me laissant pourtant tout de même guider vers cette plénitude. Les gestes d’Aaron étaient lents, tellement qu’il prolongea et augmenta d’autant plus le désir ; j’entrouvris les lèvres, prêtes à laisser mon corps s’exprimer avec de longs soupirs de satisfaction. Je sentis ses lèvres descendre petit à petit jusqu’à mon bas de ventre et sa lenteur était une véritable torture, sachant qu’elle ne faisait que retourner mon ventre encore et encore. Les yeux toujours fermés, je me mordis la lèvre inférieure, tentant de retrouver quelque peu de lucidité tant j’avais la nette impression de m’éloigner du réel. Je perdis totalement la tête et mon dos se cambra lorsque sa bouche rejoignit mon bas-ventre. Je m’efforçai de garder toute cette frustration et ce désir intense à l’intérieur de moi, à défaut de finir par crier considérablement au contact de ses lèvres mouillées et douces sur mon corps, déjà assez excité. La sensation ne tarda pourtant pas à me faire doucement gémir, même s’il était de toute façon évident que je ne puisse pas me contenir, étant donné qu’il toucha à mes points sensibles. Je n’étais pas encore parvenu à rouvrir les yeux jusque là mais lorsqu’il s’arrêta avec ses lèvres, je le regardai un instant, joignant mon sourire pervers au sien, accompagné d’un regard qui le supplia de poursuivre. Je me laissai faire quand il commença à retirer mon jean, l’abaissant doucement. Non seulement parce que c’était une étape en moins pour arriver à ce que nous voulions tous les deux depuis des mois, mais aussi car mon sexe serait dorénavant plus… aéré. Je l’avais senti se durcir pendant que la bouche d’Aaron s’occupait de découvrir quelques parcelles supplémentaires de mon corps. Je n’avais jamais eu un début d’érection aussi rapide, à croire que les sentiments y étaient pour quelque chose, ou encore qu’Aaron avait cette capacité de me rendre à l’état d’un gamin précoce avec juste la pression de ses lèvres sur mon corps. Il avait ce don de provoquer chez moi un dérèglement hormonal. Je me sentis quelque peu honteux d’avoir une réaction aussi immédiate, pourtant j’en souris davantage avec cette pointe de perversité qui m’était propre.
Alors que mon sexe gonfla d’autant plus quand il se sentit libéré, je fus surpris de comprendre qu’Aaron était toujours autant angoissé, qu’il était rempli de doutes malgré ce qu’il venait de se passer. Mon jean resta bloqué au niveau de mes cuisses et je saisis qu’il faudrait patienter encore un peu pour parvenir à notre nudité. Cela ne m’exaspéra pourtant pas, même si je continuai à être énormément frustré, car ce que je souhaitais, c’est qu’il se sente bien. Je voulais qu’il soit rassuré, qu’il puisse se lancer dans cette relation sans devoir se poser des questions à mon sujet, douter de moi durant cette soirée et être perturbé par tout ça. Je ne voulais qu’une chose : qu’il oublie. Oublie tout ce qu’il avait dans le crâne, tout ce qui s’était passé durant son voyage à Londres, ce qu’il s’était passé entre moi et Gaël. Je le voulais car il n’y avait rien d’autre de plus important que lui et moi, et il ne devait pas en douter un seul instant. Je désirais qu’il ne se concentre que sur nos deux personnes, sur ce qu’il allait se dérouler dans quelques minutes, et qu’il cesse cette inquiétude inutile. Seulement, il m’avait légèrement paniqué avec ses questions, je ne savais plus quoi répondre. Mon sourire se perdit, je cherchai mes réponses sans savoir quoi lui dire. Il continua en disant que ce n’était pas important, qu’il s’en fichait de savoir tout ça, mais je sentais bien avec son regard baissé et le ton adopté, qu’il mentit. Si je ne répondais rien, je supposais que ça allait lui prendre la tête ensuite, parce qu’il allait se poser encore plus de questions, alors autant mettre les choses au clair tout de suite. Alors que je comptais lui expliquer, il m’embrassa à nouveau brusquement, et j’embarquai dans cet instant de violence, en lui mordillant férocement les lèvres. S’en suivit une proposition alléchante de rejoindre ma chambre, et je ne pouvais refuser, bien que j’avais la sensation de ne pas être capable de me contenir plus longtemps. Cependant, avant cela, je devais stopper ses doutes et interrogations, c’est pourquoi je me relevai à l’aide de mes coudes, penchai ensuite ma tête vers son oreille. D’un seul souffle, je lui déclarai : « Je n’ai jamais été plus sûr de moi qu’en cet instant. » Je ne lui mentais pas, j’étais sincère et honnête dans tout ce que j’avais pu lui dire jusqu’à maintenant. Je n’avais plus aucune raison d’hésiter ou d’être effrayé désormais. J’avais flippé toute la semaine en pensant à la déception et la souffrance que je ressentirais quand il m’annoncerait que notre relation était impossible. Alors je m’étais laissé guidé vers d’autres chemins, afin d’éviter de me sentir trop mal par cette réponse qui était fixée dans mon crâne, sans même que j’aie la vérification qu’elle soit vraie. Pourtant, il était évident qu’Aaron obtenait dorénavant une trop grande place dans mon cœur, bien plus que celle occupée par Gaël, et je n’avais aucun regret à me lancer là-dedans, dans ce qui pourrait me rendre définitivement heureux. Je prenais conscience que les jouets cassés avaient la chance – et peut-être qu’elle ne se reproduirait plus jamais – de se réparer entre eux, alors nous devions la saisir sans se prendre la tête. Je savais qu’il pourrait rendre ma vie meilleure, même parfaite. Je savais que c’est le genre de petit-ami parfait, tellement que parfois on pourrait presque se demander s’il est vraiment réel. Je savais qu’il serait là pour moi, puisqu’il était venu m’annoncer qu’il ne voulait que moi, qu’il s’offrait à moi. Maintenant que je comprenais qu’on serait désormais ensemble après cette soirée qui s’annonçait magique, je n’avais plus aucun doute, plus aucune peur. Son arrivée dans mon appartement, ses gestes, ses quelques paroles très explicites, firent en sorte de me retirer chacune de mes angoisses de ma tête, de mon ventre. Aaron était finalement le remède contre mes peurs, contre la tristesse, et ça, je l’avais bien compris suite à nos nombreuses conversations sur ce réseau social. Il était brillant, c’était un superman, ou plutôt ça pourrait être mon superman. Il pouvait m’aider à être heureux, et je n’avais pas le droit de refuser ou de fuir ce qu’il allait m’offrir. Je pouvais aussi me planter, peut-être que je serai plus heureux avec une liberté qui me donnait la possibilité de baiser qui je voulais, de faire ce que bon me semblait. Pourtant, même la liberté n’apparaissait pas meilleure que les sensations ressenties grâce à Aaron. Par la suite, je plaçai mon visage devant la sien, caressai sa joue de mes mains tatouées, pour finir par lui dire. « Alors calme-toi. J’ai beau tenir à Gaël, il n’est pas plus important que ce que je ressens pour toi. »Oui, je faisais du mal à mon ancien petit-ami, tout comme Aaron en ferait à Cassandre. Pourtant, le neurochirurgien devait me comprendre, peu importe le mal que je ferais autour de moi, je ne souhaitais pas que ses sentiments partent, je ne voulais pas non plus les éviter ou les fuir, je voulais les vivre, parce qu’ils me rendaient vivant. Alors en effet, rien ne valait ce que je ressentais pour lui, rien ne pourrait effacer ça et rien ne pourrait me faire changer d’avis. Je souhaitais me lancer dans cette relation, alors je m’y lancerai. Je fixai ensuite Aaron intensément, histoire de lui faire comprendre que j’étais sincère, qu’il n’y avait plus aucune raison de douter, d’avoir peur. Parce que je n’allais pas fuir, je n’allais pas le laisser alors que j’avais attendu cette réponse positive depuis au moins trois semaines, alors que je le voulais depuis des mois. J’espérais de tout cœur qu’il l’avait saisi et que nous pouvions arriver à ce que nous voulions réellement tous les deux. Je retirai mon jean délicatement à l’aide de mes pieds, que je sentis ensuite rejoindre le sol, tandis que mes lèvres rejoignirent à nouveau celles d’Aaron.
Je ne perdis pas plus de temps pour me souvenir de sa proposition très tentante et quitter non seulement la bouche d’Aaron mais aussi le canapé. J’attrapai sa main en passant pour l’attirer et le coller à moi en tenant sa taille d’une main, pendant que l’autre s’occupa de tenir son cou. Mes lèvres ne parvenaient pas à se détacher des siennes très longtemps apparemment, puisqu’un baiser s’enchaîna. Rapidement et brusquement, je le poussai contre le mur, m’appuyant ensuite contre lui – tellement qu’il devait sentir mon érection désormais. Nous restâmes à cet endroit quelques secondes, le temps que je déboutonne son jean et que je l’embrasse assez pour que je sois satisfait. Je poursuivis le chemin jusqu’à ma chambre en l’entraînant dans le couloir, ouvrant deux trois fois les yeux pour pas qu’il se cogne contre un des murs. Une fois dans la chambre, je fermai directement la porte, tout en continuant jusque devant le lit. Mes lèvres finirent par lâcher les siennes, et c’était désormais mes yeux qui le fixèrent pendant un temps. Son regard avait le don de me faire littéralement craquer, fondre. Ses petits yeux bleu océan me rendaient dingue, et si je continuai à le regarder, j’allais vraiment finir en un petit soumis, raison pour laquelle je le poussai rapidement pour qu’il atterrisse allongé sur le lit. Avant de le rejoindre, je tirai sur son jean dont l’attache était déjà défaite, afin de lui enlever complètement, le jetant ensuite à terre. Je passai ensuite au-dessus d’Aaron, lui faisant supporter mon poids plume, tandis que mes mains s’occupaient déjà à le toucher, et mes lèvres à l’embrasser. J’avais rapidement saisi qu’Aaron serait une addiction et il l’était, puisque ma bouche ne pouvait s’empêcher de s’accrocher à la sienne, et que sa peau me fit frémir à chaque fois que je rentrai en contact avec, me donnant par ailleurs un énième goût de perfection que je voulais vivre à n’importe quel moment. Bizarrement, j’adoptai pour la même découverte qu’Aaron, laissant glisser ma bouche sur son cou, lentement ; j’y restai bien deux minutes pour m’imprégner de ce parfum délicieux. C’est fou comme il sentait bon, aussi. Fermant les yeux, je me laissai guider parmi toutes ces sensations ressenties, entre l’extase, le désir et la satisfaction. Je ne me gênai pas pour dessiner ses muscles de ma bouche, arrivant rapidement au bas de son ventre, que je léchai doucement en remontant ensuite la tête pour le regarder. Tout en le fixant, je retirai petit à petit son boxer, lui souriant perversement. Le boxer venait de retrouver son ami le jean, pendant que je m’étais empressé de rejoindre son sexe, pour lui donner des coups de langue. Je pouvais paraître rapide, mais il fallait comprendre que nous n’arrêtions pas de faire perdurer le temps pour arriver à ce moment, que nous avions même attendu deux mois pour se retrouver dans de telles positions, et je n’en pouvais plus. J’étais pressé parce que je voulais en finir avec cette frustration et ce retournement d’estomac qui ne cessait pas. J’enroulai alors ma langue autour de son sexe, prenant le soin de fixer Aaron en même temps, et de caresser d’une main son torse. Ma langue parcourut alors son service trois pièces, le sentant se durcir au fur et à mesure. Je ne m’arrêtai pas dans mon mouvement, l’accentuai même ; je glissai sa virilité à l’intérieur de ma bouche, pour débuter ensuite une série de va et viens durant quelques minutes. Une fois satisfait de sa rigidité, je regagnai ma place sur le corps d’Aaron, tandis que ma bouche reprit possession de la sienne et que ma main empoigna son sexe, en poursuivant ce que j’avais déjà commencé. Je voulais qu’il me baise tout de suite, je voulais le sentir entre mes reins. Et je ne tardai pas à lui faire comprendre en lui susurrant à l’oreille : « Vas-y, qu’est-ce que tu attends pour réaliser tes plus grandes envies ? » Nous avions tellement partagé niveau commentaires salaces sur réseau social, que j’avais juste l’envie que ça se produise enfin, la curiosité de ressentir et vivre tout ça. Il était temps.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥
GRAYSON • & there's a side to You that I never knew, never knew. ♥