► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Jésus fucking christ Ϟ JJ

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MessageSujet: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyLun 7 Mai - 0:58

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DÉLIVRE NOUS DU MAL.

T'es con Jack, t'es aussi qu'un putain d'égoïste de merde. Mes lèvres se posent sur le goulot de cette bouteille de whisky. J'peux pas m'empêcher de sourire légèrement, comme satisfait de ma connerie. L'alcool me brûle la bouche, une grimace prend forme sur les traits de mon visage. Encore une fois, ce soir, j'vais finir la gueule à l'envers. Parce que j'en ai marre de c'qui passe dans ma putain de vie. Ouais, ça me rend dingue. J'suis juste bon à enfermer. Mon addiction à la drogue n'a cesse de s'accroître, en fait non, j'pense pas que ce soit possible de faire plus. J'passe mes heures sous l'emprise de l'héro. Et ce soir, après mon injection, j'ai décidé d'inviter l'alcool à la fête. J'devrais pas être là, dans ce canapé moisi à boire des litres. Non, j'ai un fils, il est jeune et à besoin de ses parents. Mais en ce moment, je ne suis pas ce père, je n'suis rien du tout, juste ce toxico qui emmerde le monde entier. A cette pensée, j'm'enfile une nouvelle gorgée comme pour mettre un accent sur ma connerie. C'est ça, fais le fier Stride, tu f'ras moins le malin quand ça te retombera sur la gueule. J'donne un coup de pied dans la pseudo table qui en réalité n'est autre qu'un simple morceau de bois posé sur deux plots. Les verres se brisent sur le sol. Et cette violence qui n'a cesse de m'agiter. Ce coeur qui bat un peu plus fort comme pour extérioriser sa douleur. J'suis tombé bas mais j'm'en balance. J'ai traversé pire. Sauf que ce soir, mon coktail explosif a décidé de briser le masque, brûler la carapace pour laisser place au simple … homme. Et j'ai beau m'battre pour rattraper les morceaux de celle ci qui s'éparpille, j'n'y arrive pas. Elle s'effrite, en même temps que mon monde. Le bâtard commence à s'affaiblir, ses épaules lâchent peu à peu alors que la drogue s'insinue dans ses veines. Son monde nébuleux se contracte sur lui même. J'étouffe, me recroqueville, à la recherche d'une bouffée d'oxygène, juste une seule. Assez pour remonter à la surface. Reprendre ses forces et se battre à nouveau. Puis c'est là que j'me relève. Mon corps vacille tel une flamme qui se bat contre un léger vent. J'me rattrape au dernier moment contre le mur tagué du squat. J'renverse au passage de l'alcool sur mon t shirt. Je lâche la bouteille et la laisse s'éclater au sol. Non, Jack, non, t'es en train de faire la pire connerie de ta vie. Tant pis, j'm'enfonce dans la brume de Paris d'un pas incertain. Le peu de personnes encore présentes me regardent avec une certaine pitié. J'pousse un type, il ne prend même pas la peine de s'attarder sur mes provocations. Ce soir, le monstre n'est pas. Ce bouclier contre le monde, trop lourd à porter avec toutes ces merdes dans le sang a disparu. Celui qui m'permet de tout encaisser. La mort de mes parents, le meurtre de Syriana, les infidélités, les coups de pute … la douleur en général. Ouais c'est c'qui m'a fait devenir ce que je suis. Skeleton n'est autre que ce putain de bouclier. On ne naît pas tueur, on le devient. L'accumulation de toutes ces choses puériles et détestables. Elles laissent d'abord un goût amer dans la bouche, un visage pâle puis finalement, elles terminent par grignoter la moindre parcelle du corps. Pour n'y laisser qu'une tristesse palpable à dissimuler pour ne pas crever sur un trottoir, écrasé après s'être jeté de son balcon. Petite pute de tragédie. Ça serait jouissif si la fierté ne s'y mêlerait pas. Et tellement plus facile.

Nous y sommes, devant cette porte vers laquelle j'me suis tourné des tas de fois. Sous tous mes états. En passant de l'énervement à la folie, sans oublier la rancœur. Aujourd'hui j'ne saurais définir ce qui se passe réellement dans ma tête. J'ressens juste une énorme douleur. Un putain de manque, et ni drogue ni alcool ne pourront y changer. J'me jette dans la gueule du loup. J'suis trop loin pour m'en rendre réellement compte. T'empestes le whisky mais tu veux quand même franchir le seuil de cette porte. La dernière fois que t'as vu Jéricho, c'était dans ce même appartement. L'idée de te tuer lui a même traversé l'esprit. Et le plus douloureux là-dedans, c'était pas de le voir avec ce couteau en ma direction. Mais plutôt ce regard plein de dégoût et son départ. Connard de passé. J'me souviens de ses paroles, même avec mon moi démoniaque dans les parages. Ouais, j'avais même compris qu'il avait vu sur cette putain de vidéo quelqu'un. De plus, cette personne qui lui était proche avait aussi été ma victime. Le désespoir me fait taper comme un malade sur cette foutue porte, l'étage tout entier risque d'être réveillé mais c'pas grave. Qu'un seul ose venir gueuler, un seul. J'ressens l'espace d'un instant la vague du regret venir caresser mon âme. C'est plus le moment de revenir en arrière. C'est trop tard. J'continue de frapper comme si j'voulais défoncer cette porte à la simple force des mes poings. Agité par la démence, j'laisse finalement ma main ensanglantée ouvrir et j'déboule comme un malade dans l'appartement. J'me soucis même pas de savoir s'il est là ou non, si Ella est dans les parages. Le gosse peut bien se foutre à chialer, j'l'entendrais pas. Mes yeux, eux aussi tombent complètement fous, ils ne cessent de regarder de gauche à droite, de bas en haut. Balayant les moindres endroits de cette entrée pour finalement se poser sur Jéricho. Ils ne parviennent pas à se plonger dans son regard. Non, c't'impossible. Le poids écrasant de la culpabilité me tombe dessus. J'sais même pas comment je fais pour pas m'écraser au sol. Finalement, il me reste plus de force que je ne le pensais. Seulement, j'peux pas retenir les larmes qui coulent sur mes joues brûlantes, bande de putes. Perte totale de crédibilité. J'suis à chier, bordel. Ouais, carrément pathétique. J'ai besoin de mon masque , putain ! Ce connard préfère se faire la malle plutôt que m'aider. J'me retrouve comme un gamin. Alors que le silence retombe, j'saute dans les bras de Jéricho. J'veux le sentir contre moi. Et ce sanglot qui m'agite avec force me fait souffrir. J'veux le retrouver, j'veux de nouveau qu'il m'appartienne, ou lui appartenir, j'en sais rien. Enfin, les mots traversent la barrière de mes lèvres.

« I'M SORRY. YOU KNOW. I'M SO … SORRY » Je hurle, merde. T'entends ? J'suis là ! REGARDE MOI. J'sais même pas de quoi je m'excuse réellement mais j'le fais parce que j'suis le pire pathétique que le monde ai porté. J'excelle tellement quand il s'agit de jouer avec la tragédie. J'pourrais sérieusement devenir acteur. J'ai toujours eu tendance à l'exagération et c'est malheureusement pas près de changer. Mes doigts se resserrent sur son t shirt. J'peux sentir son souffle contre mon visage. Putain. « I'm a fuckin' monster … J- … I – I ... » ma voix part dans les aigus pour finalement se briser. « I'm tired. » Dernière phrase, l'égoïste revient au galop. J'ai mal putain, bien fait pour ma gueule.

C'est limite monstrueux comme j'suis une putain de larve. Même pas foutu de me pointer clean ici. Non, j'peux pas venir sobre. Cet affrontement m'ferait trop souffrir parce qu'au fond j'suis sensible, trop sensible. De temps à autre j'peux me sentir partir, mes yeux deviennent blancs mais j'reprends rapidement mes esprits. A la limite de l'overdose, tu crains mec. Mon crâne me fait souffrir mais j'lutte pour pas lâcher JJ. Dans l'état que j'suis j'arrive tout de même à me mettre en tête que j'risque de me recevoir un coup de poing dans la gueule si j'me calme pas tout de suite. Sauf que voilà, ce même état m'empêche d'agir correctement et j'laisse mes lèvres s'approcher des siennes pour l'supplier de m'embrasser.
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyLun 7 Mai - 22:45

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Absence totale d'héroïne dans le sang. Lucidité parfaite. Et même ce manque implacable et cruel s'est fait la malle. La dureté de la vie n'a jamais était aussi clair et proche. Ouais, parce que quand on un toxico, on sait bien que cette putain d'injection procure l'utopie. L'absence de souvenirs douloureux. L'oublie. La vie n'a aucun sens autant que votre pitoyable existence. Quand vous ne faite qu'un avec elle. Vous n'êtes rien. Un sourire se glisse sur mes lèvres et mes yeux se perdent de nouveau sur le plafond. Ce que j'ai pu en chier ces derniers jours. Le sevrage. L'absence de Jack. Il n'avait pas daigné pointer le bout de son nez et au fond, c'était pas plus mal. Ma tête hurlait sans cesse de l'oublier. La raison avait pris le dessus. Et j'avais décidé que mon coeur ferait la sourde oreille cette fois-ci. J'étouffais chacun de ses cris comme j'pouvais. Avec les larmes. La fierté aussi était partie en voyage et le souvenir qu'elle avait laissé me permettait juste de craquer quand la solitude m'enlaçait.

Je m'enfonce encore dans une profonde léthargie et un mutisme. J'peux même entendre les battements du coeur de mon fils à mes côtés. Mes yeux se ferment d'eux même pour refouler les larmes qui remontent une énième fois. Tout s'arrête soudainement. Tout s'accélère. A la minute ou le premier coup dans la porte se fait entendre, j'sais déjà ce qui m'attends en bas. Il a finalement foutu sa putain de fierté au placard. Le quartier se réveille par le bordel qu'il arrive à foutre. Le môme à côté de moi se fou à chialer. Cacophonie assourdissante. J'donnerais n'importe quoi pour éviter cet affrontement. J'ai envie de me barrer. De fuir. De prendre mes jambes à mon cou comme j'ai jamais voulu le faire. Un noeud de sentiments que j'ai tenté de refouler trop longtemps me remonte à la gorge et me donne la gerbe. L'appréhension. La peur. La colère. Le dégoût. Et aussi, ce qu'on nomme l'amour. Dégueulasse. Je m'arrache ce putain d'anneau à l'annuaire et je l'envoie s'écraser contre le mur. Mon coeur balance et s'bat avec ma raison. Combat perpétuel. Ma seule pensée et de mettre Jonah dans sa chambre et de prendre soin de bien fermer la porte.

Je descend à peine les escaliers que j'le le vois. Résolutions envolées comme la fumée d'une clope pour finalement totalement disparaître. J'me consume encore un peu plus. Mon masque vient immédiatement à ma rescousse. Apparence. Chaque larmes qui glissent sur ses joues me font l'effet d'un poignard dans le coeur. J'déteste de le voir comme ça. J'le déteste d'être venu dans un état aussi fragile. J'ai juste envie de lui cracher les pires horreurs à ce moment là mais ma gorge reste totalement nouée. La pitié n'a rien à voir là dedans. C'est pas comme si j'en était doté de toute façon. J'suis incapable de dire pourquoi ça m'bloque comme ça. Merde. On est là se jauger du regard comme deux cons. Si le temps s'écoule, alors je le remarque même pas. J'suis immergé dans une bulle. Y'a que lui et moi. Y'a plus rien autour de nous. Le néant. Mes yeux sont posés sur lui. Muets. Indéchiffrables. Et pourtant, j'suis envahie d'émotion. Comme une tornade elle saccage tout. Une fraction de seconde et je le vois avancer vers moi. J'veux pas putain. Je veux. Je recule d'un pas. Trop tard, il est déjà contre moi. J'suis incapable d'esquisser du moindre geste maintenant. De la moindre pensée cohérente. « I'M SORRY. YOU KNOW. I'M SO … SORRY » T'es vraiment trop con. Comme si t'avais la moindre idée de ce que tu avances. Comme si t'étais vraiment désolé. « I'm a fuckin' monster … J- … I – I ... » Ta gueule putain. J'vais pas t'entendre dire ça. J'peux pas m'empêcher d'enfoncer mes ongles dans son dos. Merde putain, j'avais même pas remarqué que j'le serrais dans mes bras depuis tout à l'heure. Connerie. « I'm tired. » Je me recule légèrement de lui, mais pas assez pour quitter la chaleur de son corps. J'en ai pas envie. Mes mains se glissent doucement dans son dos pour le rapprocher un peu plus de moi. " Ta gueule Jack." Et comme pour mettre l'accent sur mes paroles, mes lèvres se lient aux siennes. Tourbillon de sentiments. Et enfin. Je comprends. J'me fou à faire deux pas en arrière rapidement. Je pose un instant mon regard dans le sien.

"Je pourrais jamais te détester. Pas même si tu tuais mon fils." Je le pousse doucement sur le canapé. "C'bon, arrête tes conneries. T'es vraiment trop con Stride. Je t'avais dit de plus te ramener dans cet état là." J'attrape une couette et recouvre son corps avec en lâchant un petit soupir " Sérieux, il manquerait plus que j'te bordel là. Tu fais chier. C'est bon, endors-toi." J'm'allonge contre lui. Pensif. Alors c'est aussi simple que ça ? Il s'en sort aussi facilement avec un peu de comédie. J'fronce les sourcils à cette pensée. Et irrémédiablement, les sortent tous seuls. "J'veux que t'aille te balancer aux flics. Ils te mettront au pire dans un hôpital." J'devrais m'arrêter et pourtant, c'est plus fort que moi. " Faut que tu te débarrasse de lui. "
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyMar 8 Mai - 16:51

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J'peux sentir ses mains contre mon corps, j'ai immédiatement l'impression que sous ses doigts se trouve de la braise. Ses ongles s'enfoncent dans mon dos, j'me rends même pas compte que j'suis en train de me mordre l'intérieur de la joue comme un pauvre malade. « Ta gueule Jack. » J'parviens pas à retenir ce foutu sanglot qui m'agite. J'tremble encore plus dans ses bras. Même sa présence parvient pas à m'calmer, j'sais pas ce qui m'arrive. C'est la première fois que j'me laisse autant aller devant quelqu'un. Putain. Ses lèvres se posent sur les miennes, j'relève la tête pour lui rendre un baiser violent et sauvage pour tenter d'reprendre le dessus. J'veux le sentir avec moi, plus proche encore, j'suis jamais rassasié, il m'en faut toujours plus. Son corps se recule du mien. Je suis le moindre de ses mouvements jusqu'à être obligé de détacher ma bouche de la sienne. « Je pourrais jamais te détester. Pas même si tu tuais mon fils. » J'le laisse faire, incapable de réagir. J'entends ces paroles, elles m'font souffrir encore plus. Putain, pourquoi ? Regarde, j'suis qu'un connard, j'ai jamais rien fait de bien dans ma vie. Tôt ou tard toi aussi j'te détruirais, comme je l'ai fait avec les autres. T'es pas le premier et tu seras en aucun cas le dernier. PUTAIN MAIS TA GUEULE JERICHO. Tu peux pas dire ça. J'arrive pas à reprendre mes esprits, j'vois même son doigt nu. Et après ça, il laisse planer l'espoir que c'est pas terminé. J'tremble encore plus. Lorsque mon corps s'écrase sur le canapé j'grimace de douleur. J'ai l'impression de tomber sur du béton, mon crâne semble même s'exploser contre celui-ci. Au stade où j'en suis, la drogue ne parvient même pas me faire planer, elle ne fait qu'intensifier mes peurs. Tout n'est que douleur. « C'bon, arrête tes conneries. T'es vraiment trop con Stride. Je t'avais dit de plus te ramener dans cet état là. » J'le sais ça Jéricho, j'le sais. Mais quel con, j'vous jure, QUEL CON. J'regrette tellement de m'être pointé ici dans cet état. Encore une fois j'ai pensé qu'à ma gueule, j'ai pas pensé aux conséquences. J'ferme les yeux pour mieux encaisser et tenter de retenir les larmes par la même occasion. J'le laisse poser cette foutue couverture sur moi en même temps qu'il continue de parler. J'veux lui dire d'arrêter, de me foutre à la porte mais j'peux pas, j'y arrive pas. J'suis juste trop égoïste pour là. Il est avec moi, ouais, y a que ça qui compte. J'en ai rien à battre qu'il soit père, qu'du monde ai besoin de son aide. J'veux pas le laisser partir. J'peux même pas m'empêcher de venir poser ma tête contre son torse. C'est presque malsain cette obsession que j'ai pour lui mais j'm'en balance. J'suis comme un con à mouiller son t shirt de mes larmes. J'me rends compte que je suis en train de le perdre. J'ai toujours tout fait capoter et une fois encore, si nous en sommes là c'est de ma faute. Et pourtant, un sourire naît sur mon visage. Satisfait, il est là. Putain, ouais. Que le monde entier aille se faire foutre. J'ai l'illusion de reprendre des forces, un semblant de carapace forme à nouveau une protection éphémère sur mon corps. J'suis en train de vaincre c'est ça ? Bâtard.

« J'veux que t'aille te balancer aux flics. Ils te mettront au pire dans un hôpital. » bam. Coup de poing dans la gueule. Je reste de marbre et m'efforce de calmer ce sanglot incessant qui possède mon âme. Cela semble marcher, pour le moment. J'suis presque fier de moi. J'me relève légèrement à ses paroles. Soudain, j'peux les voir, ces images, danser dans ma tête et me narguer. Elles sont là pour me rappeler que c'que j'ai fait est tellement horrible que je ne mérite pas la vie. J'm'efforce de me dire que c'est pas de faute mais y a toujours une putain de voix au plus profond de mon esprit qui me murmure que Skeleton n'est qu'une excuse. Si j'avais vraiment voulu, j'aurais pas fait cette connerie. Un gémissement douloureux traverse la barrière de mes lèvres sèches. C'est là que je pousse violemment Jéricho du canapé pour ne plus le sentir contre moi. J'mérite pas ça. Non, j'suis qu'un putain de démon. « Faut que tu te débarrasse de lui. » J'sens ma mâchoire se serrer. « MAIS POURQUOI TU COMPRENDS PAS ? » Ouais, pourquoi ? T'as les réponses à tout d'habitude. Tu m'as trop mal habitué. T'es plus fort que tout, t'as toujours les bonnes idées. Tu me l'as prouvé à plusieurs reprises. Pourquoi pas aujourd'hui ? Merde, ma gorge se noue tellement pour empêcher les larmes de couler à nouveau que j'ai l'impression que j'vais exploser. Mon regard se plonge enfin dans celui de Jéricho. J'tombe soudainement dans un trou noir. L'inconnu. J'arrive même à ressentir de la peur. J'tente de me rapprocher aux parois de ce puits sans fond mais j'y arrive pas. Mes doigts saignent à force de s'attacher à la pierre brûlante. C'est terminé. Et pourtant je n'vois jamais la fin, je n'atterris jamais. Et pendant cette chute, j'ressens parfois une telle légèreté que l'illusion d'avoir des ailes me traverse. Mes yeux rougis par la folie ne lâchent plus les siens. J'veux le frapper tellement fort, lui cracher à la gueule tous les sentiments que j'retiens depuis des années. Le laisser inconscient sur ce sol froid et partir pour ne plus jamais revenir. Tenter de m'arracher de son esprit pour qu'il m'oublie, pour de bon. Si j'avais pas été aussi con, j'lui aurais jamais rappelé qui j'étais au réveil de son comas et il aurait continué sa vie. Avec tellement plus de facilité. J'me relève faiblement pour aller chercher dans ses tiroirs. J'les vide un à un sans prendre la peine de ranger derrière moi. J'sais parfaitement ce que je cherche et il me le faut tout de suite. Faut que tu te débarrasse de lui. Lui. Lui. LUI. Ses paroles n'ont cesse de résonner dans mon cerveau. Mon esprit ne se concentre plus que sur ça. C'est alors que, tremblant, j'arrive enfin à foutre la main sur ce foutu flingue. Un poids s'échappe de mon cœur. J'me rapproche de Jéricho pour être sûr qu'il me voit. Dans mon état, j'suis capable du pire, rien que du pire. J'parviens plus à avoir de limites. Non, y a juste mon âme à l'agonie qui me dicte les moindres de mes actes. C'est au moment où le révolver se pose sur ma tempe que j'me décide de cracher tout ce que je contiens à la gueule de JJ.

« J'irai pas me dénoncer. » Ma voix se brise, j'inspire longuement tandis que des larmes coulent toujours sur mes joues. On pourrait croire que j'me suis calmé mais c'est faux. J'renferme trop de choses depuis trop longtemps maintenant. 'Fin, vaut mieux exploser qu'imploser comme on dit. « Pourquoi t'arrives pas à comprendre que c'est pas moi ? Putain, regarde comme j'm'en veux. Comme j'me retrouve con. J'ai pas tué pour le plaisir, c'est à peine si j'm'en souviens. Si Skeleton serait par là pour me rappeler tous les jours combien c'était bon, j'm'en souviendrais pas. T'ENTENDS ? » J'parle trop vite, j'sais même pas si Jéricho comprend un traitre mot de ce que j'lui balance mais ça m'empêche pas de continuer. « J'veux pas finir anesthésié par des putains de cachets. Ça l'achèvera pas. Ça fera qu'enterrer le problème sans l'tuer. J'l'entends se foutre de ma gueule. Parce qu'encore une fois il a gagné. Il le sent, que tu t'éloignes. Que toi aussi tu vas partir. Et que j'vais me retrouver encore seule comme un con. » J'suis obligé de marquer une pause pour pas m'étouffer. Inspiration, expiration. « J'le laisserai pas faire, pas cette fois. » J'me fous à trembler lorsque la réalité me sourit. « J'suis à bout. J'suis crevé. J'en ai marre. Pars, s'il te plait. Dégage de ce putain d'appart'. En sortant, appelle les flics, dis leur qu'un con s'est tiré une balle chez toi. Qu'il devait très certainement être un de ces dépressifs à la con. » J'me fous à rire nerveusement. « DEGAGE PUTAIN DE MERDE. J'vais faire une connerie, j'veux pas que tu vois ça. T'auras plus à faire à lui … j'vais le faire dégager, pour de bon. » L'idée de faire mourir Skeleton m'apaise. « Juste … I fuckin' love you. » Dernière phrase lancée au milieu d'une détresse palpable.

Mes lèvres restent ainsi scellées, refusant de laisser s'échapper un nouveau son. Je ferme ma gueule. L'heure de la fin semble sonner. Seules les larmes coulent à nouveau, balayant le semblant de force qu'il me reste. Effaçant d'une vague destructrice cette rassurante fierté. C'est terminé Jack. Ça va aller. Enfin, je crois. Une simple pression et nous y sommes.

Ainsi, tout disparaît, éphémère. C'est l'atterrissage, tu vois.
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyMar 8 Mai - 18:13




Remember. Tout défile comme un putain de film, sauf que j’suis incapable de mettre sur pause. J’voudrais pourtant que ces images cessent. Les souvenirs me remontent à la gorge et restent bloqués. Douloureux. Heureux. Incompréhensibles. Irréaliste. Les larmes remontent jusqu’à mes yeux et s’y logent. J’refuse encore qu’elles coulent. C’est pas le moment de craquer, et surtout pas devant lui. Tellement d’épreuves, des coups de pute, des doutes, de la souffrance et malgré tout, on est encore là. Fragile. Au bord du précipice. J’le pousse même dans les profondeurs abyssales de ce trou noir, au lieu de le rattraper. Ce que j’peux être con parfois. Au fond, j’ai juste la trouille. Ouais, une putain de pire qui m’prends aux tripes. Celle de ne pas pouvoir avoir les épaules assez solides pour lui. Et que de ma faute, le nous qu’on a pu construire s’effondre comme un vulgaire château de carte à la moindre brise. Bordel, on a pourtant tenu l’cap contre des tornades. J’refuse qu’on s’casse la gueule maintenant. Parce que notre seule putain de connerie, c’est de nous aimer. Passion destructrice.

« MAIS POURQUOI TU COMPRENDS PAS ? » J’encaisse comme j’peux ce qui sort de sa putain de bouche. J’me dis juste qu’on est tous les deux ailleurs et que les mots dépassent simplement notre pensée. J’me berce d’une putain d’illusion comme un môme croit au père noël. Parce que c’est mieux comme ça. C’est plus simple. J’sais que ce connard à raison. Je n’ai pas la réponse. J’en ai jamais eu aucune et il est encore plus con de croire le contraire. « ET TOI BORDEL, POURQUOI TU REPOSES TOUT SUR MA GUEULE ?! » J’peux pas m’en empêcher. Lui balancer des conneries pareilles, pour l’voir souffrir un peu plus. C’est jouissif. Et comme d’habitude, c’est ce jeu stupide qui revient entre nous. À qui fera le plus souffrir l’autre. Chassez le naturel et il revient au galop. J’le voit tourner de l’œil et j’ferme ma gueule aussitôt. Putain, mes jambes veulent avancer vers lui et mes bras le serrer de nouveau. Je lutte, j’refou ce masque de connard. Ou c’est peut-être pas un masque finalement. J’dois juste être ce connard sans cœur qui n’en a rien à foutre de le voir crever. J’dois me faire une raison parce que j’avance quand même vers lui, en courant apparemment, j’peux pas trop le dire parce que c’est mes jambes qui avancent toutes seules. Je tressaillis en le regardant se lever, incapable de bouger. Seul ma voix enrouée s’impose « Tu fais quoi putain ? » Pointe d’inquiétude dans la voix, froidement éteinte avant même qu’elle ne sorte. Il me faut un bon laps de temps avant de réaliser ce qu’il pouvait bien aller foutre dans la pièce à côté… La Cuisine. La connexion ne tarde pas à se faire. Too late. Un cri silencieux me parcours du bas du dos, jusqu’à ma gorge où il se coince. Mon sang se glace que j’pose mon regard sur l’arme. Qu’est-ce que tu fais putain… Fais pas l’con. J’sens mon masque glisser et se briser sur le sol. J’peux même entendre se briser en mille éclats. Tétanisé. La peur m’ôte tout. Elle se repend comme du poison. « J'irai pas me dénoncer. » J’suis paralysé devant la scène qu’il m’impose. Je sais de quoi il est capable dans ce genre de moment. « Pourquoi t'arrives pas à comprendre que c'est pas moi ? Putain, regarde comme j'm'en veux. Comme j'me retrouve con. J'ai pas tué pour le plaisir, c'est à peine si j'm'en souviens. Si Skeleton serait par là pour me rappeler tous les jours combien c'était bon, j'm'en souviendrais pas. T'ENTENDS ? » J’ai même pas l’temps d’en placer une. Il parle trop vite que j’ai du mal à tout capter. Peu importe. J’crois que j’ai même pas envie de comprendre. Mes muscles se contractent d’eux même. « J'veux pas finir anesthésié par des putains de cachets. Ça l'achèvera pas. Ça fera qu'enterrer le problème sans l'tuer. J'l'entends se foutre de ma gueule. Parce qu'encore une fois il a gagné. Il le sent, que tu t'éloignes. Que toi aussi tu vas partir. Et que j'vais me retrouver encore seule comme un con. » La peur laisse place à la colère. Dévastatrice. Implacable. J’lui en veux. A lui. A Skeleton. Je m’en veux. Je hais la terre entière. Je lutte plus cette fois-ci. « J'le laisserai pas faire, pas cette fois. » J’prends la première chose à côté de moi, j’regarde même pas ce que c’est. J’le balance juste contre le mur comme un gamin qu’on aurait contrarié. « J'suis à bout. J'suis crevé. J'en ai marre. Pars, s'il te plait. Dégage de ce putain d'appart'. En sortant, appelle les flics, dis leur qu'un con s'est tiré une balle chez toi. Qu'il devait très certainement être un de ces dépressifs à la con. »Sa voix s’élève plus forte. Fou. Comme si j’allais t’écouter aujourd’hui. Je ne l’ai jamais fait jusque-là. Le reste je l’entends plus. Juste la détresse de sa voix me parvient encore.

« Fais pas ça » J’ramasse les miettes de mon masque et j’enchaine avec lui. « Tu crois sincèrement que j’vais te laisser crever aussi simplement ? » Je lâche un petit rire ironique. Très drôle mon amour. « Si tu dois crever, ça sera de mes mains et dans une souffrance pire que la mort elle-même. » J’avance vers lui. Droit. Impassible. Cet air arrogant et froid se calque sur mon visage. « Pas une seule fois t’as eu le contrôle sur ta putain de vie. » J’passe ma main sur le canon et je l’abaisse lentement. Ma voix ne devient qu’un chuchotement. « Ni avec lui. Ni avec moi. Quand vas-tu arrêter de n’être qu’un pantin ? » Mes doigts se resserrent sur l’arme et je lui retire lentement. pendant que mes lèvres viennent violer les siennes. Frisson. Mes yeux se ferment et l’arme tombe sur le sol. « T'as raison. Je m'éloigne. J'en ai marre. J'me laisse de ce petit jeu » Un sourire provocateur vient se glisser sur mes lèvres. Je passe mes mains sous le haut de Jack. « Je ne t’ai jamais aimé. C’est pas toi qui m’intéresse. C’est lui. Il te contrôle avec un simple claquement de doigt. Qui te dis qu’il ne refait pas surface que tu ne le pense ? » Je m’approche de son oreille pour y glisser avec douceur quelques mots « Et crois tu te souvenir de tout quand il est là ? Si j’te disais qu’on couchait ensemble ? » Je me détache enfin de lui pour lui tourner le dos et me servir un verre de whisky. « J’te proposerais bien un verre mais j’veux que tu dégages d’ici. Ou alors tu lui laisse ta place »

La raison 1. Le cœur 0. Le cœur a ses raisons que la raison ignore.



Dernière édition par Jayden J. Samson le Jeu 10 Mai - 12:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyMer 9 Mai - 20:59

Un bruit sourd se fait entendre juste derrière moi. Je l'ai senti, effleurer mon visage sans pour autant me toucher. C'était peut-être un verre, ou une assiette. J'sais pas, c'est allé trop vite. J'étais trop concentré à le regarder me détester. Ça m'fait presque sourire de le voir comme ça. On s'croirait dans un de ces films américains tragiques. J'suis là à chialer, tandis que lui s'éclate à se foutre éperdument de c'que je peux ressentir à son égard. Alors oui, si s'est écrasé contre le mur une assiette, on a visé dans le cliché. C'est p't'être pour ça que je baisse un instant le regard, juste le temps de regarder les débris de cet objet. Je n'peux pas voir ce que c'est … trop brisé. Un frisson traverse ma colonne vertébrale pour venir se perdre dans ma nuque. Mes yeux mouillés se posent en direction de celui de Jéricho. Putain, j'ai l'impression de le perdre à chaque geste que je fais. « Fais pas ça. » Mes doigts se resserrent sur le flingue. J'ai encore envie de lui dire de fermer sa gueule mais c'est pas sa faute, non c'est la mienne. J'suis venu jusqu'ici, tout seul, comme un grand, j'ai pris l'initiative de me droguer comme un connard pour venir lui faire mon cinéma. De toute façon, j'serais jamais venu le voir sans cette dose de drogue. Sans planer à dix mille, j'aurais pas trouvé le courage de l'affronter. Alors, maintenant, j'me dois d'encaisser ce qu'il me crache à la gueule. Ses mots me font souffrir, encore plus que la balle dans la jambe, encore plus que la lame dans le bide, encore plus que l'accident de voiture. Plus que tout. Allez Stride, une pression, une putain de pression et t'es libre, alors t'attends quoi ? Tu les as pas eu, tes foutus adieux déchirants ? J'me noie dans mes larmes, j'me noie dans mes gouttes de transpiration. J'peux sentir la mort m'effleurer, elle me procure étrangement une sensation de bien être. Encore mieux que la drogue. « Tu crois sincèrement que j’vais te laisser crever aussi simplement ? » Tu devrais, putain. J'en ai marre mais ça t'fait bien rire de me voir dans cet état. Alors non, tu le feras pas parce que mine de rien, j'commence à te connaître. Mais tu sais, t'as plus vraiment à attendre, la souffrance est déjà là. « Si tu dois crever, ça sera de mes mains et dans une souffrance pire que la mort elle-même. » J'te dis qu'il ne manque plus que le coup final. J'ai jamais eu aussi mal de toute ma putain de vie. J'peux pas m'empêcher de lui murmurer un 'vazy' désespéré. Comme si ça pouvait suffire à enclencher la putain de machine. Détestable réalité. Le voilà qui s'approche, je ne recule pas même si l'envie y est. On peut pas appeler ça de la peur j'ai juste pas envie d'le sentir contre moi. La chaleur de son corps contre le mien n'est à présent que douleur. Dans ma tête n'a cesse de résonner un 'c'est terminé' à chaque baiser qu'il peut me lancer. « Ni avec lui. Ni avec moi. Quand vas-tu arrêter de n’être qu’un pantin ? » J'le laisse baisser l'arme sans essayer de lutter. Mes sourcils se froncent lorsque ses lèvres se scellent aux miennes. La souffrance que cela me procure est presque insupportable mais j'm'en balance, j'arrive pas à mettre fin à ce putain de baiser. « Je ne t’ai jamais aimé. C’est pas toi qui m’intéresse. C’est lui. Il te contrôle avec un simple claquement de doigt. Qui te dis qu’il ne refait pas surface que tu ne le pense ? » J'fais même plus gaffe à son sourire de connard fier de lui, j'fais plus gaffe à rien, j'crois. Parce qu'une partie de moi est déjà au courant. Elle s'est même faite à l'idée. C'est pas une surprise. J'peux même pas nommer ses paroles de blessantes parce que j'm'y attendais. Lorsque le 'lui' caresse mes tympans, j'sens mon corps se raidir automatiquement. « J’te proposerais bien un verre mais j’veux que tu dégages d’ici. Ou alors tu lui laisse ta place » Mais Skeleton n'en a jamais rien eu à foutre de ta gueule. T'es rien de plus qu'un de ces cons qui ne méritent pas d'attention. Mon corps se refroidit, encore, j'me sens partir complètement cette fois. J'ai l'impression que j'vais crever. J'sais pas vraiment ce qu'il se passe et ça m'destabilise. Et puis j'me retrouve à l'autre bout de la pièce. Sans trop comprendre pourquoi. Je n'suis plus sous les mains brûlantes de Jéricho. Il a pris le dessus, again. Je suis seulement une simple illusion, résignée à devoir les regarder sans pouvoir bouger.

Déclic. Fusion soudaine des deux êtres opposés.

Le brun se retourne. Skeleton sourit, lance un regard provocateur à Jack. Le démon s'avance, fait face à Jéricho et pose sa main sur la sienne. Tandis qu'il approche dangereusement ses lèvres de son cou, il resserre la pression sur la main tenant le verre de whisky avec force. Celui-ci se craquelle sous les doigts des deux hommes. Leur sang se mélange tandis que les morceaux de verre s'enfoncent douloureusement dans leur peau. Skeleton continue d'embrasser l'épiderme de Jéricho, on pourrait croire qu'il y prend du plaisir mais cet acte le répugne au plus haut point. Ce qui le fait le plus jouir dans cette histoire, c'est sa main ensanglantée retenant encore celle de sa victime. Une cicatrice de plus pour Stride. Il renforce la pression sur la main du brun pour loger plus profondément les morceaux de verre dans la chair de l'homme. Faisons durer le plaisir. Impatient, le démon se résigne à lâcher sa proie pour arracher avec violence le t shirt de JJ. Il me regarde, encore. Provocation. Son esprit de contradiction parle encore. Cette histoire m'emmerde et c'est bien pour ça que Skeleton le fait. Juste pour foutre un peu plus encore la haine entre nous. J'me fous à hurler pour qu'il arrête mais mes cris sont inaudibles. Pauvre con que j'suis j'essaie de l'empêcher de continuer mais Monsieur préfère m'ignorer. Je n'existe pas à ses yeux mais il ne peut pas s'empêcher de parler de moi. Comme pour me faire comprendre que JJ n'en à rien à foutre de moi. Comment j'ai pu m'attacher à un type de ce genre. Ses poumons brûlés l'empêchent de respirer correctement mais sa voix pleine de froideur persiste à vouloir briser le silence à nouveau. « T'as terminé ton cinéma ? J'veux dire … j'trouve que c'est bas. Très bas de vouloir baiser l'esprit imaginaire de Jack. M'enfin, tu me diras, c'est à ton niveau. » Skeleton marque une pause, juste le temps de lui voler un baiser dépourvu de sentiment. « J'me demande souvent comment il a pu tomber raide dingue d'un gars aussi médiocre que toi. Il vaut pas de l'or mais merde toi … quoi. » Un rire dément traverse la barrière de ses lèvres. « Allez vazy, crache. Dis moi que tu l'aimes pas et que t'en a rien à foutre de sa gueule. Non, attends, tu l'as déjà aimé au moins ? » Sourire provocateur. Skeleton est déjà sûr de connaître la réponse de Jéricho, basée sur sa fierté et sa connerie. Petit. « Quelle que soit ta réponse j'te baiserai t'inquiètes pas. Mais tu sais, tu fais fausse route mec. Si quelqu'un ici est capable de te flinguer c'est pas moi. Mais plutôt Jack. Il a beau s'dire que je suis la cause de sa folie, le seul responsable de toute cette cruauté, c'est lui. Et j'en suis parfaitement sûr, un jour ou l'autre il te tuera. Peut-être maintenant, si j'le laisse revenir. » Sourire. Vidé de sentiments. Parce que pour l'être démoniaque, baiser la victime lui reviendrait à baiser une des ces putes. Juste de quoi se vider et passer le temps. Rien de réellement excitant. Fade et terne aux yeux de Skeleton.
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyJeu 10 Mai - 11:43

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« I was made for lovin' you baby. You were made for lovin' me.»



Condamné. Oui, nous sommes condamnés à vivre plus bas que terre, là où la chaleur nous laisse juste de quoi respirer faiblement. Là où la douleur nous serre comme une carcasse en plastique. Elle nous étreint et nous berce dans notre sommeil. Elle aspire chacune de pensées positives qui peuvent traverser notre esprit. Si bien, qu’on devient des êtres faibles, dépourvus de la moindre humanité. Façonnés à l’image de la souffrance elle-même. L’autodestruction. Et quand on essaye de s’échapper, on comprend bien vite que c’est inutile. Rien ne sert de fuir. Il faut combattre. Lui faire face. Désillusion. Et on fera face à la mort, à la douleur devant ce mur infranchissable. Parce que oui, nous sommes nés pour ça. Se battre perpétuellement pour une cause qu'on a perdu d'avance.

Je caresse d’une main légère le comptoir en marbre comme pour me persuader que nous sommes bien dans la réalité. Il a l’air réel. Autant que dans les cauchemars. J’en viens à penser que j’dois juste être dans un mauvais rêve. J’vais me réveiller d’une minute à l’autre en sueur avant de me rendormir tranquillement. Peut-être même que j’ferais le premier pas vers lui. I don’t know. J’sens une main se poser contre la mienne et serrer. J’me raidis à peine m’avait-elle effleuré. Son souffle caresser le creux de mon cou. Je me raidis, aussi dur et froid qu’une statue de marbre. J’ai même pas posé un seul regard sur Jack que je sais déjà que c’est pas lui. Son souffle n’a rien de chaud et d’excitant. Sa main ne cherche qu’à blesser. Et cette tension électrique qui règne souvent entre nous a laissé place à une ambiance glaciale. L’air est devenu froid, comme si la mort venait d’entrer dans cette pièce et laisse une sensation de vide. Je ne résiste pas lorsque ma main s’enfonce dans le verre, recouverte d’alcool qui intensifie encore la douleur. Je ne sens plus rien mais elle à la mérite de me rappeler que j’suis pas en train de dormir. Dommage. La pression se relâche doucement sur le verre. Je dois lutter à l’envie irrésistible de retirer les morceaux de verres coincés dans ma chair. Hors de question que je lui montre que, ce qu’il peut faire à un quelconque impact sur moi. Je reste calme, froid, impassible ne trahissant aucune émotion, alors que j’ai juste n’envie de l’égorger sur place. Un jour. Si y’a la moindre, même infime, chance qu’il puisse s’en aller, alors j’me dois de le tenter. C’est la raison pour laquelle j’ai provoqué Jack, j’sais qu’en le provoquant je le provoque lui. Ouais, ce connard ne peut pas s’empêcher de nous filer son opinion dès que l’occasion s’y présente. De nous cracher à la gueule des conneries dans l’but de nous faire souffrir encore un peu plus. A cette pensée je peux pas m’empêcher de sourire. Moqueur. « T'as terminé ton cinéma ? J'veux dire … j'trouve que c'est bas. Très bas de vouloir baiser l'esprit imaginaire de Jack. M'enfin, tu me diras, c'est à ton niveau. » Sa voix me ramène rapidement à la réalité. Je relève la tête vers lui, toujours avec ce sourire qui m’donne l’air d’un type tout droit sorti de l’asile. Cela dit, il est pas mieux dans son genre. « C’est très bas de répondre à mon appel, t’aurais pu bien sagement fermer ta gueule. Mais tu t'sens toujours obliger de foutre la merde » Courte pause avant de lancer d'une voix douce et mélodieuse. « T’as jamais réussi une seule fois ». Je l’ai pas venu venir celle-là. Ses lèvres contre les miennes. Tellement rapidement. Dépourvu d’émotion mais qui n’fais que remonter le dégoût qu’on a l’un pour l’autre. Pourtant j’le laisse faire. Je réagis même pas à cette énième provocation. « J'me demande souvent comment il a pu tomber raide dingue d'un gars aussi médiocre que toi. Il vaut pas de l'or mais merde toi … quoi. » J’réponds pas. Va falloir faire mieux Skeleton. Tu me déçois presque. J’lui laisse entrevoir un petit air d’ennui. Rapidement, mais juste le temps pour me foutre légèrement de sa gueule. « Allez vazy, crache. Dis moi que tu l'aimes pas et que t'en a rien à foutre de sa gueule. Non, attends, tu l'as déjà aimé au moins ? » Je plonge mon regard dans le sien. Il a l’air bien trop sûr de lui. Tellement loin de la vérité. Le plus pathétique ce soir, c’est lui. Je m’approche de lui jusqu’à coller mon corps contre le sien, et comme j’le ferais avec Jack, je glisse mes mains sous son haut. « J’suis déçu. Comment t’as pu croire une seule seconde que je disais la vérité ? J’voulais juste que tu viennes » Mes mains exercent une pression sur sa poitrine jusqu’à l’envoyer contre le mur. Quelle que soit ta réponse j'te baiserai t'inquiètes pas. Mais tu sais, tu fais fausse route mec. Si quelqu'un ici est capable de te flinguer c'est pas moi. Mais plutôt Jack. Il a beau s'dire que je suis la cause de sa folie, le seul responsable de toute cette cruauté, c'est lui. Et j'en suis parfaitement sûr, un jour ou l'autre il te tuera. Peut-être maintenant, si j'le laisse revenir. » Dans le mile. Son argument fait mouche immédiatement. Je relâche la pression et me recule de deux pas. J’reprends très vite mes esprits et j’remets ce masque impassible. Trop tard. J’peux pas m’empêcher de retirer les plus gros morceaux de verre.

« J’suis prêt à crever pour sa gueule. J’suis prêt à pas mal de chose pour lui. Sauf une seule. » Je relâche un dernier bout de verre sur le parquet en m’approchant de lui. Trois pas en avant. « T’es mon souci. T’es qu’un putain d’obstacle sur mon terrain. Et j’ai horreur de ça. » Je souris, presque tendrement en penchant la tête. « Tu sais quoi ? Ça fait longtemps qu’on a pas joué. » Je m’approche de ses lèvres et j’viens le lui prendre avec violence. Bien plus que je le ferais avec Jack. Je jette son corps un peu plus contre le mur en déboutonnant son jeans. Mes lèvres s’approchent de son oreille. « J’sais que t’es là Jack. Que tu peux m’entendre. Tu m’dis que tu m’aime. Alors laisse-moi pas baiser avec lui » Un jeu dangereux. Un jeu avec le feu ou d’un instant à l’autre. On peut tout perdre. J’finis par laisser glisser son froc. Et une dernière fois, je m’adresse à Skeleton pour fixer le jeu. « Si Jack revient pas, alors dans ce cas tu as gagné. Ça sera foutu entre nous. S’il revient, c’est qu’il aura trouvé le moyen de prendre la contrôle. Et tu perds. » Je plonge on regard dans le sien. Guerre contre la souffrance pour s’en sortir. Combat perdu d’avance. Pourquoi tu comprends pas que j'serais toujours là pour toi ?

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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyJeu 10 Mai - 20:38

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Provocation, encore, toujours. Au fond j'crois que notre relation a toujours été basée uniquement sur ça. A qui craquera le premier, à qui repoussera les limites au plus loin. Juste de quoi tester l'autre. Et ça continue, sans cesse. Skeleton prend la relève, Jéricho marche dans son jeu. J'peux sentir la colère gronder dans mes tripes. Semble soudainement se réveiller dans mes entrailles un monstre endormi depuis des années. Volcan, j'suis qu'un putain de volcan, merde. Mon cœur bat si vite que j'ai l'impression que j'vais crever, là, sur ce carrelage, dans le coin de cette maudite pièce. A nouveau, le corps de JJ se colle contre celui du démon. Il sourit, satisfait. Ses mains qui se posent sous son t shirt me donnent la gerbe. De la lave semble couler dans mes veines. Douleur. La jalousie maladive refait surface. Skeleton jubile. Il n'écoute plus un traitre mot de sa victime, soudainement devenu un jeu bien plus intéressant qu'à la normale. Et son corps qui s'écrase violemment contre le mur ne peut que le satisfaire d'avantage. « T’es mon souci. T’es qu’un putain d’obstacle sur mon terrain. Et j’ai horreur de ça. » Le détestable attrape le visage de JJ entre ses mains pour lui rendre avec autant de dégoût son baiser. Mon regard se pose sur le pantalon de Skeleton qui tombe au sol. « J’sais que t’es là Jack. Que tu peux m’entendre. Tu m’dis que tu m’aime. Alors laisse-moi pas baiser avec lui. » Nous y sommes, ce moment délicat ou la lutte intérieure atteint le summum de sa violence et de sa rage. Une atmosphère lourde pose son voile, posant ainsi une note sur la fragilité de ce combat. Doucement, le schéma se répète. L'illusion de voir Syriana me sourire un peu plus loin m'effleure l'esprit. Il va donc me prendre Jéricho, aussi ? Les tremblements s'intensifient. J'sais absolument pas ce qui se passe à ce moment même. Ni même Skeleton qui n'a cesse de parcourir le corps de sa proie par ses mains souillées. Cette situation est en train de me rendre dingue. La drogue n'est à présent plus la seule à me bousiller le cerveau. J'hurle encore une fois à ce connard d'arrêter mais à la place de ça j'peux le voir enlever le pantalon de Jéricho. La colère s'intensifie. Plus forte. Plus mauvaise. Plus dévastatrice. J'prends une longue inspiration, fin non peut-être deux. Je sais pas. Juste de quoi respirer suffisamment pour aller combattre le mal à sa racine. « Oh. J'crois qu'il t'a entendu. » Sûr de lui, Skeleton ricane tout en le poussant sur le canapé. Ses lèvres s'empressent de se perdre sur le torse de son amant. « Tu m'dis hein. J'peux essayer d'imiter ton bâtard de Jack, si ça peut t'faire jouir plus vite. » Sa voix n'est plus qu'un sifflement, tel un serpent, il crache son venin. Mon prénom qui s'échappe de ses lèvres possède alors l'effet d'un coup de feu. Les chaines qui me tiennent attachés dans le coin de cette pièce se brisent. D'un geste vif j'peux me sentir marcher vers Skeleton, fin non, j'cours, pour l'atteindre plus vite. Ces quelques mètres qui nous séparent sont si longs. Pendant ce laps de temps j'me remémore toutes les crasses qu'il a pu me faire. J'ai l'impression de redevenir l'adolescent fou de rage. Y a rien de pire que les souvenirs pour vous détruire un homme. Mais non, j'vais pas m'arrêter, pas si près du but. J'veux essayer. Je ne cesse de me répéter qu'on ne sortira pas indemne de ce combat. C'est lui ou moi. Lui ou moi. Plus de nous. Juste deux êtres parfaitement séparés.

L'adrénaline atteint mon cerveau. J'me surprends à espérer qu'avec la dose de drogue qu'il a dans le sang il sera moins puissant. Grossière erreur, heureusement, j'me reprends vite en mains. C'est pas le moment de poser son avenir sur de simples espoirs. J'pose un regard sur mes mains qui deviennent cendres. Skeleton se relève vivement. Son sourire de connard se décompose mais j'sais qu'encore une fois ce n'est que de la comédie. Pour me faire croire que j'prends le dessus. J'suis comme un véritable malade à vouloir récupérer mon corps. Reprendre enfin ma place. Le démon lutte, me repousse dans les profondeurs abyssales de son esprit. Il n'a cesse de murmurer entre ses lèvres un « Jack n'existe pas, Jack n'a jamais existé. Jack n'existe pas, Jack ... » Et bordel, ça marche. J'me sens de plus en plus m'éloigner de cette foutue pièce. L'image de Jéricho devient floue. J'ai même plus mes mains pour m'accrocher à Skeleton. Il sourit, putain ouais, il a jamais autant sourit de sa vie. « JACK IS DEAD. » Coup de grâce pour tenter de m'achever. L'hystérie s'est épris de sa voix. Sa gorge se noue. C'est terminé, c'est foutu. J'suis qu'une merde, qu'un pauvre con incapable de se battre comme il le faut. J'dois me faire une raison. Putain, j'ai mal. Une dernière lueur d'adrénaline me fait revenir sur le lieu du combat. J'sais pas d'où elle vient mais merde, j'me retrouve à un mètre seulement de Skeleton. Il est là, assit par terre, tenu par un simple mur, le visage entre les mains. J'peux ressentir une certaine faiblesse chez l'adversaire. C'est alors que, comme une charogne, j'en profite pour lui foncer dessus. Mes dents sont tellement serrées qu'elles sont prêtes à exploser. J'suis persuadé que ce que je fais ne sert à rien mais j'le fais. Pour au moins essayé de déloger ce foutu démon. Cette agonie constante. Alors, vazy Jack, fonce. Fonce.

Blackout.

J'ai mal au dos, mal au coeur, mal au crâne. J'relève légèrement la tête tandis que la peur s'imprègne de mes lèvres. J'suis comme une loque, par terre, des gouttes de sueur sont toujours sur mon visage. J'suis mort ? Putain, merde, j'me fous à trembler comme un pauvre con. Skeleton a gagné ? Non j'sais pas. Puis soudain, j'le vois, Jéricho. Le monde s'arrête un instant, comme à chaque fois que j'le vois. J'tente de me relever mais j'suis trop fatigué. J'retombe immédiatement par terre. Je me contente de plonger mon regard détruit dans le sien. « What do you see ? » j'ai gagné ? J'ai vaincu ? Ou j'ai juste rejoins l'autre monde. C'est bien moi hein ? Pas l'autre connard. J'suis vivant ? Fuck. J'parviens même pas à m'exprimer, j'suis pas du tout sûr de ce qu'il m'arrive. Alors j'm'effondre par terre sans essayer de me retenir plus longtemps. Mon cerveau sait plus comment réagir. Trop déstabilisé. Je suis comme un gamin qui sort d'un cauchemar et espère de tout son être que la réalité est encore là. Alors, c'est terminé ? On a gagné … ?
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MessageSujet: Re: Jésus fucking christ Ϟ JJ   Jésus fucking christ Ϟ JJ EmptyVen 11 Mai - 14:21

« Oh. J'crois qu'il t'a entendu. » À peine ces mots franchissent la barrière de ses lèvres que j’ai envie de les lui faire ravaler. Cette arrogance dans sa voix ne fait que m’énerver encore un peu plus. J’dois me contenir une nouvelle fois pour ne pas perdre le contrôle. J’vais pas lui donner ce sentiment de satisfaction quand il va me voir péter un câble. Ses mains, ses lèvres sur mon épiderme m’écœurent. J’en oublie presque pourquoi j’le laisse encore me toucher. J’tente encore de m’imaginer que c’est Jack en face de moi, et pas son connard de double. Ça marche même pendant une fraction de seconde à laquelle j’peux me rattraper. Puis, très vite, j’me rends compte qu’il n’a rien de Jack dans ses caresses et ses baisers. « Tu m'dis hein. J'peux essayer d'imiter ton bâtard de Jack, si ça peut t'faire jouir plus vite. » Même en y mettant toute la volonté du monde, t’arriveras pas à l’imiter. J’lui crache à la gueule un sourire moqueur, et un rire froid. L’espace d’un instant j’me demande si Jack va refaire surface. Si même il se bat en ce moment même. C’est peut-être aussi encore un putain de test d’égoïste. J’peux même pas m’empêcher de penser que si il me laisser baiser avec Skeleton, c’est qu’on n’est pas aussi forts qu’on le prétend secrètement. Le froid glaciale quitte mon corps en y laissant un goût encore amer alors que la chaleur reprend ses droits. « Jack n'existe pas, Jack n'a jamais existé. Jack n'existe pas, Jack ... » Je me relève à son tour. J’sais maintenant que Jack se bat contre son démon. Contre lui-même. Et s’il perdait ? Si je n’avais que provoquer la disparition de Jack ? Comme j’peux savoir lequel était là avant. Les doutes commencent à me ronger et inhale tout sur son passage. « JACK IS DEAD. » J’me sens vide. Mes jambes tremblent. Mon cœur s’emballe une nouvelle fois. J’peux pas le croire. Je peux pas. Je devrais être censé avoir confiance en lui. Pas en l’autre. Mais j’sais pas que quel pied dansait. Le peu de force qu’il me reste me transporte juste en face de lui. Mes mains ses posent sur ses épaules et j’me fou à le secouer comme un dingue. « NON ! Jack ! Tu peux pas ! Tu peux pas m’abandonner » Les larmes ruissèlent et ma voix faibli petit à petit jusqu’à ne devenir qu’un son à peine audible. « Je t’en prie… »

Je suis incapable de dire ce qui a pu se passer. Mais j’me retrouve là, planter devant lui, assis sur le sol. Je suppose que mes jambes n’ont pas tenues et que j’ai fini par m’écrouler par terre. Tant pis. Je retrouve la mobilité de mes muscles et me tire laborieusement jusqu’à lui. Jack ? Skeleton ? Lequel va sortir victorieux de la guerre. Je me fais pas trop d’illusion à cet instant. Juste une once d’espoir qui se faufile dans mon corps. « What do you see ? » SA voix. Sa putain de voix . Mes muscles tremblent. Mon cœur est une bombe à retardement. Je me place à genoux juste à côté de lui et pose sa tête doucement sur eux. « You » Le bout de mes doigts effleure avec douceur son visage. Je devrais me réjouir de le voir étendu là à mes côtés. Mon côté pessimiste me chuchote qu’on a gagné qu’une bataille, qu’il reviendra tôt ou tard quand il aura repris des forces. « Jack… I’m so sorry. » Il aurait tous les droits de me détester avec ce que je venais de lui infliger. De m’en vouloir. J’avais très certainement dépasser les limites mais j’arrive pas à regretter. On n’a rien sans rien et j’avais tenté un dernier coup de poker. Tout misé au risque de tout perdre. Au risque de le perdre. De nous perdre. C’était d’ailleurs pas passé loin et son corps épuisé sur moi me le rappel dès que je pose mon regard sur lui. « J’suis là. J’te laisserai pas. Jamais, tu entends ? » Je me penche pour sceller ses lèvres aux miennes avec passion. Celles que j’avais cru perdre en jouant avec le feu. La chaleur m’envahie aussitôt. Frisson. Si tu savais combien je t’aime. Je m’allonge à côté de lui, épuisé et à bout de force. Mon regard se perd sur le plafond du salon et mon esprit vagabond. Alors ça devait finir comme ça ? On a réussi à faire fuir la souffrance qui nous avaient vus grandir ? J’ai juste à me retourner pour la voir encore derrière moi. Rien n’est acquis.

Je me redresse quelques minutes plus tard. Ereintés, soulagés mais encore à bout de nerfs, je le laisse s’appuyer contre moi. Ou je l’oblige plutôt, pour monter l’étage et l’allongé sur le lit. Je l’observe un laps de temps, juste pour me dire que j’suis pas dans un rêve. Et j’me laisse retomber à ses côtés.

« Si tu savais combien je t’aime. » Chuchotement.
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