Elisa Ҩ Maëlys

« Elisa, Elisa, Elisa les autres on s'en fout, Elisa, Elisa, Elisa rien que toi, moi, nous »Serge Gainsbourg

Aujourd'hui, Maëlys avait réservé sa journée tout spécialement pour donner un cour de cuisine à sa chérie Elisa, parce puisqu'elle ne savait pas cuisiner, Maëlys s'était portée partante pour lui apprendre à cuisiner, c'était pas grand chose puis elles s'amusaient bien généralement, elles ne s'étaient pas fixées d'heure, Elisa lui avait demandé de venir dans l'après-midi, Maëlys ne savait pas non plus se qu'elles allaient cuisiner, elle allait voir ça sur place. Puisqu'elle allait que chez Elisa, elle s'habilla simplement d'un jean et d'un haut avec des chaussures sans talon par contre et comme ce n'était pas la porte à côté, elle y alla en voiture, c'est simple, elle habitée dans le 4ème arrondissement de Paris, donc c'est un petit peu loin.
Elle mit quand même un petit bout de temps pour arriver chez elle et pour trouver une place aussi. Maëlys n'oublia pas son sac, elle fit le tour de sa voiture pour voir si elle était bien fermée, sait-on jamais, on est jamais trop prudent; elle courut jusqu'à sa porte, même si elle ne travaillait pas, elle faisait tout de même du sport sans s'en apercevoir, Maëlys appuya 2 fois sur la sonnette et attendit impatiente devant sa porte.

CA S'BOUFFE PAS, CA S'MANGE !
pv maëlys et élisa

Je dépose les assiettes sales dans le lave-vaisselle. Je mets la machine en route. La cuisine doit être impeccable. Faudrait pas qu'elle arrive dans ce bordel. Je passe un coup d'éponge sur le plan de travail. Je reprends les bonnes habitudes. Maëlys va arriver d'une seconde à l'autre. Je range pour elle. Pour qu'elle puisse m'apprendre. Je ne sais pas cuisiner. C'est comme ça, me demandez pas pourquoi c'est un fait. Tout le contraire de ma mère. Ca a du sauter une génération. Maëlys, elle, elle sait cuisiner. Sacrément bien même. Je suis son padawan, elle est mon maître jedi.
Je ne cuisine plus pour un mari. Je ne cuisine plus pour satisfaire un idéal de pseudo femme au foyer aimante et propre sur elle. Je ne cuisine plus pour lui. Je cuisine pour moi. Je cuisine pour Elisa Verlaine. Je cuisine pour la petite blonde qui ouvre les yeux sur un nouveau monde et tant de possibilités. Je cuisine en l'honneur de cette nouvelle vie. Pour moi, pour mes amis. Le plus drôle c'est que je commence à aimer ça. Une cuillerée de ceci. Mélanger cela. A point ou saignant ? Une pincée de sel et c'est prêt. Je m'amuse. Je teste de nouvelles combinaisons. Je brûle beaucoup de trucs. Je fais mes devoirs en somme. Maë sera contente de savoir que j'ai réussi mon gâteau au chocolat. Enfin à moitié. La moitié qui n'a pas brûlé. C'est déjà ça. Un dernier petit coup de balai par terre et je sors de la cuisine. Le salon est bien rangé. Quand je vois ça, parfois j'me dit que je dois être un peu maniaque. Ou alors j'ai vraiment rien à faire de mes journées. Je hausse les épaules. C'est la vie. Je suis encore en peignoir. Je fille me changer. Un jogging et un simple t-shirt. J'espère qu'elle ne s'en formalisera pas. ding dong J'entends sonner. Elle est là. Je me précipite sur la porte. Oui je suis pressée. J'ouvre à la volée. Ca faisait longtemps. Deux mois. Peut-être même plus. J'ai l'impression que ses cheveux ont poussé. Ses ondulations brunes tombent plus bas que la dernière fois. Elle est toute mignonne. Dans l'encadrement de la porte, elle sourit. Je lui rend son sourire. Aujourd'hui est un bon jour. Je la fais entrer. Je prends sa veste que je dépose sur l'accoudoir du canapé. Direction la cuisine. «Ca m'fait tellement plaisir de te voir! Ca fait un bail.» Je me retourne et l'encercle de mes bras. Je suis enjouée, joyeuse et tactile aujourd'hui. C'est nouveau. J'aime ça. La cuisine est propre. Sans blague. «crois-moi ou pas, mais j'ai réussi un gâteau au chocolat. A moitié.» La formulation est bizarre. Elle doit se demander comment on peut réussir un gâteau à moitié. C'est que je suis super douée dans l'art de n'être pas douée. Et visiblement, mon four est de mèche avec ma maladresse. e le regarde d'un air méfiant. Bref. Je me retourne vers Maëlys. Avec tout ça, elle n'a pas eu le temps d'en placer une. Aujourd'hui, je suis un peu hyperactive.

Elisa Ҩ Maëlys

« Elisa, Elisa, Elisa les autres on s'en fout, Elisa, Elisa, Elisa rien que toi, moi, nous »Serge Gainsbourg

La porte s'ouvrit devant moi, je lui souris et la prie dans mes bras après qu'elle ne me fasse entrer chez elle. Je regarda autour de moi et je remarqua que Elisa avait fais le ménage sûrement ou pas avant que j'arrive, elle prit ma veste que je lui montra et je la suivie dans la cuisine, en cours de route, elle me dit que cela faisait un bail, qu'elle était contente de me revoir "Moi aussi, je suis hyper contente de te revoir! Je me suis même dépêchée pour venir... " Ensuite, elle m'apprit qu'elle avait réussi à faire un gâteau au chocolat à moitié, je ris en l'entendant dire ça "Quoi ? Tu as réussi à faire la moitié d'un gâteau au chocolat ! Ça devait être marrant à regarder... Mais je te crois, je connais tes capacités, mais je peux savoir ce que tu as loupé puisque que tu l'as réussi qu'à moitié ?" C'était bizarre de réussir un gâteau qu'à moitié... Puisque j'étais venues pour papoter avec Elisa et lui apprendre un nouveau plat, j'allais pas m'éterniser à ce sujet "Sa va ? Alors, tu veux qu'on fasse quoi aujourd'hui ?" C'est mieux de demander des nouvelles avant quand même, je savais rester polie, je me demandais aussi où était ce gâteau au chocolat qu'elle avait à moitié réussie et que je cherchais partout chez Elisa.

Je devine à son expression stupéfaite que mon gâteau à moitié réussi à fait son petit effet. Je n'en attendais pas moins. Mon talent de cuisinière, je le dois à ma mère qui ne sait même pas faire cuire un oeuf. Si l'on en croit les statistiques de notre famille, le gêne de la cuisine est un truc de mecs chez nous. Mon père savait nous mijoter de merveilleux petits plats et mon frère se moque sans cesse de moi quand il rattrape mes plats. Qu'y puis-je ? Rien, sans doute. N'empêche, j'ai le mérite d'essayer. Le pire c'est que j'aime ça. Pas rater bien entendu, mais essayer. J'aime bien cuisiner. C'est la cuisine qui ne m'aime pas. C'est un complot. Pendant que Maëlys regarde autour d'elle, tentant de dénicher une quelconque idée de plat, pendant qu'elle me retourne mes salutations, je me dirige lentement vers la petite table de la cuisine et soulève un couvercle en verre poli. Voila la bête. Je tapote l'épaule de Maë et lui montre le désastre. Il n'est pas si mal. Seulement il a brûlé sur un côté. Allez savoir pourquoi. Le four fait parti du complot. Je suis quand même fière de moi. L'erreur ne vient pas de la préparation elle-même mais de la cuisson. Je m'améliore. Elle me demande ce que je veux faire aujourd'hui. Je réfléchis. A vrai dire je n'y ai pas vraiment pensé. J'ai été pas mal occupée ces derniers temps et, même si je savais qu'elle venait, l'idée de trouver quelque chose à faire ne m'a pas effleuré. Je me sens idiote. Puis j'ai une idée. Oui, ça j'aimerais bien le faire. «j'ai une idée. c'est un truc tout con. vraiment. mais moi et mon frère on adorait ça quand on était gosses. et si je l'invite un de ces jours... enfin bref. la ratatouille. c'est possible ?» Je me rappelle notre enfance. Vraiment, on adorait la ratatouille Pacô et moi. Rien à voir avec la ratatouille de Picard qu'on peut acheter aujourd'hui. La vrai ratatouille. La bonne ratatouille. Bien évidemment ma mère ne savait, et ne sais toujours pas la faire. D'ailleurs je me souviens que ça la faisait bien gueuler qu'on lui en demande sans arrêt. Parce qu'il fallait qu'elle l'achète. Et du coup mon père criait aussi. C'était un joyeux bordel à la maison quand on venait à réclamer de la ratatouille. Mais généralement ça se finissait à table, devant des assiettes bien remplies et dans une ambiance joyeuse et drôle. Je regarde Maë. J'espère qu'elle pourra m'apprendre à la faire. Au passage j'enfile mon tablier. Je ne sais pas si nous aurons besoin de ressortir faire des courses mais à la limite je m'en fiche. Je fixe mon gâteau. Il a sa place dans un musée.

Spoiler: