Littéralement en retard au travail, à cause d’un couillon qui n’a rien trouvé de mieux que de tenter de mettre fins à ses jours sous les rames du métro… Je sors de la bouche de métro, en panique si Sylvia la directrice de mon service, se rend compte que je suis en retard, je vais me faire laminer. Et je n’ai pas envie de me faire laminer ! Pas aujourd’hui et j’insiste sur le PAS. Je cours le long de la rue, farfouillant dans mon sac à main à la recherche de mon badge pour entrer. Trois plombes au bas mot ! Je finis par me faufiler dans l’ascenseur, me recoiffant brièvement, j’ai le feu aux joues et je suis super speed. Attention, la journée va être rock and roll, j’espère que Léo est arrivé ! Il est mon stagiaire depuis 4 mois, c’est comme mon sauveur et mon déstressant, petit jeune étudiant, il est là à mi temps et j’aimerais tellement qu’il reste ! Je m’extirpe de l’ascenseur, bousculant une secrétaire. « Pardon. » Je file, pas le temps de m’arrêter, je pousse la porte de mon bureau, sans regarder s’il se trouve à son poste et pose mes affaires sur mon bureau. Bureau qui rime ces temps ci avec la post apocalypse, tellement de dossiers en cours… je croule sous le travail depuis 2 semaines, terminant le travail pas loin des 22h certains soirs. Le téléphone sonne, je me jette dessus, allumant mon ordinateur, m’asseyant, en tentant de ne pas me vautrer dans les lanières de mon sac. « OUI… » C’est ma patronne… elle me parle du dossier pub d’Amnesty international, et du tournage qui avait eu lieu hier, j’hoche la tête frénétiquement, en lançant des « oui, oui, oui ». Je raccroche, elle n’a pas percutée que j’étais en retard de ¾ d’heures, parfait. Je pose mes mains à plat sur le bureau, je souffle un coup, c’est bon… c’est repartit. J’appuie sur le bouton d’appel, appelé aussi Bat Signal, c’est le lien que j’ai avec Léo le sauveur de la veuve et de l’orphelin. « Bureau ? » lui dis-je.