L ' E N F A N C E La blonde avec la chemise bleue là, c'est ma mère. Et l'homme juste à côté habillé costard cravate, comme vous l'avez sûrement deviné c'est mon père. Il y a quelque chose qui cloche sur la photo, maman a le ventre rond. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir dans son bidon? Elle avait peut-être mangé trop de chocolat. Derrière la photo il y a quelque chose d'inscrit "April", au mois d'avril donc, sûrement à la période de Pâques donc la cause est le chocolat, quoi d'autre sinon? Je suis assise sur mon lit, explorant l'album photo de famille: intriguée par cette étrange photo qui laisse apparaître un ventre rond, je descends et demande à la dame de ménage «
Hey midame, t'existai quand maman elle avait mangé trop de chocolat? Rogarde son bidon, il est gros! » Elle me regardait comme si j'étais une abrutie qui comprenait rien à la vie, elle avait les yeux ronds égals au ventre de maman. Je ne l'ai jamais aimé cette ménagère, désagréable et froide. Ce n'est pas parce qu'elle est jalouse de ma vie qu'elle doit me détester à ce point après tout. Après quelques secondes qu'elle était là à me fixer comme une malade elle me répondit sans savoir vraiment quoi dire. «
Tu sais, j'existe depuis plus longtemps que ta maman. Et, elle avait un bébé dans le ventre, c'était toi cet enfant. » Après ces mots, la femme lève les yeux au ciel, n'est pas parce que j'ai cinq ans, que je ne sais pas ce que ça signifie. La dame de ménage vient de me dire en quelque sorte que je suis bête, que je ne comprends rien à la vie et que ça l'énerve. C'est dingue, un geste des yeux, et je comprends tout. Je lui réponds méchamment «
et toi alors, tu n'as pas de bébé dans le ventre et pourtant t'en a un gros. Maman est au courant que tu grignotes quand tu prépares les repas. Hm... Elle ne le sait pas encore, mais elle va bientôt le savoir. » Je lui tire la langue et retourne dans ma chambre le sourire aux lèvres, alors qu'elle est choquée de ce que je viens de lui dire, elle reste figée. Moi je suis fière de moi, alala, je peux être méchante, comme adorable, ça dépend des gens. Il y a des têtes que je peux pas voir, donc au pire cachez-vous tous. Peu de temps après, il est dix-neuf heures, et je sens déjà l'odeur de la nourriture qui monte à l'étage. Maman et papa ne sont toujours pas rentrés. Moi je suis là, crayons et feuille en main, je dessine ma maison avec un toit de chapeau et des bras sur les murs: Inventif n'est-ce pas? J'entends la porte d'entrée s'ouvrir d'en bas, par le mécanisme de la télécommande de papa. Ils sont
ENFIN là. J'entends maman qui crie «
On est là! Bonnie, tu es où ma chérie? » Je descends les escaliers à toute vitesse, et saute dans les bras de maman. Pourquoi rentraient-ils à cette-ci? Ce n'est pas leurs habitudes. A-vrai dire, c'est l'habitude de papa, je ne le vois jamais donc j'ai l'habitude moi aussi, mais maman elle, rentre toujours tôt et ne travaille pratiquement jamais. «
Mamaaaaaaan! Faut que je te raconte quelque chose. La midame de ménage elle a fait quelque chose de pas bien, pas bien du tout. » Maman me regarde avec des yeux écarquillés, c'est quand même la septième fois que je lui fais ce coup: Elle finit toujours par m'écouter donc je continue, cette ménagère serait bientôt virée, c'était sûr. Elle me fit un signe de tête de façon à me demander de lui expliquer la situation «
Bas tu vois, je te l'ai encore jamais dis, mais elle grignote avant de nous donner le repas. C'est pour ça qu'elle a le ventre de la vache en face de chez grand-mère, et pis elle a dit que toi tu avais un plus gros ventre qu'elle. » d'un air choqué elle me répondit «
Oh ma chérie! Tu as sûrement raison, je l'ai toujours trouvée idiote cette femme-là. Virée, hop! Tu assisteras au casting de la nouvelle dès demain. » Je vous l'avais dit, je gagne toujours.
J'accompagne maman qui a rendez-vous j'ai le coiffeur. Je vois un élève de ma classe qui fait son entrée. Je le regarde de haut en bas, comment se fait-il qu'une personne de ce genre arrive à se payer un coiffeur à ce prix-là? Mon petit frère se charge de parler à ma place. «
T'es bien trop moche pour te faire coiffer. Puis de toute façon tu n'as pas l'argent pour te payer ce coiffeur, t'as gagné à l'euro millions c'est ça? » ah oui, je ne vous l'ai sûrement pas dits, j'ai un petit frère du nom de Charles. Il a six ans, moi j'ai maintenant onze ans, je suis assez mature désormais je le regarde et lui crie dessus «
non mais tu te crois où? Sale gosse de riche va. Tu n'as pas à te comporter comme ça, tu es vraiment... un idiot, vraiment! » Ma mère me regarde et me fait un signe de tête en me disant que ce que je viens de dire est très bien. Mon frère lui, baisse les yeux. J'ai bien changer, je ne suis plus cette enfant pourrie gâtée qui rabaisse sans arrêt les autres. Pour certain points, ce trait reste présent, mais pas pour ce fait là.
L ' A D O L E S C E N C E «
Maman, regarde j'ai eu un vingt sur vingt en français. » Je suis tellement fière de moi, j'ai bossé dur sur ce sujet et je suis merveilleusement bien récompensée. Parce que oui, pour moi une bonne note est une récompense, puis ça me prouve que je ne suis pas nulle que je peux arriver à faire quelque chose de bien. L'adolescence est un moment où l'on manque de confiance en soir, et moi contrairement aux autres, j'ai une grande confiance en moi: Je n'ai jamais échoué dans la vie. «
C'est bien ma chérie, continue comme ça. » cette phrase me suffit. Ce qui me manque à ce moment, c'est mon père. Il n'est même pas présent pour voir mes réussites à l'école, je lui reproche cette absence mais il n'y comprend rien, j'essaye d'abandonner mais il est mon père, je n'y arrive décidément pas. Je profite de ce moment pour lui demander quand est-ce que papa rentre «
Papa rentre à quelle heure? » Elle me regarde et d'une mauvaise tête me dit «
Il est parti en voyage. Il ne rentre que dans une semaine. » Choquée, voilà comment je suis. Il est parti sans même me dire au revoir comme quoi il en a vraiment rien à faire de sa fille. Ok, il a une grosse marque à assurer celle d'Hermès, mais il pourrait tout de même consacrer ne serait-ce que dix minutes à sa fille histoire de lire une de ses copies. Je zappe la chose, n'y pense pas, et remonte dans ma chambre. En montant, je croise mon frère qui me lance «
C'est quoi cette tête de déprimée? Dis tout à ton frère préféré! » J'ai maintenant Quinze Ans, lui il en a dix. Il en à moitié en mesure de comprendre les choses. Il n'a pas changé, rabaisser les autres parce que lui est un riche: Il est comme mon père. Je préfère ne pas lui répondre et continuer mon chemin vers ma chambre. Je referme la porte derrière moi et me mets à lire un bouquin. Le lendemain, pour me consoler de ma soirée d'hier soir, je décide de me faire plaisir je demande à ma mère «
Maman, tu peux me déposer cinq cents euros sur la table, j'ai prévu de faire les magasins avec Laura. » et oui c'est comme ça avec moi, j'ai juste à demander et je suis servie. J'ai déjà fait le tour de la plupart des magasins, je sais déjà ce que je vais acheter donc c'est parti. Billets en poche, Laura vient me chercher, on emprunte la voiture à sa mère, elle nous dépose au centre commercial. Une après-midi des plus belles, avec vingt sac de fringues au poignet je rentre chez moi. Demain, c'est les cours et va falloir que je bosse mes leçons. On dit toujours, après l'effort le réconfort, mais avec moi c'est le réconfort et après l'effort: Pas mal n'est-ce pas.
Une semaine est passée, et le retour de mon père est prévu pour ce soir. En plein dans mes mathématiques j'entends la porte d'entrée, c'est sûrement lui. Je descends et je vois mon frère et mon père en plein câlin. Je hausse les sourcils et continue de descendre moins motivée. Il me regarde, me sourit et me prend dans ses bras. Il se retire et me dit «
Alors, contente que papa soit de retour? » en levant les épaules je lui réponds «
Que tu sois là ou pas ça change pas grand-chose, je ne te vois jamais. » d'un air choqué il me dit «
Tu vas pas faire la fille qui dit que son père lui manque. Tu es bien contente de trouver le fric pour faire les magasins, il ne vient pas tout seul on est d'accord. Allez, file-j'en ai assez entendu comme ça. » Je ne prends pas la peine de lui répondre, je sais que sinon ça va partir en dispute. Et lorsque je m'énerve je peux être très méchante, même pire que ça. Côté sentimental, j'ai eu quelques amourettes, mais une seule s'est révélée sérieuse. Il s'appelait James, il venait d'Australie. Lui était aussi un fils de riches et voyageait partout dans le monde, c'est d'ailleurs pour ça que notre histoire n'a pas durée. Nous étions amoureux l'un de l'autre, jamais encore je n'avais connu ce sentiment, c'était spécial. J'aurai tout donné pour lui, tout sacrifier juste pour le garder, mais il a dû me laisser et j'ai dû le laisser partir. «
On se reverra un jour Bonnie, je te le promet. » cette phrase avait résonner pendant si longtemps dans ma tête et résonne toujours mais moins qu'avant. Je n'ai encore toujours pas ressenti ce que j'ai pu ressentir auparavant.
1 8 A N S E T A P R E S . . . J'ai dix-huit ans, et pour mon anniversaire mon père m'offre le permis, ce n'est pas génial ça. Après l'avoir obtenu je rentre chez moi en criant «
Hey tout le monde! J'ai mon permis youhouuuu » pas de réponse, je descends jusqu'au jardin, et là, devant mes yeux se trouve une Ferrari rouge, à qui peut-elle bien appartenir? Sur le capot, je trouve une enveloppe avec mon prénom inscrit dessus, je me réjouis d'avance. Une lettre à l'intérieur, je commence à lire "
ma chérie, après ces deux cadeaux tu ne pourras pas dire que je ne tiens pas à toi, que je ne t'aime pas. Un père aime forcément sa fille. Je n'ai pas eu de père, je ne sais pas vraiment ce que c'est et j'ai peur de mal m'y prendre avec toi, donc je ne me mêle de rien. Je t'aime ma fille, et ça pour toujours! dix huit années que tu as faits de ma vie un conte de fée..." les larmes aux yeux, un sourire aux lèvres, je suis tellement heureuse. En rentrant je lui saute dans les bras, premier moment de complicité entre mon père et moi depuis ma naissance.
Je suis dans ma chambre, un livre devant le nez, mon père m'appelle du salon, je descends. Il me regarde amusé «
Tu comptes faire quoi? Faire des études, ou travailler? Si tu ne souhaites pas faire d'études, tu as toute ma fortune à ta disposition. » pourquoi je me compliquerai à faire des études? Dans tous les cas je peux avoir le poste je souhaite dans la société Hermès. Je le regarde avec un grand sourire et réponds «
bye les études, et pourquoi ne pas travailler dans ton entreprise? Puis, un salaire ta fortune ce n'est pas mal pour moi. » il me regarde et me sourit à son tour «
Génial. Je tâcherai de te trouver un poste important. Donc prépares-toi aux grosses responsabilités. »