Bonnie & Damian

Tik tok... encore un quart d'heure avant la fin de mon service. J'en avais un peu marre d'être là, tout du moins derrière le bar à servir les gens... autant dire que ça me ferait largement plus plaisir de m'asseoir avec les clients pour boire un verre. Je commençais à croire que j'étais un peu alcoolique sur les bords, mais je n'avais pas les symptômes pour le moment, donc j'imagine que ça allait. J'entendais beaucoup d'histoires de gens dans mon milieu qui finissaient ivrognes parce que leur métier les stressaient trop, et je les comprends, mais pour ma part je me saoulais plutôt juste parce que j'aimais faire la fête. Qu'y avait-il de mal à aimer le whisky?

Dix minutes... alleeeez la montre, allez! Je n'arrêtais pas de lever la tête pour regarder l'heure entre deux remplissages de verres à bière tout en réfléchissant à ce que j'allais faire ce soir. À part rentrer à la maison, bien sûr. Appeler Marie? Je Hyeon? ...Morgan? Non, Morgan c'est uniquement si j'avais vraiment envie de me prendre une cuite, sinon on oublie. Pendant que je réfléchissais, j'aperçus une silhouette aux cheveux bleus sortir du bâtiment en face du Hard Rock, et c'est limite pas si j'avais levé le bras pour l'agiter en espérant qu'elle me verrait et déciderait de traverser la rue pour passer me voir. Est-ce que j'étais si désespéré que ça? Un peu, oui... dieu sait comment je m'en sortirais si j'étais seul plus de 24H. o_o Je crois que je deviendrais dingue.

Après être resté quelques instants immobile à fixer au dehors, je finis par me détourner pour m'intéresser à deux filles qui venaient de s'asseoir et voulaient passer commande.

Bonnie & Damian

Apporte ce plateau à la chambre 423 et tu pourras partir à l’avance.

Partir à l’avance. Qu’est-ce que ça m’apporte au juste ? Mon métro n’arrivera pas plus tôt pour moi et j’suis payé pour le temps que je passe ici. Il restait 30 minutes, quoi. Bref. Je pris le plateau sans broncher et pris l’ascenseur. Je pensais à tout et rien, mes talons me faisaient mal. Je reste debout toute la journée à courir partout comme une dingue, ça m’apprendra à porter des trucs trop « madame » pour moi.

J’arrivais à l’étage et apportait le plateau comme promis aux clients, ils me regardent tous bizarrement à cause de mes cheveux d’habitude, mais là c’était plutôt différent. La meuf me posait des questions à propos de la coloration, mon coiffeur, et tout le reste. BREF. J’ai dû l’a décevoir lorsque je lui ai raconté que je faisais ma coloration moi-même dans ma pauvre petite salle de bain bien taché depuis le temps :’)

Il restait 15 minutes. Merde, c’est beaucoup trop long. Mais j’avais terminé et je ne voyais pas comment étirer le temps. J’allais donc au rez-de-chaussée pour me changer et ensuite dire au revoir à tout le monde pour partir.

En sortant, je remarquais le Hard Rock d’en face, qui me rappelait immédiatement que Damian y travaillait. Je l’avais presque oublié, enfin bref. Ce soir c’est le week-end, alors j’pourrais peut-être faire un tour chez mes cousins ? M’ouais, okay. Autant l’attendre avant de me rendre à la station. Je traversais donc la rue pour le rejoindre à l’intérieure… Il discutait avec des clientes, sur le coup je figeais, mais décidais de continuer après avoir réalisé que j’ai bien eu l’air conne durant deux secondes.

Weesh ! Je me suis mise à rire, puis m'assis sur le tabouret qui était juste à côté des deux meufs qui me regardaient étrangement. C'est bon, j'déconne quoi -_-"

Bonnie & Damian

C'est bon, les filles étaient contentes d'être tombées sur "The serveur mignon", maintenant je sentais qu'elles allaient me raconter leur vie pour essayer d'attirer mon attention. Je les avais déjà remarquées à plusieurs reprises pendant que je travaillais à autre chose que faire le barman, et je m'étais senti plus qu'épié. C'était stressant, surtout que ces gamines devaient avoir seize ans à tout casser, soit environ dix ans de moins que moi... et je trouvais ça dérangeant de me faire draguer par des adolescentes qui essayaient de passer pour des femmes alors que leur poitrne avait à peine commencé à se développer... bouarf. Ca sert à rien de me mettre ton A devant les yeux, je m'en fiche, okay? Moi je veux juste partir d'ici et voir éventuellement une VRAIE nana.

Un soupir finit par m'échapper alors que l'une des deux demoiselles me posait plein de questions, et je me suis simplement éloigné pour aller chercher leurs boissons, puis les ramener. J'aurais bien dit à ces clientes qu'elles m'ennuyaient, mais c'était pas très professionnel... malgré les apparences, je prenais mon travail à coeur, et je ne m'autorisais pas trop les écarts de conduite, ce que mon boss apréciait grandement. Ce fils de pute, là... bref.

Lorsque la voix familière de Bonnie s'est élevée, j'ai cru qu'il s'agissait d'un miracle. Dans ma tête, elle était partie en me laissant derrière, moi, pauvre petit esclave de mon patron, mais je vois que non. Ca me faisait plaisir, et c'est pour cette raison que je me suis totalement désintéressé des deux enfants à côté de la cousine de mes colocs lorsque celle-ci s'assit sur un tabouret. Mon regard se posa sur elle, et je lui offris un sourire des plus sincères avant de me pencher par-dessus le comptoir pour lui faire la bise.

T'es venue me tenir compagnie en attendant que je finisse mon service? Trop sympa!

J'avais une bonne raison de ne pas discuter avec les autres clientes comme ça. Ouf.

Je te sers quelque chose? C'est offert.

J'aurais bien proposé à Bonnie de sortir avec moi ce soir, mais je savais qu'elle n'aimait pas trop ça... donc pour le moment, on se contenterait de rentrer ensemble, comme d'hab, j'imagine...

Bonnie & Damian

Mon dieu qu’elles étaient… des cas. Je les regardais le sourire aux lèvres, alors qu’elles, elles se contentaient de me regarder l’allure de la tête aux pieds en riant légèrement entre elles. Bah ouais, vous avez jamais vu ça une meuf avec les cheveux colorés ? Je riais intérieurement, c’est vrai qu’elles avaient l’air jeune… Comment ça se fait, qu’elles ont droit d’être assises au bar hein ? T'es venue me tenir compagnie en attendant que je finisse mon service ? Trop sympa ! Je lui souris et regardais un peu l’arrière-plan pour voir ce que je pourrais me permettre de boire avant de prendre le métro. Peut-être que je ne devrais pas, je sais que j’suis facile à souler.

Je te sers quelque chose? C'est offert. Oh bah si c’est la maison qui offre :’) Comment devrais-je refuser ? Je lui souris avant de retourner mes yeux vers la vingtaine de bouteilles, et fini donc par abandonner, en souriant à Damian.
Tu sais quoi ? Je n’ai pas l’habitude de boire alors… j’te laisse me faire goûter ta spécialité. Voilà, je n’avais rien de mieux à dire. J’n’avais pas particulièrement soif, mais comme il restait environ 15 à 20 minutes avant la fin de sa soirée, bah autant prendre un verre avant de rentrer ! … Ça te dérange si je te suis chez toi, ce soir ? J’crois que j’ai envie de faire un tour, question de ne pas être seule chez moi avec mon vieux.

Je me retournais et regardait les deux jeunes femmes qui se sont mis à rire. Bah ? Y’a quoi de drôle en fait ? J’ai remis toute mon attention vers Damian, en essayant de les ignorer… Mais trop, c’était trop. Du calme, Bonnie !
Au fait… t’as besoin de ma carte d’identité ? J’ai entendu dire qu’il allait avoir une descente et je ne voudrais pas que t’ai de problèmes ! Je me pinçais les lèvres et aperçu les deux silhouettes se lever et tranquillement partir. Je soupirais, rassurée qu’elles soient partie et regardait Damian.
C’est bon, j’déconne encore, quoi :’)

Bonnie & Damian

Les deux tarées d'à côté commençaient sérieusement à me taper sur le système, et j'ai fini par leur glisser un regard de biais pour le moins agacé. Ce genre de bêtises ne m'amusaient plus depuis que j'avais quitté "l'école". Même si je n'étais pas très adulte, genre "responsable" dans ma tête, y'avait des trucs débiles qui ne me faisaient plus rire, du genre... ben les deux miss près de Bonnie.

Tu sais quoi ? Je n’ai pas l’habitude de boire alors… j’te laisse me faire goûter ta spécialité. [...] Ça te dérange si je te suis chez toi, ce soir ? J’crois que j’ai envie de faire un tour, question de ne pas être seule chez moi avec mon vieux.

Me déranger? :3 Comment est-ce que passer du temps avec elle pouvait me déranger? Ca me fait penser que je n'avais pas encore commencé à la draguer comme il faut... il faudrait que je remédie à ça, parce que ça me fruste quand même un peu de rester là sans rien faire alors que j'ai clairement envie de plus que d'une conversation sur la disparition des pandas. Non, je ne suis pas obsédé, mais ça arrive à tout le monde d'avoir envie d'une autre personne, et n'allez pas me dire que les hommes étaient les seuls à avoir ce genre de pensées parce que ça me ferait bien rire. Ouais, déjà, y'avait les ados à côté de Bonnie qui me mataient comme un gif de Ian Somerhalder sur tumblr, so your argument would be invalid.

Non pas du tout, c'est cool, j'aime bien quand tu viens à l'appart!

Au fait… t’as besoin de ma carte d’identité ? J’ai entendu dire qu’il allait avoir une descente et je ne voudrais pas que t’ai de problèmes !

Hein quoi, une descente? Mais non y'avait jamais de descentes, ici. Ah mais elle déconne, pas vrai? J'aime cette fille. J'ai même pas eu le temps de lui répondre avant que les deux nanas saoulantes se lèvent et se dirigent vers la sortie. Sur le coup, en les voyant passer la porte, mes yeux se sont équarquillés et je me suis à moitié affalé sur le comptoir en lâchant un soupir/grognement soulagé/désespéré.

AMEN! Tu te rends compte que c'est comme ça au moins une fois par semaine!?

Je me suis redressé avant de remercier Bonnie pour son intelligence ->[] et pour débarrasser les verres à moitié vides. Bon, qu'est-ce que je pouvais lui préparer à boire? Un truc pas trop fort et sucré ferait l'affaire. Je me baissais pour récupérer deux bouteilles et sortir un jus du frigo ainsi qu'un Shaker. C'est tout en commençant à doser les boissons et les mélanger avant de préparer le sucre sur le rebord du verre que je poursuivis la conversation.

Alors, comment ça va au boulot, tu gères? T'as pas envie de changer de poste et de monter un peu en grade? Toujours pas de copain?

J'attendis que la jeune femme commence à me répondre et déposais le cocktail coloré devant elle. Deux minutes chrono!

Bonnie & Damian

Non pas du tout, c'est cool, j'aime bien quand tu viens à l'appart ! C’est bon, j’avais sa permission. Mais après tout, je me doutais bien qu’il accepterait. J’avais de la chance qu’il soit le coloc’ de mes cousins car après tout… même avant d’en être au courant, je le trouvais pas mal de mon goût. Enfin, j’devrais peut-être arrêter ce genre de pensée, une personne comme lui doit probablement déjà avoir une bombasse blonde comme petite amie.

Une fois mon petit jeu fait, les deux filles se sont levées et ont quitté le Hard Rock. Wow, ça n’avait pas été si difficile que ça, finalement ! J’ai cru qu’elles resteraient, en courant le risque de ne pas me croire –car c’était faux, en plus- mais faut croire que j’suis meilleure menteuse que j’en ai l’air ! Bref. Je retournais à nouveau mon attention vers Damian qui semblait soulagé. AMEN ! Tu te rends compte que c'est comme ça au moins une fois par semaine !? Je ris à voix basse. Vraiment ? Comme ça, tous les jours ? J’haussais les épaules et regardait Damian préparer mon verre. Je me demandais ce qu’il allait faire, exactement, mais bref… Ça me semblait délicieux et sucrée, comme je préfère. Il commençait à me connaître le p’tit !

Alors, comment ça va au boulot, tu gères ? T’as pas envie de changer de poste et de monter un peu en grade ? Toujours pas de copain ? Je regardais le cocktail qu’il venait de déposer devant mes yeux et retournait à nouveau mon regard vers celui-ci. Uh en fait, comment lui répondre ? J’suis encore étudiante…alors je ne cherche pas particulièrement à grimper à l’échelle pour le moment. J’suis patiente. Pareil pour le petit ami… j’suis libre, mais pas pressée. Je me pinçais les lèvres et pris mon verre pour en prendre une gorgée. J’espérais ne pas avoir trop parlée… Ça serait con de perdre toutes mes chances pour un mal entendus.

Bonnie & Damian

J’suis encore étudiante…alors je ne cherche pas particulièrement à grimper à l’échelle pour le moment. J’suis patiente. Pareil pour le petit ami… j’suis libre, mais pas pressée.

Je m’étais donc accoudé au comptoir du bar tout en écoutant Bonnie et en m’intéressant de près à ce qu’elle avait à me répondre. Ca m’aurait vraiment embêté qu’elle ait un copain parce que je n’étais pas du genre à aimer jouer le rôle du « mec avec qui la fille a trompé son/sa petit(e)-ami(e) ». Il faut pas croire, j’avais des principes, tout de même! Loin de chercher à montrer que j’étais content d’apprendre que mon amie était célibataire, je me suis retenu d’afficher un trop grand sourire et j’ai aussi préféré éviter le sujet, dans un premier temps.

C’est bien… il faut pas brûler les étapes. T’es une fille sage, huh?

Après avoir observé Bonnie dans les yeux quelques instants, je lui fis signe de boire un peu du cocktail que je lui avais préparé, puis partis à l’autre bout du bar pour prendre la commande d’une personne qui venait d’arriver et encaisser la boisson d’une autre. Boulot de merde, qu’est-ce que je fichais ici, sérieusement? Bon, je sais que le Hard Rock est un lieu très touristique et de bonne réputation, mais je voulais plus, moi. Il fallait absolument que je trouve un moyen de laver la partie rouge sur mon CV et de finir ma dernière année d’études. Après je me casserai de ce pays à la con et j’irais bosser à l’autre bout du monde, au soleil, avec vue sur la mer et un meilleur salaire, fuck. >.>

Bref, en revenant vers la demoiselle, je repris la même posture qu’avant en la fixant immédiatement au fond des pupilles, quitte à ce que cela la déstabilise un peu. J’étais une personne qui avait confiance en elle, et il était très rare que je n’ose pas faire quelque chose qu’on pouvait considérer « gênant » ou presque « indélicat ». Maintenant, ça passe ou ça casse…

Alors, t’en penses quoi? On t’a déjà apprit à préparer des boissons dans tes cours?

Petite pause. Grayson allait me tuer ou pas? Mais non… allons… je n’irais pas plus loin si je voyais que sa cousine ne rentrais pas dans mon jeu… et je m’excuserais d’avoir été trop insistant, voila, affaire réglée.

T’es choue.

Il n'y avait rien de "mignon" dans cette phrase, mais je savais que les filles préféraient entendre ça parce que ça faisait plus "mec un peu timide" et moins "gros playboy de service".

Bonnie & Damian

Pourquoi m’avait-il demandé si j’étais célibataire ? Enfin bref… Je lui répondis naturellement. J’avais presqu’oublié que j’avais un verre devant moi. En effet, je n’étais pas tellement le genre de fille qui faisait la fête – contrairement à lui. En fait, je pense que la seule raison pour laquelle je suis entrée à l’intérieure du Hard Rock, c’était pour l’accompagner pendant ses dernières minutes de travail. Sinon, j’serais surement entrain de l’attendre à l’arrêt du métro. On allait au même endroit, après tout.

C’est bien… il ne faut pas brûler les étapes. T’es une fille sage, huh ?

Une fille… sage ? Est-ce que j’devais le prendre pour une insulte, ou pour un compliment ? Enfin. Il me fit signe de boire pendant qu’il allait servir d’autres clients. Je regardais l’heure, il restait environ sept minutes, ce n’est pas la mer à boire ! J’ai donc callée mon verre, il n’en restait plus beaucoup et je le reposais sur le comptoir. Il était revenu, et me fixait le blanc des yeux, j’étais forcée de dire la vérité, mais la vérité lui plairait de toute façon.

Alors, t’en pense quoi ? On t’a déjà appris à préparer des boissons dans tes cours ?

J’haussais les épaules, le sourire aux lèvres.

C'est bon ! Mais hum...
T’es choue.

Quoi ? Je le regardais encore un moment en perdant le sourire, puis reprit mes esprits en déviant mon regard. Je me suis mise à rire et le regardait à nouveau.

T'aurais dû voir ta tête ! T'as l'air d'un hypnotiseur èé

Je regardais l’heure. Temps de partir, youpi !

Viens on rentre.

Bonnie & Damian

Win! Je suis pas passé pour un con.

T'aurais dû voir ta tête ! T'as l'air d'un hypnotiseur [...] Viens on rentre.

J'ai affiché un sourire à pleines dents avant de hocher la tête en me redressant et en me débarrassant du téléphone de service que je gardais sur moi. Une fois ceci fait, je récupérais ma veste en cuir pour l'enfiler et passer derrière le bar en saluant mes collègues au passage. Et ouais les gars, j'me casse bande de couillons! \o/ Enfin... y'avait des couillons et des salopes, j'avais déjà couché avec trois serveuses, dont une dans... le bureau du boss, mais bref. Mon dieu, j'suis un mec horrible. ><

Nos deux gueules d'anges à Bonnie et à moi sortirent donc du café avec le même soulagement; celui que la première partie de la journée était terminée. Une fois dehors, je pris une cigarette et un briquet pour l'allumer alors qu'on se mettait en route. Pendant que j'essayais de combattre le vent pour obtenir une flamme suffisamment longtemps, la conversation se poursuivit

T'as envie de manger quoi ce soir? J'ai trop habitué tes cousins à les nourrir, j'crois, ils m'appellent parfois pour me demander "ce qu'on mange", hahaha, j'suis sûr qu'ils arriveraient difficilement à survivre si j'étais pas là pour faire la maman.

J'avais le sourire aux lèvres, non pas parce que j'étais parvenu à allumer ma clope, mais parce que les Langlois étaient très précieux pour moi depuis que mes parents et surtout mon père m'avaient carrément rejeté parce que j'avais stupidement gâché ma carrière à cause de l'alcool.

Bonnie & Damian

D’un sens, je n’avais pas envie de rentrer, parce qu’on était bien que tous les deux. De l’autre, j’avais hâte de voir mes cousins et de sortir de ce petit malaise entre lui et moi. En sortant du Hard Rock, Damian s’est allumé une clope. Je n’aimais pas spécialement l’odeur de la cigarette, surtout quand elle était fumée juste à côté de moi mais bon… Il n’avait pas besoin de le savoir, je ne voulais pas le souler avec mes caprices non-plus.

T'as envie de manger quoi ce soir? J'ai trop habitué tes cousins à les nourrir, j'crois, ils m'appellent parfois pour me demander "ce qu'on mange", hahaha, j'suis sûr qu'ils arriveraient difficilement à survivre si j'étais pas là pour faire la maman.

Je le regardais avec le sourire aux lèvres. Ah bon ? Yannie et Grayson étaient comme ça ? En tout cas, j’imagine bien Damian faire à manger pendant que mes cousins courent autour de la table en criant « j’ai faim, quand est-ce que c’est prêt ? maman j’ai faiiiiim ! » ouais… bref, j’suis peut-être un peu folle aussi.

Mh... Ça pourrait ramener de la pizza... j'ai pas tellement envie de cuisiner.

Lui ai-je proposé. C’est en me demandant si j’aurais suffisamment d’argent sur moi pour la payer que j’me suis rappelée que j’avais oublié mon porte-monnaie à l’intérieure de l’hôtel. Je regardais Damian un moment puis fouillait dans mes poches, pour m’assurer que ce ne soit pas une erreur.

On peut faire un tour à l'hôtel d'abord ?... J'ai oublié mon portefeuille.

Après avoir eu son accord, nous nous dirigeons vers l’hôtel, où je lui demandais de rester à l’entrée pendant que j’aille le chercher.

Bonnie & Damian

Mhhhh Pizzaaaaa! L’idée me plu, et je pense que l’expression sur mon visage suffisait à le faire comprendre. Je me mis donc à réfléchir la pizza que je voulais manger au moment où Bonnie reprit a parole.

Après avoir haussé les épaules, je la suivis dans l’hôtel de son père et m’arrêtais lorsqu’elle me le demanda. Attendre ici pendant ne me donnait pas spécialement envie, notamment en raison de la manière dont le réceptionniste me regardait. Je n’étais pas habillé très classe, il faut dire, et j’avais un peu peur qu’il vienne me demander de sortir ou de m’asseoir sur le siège derrière la plante verte. Vous avez déjà eu l’impression d’être un parasite qui ne devrait pas se trouver là où il est? Eh bien je venais de l’expérimenter, alors pendant que Bonnie était encore dans mon champs de vision, je la suivis en restant à une distance correcte jusqu’à ce qu’elle entre dans une pièce.

Mis-à-part ça, c’était bien joli ici, et plutôt chic, j’appréciais cette ambiance contrairement à ce qu’on pourrait penser en me voyant. En fait, j’étais un peu un paradoxe vivant parce que j’adorais faire la fête et trainer dans les pires bars de la ville, mais j’adorais aussi tout ce qui était huppé et qui brillait de partout. En fait, mettez moi une chemise et un veston pour cacher mes tatouages, enlevez mon piercing, et je passe n’importe où. Je pense que c’est l’éducation de mes parents qui m’a rendu comme ça.

Bref, après avoir patienté un instant devant la porte qu’avait passée Bonnie, j’entrais à mon tour pour m’arrêter devant et la refermer en silence.

Il est classe cet hôtel, quand même… tu crois que tu pourrais me faire visiter?

Bonnie & Damian

J’étais contente, il semblait satisfait de ma proposition. Nous allions donc manger de la pizza ! Great ! J’adore ça, c’est bon et pratique, puisqu’on n’aurait pas à faire de la cuisine.

Puis bref, mon portefeuille. Où est-ce que je l’avais laissé, déjà ? Ah oui, dans la salle de employer. J’amenais Damian jusqu’à l’hôtel et lui demanda de rester là pendant que j’aille le récupérer. Ça ne devrait pas être long, j’avais ma petite image d’où j’avais bien pu le laisser.

Je me dirigeais donc tout au bout du couloir et entra dans une petite pièce où il y avait une table et des chaises, un comptoir avec une cafetière puis enfin, nos casiers. J’ouvris le mien et attrapait mon portefeuille qui était tombé dans le bas. J’étais rassurée, s’il était tombé de ma poche à l’extérieure du casier, quelqu’un aurait pu le prendre. Enfin, ici tout le monde me connait –ou presque- mais on a quand même des gens malhonnêtes un peu partout dans le monde.

Il est classe cet hôtel, quand même… tu crois que tu pourrais me faire visiter ?

Je me retournais en entendant la voix qui était celle de mon ami. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Je ne pris pas la peine de lui demander et je lui souris.

Hum ouais, pourquoi pas ! Je lui souris et fermait mon casier avant de m’approcher de lui. Donc ici, c’est la salle des employer. Lui dis-je en souriant. Puis, je quittais la salle pour lui montrer la pièce d’en face, qui était la laverie.

Après lui avoir montré plusieurs petites pièces, je me retournais vers lui.

Il faut ABSOLUMENT que j’te montre LA plus belle chambre *O*

Bonnie & Damian

Cool, visite privée! Grayson et le ptit pourraient bien attendre une demi-heure de plus, de toute façon c’est pas comme s’ils m’attendaient à une heure précise. Au pire, si mes prédictions sont justes, ils finiront par m’appeler quand ils se rendront compte qu’ils ont faim.

J’ai donc suivi Bonnie tout enthousiaste. Visiter un hôtel me rappelait celui de ma mère, et je ne pouvais pas m’empêcher d’être nostalgique de ma Croatie qui me manquait de plus en plus. Mais j’étais pas le bienvenu là-bas, mon père ne voulait plus entendre parler de moi, je lui avais fichu la honte et il racontait à ses amis des mensonges à mon sujet pour ne pas qu’on se moque de lui. Comme quoi je serais actuellement en Amérique ou quelque chose dans le genre, avec un poste haut-gradé. Haha… non.

Il faut ABSOLUMENT que je te montre LA plus belle chambre!

Un sourire se dessina sur mon visage et je restai à côté de mon amie jusqu’à ce qu’on s’arrête devant une porte au bout d’un couloir, ce qu’il n’y avait pas aux autres étages. J’ouvris de grands yeux intéressés alors que Bonnie tournait la clé, et en rentrant dans la pièce, ce fut comme de voir la lumière du jour en sortant d’une grotte. Wow. C’était pas une chambre ça, c’était carrément une suite! Je fis rapidement le tour en ne pouvant pas m’empêcher de remettre en place discrètement quelques trucs qui n’étaient pas arrangés correctement (maniaque, mais bon la plupart des femmes de ménage sont un peu brouillon, surtout quand c‘est des immigrées. Non, je ne juge absolument pas, c‘est un fait… j‘suis un peu un immigré aussi, alors bon).

Après avoir profité de la vue sur la ville, je suivis tranquillement Bonnie vers la sortie, mais en la voyant se rapprocher de la porte, une idée complètement dingue me passa par la tête, et je me glissais rapidement devant la jeune femme en bloquant la porte en question, puis en fermant le loquet d’une main. Mon regard se posa sur elle, mais je n’ajoutais rien dans un premier temps.

Bonnie & Damian

Eh bien en fait, ce n’était pas moi qui avais rangée cette chambre. Et en plus, j’suis un peu immigrée, moi aussi ! Bref. Il semblait apprécié cette chambre tout comme moi je l’appréciais. Je n’avais encore jamais eu la chance de pouvoir passer une nuit dans celle-ci, je n’avais pas assez d’argent pour et il est hors de question que je quête mon père ! Je n’avais pas envie d’être ce genre de fille qui a tout cuit dans la gueule. Même si des fois, j’aurais vraiment de le devenir en voyant ce que les filles d’aujourd’hui sont. Égoïste, narcissique, prétentieuse, gâtée… La génération « avoir tout du premier coup », ouais. C’est exactement ça.

Je ne l’avais pas remarqué, lorsqu’il rangeait discrète la pièce. Je m’occupais tout simplement de l’admirer de moi-même et espérer un jour pouvoir l’avoir rien que pour moi, une nuit. Prendre un bain bien mousseux, dormir dans ces draps blancs et chaud, bref.

Alors que je venais de conclure ma visite, je me retournais vers la porte de sortie et tournait la poignée. Au même moment, Damian m’en a empêché, en se glissant entre la porte et moi. Je n’osais pas relever la tête, encore moins les yeux. Est-ce qu’il faisait ce que je pensais ? Je déglutis, j’étais nerveuse, très nerveuse. Et lorsque je le deviens, j’ai tendance à… rougir beaucoup, et pire, je bégaye et perds tous mes moyens. Honnêtement ? Rien de bien séduisant.

Damian…

Je déglutis. Aller, Bonnie. Courage. Je relevais la tête pour le regarder, je me demandais à quoi il pensait, présentement.

Faut qu’on parte, sinon on va manquer le métro.

Bonnie & Damian

Je ne savais pas trop pourquoi j’avais fais ça ni pourquoi je l’avais fais maintenant, mais une chose était sûre, mes jambes refusaient de bouger même si au fond de moi, ma conscience me demandait plus ou moins poliment de « dégager de là, espèce de connard obsédé de merde, jebem ti majku*!». Ce n’était pas très galant de ma part d’agir de la sorte, mais ça me rappelait tout à fait les scènes qu’on voyait dans les films, avec la femme de chambre toute gênée et le gars un peu insistant qui veut la retenir dans sa chambre. La différence, c’est que je n’étais pas millionnaire, qu’on n’était pas censés être dans cette pièce tous les deux, et que Bonnie n’étais pas là pour faire le ménage. Mes yeux gris se posèrent doucement sur le visage de la jeune femme qui commençait à virer au rouge, mais je ne comptais pas lui faire trop de forcing, je n’étais pas ingrat.

Y’a un métro toutes les cinq minutes, c’est pas grave…

Je cessais tout mouvement alors qu’elle avait levé le regard, et mon petit sourire s’estompa progressivement. Sans insister, mon corps se décala lentement sur le côté pour libérer l’accès à la porte, mais mes pupilles restèrent fixées sur celles de mon amie.


*j’enc*le ta mère

Bonnie & Damian

C’est vrai qu’entre Damian et moi il y avait une assez grande marge de différence. Il était beaucoup moins gêné que moi et un peu moins coincé aussi. Non, beaucoup même. Je n’avais pas eu de tant de relations amoureuses, et jamais l’une d’entre elle s’est rendu jusqu’au lit. Ouais, je raconte un peu ma vie, là.

Enfin n’allez pas croire que j’suis vierge. Je le suis presque, mais quand même pas. Je n’ai juste jamais couchée avec quelqu’un que j’aimais ou que je suis sorti. C’est comme ça… bref. Je ne suis pas une trainée non-plu. Ouais, je le dis en cas.

Ne t’en fais pas, je suis gentil, tu le sais…

Je déglutis et hocha la tête. Je le savais, qu’il était gentil et je lui faisais confiance. Il s’approcha de moi et posais sa main sur la mienne, ce qui me fit frissonner. Je ne le quittais pas des yeux alors qu’il s’occupait de ma main. Bordel… Qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Ça me faisait tout de même étrange. C’était la première fois que je pouvais sentir sa main, surtout lorsqu’il me touche de cette façon… Mais la suite allait encore plus me mélanger.

Il s’approcha d’avantage et dégageais mes cheveux de mon cou pour venir y déposer quelques baisers qui me donnait des frissons. Je fermais les yeux instinctivement pour me laisser faire… merde, qu’est-ce qu’on était en train de faire ? Et si ça allait plus loin ? C’n’est pas notre chambre après tout… on pourrait se faire prendre. Ah mais de quoi tu parles Bonnie ! Comment est-ce que ça pourrait aller plus loin ? Bon… j’avoue que les baisers dans le cou c’est un peu ce que ça signifie… merde ! Il veut aller plus loin ? Pourquoi ?

Je le laissais faire, ça ne me déplaisais pas… J’étais un peu nerveuse, parce que je réfléchissais trop… Mais j’ai fini par abandonner… Je glissais mes mains à sa taille, en me collant un peu plus à lui. Je ne savais pas trop vers quoi je m’en allais, en fait.

Je tentais de déplacer ma main libre vers la serrure pour la barrer… Je ne voudrais quand même pas qu’on nous dérange pendant ce moment si… gênant. Enfin bref. Je me posais encore beaucoup de questions, mais je tentais de les laisser de côté pour m’occuper seulement du moment présent…

Je sais…

Bonnie & Damian

J’avais bien fais de libérer cette porte… je crois que je me serais senti très gêné si Bonnie avait fini par avoir peur de moi. Ce n’était pas mon but, et c’est pour cette raison que je lui avais donné la possibilité de s’en aller si elle le voulait. Mais apparemment pas. Ca fonctionnait, elle s’était retournée face à moi, et cela me poussa à pencher légèrement la tête sur le côté en esquissant un très léger sourire. Je savais que dans le fond, elle voulait la même chose que moi. La seule différence entre nous était que j’étais beaucoup moins timide et que je ne réfléchissais pas plusieurs jours dans mon coin avant de me lancer. L’occasion de la chambre était trop… tentante. Mon dieu, si le père de la jeune femme apprenait ce qui s’était passé, j’étais mort. Encore plus s’il connaissait ma mère puis-ce qu’ils travaillaient tous deux dans le même milieu. Je vous avouerai que j’ai vraiment eu très peur pendant quelques instants, mais mon appréhension est vite retombée: après tout, la porte serait fermée, et je ne pense pas qu’il y aurait de client. Enfin… j’espère de tout mon cœur. Voila, je m’étais fais peur à moi-même, l’adrénaline dilatait quelque peu mes pupilles, et je me suis rapproché de Bonnie après avoir entendu sa réponse.

Ne t’en fais pas, je suis gentil, tu le sais…

L’une de mes mains s’est doucement posée sur celle avec laquelle mon amie tenait la poignée, et je la pris délicatement pour l’inciter à lâcher prise, avant de la relever contre la porte et de glisser ensuite mes doigts jusqu’à son poignet afin de le serrer plus fermement. Durant cette action, mes yeux n’avaient pas quitté ceux de la demoiselle, mais je finis par approcher mon visage pour venir embrasser son cou avec douceur…

Bonnie & Damian

C’est vrai qu’entre Damian et moi il y avait une assez grande marge de différence. Il était beaucoup moins gêné que moi et un peu moins coincé aussi. Non, beaucoup même. Je n’avais pas eu de tant de relations amoureuses, et jamais l’une d’entre elle s’est rendu jusqu’au lit. Ouais, je raconte un peu ma vie, là.

Enfin n’allez pas croire que j’suis vierge. Je le suis presque, mais quand même pas. Je n’ai juste jamais couchée avec quelqu’un que j’aimais ou que je suis sorti. C’est comme ça… bref. Je ne suis pas une trainée non-plu. Ouais, je le dis en cas.

Ne t’en fais pas, je suis gentil, tu le sais…

Je déglutis et hocha la tête. Je le savais, qu’il était gentil et je lui faisais confiance. Il s’approcha de moi et posais sa main sur la mienne, ce qui me fit frissonner. Je ne le quittais pas des yeux alors qu’il s’occupait de ma main. Bordel… Qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Ça me faisait tout de même étrange. C’était la première fois que je pouvais sentir sa main, surtout lorsqu’il me touche de cette façon… Mais la suite allait encore plus me mélanger.

Il s’approcha d’avantage et dégageais mes cheveux de mon cou pour venir y déposer quelques baisers qui me donnait des frissons. Je fermais les yeux instinctivement pour me laisser faire… merde, qu’est-ce qu’on était en train de faire ? Et si ça allait plus loin ? C’n’est pas notre chambre après tout… on pourrait se faire prendre. Ah mais de quoi tu parles Bonnie ! Comment est-ce que ça pourrait aller plus loin ? Bon… j’avoue que les baisers dans le cou c’est un peu ce que ça signifie… merde ! Il veut aller plus loin ? Pourquoi ?

Je le laissais faire, ça ne me déplaisais pas… J’étais un peu nerveuse, parce que je réfléchissais trop… Mais j’ai fini par abandonner… Je glissais mes mains à sa taille, en me collant un peu plus à lui. Je ne savais pas trop vers quoi je m’en allais, en fait.

Je tentais de déplacer ma main libre vers la serrure pour la barrer… Je ne voudrais quand même pas qu’on nous dérange pendant ce moment si… gênant. Enfin bref. Je me posais encore beaucoup de questions, mais je tentais de les laisser de côté pour m’occuper seulement du moment présent…

Je sais…

Bonnie & Damian

Les réactions de Bonnie avaient vraiment tendance à me motiver à poursuivre dans la direction que j’avais prise. Je sais pas… il y avait de la gêne chez elle, mais elle ne me disait pas « non » quand je la touchait. Au contraire, elle avait même fermé la porte de la chambre et posé une main sur moi. Si j’avais pu, je vous assure que je l’aurais attrapée là, tout de suite, pour l’amener jusqu’au lit et enlever ses habits de travail. Mais ça ne se faisait pas pour une première fois avec la cousine de vos meilleurs amis. En plus, j’avais un peu l’impression qu’elle était vierge ou quelque chose comme ça. Je l’imaginais passer ses soirées seules dans sa chambre décorée comme une chambre d’adolescente en rentrant des cours, avec son chat. Ses Hobbies? Dans mon esprit rempli de stéréotypes, c’était poster des vidéos sur youtube, aller sur tumblr, s’amuser avec ses amis rencontrés sur la toile via msn… peut-être lire des livres, ou prendre des photos de tout et n’importe quoi. Des trucs de fille sage, quoi. Cela renforçait mon impression qu’on n’avait absolument rien à voir ensemble, elle et moi. Mais peut-être que si j’avais agis comme ça sagement ces dernières années, je ne serais pas un « raté ».

Je décollais doucement mes lèvres du cou de la jeune femme et les fis glisser vers son visage en frôlant sa peau. En m’arrêtant vers sa mâchoire, je fis une pause et levais les yeux sur les siens pour vérifier sa réaction. Bien sûr, je pouvais aller plus loin maintenant, mais…

Mes jambes finirent par reculer doucement et je me décollais de Bonnie, jusqu’à m’arrêter devant le grand lit bien arrangé et m’y asseoir. Non, ce n’était pas de la torture mentale que je lui faisais, elle avait le choix d’accepter ou de refuser ma proposition implicite. Et en attendant que mademoiselle se décide, je me suis contenté de l’observer sans sourire. Parce que si je souriais, ça aurait fait gros pervers, et même si j’avais trop envie de me la faire, cette fille, je la respectais plus que la majorité des autres putes que je baisais dans la semaine.

Bonnie & Damian

Ses baisers tendres et somptueux à mon cou me procuraient beaucoup de petits frissons... J’étais acharnée à vouloir me laisser faire malgré le fait que j’avais un peu peur de m’aventurer quelque part où je pourrais regretter. Bordel, et s’il voulait qu’un morceau de moi ? Peut-être voulait-il simplement arrachée quelques minutes de mon temps, à me faire des choses qu’il aurait autant pu faire à n’importe quelle fille en ville ?

Non. Non Damian ne ferait pas ça. Il était à jeun en plus. Il ne ferait pas ça à moi et encore moins à Grayson et Yannie. Tiens… Grayson, comment le prendrait-il ? Ça fait un moment qu’on n’a rien fait lui et moi mais quand même… je me rappelle encore quand on se disait « l’un à l’autre » en cachette. Mon dieu… qu’est-ce que j’ai honte.

Les lèvres de mon ami remontait jusqu’à tracer la fine ligne de ma mâchoire, chose dont je ne m’attendais pas du tout. Je serais les poings… je m’empêchais de trembler, je devais ne pas trembler. Mais pourtant j’étais si nerveuse… si fragile. Je déglutis en gardant les yeux clos, mais les ouvrit au même moment où il s’arrêta pour voir ma réaction.

Mes paupières étaient lourdes, il me procurait tant de plaisir avec de simples baisers… Je ne savais pas comment réagir… puisque je n’étais pas tellement le genre de fille à mettre le pied vers l’avant. Je crampais mon regard dans le sien en le suppliant de continuer, et comme par magie il recula jusqu’au lit pour s’y asseoir. J’ai tout compris... ou alors c’était simplement son regard perçant… son beau regard perçant qui m’hypnotise encore une fois. Je m’assurais que la porte était bien verrouillée subtilement d’une main. Qu’est-ce que je faisais, là ? Bonnie Joëlle Langlois, t’es une folle.

Je m’approchais de lui en ne sachant pas trop par quoi commencer… Merde. Il t’invitait, et c’était plus qu’évidant. Il ne faudrait quand même pas avoir l’air coincée… mais ni avoir l’air d’une fille facile quand même. Je m’approchais et posais mes mains à l’arrière de sa tête pour caresser ses cheveux… Ils étaient si doux et sentaient bon. C’est quand même étrange… enfin, pour quelqu’un qui a bossé une bonne partie de la soirée. Son shampooing sentait toujours après cette dure journée… autant dire que j’étais bien tombée. La santé reflète dans les cheveux.

Je posais mon premier genou sur le côté et puis la deuxième, pour m’asseoir en califourchon sur lui. Le matelas était moelleux… comme je les aime. Et ses cuisses étaient confortable, j’étais bien assise…

La pièce était tellement silencieuse. Nous parvenions à entendre chaque bruit de pas à l’extérieure de la chambre, dans le corridor. Je n’osais pas parler… il ne fallait pas. Un simple « t’es sûr que tu veux faire ça ? » casserait tout. Cela voudra dire que je ne suis pas certaine moi-même… Bref, la phrase classifiée vierge du style numéro un. Le genre numéro deux, ça ressemble un peu à une vierge drogué aux pornos prête à tout… m’ouais, un truc de fou j’vous jure.

Je posais mon front contre le sien et prit mon courage à deux mains : je ramenais l’une de mes mains à son visage pour caresser sa peau avec le bout de mes doigts… Je fermais doucement les yeux et rompu l’espace entre nos lèvres… pour ainsi entamer notre premier et doux baiser.

Bonnie & Damian

Est-ce que je réalisais ce qui était en train de se passer? Pas vraiment. Je me trouvais dans la suite la plus chère d’un hôtel placé dans l’un des endroits les plus visités de la ville, et j’étais sur le point de déshabiller la fille du propriétaire. Je ne vous cacherais pas que ça accomplira un fantasme inavoué à moi-même de ma liste personnelle… mais c’était quand même hallucinant. Bonnie était un peu réservée, et je préférais ça aux salopes prête à tout pour sucer une queue, mais parfois ma vision me jouait des tours et je n’ai pas pu m’empêcher de l’imaginer avec sa tenue de travail un peu raccourcie ainsi qu’un porte jarretelles sur le haut des cuisses alors que je fermais les yeux un instant. Bon sang, j’étais vraiment un cas désespéré, un sale obsédé de service, j’avais envie de me gifler moi-même… ça me fait penser à cette fille qui m’a entrainée dans une chambre de l’école, un jour, et qui...

Mon amie était venue me rejoindre pour s’asseoir sur mes genoux, et son comportement me surprit un peu. Je la laissais donc me caresser les cheveux sans bouger, le regard rivé sur elle, curieux de savoir ce qui allait se passer pour savoir comment m’y prendre par la suite. Elle prit le temps de coller son front contre le mien avant de venir m’embrasser… c’était bizarre, je ne me souvenais plus trop la dernière fois que quelqu’un a été aussi délicat dans sa façon de lancer les préliminaires… j’étais peut-être trop saoul, ça n’avait rien de romantique.

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Pour répondre à la douceur de Bonnie, je choisis de ne pas me précipiter en profitant de chaque contact, en découvrant gentiment ses épaules puis le haut de son corps, et en l’allongeant ensuite sur le lit avant de rabattre les draps si bien arrangés sur nous. J’aimais bien la silhouette de cette fille, elle était confortable, d’ailleurs, et elle avait une belle peau très agréable à embrasser. C’est progressivement que nous nous sommes retrouvés déshabillés et lorsque je sentis que la gêne commençait à descendre, j’ai glissé une main au bas du ventre de la jeune femme jusqu’à enfiler un doigt en elle, puis un autre, pas trop longtemps parce que je n’étais pas patient et qu’elle m’excitait. Je suis resté un instant au-dessus de sa tête à la fixer et à jouer avec ses lèvres, puis me suis décidé à disparaître sous les couvertures jusqu’à me retrouver entre ses jambes à nouveau. Et là je suis fier de moi, parce que tous les mecs osent pas faire de cuni… pourtant j’ai remarqué qu’après ça, les filles avaient beaucoup plus facilement un orgasme lorsqu’on en venait à la partie « classique ». Le problème restait qu’on ne pouvait pas faire trop de bruit et que moi, j’aimais bien m’exprimer…

Bonnie & Damian

Je m’étais étonnée à l’embrasser de cette manière, et encore plus à avoir fait les premiers pas. M’enfin… Damian m’avait clairement prouvé qu’il en avait envie, mais je l’ai tout de même embrassé avant qu’il le fasse. J’étais un peu nerveuse parce que le garçon me plaisait beaucoup et c’était surement pour ça que j’ai été si « douce » et « romantique » avec lui.

Il gardait le même rythme de la danse et je franchis le capte de ses lèvres avec ma langue, pour rejoindre la sienne dans un onctueux baiser. Franchement, ça faisais déjà un moment que je n’avais pas embrassée quelqu’un, alors je me suis évidemment mis à paniquer intérieurement : est-ce que j’ai une bonne haleine, ou est-ce que j’suis douée ? Ou du moins, pas mal ? Je ne voulais faire aucun faux pas, bien qu’à l’habitude j’en aurais rien à faire de ce que les gens pensent de moi… là, c’était important, sans réellement savoir pourquoi.

Damian s’amusait avec mes bretelles et retirais ensuite mon haut, laissant ma poitrine muni d’un soutien-gorge à découvert. Mon cœur battait à la chamade, parce que je voyais les événements arriver à toute vitesse… et me voilà allongée sur le lit, les draps par-dessus nos corps. J’étais collée à lui et je commençais déjà à avoir énormément chaud. Plus nous avancions, plus j’avais peur qu’on se fasse prendre et par la même occasion, mon père sera au courant et je serais sans doute renvoyé, voir interdit de revoir Damian. Il est un peu vieux jeu comme ça, mon père, bien que je sois bientôt adulte responsable.

Pendant quelques autres baisers échangés, nous nous sommes mutuellement déshabillés, jusqu’à ce qu’on soit complètement nus. J’étais beaucoup moins tremblante que je l’étais, le voir dénudé, m’avais un peu calmé l’esprit. Puis sa main glissait le long de mon ventre et j’avalais ma salive, en écartant doucement et légèrement les cuisses pour lui laisser accès à ma partie intime. Ses caresses me donnaient tout de suite quelques frissons et je fermais les yeux, en lâchant un petit soupir de plaisir. Mais ses doigts ne restaient pas plus longtemps, puisque Damian avait déjà disparu sous la couette. J’étais directement un peu nerveuse, parce que croyez-le ou non, c’était ma première fois niveau fellation. Mais la gêne s’est rapidement estompée une fois que sa langue se promenait entre mes cuisses.

Je gémissais un peu les yeux fermés et ne put m’empêcher de l’encourager à continuer en lui caressant les cheveux. Cependant, je n’allais tout de même pas le laisser faire ça pendant des heures sans qu’il ne puisse en profiter lui-même. Après quelques minutes, je lui murmurais de revenir s’allonger près de moi, et je retournais sur lui en débutant mes baisers à son cou, puis en les descendant à son torse. Mes mains glissaient à son entre-jambe pour empoigner son membre, afin de débuter une masturbation lente et langoureuse.