I fucking bloody want to kill you

J'étais épuisé, tout ce que je voulais maintenant c'était me jeter dans mon lit et faire l'amour à ma couette. Les répétitions au moulin rouge, me faire tringler par un mec rencontré en boite, faire les ménages, j'étais lessivé – si ce n'était pas plus. J'avais mal partout – même aux cheveux. Je détestai cet état de fatigue extrême car mes douleurs dans le dos avait la fâcheuse manie de refaire surface dans ces moments. J'étais donc angoissé car je n'avais aucun moyen de me soigner. Mais, heureusement pour moi, pour l'instant je n'avais que ses immondes courbatures. J'avais réussi à monter mes quatorze étages au prix de grandes plaintes et de soupirs.

Chez moi, je me déplaçai aussi gracieusement qu'un zombie en manque d'un cerveau. Je vous laisse méditer un instant sur cette charmante image. Mes yeux à demis-clos, je me guidai uniquement au son de mes pieds trainant sur mon parquet usé. Je savais – car l'odorat ne m'avait pas complétement quitté – que je devais prendre une douche, mais j'en avais pas la force. J'allais tout simplement prendre un truc propre dans mon armoire, balancer mon vieux caleçon à l'autre bout de ma chambre et sombrer dans un sommeil de soixante-douze heures, au moins. Ma main s'aventura tout au fond de mon armoire et je me stoppai net.

« What the fuck... » J'ouvrai les yeux et je ne pouvais y croire. Quelqu'un avait vidé mes placards. Plus une seule affaire. Je décidai de chercher mes affaires toujours dans cet état de demi-sommeil : en caleçon, torse nu et une chaussette dans une main. J'ai commencé à m’énerver tout seul jusqu'à que je trouve dans l'entrée un billet Eurostar avec un mot dessus :  "Time to go home." Je n'avais pas besoin de chercher l'expéditeur de cette joyeuse farce. « Paddy !!! » hurlai-je comme un dément. Il n'y avait que lui pour me faire un coup pareil. Trois semaines qu'il était sur mon dos constamment – nuit comme jour – à me tanner le cul pour que je rentre chez moi. Il venait de la part de mon père : raison de plus pour l'envoyer se faire mettre. S'il croyait qu'il m'impressionnait avec ses quatre-vingt kilos de muscle, son regard revolver et sa barbe de vieux mineur irlandais ? J'avais eu le même modèle à la maison pendant dix-sept ans. J'avais terminé d'avoir peur et j'avais beau être petit, je pouvais gueuler aussi fort que lui. Pour preuve, notre dernière rencontre, je l'avais même mordu jusqu'au sang.

Là, je pense que j'allais le tuer ou en tout cas essayer. Je me rhabillai en quatrième vitesse - fuck the shower et mon état pitoyable. Je pris le premier tram pour descendre récupérer mes affaires. J'ai du faire une demi-heure de voyage, en plus sous la pluie. J'étais remonté - toujours épuisé - mais cette rage au ventre qui avait besoin d'exploser. Je débarquai chez lui ou plutôt à sa planque: vu les affaires douteuses dans lequel il tournait. S'il croyait être le seul à s'être renseigné l'autre, il se le mettait jusqu'au coude. Je croisai sur le chemin une pouffe complétement défoncée sur le seuil de sa porte. Elle essaya de m'interpeller mais je la rejetai aussitôt. « Non, je viens pas consommer ou choper une mst, alors lâche-moi. Je veux juste dire deux mots à l'autre enfoiré ! » Je n'ai même pas eu besoin de la pousser. Elle tomba d'elle-même.

Je frappai alors avec violence sur sa porte. J'étais trempé. Je puai, mais j'en avais rien à faire; Qu'il soit occupé à se taper sa sœur ou une bière. Qu'il était entrain de faire le plus grand deal de sa vie ou de former une nouvelle recrue à coup de gourdin. J'ai tout simplement attendu qu'il ouvre sa porte pour m'inviter en hurlant. « ESPÈCE DE RACLURE DE BIDET ! Ou sont mes affaires ? » Je jetai mes poings de toutes mes (maigres) forces sur Paddy - comme si j'avais une chance de lui faire mal. J'étais là devant-lui, n'arrêtant plus de passer mes mains dans mes cheveux trempés, mon regard plus mortel qu'un crotale du désert prêt à mordre.

Je ne lâchai même pas un regard à l'autre personne présente dans la pièce avec nous. J'étais trempé dans mon sweater à capuche couleur crème. Je pouvais sentir mon bas de jogging blanc coller à mes jambes, mais je m'en fichai. Je suis en pleine explosion. Je ne lâche rien et mon regard continue de cracher ses éclairs en direction de Paddy. J'attends sa réponse et je ne reste comme un idiot la bouche ouverte. En Irlande, chez toi dans trois heures et douze minutes. Tu essayais de me faire passer un message en secouant tes bras de moineaux ?! Mon corps m'oblige à faire deux pas en arrière. Je commence à m'inquiéter. Je dirais même que je suis dans une panique dangereuse. Tout me revient dans un flash puissant: Mon enfance, cette nuit avec mon père, le procès, les derniers mots de ma mère.

Je le menaçai à présent de mon doigt inquisiteur. Ma voix plus chancelante que jamais, la terreur se lisait sur mon visage. J'ai toujours montré ce visage fort malgré mon âge, mais tout s'écroulait ici. Tout ce que j'avais essayé de faire pour me reconstruire. « Tu n'avais pas le droit, Paddy ! Tu connais rien de ma vie... » Car, je supposai que mon père ne s'était jamais vanté auprès de son compagnon de cellule ce qu'il avait fait à son fils, à la propre chair de sa chair ? Il pleuvait à nouveau sur mon visage, mais c'était plus la faute de la pluie, mais de mes larmes qui affluèrent sans que je puisse en avoir le contrôle. Je détestai cette sensation, car je ne pleurai jamais. Je n'étais pas une chochotte qui pleurait pour un rien. Mais, la fatigue devait se jouer de moi... Je chassai vite ses larmes d'un revers de manche car j'avais bien l'attention de reprendre ce contrôle que j'aimais tant.

Tu viens me dire au revoir ? J'observai Paddy pousser la porte sans la fermer. Je m'en occupai de la fermer pour lui - ou plutôt de la claquer avec violence. J'aimai pas son sourire, ni à lui, ni à celui de son ami. Je m’avançai pour le rattraper avant qu'il ne prenne place sur son canapé et je posai une main sur son épaule pour l'attirer. Ma voix se fit faussement mielleuse. « Bien sûr ! Tiens, c'est cadeau de la maison... » Petit, mais vif comme un aigle. J'envoyai mon poing dans le service trois pièces du grand brun. J'avais peut-être pas sa force, mais c'était une zone sensible qui ne loupait jamais. « ...Comme cela quand tu te feras sucer, tu penseras à moi ! » Je sentis la douleur - une douleur que je connaissais bien - s'installer entre mes reins, malgré le rire de l'inconnu sur le canapé. J'avais au moins un fan dans la salle !

J'aurai pu presque le trouver sympathique sauf que l'inconnu commença à fixer avec ce regard que je connaissais. Je baissai mon regard pour réaliser à nouveau que la pluie me donnait l'aspect d'un exhibitionniste, pouvant même discerner la couleur de mon boxer sous mon jogging blanc complétement transparent. Cependant, la douleur affaissa mes épaules et me donna l'impression de soutenir le cul de Suzanne Boyle rien qu'à moi tout seul. Toutefois, je ne voulais rien laisser paraitre et je ne voulais pas rester une minute de plus avec cet enfoiré d'Irlandais. Je m’avançai vers la porte, mais elle me semblait soudainement si lointaine. Je commençai à avoir ses sueurs froides dans le dos, ce qui n'était pas bon signe. J'arrivai après un effort surhumain à poser ma main sur la poignée de la porte. Je me retournai et offrir mon majeur en direction de Paddy. « Et, tu sais quoi, Paddy ? Je préfère encore trainer à poil dans la rue plutôt que retourner chez moi... » Je lançai un dernier regard de dédain à son compagnon avant d'ajouter. « Et, tu diras à ton pote d'arrêter de mater mon cul, c'est pas buffet gratuit today ! »

Je le vois changer d'expression et sur le coup je comprend pas trop où est le problème. Oh come on, va pas me faire tes yeux de pleurnichard pour me faire regretter le billet, je te signal que moi j'y suis pour rien si ton paternel veut te savoir dans ton pays auprès de ta mère pour l'aider. Moi je fais ce qu'on m'a demandé de faire le reste peu importe. Tu n'avais pas le droit, Paddy ! Tu connais rien de ma vie... Je lève les yeux au ciel en tournant les talons pour rejoindre le canapé lorsque sa voix se fait entendre. Génial il me joue vraiment la carte du gosse, je soupire. Exact et je m'en fiche totalement, je suis là pour t'éjecter à ton domicile fissa et le reste je m'en importe peu... Je répond avec nonchalance en lui jetant un coup d'oeil. Bon ok c'est peut-être pas totalement faux, je me suis d'abord renseigné sur sa vie, sérieusement si il avait été vraiment heureux, qu'il avait eut de l'argent, et un bon travail j'aurais peut-être rien fait et j'aurais appelé Meyers pour lui dire. Mais là sérieusement il vit dans un taudis, pire que moi même, il fait le ménage pour vivre, il bosse je sais pas combien d'heure. Il serait beaucoup mieux dans sa famille, auprès de sa mère. On a qu'une mère, peu importe les disputes, les sales coups, peu importe on a qu'une mère et le fait que mon ex compagnon de cellule m'avait dit que sa femme avait du mal à tout gérer sans homme, désolé mais pour moi c'était ça qui m'importait. J'aperçois les larmes sur son visage mais je décide de jouer l'insensible, même si au fond je m'en veux un peu. Je m'en fiche si il essaye de m'amadouer avec ses larmes pour que je lâche le fait de le renvoyer d'où il vient, il peut rêver...

Je sens sa main se poser sur mon épaule et m'attirer, enfin du moins me tirer pour que je me retourne vers lui, je soupire en faisant volte-face vers lui. Bien sûr ! Tiens, c'est cadeau de la maison... Je fronce les sourcils mais le coup et la douleur incendiaire suivante m'informe de ce que je voulais savoir. Ma respiration se bloque, alors que je me penche en avant suite à la douleur qui irradie de mon bas-ventre. Le teigneux, l'ordre, la raclure ! ...Comme cela quand tu te feras sucer, tu penseras à moi ! Crispé je grimace sous l'effet de la douleur qui me coupe toute repartie sur le coup. Le gentil bonhomme , non mais sérieusement, je pensais que ce genre de coup n'était que pour les gonzesse. Y'a que les filles qui sont assez débile pour frapper là, nous entre mecs on sait à quel point c'est douloureux. Même moi je frappe jamais ce genre d'endroit par respect pour l'autre. Espèce de merdeux.. Je grince ma voix rauque et coupé par mon souffle qui me manque suite à la douleur. J'entends le rire léger de Cassidy et je tourne un regard glacial vers lui. Ris donc connard toi tu ne perds rien pour attendre.

J'inspire lentement pour essayer de reprendre mon souffle ne pouvant pas encore me remettre bien droit, encore plié sous les ondes de douleur qui me bloque. Il y est pas aller de main morte là en effet. En même temps juste pour une histoire comme ça en arriver à c'est puéril faut dire, donc je m'y attendait pas ! Et, tu sais quoi, Paddy ? Je préfère encore trainer à poil dans la rue plutôt que retourner chez moi... Je relève la tête vers lui, ma main qui n'est pas posé sur mes bijoux de famille endoloris passe sur ma têtes pour remettre mes mèches de cheveux qui sont partie de mon élastique en place. Mais oui Roxan va donc trainer à poil dans les rues de Paris, je te donne pas une semaine pour te faire arrêter et rapatrier... J'articule la voix plus audible tandis que la douleur s'estompe, ou du moins assez pour que je me redresse lentement. Je le vois retourner vers la porte et je lève les yeux au ciel non mais sérieux il va me faire suer encore longtemps à me tenir tête sur ça ?! Et, tu diras à ton pote d'arrêter de mater mon cul, c'est pas buffet gratuit today ! on regard descend sur le dit c*l qui apparaît clairement en transparence ou du moins le boxer sous le tissu du survêtement. Je sourie amusé avant de regarder Cassidy et lui faire un signe de tête pour se lever et partir. Bon allez morveux tu vas pas faire ta midinette... je t'offre un billet gratuit et pas de frais de bagages qu'est-ce que tu veux d'autres hein ? Fais pas la gueule ! Je sourie en le regardant près de la porte.

Exact et je m'en fiche totalement, je suis là pour t'éjecter à ton domicile fissa et le reste je m'en importe peu... Je ne demandai pas à Paddy de comprendre. Je souhaitai même pas lui expliquer. Je ne pourrai jamais pardonné à ma mère et faire semblant d'être ce fils modèle qu'elle rêvait que je sois. Je sais que si je retournai vivre là-bas, je devrai devenir ce garçon bien obéissant et loin de tout ce que je pouvais être. « Sympa...Je vois que j'ai toujours la fâcheuse manie de m'attacher qu'au connard et au enfoiré... » Je regrettai pas mes paroles, mais sur mon visage on pouvait lire ma surprise. Cette remarque était autant pour lui que pour moi. J'ai réalisé en prononçant ses mots qu'effectivement je m'étais attaché à Paddy. Que finalement, je le détestai pas tant que je voulais le dire. Mais, heureusement pour moi, j'ai pas le temps de m'attarder sur cette révélation, des émotions primitives prenant le dessus à cause de ma fatigue pesante.

Bien sûr, que je ne voulais pas pleurer devant lui et surtout devant cet inconnu qui me dévisageait comme un extraterrestre. Je séchais donc rapidement mes larmes pour me venger par une manière pas très glorieuse, je dois le reconnaitre. C'était un coup bas digne de la gente féminine. Mais, vous avez vu l'armoire à glace ? Je voulais lui faire mal c'était certain et le frapper dans les couilles, c'est la première chose qui m'est venu à l'idée. J'aurais peut-être dû réfléchir ? Car maintenant, je devrai être content de le voir à terre, de le voir souffrir ? Espèce de merdeux.. Mais, j'ai eu honte de moi en faite. J'ai eu honte de cette perte de contrôle sur moi. C'est tout ce qu'il me restait et tout ce que je m'accrochai à présent. Je n'avais pas le bel appartement que je pensais avoir en travaillant dur. Je n'avais pas percé dans la musique comme je me l'étais promis. Mais, j'étais mettre de mon destin.

Je ne restai pas pour le regarder se relever, mon esprit était ailleurs. Je luttai à présent pour bloquer l'arrivé de cette douleur que je connaissais bien. Une douleur qui pouvait me mettre chaos plus de trois jours. Je sentis la fièvre prendre le pouvoir sur chacun de mes muscles. Les brulures dans mon dos s'amplifièrent au point que j'avais l'impression à présent de recevoir coup de fouet sur coup de fouet. Mon corps était sur le point de rompre, mais mon esprit m'aida à garder le contrôle. J'allai point me laisser faire par les mots si tranchant de Paddy. Mais oui Roxan va donc trainer à poil dans les rues de Paris, je te donne pas une semaine pour te faire arrêter et rapatrier... J'étais plus fort que la douleur - j'essayais tellement de le croire... Je hurlai soudainement, plus pour extérioriser mes douleurs que pour me faire entendre. « Qu'est ce que tu t'en fous si je crève dans le caniveau ? Tu as dit que tu t'en foutais !! » Ma main s'aventurant sur mon épaule brulante. Je tournai la poignet de cette porte de mon autre main tremblante et suante. Je pouvais le faire. Je n'arrêtai pas de me le répéter.

Il était hors de question pour moi de me montrer faible , malgré la situation. Je me tournai pour faire face aux mots de Paddy. Bon allez morveux tu vas pas faire ta midinette... je t'offre un billet gratuit et pas de frais de bagages qu'est-ce que tu veux d'autres hein ? Fais pas la gueule ! J'aurai dû passer cette porte, mais il était trop tard à présent. Je m'avançai à nouveau vers le grand brun, mon corps m'abandonnant peu à peu. Je dévisageai Paddy avec ce regard si triste et si déçu de son état de toujours se moquer de tout. « Tu n'as vraiment rien compris, hein ? C'est pas une question d'argent ici, ni de honte ou d'acceptation... » Je menaçai de mon doigt mon interlocuteur oubliant complétement l'inconnu à ses cotées. « Mais, de ce qu'il m'a fait...Mon père...Ton grand ami Meyer...Un truc... » Mais malgré ma force de caractère, mon combat était perdu d'avance, je le savais. Je tournai de l’œil et je tombai comme une merde au pieds de l'armoire à glace qu'il était. ZBAM ! Ma tête la première contre le coin de la table basse prêt du canapé. Et, le pire dans ton ça, c'est que j'étais conscient. La loose, quoi !

Sympa...Je vois que j'ai toujours la fâcheuse manie de m'attacher qu'au connard et au enfoiré... Je le fixe stupéfait de ses paroles, mais le reste est assez... embrouillé par son coup alors disons que je garde ça pour plus tard, je pense que j'y repenserais oui plus tard, parce que là la douleur me terrasse tout pensée susceptible d'être normal et claire. Non mais comment peut-il m’infliger ça ? C'est juste horrible comme douleur, juste inhumaine comme douleur, je peux à peine respirer durant quelques secondes. J'inspire pour faire descendre et disparaître au plus vite cette horreur. Bien difficile à faire pourtant au bout de quelques instants je peux quand même tenter de me redresser et donc de le regarder près de la porte.

Qu'est ce que tu t'en fous si je crève dans le caniveau ? Tu as dit que tu t'en foutais !! Je le fixe face à ses paroles totalement débiles. Évidement que je m'en fous de lui, mais de là à ce qu'il crève dans le caniveau, faut pas non plus exagérer. C'est qu'un gosse, c'est pas du bétail. Et puis il est attachant de temps à autre je le reconnais.. Enfin je le reconnais mentalement parlant faut pas trop abuser non plus quand même. Je lève les yeux au ciel repassant de nouveau une main dans mes cheveux humide pour les remettre en arrière. Allez dis pas n'importe quoi et t'énerves pas comme ça bordel... Je répond avec calme en le fixant sans pour autant bouger plus que ça.
Il tourne la poignée de la porte pour partir, et je le fixe ne sachant pas si je dois le retenir, ou le prendre de force pour le ramener en Irlande. C'était mon plan numéro trois à la base, sauf qu'étrangement j'arrive jamais à m'y résoudre. Ne pouvant pas vraiment me sentir capable de l'y forcer à ce point.

Je reprend la parole pour lui demander ce qui lui faut en plus pour prendre son joli petit c*l et retourne fissa en Irlande aider sa mère et sa famille. Seulement Roxan se retourne vers moi en me dévisageant faisant le chemin inverse. Bon au moins il ne se tire pas donc je peux remettre à plus tard mon questionnement sur si ou non je dois le laisser filer. Il me rejoins près du canapé et je le regarde de toute ma hauteur. Tu n'as vraiment rien compris, hein ? C'est pas une question d'argent ici, ni de honte ou d'acceptation... » Je le vois agiter son doigt sous mon nez, doigt que je suis du regard avec un sourire amusé mais avec cependant attention tout de même. Mais, de ce qu'il m'a fait...Mon père...Ton grand ami Meyer...Un truc... Mon grand ami ? Faut pas abusé c'était un sale homophobe, grincheux et autre... mais il a ses bons côtés aussi. Cependant avant que je puisse répondre je le vois peu à peu blanchir, et ses yeux tourner en vrille. Roxan ? Il s'écroule sous mes yeux et j'ai au moins le réflexe de me pencher pour attraper sa tête et atténuer le choc contre la table basse, encore heureux sinon c'était l'hôpital. Me baissant vers lui, je le fixe au sol d'un seul coup inquiet. Et Roxan tu m'entends ? Gamin ?! Je le fixe avec attention avant de glisser un bras sous ses jambes l'autre sous ses bras et le soulever sans peine. Je me redresse pour voir Cassidy me fixer. Je lui fais un signe de la tête pour dégager et il le fait sans rien rajouter, tandis que je tourne les talons pour aller mettre Roxan sur le lit.

Le fixant un moment, je passe à la salle de bain pour une serviette que je passe sous l'eau froide et que je viens lui poser sur le front. Bon je suis censé faire quoi moi avec un gosse malade sur le dos ?! Attrapant mon téléphone j’appelle Isabelle, seule fille que je me suis tapé et qui n'est ni une nympho, ni une prostitué ni débile. Bref une fille bien. Ouai c'ets moi... dis j'ai un.. quelqu'un qui vient de tomber par terre comme ça chez moi et il est brûlant... je m'en occupe comment moi ? tu veux pas venir ?

Ce genre de drame m'arrivait trop souvent à mon goût, d’après mes médecins c'est le rejet de mon corps des greffes de peau qu'on m'avait fait après mon grand accident. C'était pour eux normal et tout à fait traitable, si on suivait consciencieusement tout un protocole médical onéreux et des médicaments que je ne pouvais me payer. C'était ma troisième crise cette année et je maudissais à présent ce corps de me lâcher ici et maintenant. Moi, qui voulais me montrer fort et indépendant, je montrais à Paddy qu'un gamin malade et complétement impossible de s'occuper de lui même. Je serai les dents tout en entendant le son de sa voix. Roxan ? Je sentis sa main sous ma tête et si j'avais pu, je l'aurais remercié de m'avoir évité de m'éclater la tête contre sa table basse. Mais, dans mon état actuel, tout ce que je pouvais faire, c'était subir les contractions de mon cœur attaqué de part en part par la douleur.

Cela se passait toujours en trois étapes, d'abord la poussée de fièvre, puis l'évanouissement, puis les inflammations...Peut-être le moment le plus horrible et que je redoutais déjà. La dernière fois, j'avais tellement hurlé que ma voisine de palier avait pensé que j'étais entrain de me faire zigouiller. C'était inqualifiable comme douleur. C'était comme revivre mon accident. Toutefois, pas les quelques secondes où ma peau s'embrasa, mais les longues semaines après à l’hôpital. Comme si on m'enfonçait des couteaux enflammés dans ma chair encore et encore. Et Roxan tu m'entends ? Gamin ?! Non, je n'étais plus là malheureusement, mon esprit essayant de combattre ces attaques: Mes yeux plissés et mes traits contractés. Ma main, bêtement à chercher une attache. Je me suis accroché à Paddy, à son vêtement alors qu'il me transportait. Je ne voulais plus le lâcher et ma main resta recroqueviller alors qu'il me quitta pour disparaitre dans la salle de bain.

J’accueillis cette pointe de fraicheur sur mon front dans un grand soupir et tout mon corps se décontracta. J'arrivai à ouvrir un œil et tout tremblotant, je le fixai au téléphone.Ouai c'ets moi... dis j'ai un.. quelqu'un qui vient de tomber par terre comme ça chez moi et il est brûlant... je m'en occupe comment moi ? tu veux pas venir ? Mes sens me jouant des tours, je n'arrivais pas à me concentrer sur sa conversation. Mais, la peur qu'il appelle les urgences, la police. Je me relevai pour l'attraper par le col et le forçai à arrêter sa conversation. Je ne le lâchai plus: mon visage si proche du sien et mon souffle hésitant contre ses lèvres. « Il faut faire baisser ma fièvre...Emmène moi dans ta salle de bain...ta douche... » Il n'y avait qu'un moyen d’apaiser la douleur sans médicament. Il n'y avait qu'un chose qui me soulageait dans ses moments. Je refermai mes yeux - si fatigués et je m'abandonnai complétement à Paddy. Est-ce qu'il allait m'écouter pour une fois ?

Quand j'ouvris les yeux, je réalisai que mon corps avait trouvé refuge dans le fond de sa douche. Je soupirai de soulagement tout en jetant un œil à Paddy. « Il faut que tu retires mon tee-shirt et que tu passes l'eau froide sur mon dos...Cela règle le problème en général... » J'arrivai à trouver la force pour le prendre par le bras et le forcer à s'agenouiller devant moi - surement car il le voulait bien et que ma situation devait l'effrayer ? La suite...Je commençai à déglutir avec force. Je refusai que n'importe qui me voit de dos, même mes amants occasionnels. Ma peau couverte de cette immense cicatrice de grand brulé qui tombait du bas de mes épaules à la fin de mon dos. Mais, aujourd'hui, je ne pouvais faire autrement. Et, malgré mon état, il était hors de question de ne pas lâcher entre deux murmures. « Et, quoi que tu vois...S'il-te-plait...Ne t'arrêtes pas et ne me poses pas de questions... » Je savais que Paddy ne tiendrait pas compte de ma dernière remarque, mais dans l'état actuel. Je voulais tout simplement sentir l'eau glacée sur mon dos incandescent. Je voulais retrouver mes esprits. Je me trouvais si faible. Une loque. Cependant, qu'est ce que c'était agréable qu'il s'occupe de moi...Personne ne l'avait fait comme cela. Ma tête retomba sur son épaule et sans m'en rendre compte j'y déposais un baiser. Peut-être un remerciement ? Ma marque de reconnaissance ?

J'aurais aimé avoir peur en faite. J'aurais aimé être terrorisé à l'idée que Paddy me voit torse nu. Cependant, je n'étais plus moi-même. Je n'étais plus qu'un corps sous un supplice intenable. Je me cambrai. Je me tortillai dans l'espace réduit ou il m'avait posé. J'avais beau connaître cette douleur, elle n'en était pas pour autant malléable. Je n'étais pourtant pas douillé. Je sais ! A me voir, on devait me penser faible ? Ce petit corps frêle, loin du muscle et de la force physique brute. Cela ne m'avait jamais empêché de frapper et de donner des coups. Pour preuve mes élans de baroudeur avec Joshua. Lui et moi, on pouvait pas se voir s'en se foutre sur la gueule.

Je calai ma tête un instant contre le mur si rafraichissant de sa douche. Cela me faisait déjà un bien fou. C'était la première fois, en dehors du cercle fermé de ma famille, que je partageai ce grand moment de fragilité. Heureusement, la douleur m'empêchait de réfléchir ou de tout simplement penser à autre chose que ses lames ardentes qui s'enfonçaient sous chacune de mes vertèbres. Je le laissai retirer mon tee-shirt à coup de grimaces et de râles de douleurs. Je savais que l'eau allait me faire du bien, mais aussi me faire du mal dans un premier temps. Je poussai un long gémissement entre douleur et satisfaction en sentant le premier jet d'eau glacée sur ma peau. Mes mains gagnaient par mes crispations de ma détresse, j'enfonçai mes doigts dans la peau de mon voisin. Comme un chat, je sorti les griffes et j'espérai que Paddy ne m'en voudrait pas trop. Il était aussi hors de question de répondre aux mots qui sortirent de sa bouche. Roxan qu'... Je préférai fermer les yeux et m'accrocher plus fortement à lui. Il n'y avait rien à dire. Je pouvais mentir au pire et raconter que je m'étais brûlé étant petit. Oui...Je pouvais mentir...

Je retrouvai peu à peu mes esprits, au prix de ce rafraichissement qui calma la douleur comme on coup l'arrivé d'essence dans un moteur. Je levai la tête au plafond, tout en frisonnant. J'aurai préféré rester dans les vapes finalement. J'étais assez conscient maintenant pour réaliser que Paddy c'était occupé de moi, qu'il avait prit soin de ma personne. Je le suivis de mon œil alors qu'il posa une serviette sur mes épaules. J'arrivai à le remercier sans trop souffrir. « Merci... » A nouveau moi même, je ne pu m'empêcher de sourire en le voyant remettre ses cheveux en arrière. C'était un geste du quotidien de Paddy, mais que j'appréciai. Tu devrais te reposer maintenant... Je commençai à passer la serviette dans mes cheveux, mais je voulais le rassurer. « Oui...Mais t’inquiètes pas. J'irais voir une amie, elle va me donner quelque chose... Je t'ai déjà assez embêté comme ça... » Je me levai pour me donner un coup de fouet et éviter l'hypothermie. Je refusai toute aide et je posai finalement mes fesses sur ses toilettes - en ayant replacer la lunette avant. Je continuai à me sécher en passant la serviette sur mon torse. Je ne savais pas comment réagir ou quoi dire...

Puis, j'ai laissé retomber la serviette sur mes genoux et j'ai regardé Paddy dans les yeux. « Dis, Paddy, tu aurais quelque chose pour que je me change ?... S'il-te-plaît ? » Moi, entrain de demander quelque chose à Paddy gentiment. Une grande première. Mais, je réalisai que je pouvais peut-être arrêter de lui bouffer le nez un instant et être tout simplement reconnaissant de tout ce qu'il faisait pour moi. J'étais frigorifié à présent. J'en tremblai comme une feuille sur sa cuvette. Mais, soudainement, tellement gêné par si simple demande, je retrouvai vite des couleurs pour terminer par baisser la tête comme une jeune jouvencelle demandant à son premier cavalier de la raccompagner.

C'est tellement bizarre ce qui nous arrivait. C'était tout nouveau pour moi de ne plus voir Paddy comme ce poids lourd et imposant sur mes épaules. Mais, là, devant sa gentillesse et sa présence, je me trouvai trés con. Est-ce que je me serais trompé sur lui ? Est-ce qu'on avait prit un mauvais départ tous les deux ? Est-ce que les choses pouvaient changer entre nous ? Non, il fallait pas m'en vouloir, mais il avait un fossé - que dis-je - un univers entier qui nous séparait. Il devait me prendre pour un gamin et je sais qu'on ne prend jamais aux sérieux les gamins. Et, moi, j'avais beaucoup de mal à ne pas voir Paddy comme un vieux rabat-joie, même s'il avait ce côté de grand brun ténébreux au regard sexy. Une pensée qui m’énervait. Ouais, je refusai cette idée même de mettre Paddy dans la liste des hommes qui pouvaient me faire fantasmer. Non, il était hors de question que cela arrive, moi vivant ? Jamais !

Tu m'embêtes pas c'est bon... Tu devrais quand même pas bouger de suite... Je serrai les dents tous en continuant de me sécher les cheveux. Je savais qu'il avait raison, mais une force en moi me poussait à quitter son appartement. Tout simplement, car je n'aimais pas être un poids et je l'étais à présent. Il avait toujours cet homme qui attendait Paddy dans son salon. Mais, en même temps, il avait complétement raison et je le savais. Si je sortais là, je tomberais comme une merde dans le caniveau. Je pris donc une grande inspiration et je ravalai ma trop grande fierté. « Je sais...Je vais un peu rester chez toi, du coup...Je vais aller me pieuter dans ton lit et mettre ma sale odeur de blondinet dans tes draps que cela te plaise ou non. » J'essayai de lui offrir un sourire, cela m'en était encore impossible. Toutefois, le cœur y était. C'était trop difficile pour moi de demander, alors je m'imposai avec mon humour toujours aussi tranchant. Je montrai ainsi à mon voisin que j'allai mieux et que tout cela c'était grâce à lui.

Ouai je pense.. bouges pas. Je le regarde se lever et j'essaye de le remercier de bien me prêter des affaires par un signe de tête. Je profite d'être seul pour retirer mon bas de jogging tout collant et je passe ma serviette sur mes jambes. Juste le temps de finir de me sécher alors que Paddy revient avec des affaires. Je les accepte et je les serre contre moi. Évidement c'est propre alors évites tout commentaire. J’entendis son grognement. Nous nous connaissions assez et je savais qu'il s'attendait à une pique de ma part. Mais, ce qu'il avait d'autre à savoir sur moi. C'est que j'aimais surprendre et piquer au vif. Je remontai ses affaires pour les humer. Puis, je levai la tête vers mon voisin et j'ajoutai avec - un essai - de sourire malicieux. « C'est dommage...C'est que je l'aime bien ton odeur à toi. » Est-ce que je mentais ou je disais la vérité. Aahah ! Toute la question était là.

Et, là, j'hésitai. Est-ce que je faisais mon pudique et je lui demandai de sortir de la salle de bain au risque de le vexer ? Ou je faisai mon exhibitionniste - même si au stade où nous étions, Paddy avait déjà presque tout vu de moi...J'ai donc coupé la poire en deux en lui demandant de l'aide. « Tu veux bien m'aider ? » J'avais encore du mal à tenir sur mes jambes et j'avais peur de m'écrouler sur le sol de sa salle de bain en essayant d'enfiler ses affaires. J'ai donc retiré mon sous-vêtement trempé et j'ai cherché l'épaule de Paddy pour me mettre debout. Mon regard se punaisa au plafond. J'étais pas gêné - étrangement. C'est juste que j'avais peur d'apprécier le regard de mon géant sur ma nudité. Avec une lenteur mesurée, j'enfilai à tour de rôle le boxer et le short long offert. « Voilà ! » Puis, j'ai bouffé de rire toujours appuyé contre lui. «Tu peux arrêter de te rincer l’œil. » Mon regard s'autorisant enfin à croiser le sien. Il avait quoi rire pour moi, car il avait rien d'intéressant pour Paddy à voir. Qui pourrait s'intéresser à un corps d'un jeune freluquet, ? Même je m'étais toujours pensé bien fourni par la nature niveau troisième bras pour un lutin de 1m60. Quoi ? Il faut être fier de ce que nous offre mère nature !

Je souriais comme un idiot. Je souriais de notre bêtise à tous les deux. Pas grave je devais laver mes draps de toute manière, je me contenterais de le faire après ton passage... Je m'illuminai et c'était uniquement grâce à Paddy. « Ok ! » Que pouvais-je ajouter de plus ? C'était mon, merci, à moi. Je le laissai aller me chercher des affaires et j'ai commencé à me gratter le haut du crâne. Car, je m’interrogeai: Comment pouvais-je avoir ce regain de vitalité, cœur qui accélérait dans ma poitrine alors que je m'étais senti si mal il y a encore quelques minutes ?

Mon visage, mes traits et mon sourire tout lui était offert, car on pouvait tellement rire parfois et je dois dire que j'en avais besoin. J'avais ce besoin de tirer un trait à n'importe quel prix - même à celui du bon goût. Et, c'est vrai que le bon goût, moi et Paddy, on l'enc**ait souvent. Tu pourras toujours te branler avec l'odeur de mes draps... mais salit pas trop quand même sinon faudra que je mette de l'anti-tâches... Je lui offris mon premier rire que j'arrivai pas à retenir - et j'en avais pas envie. Je me mordis la lèvre inférieure et je lui répondis du tac au tac. « C'est vrai que je peux ? Cool ! Tu vas voir, je vais te repeindre les murs, tu vas kiffer ! » Tout en lui mimant une explosion qui sortirait de mon entre-jambe et la répartition de pleins de taches. Ouais, moi et Paddy, on était des vrais poètes modernes.

Mon regard qui n'avait jamais quitté le plafond, je m'étais changé et je soupirai à présent satisfait de la fin de cette situation que j'avais imposé. Nos regards se croisaient et j'étais encore tout mal à l'aise. Mais, qu'est ce qui m'avait prit de pas lui demander de sortir pour me changer ? Je m'interrogeai bientôt: Est-ce qu'il m'avait regardé ? Est-ce qu'il avait aimé ce qu'il avait vu ? Oh, my gosh ! Roxan Gale Meyer, tu arrêtes tout de suite ! J'étais en manque ou quoi ? Tu n'as pas le droit de fantasmer sur lui ! Interdiction ! Heureusement, sa pique me permit de reprendre du poil de la bête. Prends du poils au menton et je songerais peut-être à l'idée de te mater. J'ai décidé d'accompagner son pas pour que nous puissions quitter la salle de bain et rejoindre sa chambre. Mon pas était encore hésitant et heureusement que mon voisin était là pour me soutenir. Je le remerciai par ce que je savais faire de mieux. « Bah, tu me verras jamais avec des poils alors. Si, tu crois que je veux que tu me mattes !? J'aurais trop l'impression que mon grand-père aurait des vues sur moi. » Je lui tirai la langue avec humour, non ici je cherchai pour une fois pas à l’énerver, juste à la taquiner comme j'aimai le faire.

bon vas-y reposes toi... et t'en fais pas tu peux rester tant que tu veux... je vais... te... laisser tranquille... J'avais rien à dire à ça. C'est que je me sens tellement coupable de m'imposer comme ça. Alors, je me roulai sous ses couvertures. J'y disparaissais pour y trouver un sommeil réparateur. J'étais comme les chats, j'aimai me rouler en boule au milieu des lits. J'ai tout de suite trouvé le sommeil - un sommeil sans rêve.

Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais en pleine forme. Ce qui voulait dire que j'avais dormi des heures. Je jetai un œil à ma montre phosphorescente: 3h, du mat' quand même ! Le parfum de Paddy tout autour de moi ne m'inquiéta pas. Il me rassura même. Je m'étirai entre ses draps en terminant de me réveiller. J'étais bien...Trop bien ! Mon ventre frottant contre ses draps, je sentis cette pointe ferme attaquer mon short. Damn ! Maudite jeunesse ou tu t'excites pour un rien ! Je sortis ma tête de sa couette à la recherche de son propriétaire. Je voyais que Paddy avait eu la gentillesse de me laisser seul dans sa chambre. Je me levai et je me suis emparé d'un de ses oreillers pour cacher ma grande honte. Je suis sortis de sa chambre et en voyant le salon allumé, j'ai lâché d'une petite voix encore endormie. « Désolé...J'ai trop dormi. Je vais devoir crécher chez toi jusqu'au premier métro. » Je cherchai le grand brun de mes yeux légèrement plissés. Je l'ai trouvé dans son canapé. Je dois dire que vu mon état, je ne savais pas s'il dormait, s'il regardait la télé ou autre chose. Ce n'était pour moi qu'un corps flou et avec ma chance, ce n'était même peut être pas lui ? J'ai continué mon approche et je me suis agenouillé, posant une main sur le canapé et continuant de tenir son oreiller fermement dans l'autre. « Par contre, tu vas prendre ton lit et moi le canapé, il n'y a pas de raison... » Je tournai la tête un instant en arrière pour regarder son lit qui me semblait gigantesque. On pouvait au moins faire une partouze à six là-dedans ? « Sinon, ton lit est assez grand pour nous deux, tu sais ? Je me tiens de mon côté et toi du tien. Sauf, si tu as peur d'un lutin rachitique ? »

Malgré, ma tête légèrement encore un pied dans les songes, je le trouvais rigolo, notre barbu à moitié endormi sur son canapé. Agenouillé, je lui souriais ou en tout cas j'essayai. Ma main au-dessus de mes yeux pour les couvrir car je n'étais pas encore habitué à la lumière vive autour de nous. Je sens l'alcool d'ici, mais j'ai l'habitude avec lui et c'est pas si déplaisant que cela. Je veux dire que j'appréciai de plus en plus cette effluve musquée et sucrée à la fois qui s'évaporait des pores de sa peau. J'ai presque envie de passer une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Même, je vais jusqu'à approcher mes doigts, mais à la dernière minute j'annule mon geste car tout cela était bien loin de ce que nous étions. Déjà, nous étions quoi ? Après cette journée, il était clair que je pouvais plus mettre Paddy dans ma liste noire. Je pensai même que cela nous avait rapproché.

Je l'observe se relever, toujours mon coussin contre moi. J'essaye de penser à pleins de choses horribles: Des vieilles toutes nues avec leurs seins à l'air qui pendouillent ! Oui, pleins ! Et elles courent vers moi ! Avec leurs seins qui ballotent de droite à gauche ! Voilà ! Cela marche. Cela descend ! Ouf ! Je sors de mes rêveries quand Paddy s'adresse à moi. Non mais de son seuil d'excitation ,je pense que sur ça je devrais me méfier... Ding ! Ding ! Boner again ! Saleté de cerveau alors que mon regard ne peux s'empêcher de détailler le corps de Paddy de la tête au pied quand il se lève. Je suis à nouveau excité et encore plus qu'auparavant, au point que cela m'en fait mal. Peut-être une douche froide maintenant ? Tu vas pas dormir sur le canapé c'est bon... J'ai même pas le temps de retenir le coussin qu'il vient s'empresser de récupérer alors je le suis comme un idiot. « Hey ! Mon coussin anti-boner ! » Autant en rire, non ? Un petit lutin avec une cane à pêche dans le boxer, c'est drôle ! Mais, pas trop quand même, je dépasse alors Paddy et je vais me jeter dans son lit. Comme cela au moins, je suis plus visible sous la couette.

Je prends par pure automatisme le côté gauche. Je sais pas de quel côté dort mon voisin, j'espère qu'au moins je tomberais bien ? Déjà, le pauvre s'il aime les cotées frais dans les lits, il va être servit, j'ai dormi tout à l'heure au milieu du lit. Je me met sur le ventre - on sait jamais le cirque du soleil et sa troupe vont peut-être m'oublier pour un temps ? J'attends qu'il s'invite à son tour pour lui adresser la parole. « Bonne nuit... » Mais, j'ai pas envie de dormir. Je suis entrain de me réveiller complétement. Je tourne ma tête collé au matelas vers Paddy et je prends plaisir à l'admirer - trop à mon goût ! Bad me ! BAD ! Le silence s'installe et je continue de l'observer, mon regard brillant qui fixait chaque fluctuations de sa poitrine, son nez s'agitait sous sa respiration et même sa façon de s'humecter les lèvres. Je sais que je devrais pas poser la question, mais là j'en peux plus. Je craque. Je tousse finalement et je me lance. « Et, pourquoi, je devrais avoir peur de ton seuil d'excitation ? » Murmurai-je alors qu'il n'y avait que nous deux dans cette chambre. Mes pieds en pleine agitation sous la couette, je me mettais à gigoter comme l'enfant que j'étais et qui n'arrivait pas à trouver le sommeil. Ma tête au même niveau que la sienne, j'attends une réaction. Est-ce qu'il dort ? Dans la pénombre de la pièce, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Mais, pourquoi ?

Je lui dis bonne nuit, mais je sais déjà que je n'arriverai pas à dormir. Il me répond par politesse je suppose. Bonne nuit... Et, je hoche la tête de mon côté, même si je me dis tout d'un côté, que j'aurais été mieux peut-être sur son canapé ? J'aurai pu alors regarder la télé jusqu'au premier métro ? Mais, je ne sais pas. Je pense que c'était tout simplement normal de lui rendre son lit et que...Bah, peut-être que j'avais envie d'être prêt de lui ou avec lui ? J'ai envie de vomir à cette idée...

Je le regarde, qu'est ce que je peux faire d'autre ? J'aime sa manière d'être les yeux fermés et le bras sous sa nuque. J'apercevais sa pilosité qui formait cette tache sombre sous son bras. C'était comme un dessin. Je trouvai cela beau, même intriguant. Alors, je viens à lui poser des questions, car mon esprit comme à imaginer des choses. J'essaye de me contrôler mais je suis comme un cheval au galop, mon esprit m'a déjà abandonné et fantasme sur ce corps qui ressemble dans le noir à une vieille photo noir et blanc : sexy et furieusement tentatrice.

J'ai souri, mon pieds continuant à s'agiter sous la couette, jusqu'à qu'il ouvre la bouche. Le tien Roxan, je parlais du tiens, et de tes efforts à faire retomber ça... Tout ce qui était lumineux disparaît dans les méandres de la nuit qui nous entoure. «  Ouais, le mien. Je suis bête... » Je suis déçu, mais en même temps qu'est ce que j'avais espéré ? Je me trouve stupide d'avoir pu simplement imaginé, même rien qu'une seconde que je pouvais lui plaire. En même temps, est-ce que c'est ce que je voudrais ? Je vois poindre son sourire – et je le déteste déjà. Je fronce les sourcils alors qu'il n'a pas encore ouvert la bouche.  A quoi pouvais-tu bien tu penser ? Je tire la langue, soudainement sur la défensive. Je lui réponds tout en baissant légèrement les yeux – Ouais ! J'ai toujours été un mauvais comédien ! «  Rien...Rien...Va rien t'imaginer, hein ? » Je ne supportai plus son sourire provocation. Je tournai alors ma tête pour poser mon menton sur mon coussin. J'observe le mur dans un silence choisit. C'est bien mieux que sa sale gueule ! Tonnai-je à moi même. Mon pieds sous la couette si agité, se figeait comme mort. Mais, je revenais bientôt à mon voisin quand il passa une main dans ses cheveux.

C'est d'abord son mouvement qui attira mon regard. Je décidai de me tourner pour me mettre sur le côté, mon regard ne quittant plus. Je pourrais me poser des question en te voyant sortir de mon lit aussi excité et surtout te pencher au dessus de mon canapé vers moi dans cet état... Mes mains qui étaient retombées devant moi pour dissimuler mon excitation – alors que la couette était là pour cela, je dois dire – s'agitèrent car ses paroles me piquèrent au vif. J'avais beau ne pas être pudique, je n'aimais qu'on me le rappelle. Je sautai sur mes grands chevaux et j'allai lui chatouiller les hanches à l'aide de mon index tout en insistant. «  Hey !? Ça va ! Je te l'ai pas mise dans la face, c'est bon ! » Je recommençai avec mon doigt en visant une autre partie de ses hanches. J'allai savoir si le grand Paddy était chatouilleux ou pas !«  Cela s'appelle une érection au réveil ! C'est pas comme si cela t'arrivait pas, si ? » Puis, terriblement vexé, j'abandonnai mes attaques pour me tourner complétement et n'offrir plus que mon dos à mon voisin en passant une main sous ma nuque. «  Quoi, qu'avec ton grand âge, tout ce que tu arrives à lever c'est surement qu'avec une dose massive de viagra...Ahahaha !? » , terminai-je très ironiquement. Mais, en faite, c'est que Paddy venait de me réveiller quelque chose à moi-même. C'est une question qui n’arrêtait plus de tourner dans ma tête. Est-ce que je m'étais montré à lui consciemment ? La douche, me rhabiller, venir le voir à mon réveil ? Est-ce que j'essayai de le draguer ? Gloups...

Ton attitude me laisse pourtant peu d'imagination à avoir sur les vraies raisons.... Il m'énervait car j'avais l'impression qu'il lisait à présent à travers moi comme à travers un livre. «  N'importe quoi ! Tu as trop picolé, tu t'imagines des trucs... » J'essayai de garder les apparences, mais même si je peux plus voir son visage. Je savais que je venais de me griller – ou en tout cas, j'avais rien aidé. Je m'énervai moi-même. Je gonflai alors mes joues – méthode grenouille énervé. Il était clair que j'étais déçu. Déçu et furieusement vénère. Non, mais il faut me comprendre, mon cerveau avait un peu classifié l'autre Irlandais comme un vieux Palpatine * Star Wars reference* et maintenant je réalise que j'aurais aimé lui plaire. C'est le choc quand même ! Et, si tu me comprends pas, vas ouvrir google !

J'essayai alors de le punir à ma manière, je me disais que mes doigts qui attaquaient ses hanches cela pouvait donner une grande satisfaction.Non je me suis réveillé avec mon oreiller face à mon visage c'est à peine dans la face... Je osais les épaules. Il racontait vraiment n'importe quoi. Et, je voyais que je lui fait autant de dégât qu'un moucheron essayant de faire le kamikaze contre la muraille de chine. En plus, je réalise qu'il est super musclé ! Damn ! Je veux dire. J'avais des yeux, j'étais pas con, mais c'était quoi cette musculature ? C'était pas humain ! Tu essayes de me chatouiller c'est ça ?! En plus, j'étais sûr que cela devait le faire mourir de rire. «  Ouais...Cela marche pas je suppose ? » J'étais obligé de céder face à sa neutralité. Je n'arriverai à rien de cette manière. Cela m'énervait encore plus. Je pouvais pas lui donner un autre coup dans les parties, cela serait pas très sport, hein ? Je minaude face à son énorme rire. Je m'en moque tout en lui tournant le dos. Je pensai vraiment que j'allai dormir sur ce canapé.

J'entendis bientôt les draps se froisser sous son avancé. Il bouge et dans ma direction. Je ne rêve pas ? Je panique dans mon coin soudainement. Est-ce qu'il a oublié un truc de mon côté ? Il veut prendre sa montre que je vois sur la table basse en face de moi ? Je frisonne tout en déglutissant. J'y crois pas, il se joue de moi en plus, l'enfoiré ! Je le sentis se coller à moi avec son sourire de vainqueur que je pouvais voir en tournant légèrement la tête. Qu'est ce que j'avais envie de lui arracher ! Je serai les dents, ma jambe reprenant du service sous la couette. Je sentis son souffle chaud fondre sur moi. Ma peau se fit électrique et tout mon corps frissonna.Crois moi, pour ce genre de truc le viagra sert strictement à rien ... L'enfoiré ! L'enfoiré ! S'il croit qu'il peut se jouer de moi comme cela! Roxan trouve un truc ! Dis un truc ! N'importe quoi ! J'ai alors planté mes yeux dans les siens. Il voulait la guerre, il allait l'avoir ! J'ai brisé le dernier espace qui nous séparait : Je suis allé coller innocemment mon fessier contre Paddy – ou en tout cas ce qui faisait de lui un Homme. Je me suis alors permis de lui voler son sourire qui trôner sur son visage et j'ai ajouté avec autant de malice que lui. «  Ah, bon ? Cela m'a pas l'air la fête du slip pourtant en bas ?» Mon souffle chaud se déversa sur son visage alors que mon bassin continuait sa danse entre les draps. J'appuyai avec de plus en plus de fermeté. Je passai ma langue sur mes incisives et ma main s'aventura entre moi et Paddy pour caresser son ventre. Mes doigts s'invitant lentement mais surement de plus en plus bas dans sa toison. «  Elle a peut-être besoin qu'on la motive...un peu...» Mais, je voulais prouver quoi là ? A quoi je jouais ? Si, j'avais pu sortir de mon corps, je me serais donné des claques. Vraiment !

N'importe quoi ! Tu as trop picolé, tu t'imagines des trucs... Je rie de sa réponse débile. Certes j'ai bu, et pas qu'un peu. Sauf que depuis le temps ça a cessé de faire son grand effet, encore plus me faire imaginer des choses totalement fausses... Je suis alcoolique, pas du genre à finir tout les soir torché sur le trottoir, mais du genre à boire trop, tout les jour et sans raison réelle... Plus par habitude. Je le reconnais, j'en ai pas honte, alors son excuse de l'alcool vous voyez je m'en fiche totalement, ça ne m’atteint pas sachant très bien que c'est faux.

Et donc vu que ça ne colle pas, il s'attaque à mon corps ensuite. Sa main fronçant sur mon ventre, dans le but de me faire me tordre sous ses doigts et d'implorer son arrêt. Peine perdu, de sous les bras, sous les pieds, les cuisses, le dos, le ventre... j'ai jamais vraiment réagit aux chatouilles des gens, je sais pas trop... Avant j'étais plus sensibles aux hanches et on ventre, mais avec le sport et les muscles qui sont arrivé ça à encore plus fait disparaître cette sensibilité. Ouais...Cela marche pas je suppose ? Je sourie, crispé, enfin avec un air navré (qui n'est pas réel je vous rassure). Hé non ... ça fonctionne pas... Je réplique avec la voix qui va avec mon sourire navré.

Le reste ? Et Bien tel un con, mais con que je suis tout le temps avec tout le monde et que j'ai mis du temps à être et redevenir tel que je suis avec Roxan, je le rejoins pour me mettre juste derrière lui, ma main caressant son bras. Je l'entend déglutir difficilement alors qu'il se crispe un instant à mes paroles. Je le sens bouger et je manque de m'étouffer face à son geste et surtout à son fessier qui vient rencontrer mon entre-jambe dans un geste purement insolent et impossible. Ah, bon ? Cela m'a pas l'air la fête du slip pourtant en bas ? Son souffle glisse sur ma peau... Je grogne légèrement parce que... il doit pas avoir conscience à quel point c'est dur de se contrôler, si lui ne semble pas y arriver à fond, je suis du genre à grand habitué, mais jamais je dirais que c'est facile de ce contrôler de ce genre de pulsions, surtout dans ce genre de situation...
Le sentant répéter le même geste, mes abdos se contractent au touché de sa main alors que j'avale difficilement ma salive lorsque sa main commence à descendre. Elle a peut-être besoin qu'on la motive...un peu... Oh non sur ce point... ça fonctionne très bien, et ma mâchoire crispé et mon ventre surtout mon bas ventre se contractant de plus en plus le prouve. Ma main finit par se refermer sur son poignet avec fermeté. L'empêchant ainsi d'aller plus loin sans pour autant de suite le virer. Tu ne saurais pas assumer les conséquences de ce genre de chose...gamin Je répond ma voix tendu mais amusée de la situation, dans un souffle provocateur. Ma main restant fermement serrée autour de son poignet lui interdisant tout autre geste plus poussé... ma voix pourtant glissant vers l'excitation exprès. Je rie en me détachant de lui. Ba alors je croyais que ça te branchais pas les "vieux" de mon âge .... Rire léger.

Hé non ... ça fonctionne pas... Je réplique avec la voix qui va avec mon sourire navré. Je crois qu'il n'avait pas besoin de me souligner. Je l'avais bien deviné. Ce qu'il pouvait m’énerver avec son sourire navré ! Je passai ma langue sous mes dents avec frénésie. J'agitai alors ma tête décevrai comme une poupée russe, à droite puis à gauche. Bien décidé à présent à lui faire la tête. Mais, c'était sans compter sur Paddy...

S'il pensait pouvoir gagner ce combat, il se mettait le doigt dans le l’œil. Je le voyais bien avec son sourire satisfait s'approcher de moi, me caresser le bras. Il pensait me faire fondre ! Il pensait que je ne réagirais pas ? C'est qu'il me connaissait mal. Je décidai de jouer de mon fessier pour tenter d'attiser le feu en me frottant à son basin. Je l'entendis grogné et ce fut à mon tour d'avoir ce visage satisfait d'avoir quelques emprises sur lui. Je le quittais pas des yeux et ma main était bien décidé à aller flatter quelques parts de son égo masculin. J'aime son corps qui se contracte. J'ai fait alors plus. Bien-sûr, je ne fus pas surprit qu'il décide de retenir ma main. J'en étais même content. Tu ne saurais pas assumer les conséquences de ce genre de chose...gamin Un sourire triomphant traversa mon visage comme un rayon de lune par la fenêtre. Je baissai mon regard sur sa main sur son poignet. Je voulais frappé fort, peut-être trop fort. « Est-ce que c'est une question détourné pour me demander si j'avale ? » Je lâchai un petit guimique sonore avec ma langue et mon palais. Nos souffles brulants se répondant en écho. Nos tensions et notre amusement réciproques que nous pouvions lire dans les yeux de l'autre. Il était de question que je lâche la moindre chose, même quand il décida de se détacher de moi. Ba alors je croyais que ça te branchais pas les "vieux" de mon âge ....

Je profitai de notre osmose fugace pour rouler vers lui, comme une amazone je décidai de lui monter dessus sans attendre et sans lui demander son avis. Je me posai à califourchon sur ses abdominaux bien faits en profitant de l'effet de surprise. Je restai un instant avec mon air supérieur et victorieux - ma peau plus luisante que jamais. Je dévorai sa bouche de mon regard tendre et fougueux et je terminai par me pencher légèrement vers lui pour lui susurrer. « Cela me branche toujours pas...Mais, je me dis que si j'arrive à exciter une momie comme toi...Cela me ferrait bien rire...» Mon corps tendu comme un arc, je me courbai comme prêt à tirer sur lui, mon poignet toujours dans sa main. Mon bassin descendant et s'offrant à sa virilité. Ma bouche décidai d'approcher de son torse, mais je l'embrassai pas. Je déversai simplement mon souffle tout en le regardant de cet air coquin et espiègle. « Alors, dis-moi, Paddy ! Qu'est ce qui te branche ? Je connais rien de toi. Les filles, les garçons ? Ou peut-être bien les petits blonds serrés dans dans mon genre et qui attendent leurs premières fois avec impatience ? » Mon regard se traversai de ce rayon d’espièglerie alors que mon bassin commençait sa longue danse - comme une danse du ventre essayant d'embrasser tous les sens de son sultan.

Je stoppe donc sa main qui descend le lon de mon ventre, ou plutôt bas ventre je devrais dire dans ce cas là. Bref. Le sourire cependant aux lèvres, malgré que ma main sous toujours serrée autour de son poignet, je remarque qu'il n'a pas l'air le moins du monde décontenancé. Il sourit. Est-ce que c'est une question détourné pour me demander si j'avale ? Si j'étais entrain de boire je m'étoufferais, je recracherais, si j'étais debout les bras m'en tomberaient. Je le fixe intérieurement totalement décontenancé et presque outré de ce genre de propos. Surtout venant de lui, j'ai passé la trentaine certes, je couche avec tout le monde, peu importe, j'enchaine les coups ok, mais je déteste ce genre de phrase vulgaire et dégradante pour la-dite personne qui la prononce. En l’occurrence ici, Roxan. Ça ne lui va pas, ça lui correspond pas, et j'aime pas ça. Je dis rien. Un sourire rieur aux lèvres je préfère passer au dessus de ces propos. Non plutôt question détourné de savoir si t'es encore puceau vu ton âge si peu avancé... Sourire en coin, ouai t'es un gosse Roxan, même si tu l'as déjà fait, t'as aucune expérience de la vie, je parle pas au plan sexuel dans le-dit "expériences" mais là .. oui je le taquine, évidement.

Je m'éloigne sur le coup sans lâcher sa main pour autant, ne sait-on jamais... Et me surprenant légèrement Roxan bouge pour bientôt finir à califourchon sur moi, d'une manière beaucoup trop... déconcertante, surprit de son geste le fixe en essayant de calmer mon rythme cardiaque qui s'est brutalement accéléré du à cette position et cette situation. Il se penche et je ferme un instant les yeux me concentrant sur le fait que c'est Roxan, fils de Meyer, mec que j'ai promis de pas toucher, chieur de première, etc... Cela me branche toujours pas...Mais, je me dis que si j'arrive à exciter une momie comme toi...Cela me ferrait bien rire... gentil bonhomme . Je le fixe en soupirant, avec un air amusé cependant. C'est vrai que comparé à toi envers qui j'ai aucun mérite et qui avec l'adolescence à peine entamé bande pour un rien... Je réplique avec sarcasme en le détaillant du regard.

Je le vois glisser lentement alors que je grogne légèrement entre énervement de ses gestes et... p*tain comme c'est bon cette envie qui monte et lui qui fait ça. JE sens son souffle sur mon torse et je me mors la langue, Paddy arrête reste calme, reste calme. Well, ok au niveau de mon boxer il a réussit son petit jeu, cependant il semble pas du tout vouloir s'arrêter, et je le sens commencer à bouger son bassin, alors que j'avale ma salive avec difficulté. Le c** ! Alors, dis-moi, Paddy ! Qu'est ce qui te branche ? Je connais rien de toi. Les filles, les garçons ? Ou peut-être bien les petits blonds serrés dans dans mon genre et qui attendent leurs premières fois avec impatience ? J'avale ma salive , inspirant par le nez pour tenter de me calmer. Tenter oui.
D'un mouvement de bassin je le fais tourner sur le côté inversant les rôles, passant au dessus de lui je bloque ses mains au dessus de sa tête avec l'aide d'une seules de mes mains. Il a tellement pas de force se gosse, m'appuyant contre son bassin je glisse vers son oreille. Fais gaffe... je pourrais en effet aimer ça... et ne pas pouvoir me contrôler avec toi dans mon lit... Je glisse avec provocation, alors que mon autre main glisse sur son corps, remontant sa cuisse en caressant sa peau.

Je senti cette perle de sueur descendre le long de ma nuque. J'avais beau être du genre grande gueule. Les mots qui étaient sortis de ma bouche ne m'appartenaient pas ou plutôt elles appartenaient à un autre genre de garçon que je pouvais me jouer d'être. Mais, est-ce que j'avais vraiment les armes pour soutenir de tels propos ? Bien sûr, rien ne semble troubler Paddy, toujours ce sourire en coin, il me réponds comme si rien ne le touchait. Non plutôt question détourné de savoir si t'es encore puceau vu ton âge si peu avancé... Je grondai aussitôt, n'arrivant pas à me contenir à m'amuser de son seconde degré. « Hey ! J'AI 19 ANS ! » Je le fusillai du regard car il m’agaçait quand il faisait ça. Paddy pouvait me faire grimper au mur tellement facilement. Je me forçai d'ajouter avec ce sourire en coin comme mon voisin qui fit frémir mon sourire. « Et, j'ai commencé à 12 ans ! Donc, cela m'en fait de l'expérience, si tu veux savoir. Même s'il y a des choses où je suis pas allé jusqu'au bout... » Je sais pas pourquoi je lui raconte ma vie tout d'un coup ? Bah, si le besoin de me justifier, de lui montrer que je ne suis plus un gamin depuis longtemps. Je suis un Homme ! J'ai de l'expérience !

C'est vrai que comparé à toi envers qui j'ai aucun mérite et qui avec l'adolescence à peine entamé bande pour un rien... C'était à mon tour de le taquiner et je dois dire que je m'amusai bien au-dessus de lui. Je voyais que je faisais mon effet, mais aussi - et là grand information pour moi - Que Paddy n'était pas insensible aux hommes ? Ou alors c'était juste l'effet de frottement ? Un manque ? Ou tout simplement un quiproquo ? Je remontai alors jusqu'à son visage. Je sentis ce long frison me parcourir, mais je me suis retenu en appuyant mon corps excité un peu plus fort contre lui. « Personne ne sait jamais plaint de mon corps...Bah, ceux qui savent quoi en faire ! Et, tu sais que cela peut servir de bander pour un rien...Je peux ainsi en redemander...encore et encore... » Je m'arrêtai dans mon jeu qui se voulait cruel et tentateur. Mon souffle se tarissant sur son torse et mes hanches se figeant dans leurs danses.

Est-ce que je suis entrain de gagner ? J'explose de ce rire franc et amusé comme Paddy reprends le dessus et me fait rouler sur le dos. Il s'encastre en moi et tout mon corps en subit la secousse. J'aimai cette position mes mains au-dessus de la tête, mon corps bloqué sous le sien. Fais gaffe... je pourrais en effet aimer ça... et ne pas pouvoir me contrôler avec toi dans mon lit... Je suis à sa merci. Comme j'ai envie d'être sa chose ! J'essayai de dissimuler l'excitation dans mon regard. Je voulais garder le pouvoir jusqu'au bout à n'importe quel prix, même si sa main sur mon corps fait bondir mon cœur dans ma poitrine. Je me mords l'intérieur de la bouche pour ne pas gémir - faire n'importe quel bruit qui lui donnerait satisfaction. « Tu sais une fois qu'on m'a gouté, on peut plus se passer de moi ? Bah, il faudrait que tu consommes pour t'en rendre compte, bien sûr... » Je laissai sa main glisser sur ma cuisse et je remontai l'autre avec provocation. Je fis descendre mon corps pour ne faire plus qu'un contre le reste de son corps, bougeant avec malice mon bassin. Je ne pouvais plus quitter son regard. Je pense que la position que nous avions ne laissez plus aucun doute sur ce que nous pourrions faire si nous enlevions nos habits ?

Hey ! J'AI 19 ANS ! Son regard outré me fusillant me fait rire alors que j'éloigne ce détail d'un mouvement de main comme si c'était pas important. Faut dire qu'avec lui ça fonctionne tellement bien de l'énerver, il part tellement au quart de tour que c'est limite bien trop divertissant pour ne pas continuer ainsi, et recommencer à chaque fois. Et, j'ai commencé à 12 ans ! Donc, cela m'en fait de l'expérience, si tu veux savoir. Même s'il y a des choses où je suis pas allé jusqu'au bout... J'éclate de rire face à sa justification et l'explication totale de son parcourt. Non mais sérieusement évidement que je sais qu'il a déjà coucher, enfin je m'en doute, même si on a jamais parlé de ce genre de chose je m'en doute qu'un blond aussi canon reste pas vierge très longtemps. Tu ressens le besoin de te justifier ?! sourire moqueur et amusé sur mon visage, oui je prend mon pied total à le faire tourner en bourrique et l'énerver, c'est tellement amusant justement.

Personne ne sait jamais plaint de mon corps...Bah, ceux qui savent quoi en faire ! Et, tu sais que cela peut servir de bander pour un rien...Je peux ainsi en redemander...encore et encore... Sale c** ! A-t-il réellement conscience de ce à quoi il joue ? De ce qu'il provoque en parlant ainsi et en jouant avec ce genre de chose ?! J'en sais vraiment trop rien mais j'ai du mal à réfléchir avec un corps comme le sien qui ondule et glisse au niveau de mon bassin avec ostentation et perversion. Oui il le fait exprès ça je le sais très bien. Avalant ma salive j'inspire pour me contrôler, aller c'est qu'un gosse, non pas que cela me dérange d'habitude mais là c'est différence... C'est Roxan, je me préoccupe de lui, je veille sur lui. Non pas que je ressens quoi que ce soit voyons, j'ai juste promis à son père , point. Je ressens rien du tout, il me fait juste un peu flipper parfois avec ses comportement à "risque" mais c'est parce que j'ai promis de le renvoyer en Irlande rien de plus. Et si j'aime passer du temps avec lui, sans le reconnaitre envers lui, à discuter de chose et d'autre avachit sur mon sofa c'est juste parce que je m’ennuie sévère dans cette vile, oui rien de plus !

Évidement ça prend le dessus, ce goût du jeu, cette provocation, cette envie... Je me retrouve sur lui, le bloquant de mon poids contre le matelas. CE qui n'a pas l'air de le déranger étrangement. Mes doigts glissent sur sa peau, et je me mors la langue lorsque je sens son autre jambe remonter avec provocation. Well, il sait bien sir prendre j'en conçois. Bordel pourquoi j'ai promis un truc comme ça au père Meyer, hein ?! Et puis quoi, si il est consentant je vois pas ce que je fais de mal, non ?! Tu sais une fois qu'on m'a gouté, on peut plus se passer de moi ? Bah, il faudrait que tu consommes pour t'en rendre compte, bien sûr... Hum, à croire qu'il sait de quoi il parle... Je me mors la lèvre en le sentant glisser lentement pour arriver à venir bouger contre moi, j'avale ma salive évitant un autre bruit beaucoup plus suspect. Mes doigts qui n'étaient que provocation commencent cependant à vraiment glisser avec envie, glissant pour remonter sous son, mon, tee-shirt... Mon autre main tenant toujours fermement les siennes au dessus de sa tête avec amusement. Cependant une sonnerie de téléphone, qui n'est pas le mien retentit plus loin. Damn it !

Tu ressens le besoin de te justifier ?! Je grimaçai et avançai mes mains vers sa gorge de manière menaçante pendant un court instants. « Mais...Tu... » Me gaves ! M’énerves ! J'avais envie de vider entièrement mon sac. Mais, soudainement, je me suis accroché à son sourire moqueur et j'ai fini par soupirer. Je donnai alors une claque avec ma paume sur son torse. ZBAM ! « Pfff ! Tu es né chiant ou tu as pris des cours ? » Je le fixai. Je souriais bêtement, tout en humectant mes lèvres.

Je ne savais pas ce que nous jouons à présent ? L'excitation faisait battre mes tempes et ma lèvre supérieure frémissait dans cette atteinte de nos corps l'un contre l'autre. Son parfum retomba sur moi, il m'enveloppa et me donnait clairement des envies beaucoup plus humides. Pour ma part, j'avais l'impression d'être en nage sous son emprise. C'était une révélation de penser qu'il pouvait me plaire et surtout que je pouvait avoir envie de lui. Mais, qu'est ce que j'avais envie de lui à présent ?

Tous mes talents pour éviter de gémir et lui montrer quelques pointes de mon contentement s’écroulèrent quand il souleva le tee-shirt qu'il m'avait offert pour caresser ma peau. Je poussai un long et démonstratif. « Huuummmmm... » , tout en fermant les yeux. Je sentis ces perles de sueur s’amonceler dans le creux de ma nuque, ma peau plus vibrante et plus lumineuse que jamais. J'aurais voulu que cela continue ainsi pendant des heures. Je me cambrais. Je l'invitai de mes mouvements de hanches provocatrices à aller toujours plus loin. Toutefois, voulais-je vraiment offrir cela à Paddy ? J'avais beau jouer les débauchés. Il avait encore des choses que je n'avais jamais offert à mes conquêtes d'un soir.

Mais, tout cela se brisa quand mon téléphone sonna. J'ouvrais les yeux pour fixer Paddy. C'était peut-être un signe du destin ? Peut-être qu'il fallait pas qu'on aille dans cette direction ? Cependant, il était hors de question que je lui montre mon trouble ou ma déception. Je sautai sur l'occasion pour glisser hors de son emprise. « Pardon ! C'est mon horloge ! » Je m'extirpai en m'échappant sous Paddy, mon visage frôlant dans ma démarche ses parties les plus intimes. J'en souriais un instant avant d'aller récupérer mon portable dans son salon. J'arrêtai mon réveil et commençai à chercher mes affaires. « J'avais oublié que j'avais un ménage à l'autre bout de paris ce matin ! » Je sautai à présent à droite et à gauche pour m'habiller. Je voulais faire vite. Je voulais pas donner du temps à Paddy de retrouver ses esprits et qu'il me pose un million de question. Je m'en posais déjà assez comme cela. C'était tellement étrange ce qui nous était arrivé. Finalement, je revenais vers le grand brun. « Bon...Merci pour...M'avoir laissé me reposer chez toi... », tout en sautillant sur une jambe et en essayant de finir de mettre ma chaussure à pieds sans chaussette.