• Je m'appelle Lumen Freyja McArthur. Et oui, voilà ce qui arrive lorsque l'on a une mère qui enseigne l'histoire à l'université : on se retrouve avec un premier prénom signifiant "Lumière" en latin et un second qui appartenait à la déesse de l'amour dans la mythologie scandinave, rien que ça ! Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle avait choisit des prénoms aussi peu commun, elle m'a répondu que j'étais la "lumière de sa vie" et que j'avais été conçue dans "l'amour le plus total".charmant.
Il faudra repasser pour cette dernière partie, parce que amour ou non, je n'ai jamais connu mon père. Si j''en crois ma mère, il était français, très riche, très beau et surtout très marié, c'est donc sans réelle surprise qu'il qu'il rentrait en France en apprenant la grossesse de sa maitresse.
J'ai toujours vécu en Angleterre à York puis à Londres et ça ne m'a jamais déplus. La météo, peut être, était la partie la plus négative de la vie là bas.
Maman se débrouilla seule pendant toute mon enfance sans trop de difficultés. J'étais une bonne élève, sage, plutôt discrète et elle avait un salaire convenable, bien assez convenable pour nous faire vivre toutes les deux .
Jusqu'au lycée, elle ne me dit pratiquement rien sur mon géniteur, à part que j'avais les mêmes yeux et le même sourire mais vers l'âge de 16 ans, un homme vint me voir à la sortie de mon école et me donna une lettre à l'intention de ma mère. C'était le Français qui se proposait de payer mes études en compensation de son absence. Cela me mit premièrement dans une colère noire : Je ne supportais pas l'idée d'être achetée. Mais je changeais d'avis rapidement, ce serait une charge financière en moins pour ma mère. Et c'est donc après cela que j'eus droit à toute l'histoire : de leur rencontre à ma naissance.
J'allais donc dans un lycée privé pour fille du centre de York. J'y côtoyais les filles de militaires et de hauts fonctionnaires des entreprises de la ville. Aussi étrange que cela puisse paraitre, je m'intégrais rapidement, me faisant de très bonnes amies sur lesquelles je pouvais compter. C'est à cette époque que je rencontrais mon premier petit ami. Étant dans une école de filles, il était normal pour nous de faire la fête avec des garçons une fois le week-end venu. C'est surement de cette époque que vient la partie "Fan de débauche et d'aventures avec de parfaits inconnus à l'occasion" de mon cerveau.
Après le lycée, je me lançais dans des études de psychologie.
Aujourd'hui j'ai 24 ans et je vis dans un petit appartement parisien et je vais faire ma dernière année de psycho à l'université Paris Descartes.
Nous allons donc commencer la partie, toujours surréaliste pour moi, de ma vie.
Il y a presque deux mois, j'ai reçus un appel d'un notaire parisien m'annonçant le décès de mon père dans un accident de la route. Le deuxième choc fut de savoir que j'apparaissais sur son testament et qu'il fallait que je me rende rapidement sur Paris pour la lecture avec toutes les personnes y apparaissant également.
Mon père avec un fils, à peine plus âgé que moi et c'est entre nous deux qu'était répartie toute sa fortune. Maman avait eut beau me dire qu'il était riche, je n'aurais jamais imaginé me retrouver millionnaire du jour au lendemain. Mon père avait fait des placement très judicieux en banque et avait une entreprise immobilière à l'étranger, dont je possédais à peine la moitié des parts désormais, plus que florissante.
Mon "frère" n'avait pas eut l'air de m'apprécier, ce que je comprend tout à fait. Je sortais de nul part et je lui prenais la moitié de son héritage et presque la moitié de son entreprise, ça fait un choc !
Je suis restée à Paris après cela. Premièrement parce que c'était une ville plutôt agréable et puis, après tout cela, j'avais besoin de changer d'air.
Je me suis donc inscrite en dernière année de psychologie l'université Paris Descartes et me suis trouvé un appartement plutôt agréable à vivre. Une aubaine pour moi, j'avais toujours été douée en cours de français, quelques
mois encore et je saurais me débrouiller parfaitement bien.
Maintenant, je veux seulement profiter de cette vie parisienne, découvrir cette ville que l'on dit si magnifique et reprendre mes études pour peut être travailler ici dans un ou deux ans qui sait ! je ne m'étonne plus de rien désormais !
Avril 2012.
• Un an après mon arrivée en France, ma vie est totalement bouleversée. Positivement bouleversée dans l'ensemble. J'y ai fait des rencontres merveilleuses, y ai vécu des histoires souvent dingues mais dont je garde encore de splendides souvenirs. Il n'est pas question de quitter Paris : c'est ici que ma fille naitra dans quelques semaines, que je travaillerais dans quelques mois, que je vivrais ma vie dans les prochaines décennies. Il me reste des dizaines d'endroits à visiter, des centaines de fêtes où m'amuser, des milliers de gens à rencontrer. J'aimais Paris avant d'arriver, j'aime Paris aujourd'hui et j'aimerais Paris jusqu'à ma mort.