Sujet: SKELETON Ϟ you're my little bitch. Jeu 29 Mar - 12:43
SKELETON DREAMCATCHER JACK STRIDE
❝ j'aime bien le contact du goudron sur ma joue. ❞
ye m'aime, pas toi?
J'suis né(e) à Londres il y a 26 ans et on m'a appelé Dreamcatcher Jack Stride. Je suis d'origine Anglaise. Dans la vie de tout les jours, je suis cambrioleur à mes heures perdues et Thanatopracteur. En dehors de ça, faut pas chialer hein, mais j’suis Jérichosexuel à tendance bisexuel , j'suis également célibataire et j’le vis bien. Je fais parti des Tu t’laisses aller et j’en suis particulièrement fier. On m’dit que je ressemble souvent à Rick Genest et je remercie sucrette (c'quelqu'un de bien 8D) et tumblr..
je veux en savoir un peu plus.
Quelque chose de bouillonnant et d'excessif.
Ta voix est grinçante, ton corps est glacé mais ton âme brûlante. Ton regard noir porte à lui seul l'homme que t'es. Une accumulation de petites choses incohérentes et blessantes faisant de toi un véritable connard. Et le plus drôle dans tout ça, c'est pas tellement le fait que tu sois un bâtard de première avec tous ce qui possèdent des sentiments, non, le plus drôle c'est qu'tu l'sais et que tu te complais dans ça. Tu fais jamais en sorte pour que ça marche avec qui ce se soit. Non, tu préfères tout faire capoter parce que ça te fait jubiler, de voir l'eau salée couler sur les joues d'une âme en peine et en être la cause première. T'as grandi dans la souffrance et c'est le monde entier que tu veux faire payer. Du moins c'est c'que tu dis, certainement pour te voiler la face, pour essayer de te croire encore un peu humain. Pourtant, en y réfléchissant bien, t'as versé combien de larmes pour la mort de tes parents ? Pas une seule. T'as proclamé au monde entier ta tristesse comme par réflexe sans jamais vraiment ressentir une réelle peine. Puis finalement t'as trouvé des amies fidèles qui jamais ne pourront te trahir. Addiction excessive à l'héroïne et toutes ses copines terminant par la même syllabe. Tu les aimes tellement que tu te rends pas compte qu'elles t'emportent juste un peu plus vite dans la tombe. Au fond, t'aimes ça, toucher l'fond et creuser encore. C'est limite malsain cette obsession à l'autodestruction mais ça, tu t'en fous parce qu'à tes yeux, la vie ne se résume qu'à ça. Tu trouves du plaisir là dedans, dans cette souffrance presque insupportable. Les flammes de l'enfer lèchent ta peau, carbonisent ton être. La température est tellement élevée que tu te sens fondre comme une poupée de cire. T'en redemandes encore. Parce que t'es jamais rassasié. Tes mains tremblent de plaisir. Tu souris. Ces mains, tes mains, elles ont déjà volé tellement de vies que t'as cessé de compter. Parce que quand tu t'appelles Jack Stride, t'as déjà tué, violé et tu ne regrettes pas un seul de tes putains de gestes destructeurs. Et même lorsque tu le voudrais, y a toujours cette partie de toi qui refait surface, Skeleton. Tu le détestes et pourtant il te ressemble tellement. Tu refuses juste encore de ne faire qu'un avec lui. Perpétuel combat envers toi même. Tu es né et tu mourras dans l'obscurité des ténèbres. Ouais, ça se résume à ça, l'enfer.
et toi, et toi, et toi ?
Votre pseudo sur le net ⇝ féebrile. Où avez vous connu OLLP ⇝ sur msn Ö. Age ⇝ 17 ans. Présence sur le forum ⇝ 7/7 et presque 24H ->. Votre avatar ⇝ Rick Genest. Pour nous aider ⇝ écrire ici. (remplir correctement avec les codes indiqués plus bas, cela nous permettra lors de votre validation, de vous inscrire dans le bottin des avatars.)
Dernière édition par D. Skeleton Jack Stride le Mar 1 Mai - 18:18, édité 19 fois
Invité Invité
Sujet: Re: SKELETON Ϟ you're my little bitch. Jeu 29 Mar - 12:44
ohlala paris
❝ il était une fois ... ❞
HELLO DARKNESS.
Le vingt novembre, un petit appartement miteux perdu dans la grande ville qu'est Londres. C'est aussi simplement que ça a commencé. Une odeur de cigarette dans l'air, des murs jaunis par la nicotine ainsi qu'une peur palpable. Ça va aller, ça va aller. Elle se le répétait sans cesse, serrait entre ses mains son téléphone portable. Comme si cette simple pression allait les faire venir plus vite. Les larmes aux yeux, Bonnie sentait ses lèvres trembler comme jamais. Son regard humide divaguait de gauche à droite à la recherche d'un petit quelque chose pour calmer les douleurs que son ventre lui faisait endurer. Le bébé arrive. Trop tôt. Cinq mois et demi. Le temps commence à ralentir lorsqu'enfin les secours arrivent. Ses doigts relâchent son étreinte sur les draps de son lit recouvert de sang. Bonnie hurle, on ne l'emmènera pas à l'hôpital. Des heures de travail. Des heures à se battre dans la souffrance. Des hurlements.
Puis, plus rien. Le temps se ralentit.
C'est un minuscule petit corps qui se retrouve entouré dans une serviette pour chasser le froid de cette pièce. Il est silencieux. La bouche de la jeune mère s'ouvre légèrement tandis qu'un flot de larme se bat pour traverser la barrière de ses paupières. Toujours ce silence pesant. Cinq mois et demi. Même pas six. Et, c'est dans cette atmosphère lourde qu'un bruit de porte résonne. Adelphe. Son visage devient immédiatement pâle. Il se jette vers sa femme pour lui tenir la main sans même oser jeter un coup d'oeil à cet enfant qui ne crie pas. Facilement comparable à un poupon. Il ne pèse même pas un kilo. Les secondes qui défilent semblent devenir d'interminables heures tandis que des coeurs se mettent à battre à vive allure. Soudain, une bouffée d'oxygène s'infiltre dans l'appartement lorsque le cri endolori d'un nouveau né résonne. La vie reprend ainsi ses droits.
On l'appellera Dreamcatcher.
my eyes were stabbed by the flash of a neon light that split the night.
Je venais d'avoir huit ans. C'était un jour de Décembre glacial. La première neige était tombé, ayant laissé un léger voile blanc. Les rues étaient décorées de luminaires dans l'attente de Noël. Les gosses étaient émerveillés face aux vitrines des magasins qui offraient une vue magnifique sur les derniers jouets. Ma petite main glacée était tranquillement calée sous les doigts brûlant de mon père. Mon bonnet, trop grand, me barrait la vue. Je ne cessais de le remonter sur mon crâne mais celui-ci n'avait cesse de retomber. C'est pourquoi, après une énième tentative, je l'avais laissé tel quel. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours détesté l'hiver et le mauvais temps qui va avec. J'avais les pieds gelés dans mes bottes rouges et ce, malgré mon épaisse paire de chaussette. Je suivais les pas de mon père sans même prendre la peine de regarder ce qui se passait autour de moi. Non, je me concentrais sur chacun de mes pas par peur de glisser sur le verglas présent sur les trottoirs. Maman ne nous accompagnait pas, elle était à la maison avec Maddox, mon petit frère, quatre ans plus jeune. Autant vous dire que j'étais le plus heureux de le savoir loin de moi. J'étais ce genre de gosses, complètement jaloux de voir ses parents aux petits soins d'un autre. Surtout moi. Avant son arrivée, j'étais le petit protégé, celui qu'on regardait avec amour et tendresse. Qu'on chouchoutait bien plus que la moyenne parce que j'étais un 'miraculé'. Ouais, j'avais fait fort, à ma naissance, j'avais eu droit à un encadré dans les journaux londoniens annonçant 'le miracle d'un nouveau-né prématuré'. Les infirmiers pensaient tous que j'allais finir avec un retard important et des séquelles dans le genre mais la médecine a encore une fois eu tord. Le vingt novembre avait été pour moi un jour sacré. Sous la protection de je ne sais quelle étoile, j'avais traversé la cruauté de la vie. Je m'en suis sorti avec des poumons plus fragiles que la moyenne. Mes parents avaient eu tellement peur de me perdre qu'ils avaient créée autour de moi une véritable petite bulle d'amour. Seulement voilà, Maddox l'avait détruite. J'avais alors eu l'impression que mon monde s'écroulait. C'est certainement la cause de cette haine que j'éprouvais à son égard. Soit, comme tous les soirs, Papa était venu me chercher à l'école. Et, comme presque tous les soirs nous nous rendions dans une petite ruelle. C'était devenu un rituel que je ne devais en aucun cas révéler à Maman. Papa prenait son petit sachet de farine et nous repartions à la maison. Sauf que ce soir là, je pouvais sentir les doigts de mon Père resserrer anormalement leur étreinte sur ma main. Je n'ai rien dit. Parce que je ne voulais pas l'embêter avec mes questions et qu'il m'avait toujours conseillé de ne rien dire si je voulais que tout se passe bien. Papa ne laissait rien paraître mais la tension était palpable. C'est certainement pour ça que les battements de mon coeur ne cessaient d'augmenter. Oh ouais, ça tapait tel un tambourin sous mes côtes. Comme toujours, trois hommes sont arrivés. Mon bonnet était toujours sur mes yeux mais je n'osais même pas le relever parce que je savais que ce que nous faisions était dangereux. Je ne savais pas quoi mais je le sentais. Une voix rauque a brisé le silence.
« T'as le fric ? » Papa a lâché ma main, mauvais signe. J'ai pourtant tenté de laisser mes doigts attachés aux siens. « J'ai eu un soucis. » Un rire grinçant m'a fait sursauter. « Un soucis ?! Ça fait combien de fois que tu nous dis ça, mec ? »
Papa m'a soudainement poussé. Je me suis vautré sur le sol. J'ai pas de suite compris pourquoi alors, j'ai levé les yeux et c'est là que j'ai vu ce flingue pointé en ma direction. « Laisse le putain ! Il y est pour rien. » Le malfaiteur a changé la trajectoire de son arme pour la poser sur la tempe de mon père. Je me suis relevé vivement pour m'accrocher à la jambe de celui-ci en le suppliant de fuir avec moi. Les larmes aux yeux, un des types s'est approché de moi pour m'éloigner d'Adelphe. J'ai hurlé mais il a posé sa main sur ma bouche pour me la faire fermer. Mon bonnet est tombé au sol me faisant ainsi retrouver la vue. J'aurais pourtant donné n'importe quoi pour qu'il continue de cacher ma vue. Grâce à cela, je n'aurais peut-être jamais découvert cette facette de moi. J'ai d'abord été horrifié de voir ce qui se passait dans ma tête. Une voix sombre et folle rendait soudainement la scène excitante. Tellement que j'aurais donné n'importe quoi pour que la balle traverse le crâne de mon père. Mes yeux rougies pas les larmes espéraient voir le sang couler à flot. Je n'entendais plus la voix suppliante de Papa, même pas les paroles menaçantes du gars qui me tenait dans ses bras. Mes pupilles dilatées se contentaient de fixer le doigt posé sur la gâchette avec envie. Tandis que j'atteignais le summum de l'admiration, la main de l'homme armé s'est baissée en même temps que mon corps retrouvait sa liberté. Papa s'est approché de moi, je me suis baissé pour attraper mon bonnet et le remettre sur mon crâne. Un dernier sanglot a secoué mes entrailles et nous avons quitté cette rue. Mon père m'a fait promettre de ne jamais raconter ça à Maman ou à qui que ce soit. Suite à ça je n'ai jamais eu l'occasion de revenir ici.
Je venais d'avoir huit ans et ce fut pour moi ma première approche avec la violence. Jouissif et addictif.
all work and no play makes jack a dull boy
« Et Stride, t'es qu'un bâtard ! » Parce que quand t'es un ado de quinze ans tu démarres au quart de tour et t'as pas froid aux yeux. Les années collège/lycée ont été pour moi les pires moments de ma vie de gosse. J'ai eu vachement de mal à m'intégrer avec les autres. J'étais le gamin qui passait son temps au fond de la cours à observer les autres sans jamais leur adresser la parole. Il était dix sept heures, sac en main, la sonnerie venait d'annoncer la fin des cours. Je marchais comme d'habitude tête baissée. Sauf que voilà, ce connard de Kable était là. Il savait le chemin que j'empruntais pour rentrer chez moi et n'avait pas raté l'occasion de venir m'emmerder. Je me souviens m'être violemment retourné à ses paroles. Il a sourit, content de voir que je réagissais à son attaque. J'ai laissé glissé mon sac au sol et suis resté planté à le fixer sans me démonter. Kable était plus grand que moi mais ne m'impressionnait pour rien au monde. Faut dire qu'il était tout sauf musclé. Un coup de vent il se serait envolé j'suis sûr. Après s'être jaugé du regard il m'a provoqué en posant ses mains sur mes épaules pour me pousser du bout des doigts. Bordel c'que j'pouvais le détester avec ses fringues de bourge et sa gueule de fils à papa. J'vous jure, lui et son groupe de potes, ils s'pensaient tellement supérieurs qu'ils m'ont craché à la gueule. C'est alors qu'une vague glaciale a traversé mon corps brûlant. « You wanna kill him. » Cette voix. Ô cette voix ! Mes mains se sont mises à trembler. C'est à partir de ce moment que j'ai su c'que je voulais. J'ai sauté sur ce connard de Kable pour commencer à le frapper au visage. J'savais ce que je faisais, ouais j'avais jamais été aussi sûr de ma vie de toute de ma vie. Mon corps frémissait de plaisir à ce moment là. Un sourire diabolique s'était épris de mes lèvres. C'était tellement bon de le frapper quoi ! J'avais l'impression que toute ma haine retenue depuis ma naissance s'extirpait de mon âme en un bloc. J'me sentais léger, sur un putain de petit nuage. Je voulais pas que ça s'arrête. Plus le sang coulait, plus son visage se déformait, plus ses gémissements étaient réguliers plus j'me sentais vivre. Et cette voix, comparable à celle des ténèbres qui ne cessait de me conforter dans ma folie. J'étais un véritable malade à le frapper de la sorte mais j'm'en foutais, je ne voyais que mes mains ensanglantées. Le reste disparaissait petit à petit. Puis y a eu ces connards de potes qui m'ont sauté dessus pour violemment me plaquer par terre. J'me débattais parce que j'voulais finir le boulot. Merde, il était encore vivant, j'l'entendais gémir de douleur. Puis soudain, l'un d'entre eux m'a foutu une claque monumentale, Jim ou peut-être Bryan. J'sais plus mais ça n'a pas d'importance. J'ai cessé de bouger pour fixer mes mains recouvertes de sang. J'ai pas de suite réalisé ce que je venais de faire. J'ai tenté de me relever mais on m'a foutu un autre coup de poing. « T'es dingue mec ! Va t'faire soigner. » J'ai dévisagé Billy qui me regardait avec une certaine peine dans le regard. C'est le seul qui m'donnait pas envie de gerber. Alors, j'ai attendu, assit par terre, jusqu'à ce que les flics arrivent. On m'a ramené chez mes parents. Comme à mon habitude, je me suis enfermé dans ma chambre pour me réfugier sur internet sans vouloir parler à qui que ce soit de ce qu'il s'était passé. Tous les ados débordent à un moment ou un autre de leur vie. Je n'avais pas échappé à la règle. J'ai refusé le psychologue et toutes les conneries dans le genre. A quoi bon parler quand on comprend pas c'qu'il se passe dans sa propre tête ? C'est pas un inconnu qui allait pouvoir déchiffrer ça.
sticks and stones may break your bones but words can hurt like hell.
« Je t'ai laissé de l'argent sur la table du salon. Normalement tu devrais avoir assez de bouffe jusqu'à notre retour mais on sait jamais. Pense à prendre le courrier hein et à nourrir le chien. Puis aussi à le sortir. » J'avais levé les yeux, avant d'ouvrir la porte de la maison pour montrer la sortie à ma mère. « ouais ouais ça va. Allez, bonnes vacances. » Je venais d'avoir dix huit et, j'voulais pas partir en vacances avec eux. Ca m'intéressait plus ces moments en famille. Puis, c'pas comme si je les laissais seul, le p'tit Maddox allait se faire un plaisir d'avoir l'attention totale et permanente de nos chers parents. Avant qu'il ne quitte la maison je l'avais regardé avec un certain cynisme. J'avais toujours tendance à le prendre de haut. Parce que c'était le gamin irréprochable et vachement mignon. Ouais, j'l'avoue. Il était limite attachant avec son regard mais ça passait pas. J'l'avais toujours tenu responsable de mon éloignement avec Bonnie et Adelphe bien que je n'étais le seul responsable. Une fois la porte fermée, j'me suis précipité dans ma chambre pour reprendre ma partie de jeu en ligne. Skeleton le bon gars de la plateforme. Fin, 'bon', disons qu'il était armé jusqu'aux dents et n'avait plus perdu de bataille depuis belle lurette. Ce Skeleton n'était autre que mon avatar. Je travaillais avec une équipe de trois gars. Baphomet et Traurigkeit étaient de bons stratèges, ils retournaient le cerveau de n'importe qui comme ils le désiraient. Ils ont aussi été les premiers à approuver mon idée de massacre. Puis le dernier n'était autre que Spyro. J'étais rarement sur la même longueur d'onde que lui mais j'le gardais parce que c'était un bon guerrier. Ouais le genre de type qui connaissait toutes les techniques d'attaque sur le bout des doigts. Pour les quinze jours à venir j'avais déjà prévu mon programme. Un sot se trouvait à côté de moi, juste histoire de pas me lever toutes les deux minutes pour aller pisser. Parce qu'on l'sait tous, la bière ça fait vachement uriner. Puis, en plus des doses d'alcool il y avait quatre cartouches de cigarettes sur mon bureau ainsi que quelques doses de drogues. Tout le monde me faisait la guerre parce que j'étais un fumeur mais j'm'en foutais, clopes sur clopes. A dix huit ans mes poumons avaient déjà la gueule d'un gars de quarante ans, imbibés de nicotine et malade. Foutue naissance prématurée.
Cinq minutes que mes parents avaient quitté la maison, peut-être même moins. Mon téléphone sonnait, je l'ai attrapé avant de voir que Syriana me contactait. Cette fille était ma meilleure amie, j'l'aimais vraiment, enfin, je crois. C'était pas le genre de personne fréquentable mais j'm'entendais bien qu'avec elle. Une majeure partie de Londres avait vu ses cuisses écartées. Y compris moi, j'vous le cacherais pas. Et pas qu'une fois. « Ouais ! » « Dream ?! » « Hum ? » « Putain Dream', grouille toi s'pèce de con ! Tes parents, ils ont eu un accident. Dans mon quartier. Le van, il est mort. PUTAIN VITE ! » Sa voix stressée m'a fait lâcher le combiné au sol. J'me suis levé pour aller courir jusqu'à chez elle. C'était à deux rues de chez moi. D'habitude, je trouvais le chemin court mais là, je l'ai jamais trouvé aussi long de toute ma vie. Mes poumons me faisaient souffrir mais j'm'arrêtais pas. Oh non, pour rien au monde. Putain. Puis, dans un dernier sprint c'est là que j'ai vu ce camion. Il avait littéralement écrasé le van. Un accordéon. Je me suis approché, les secours m'ont empêché de m'approcher. Alors, j'l'ai ai poussé comme un grand malade avant de voir mes parents allongés au sol. Papa avait le crâne explosé, à vrai dire, j'ai même eu du mal à le reconnaître. Le bras de Maman semblait déboîté. Deux corps sans vie. J'ai fixé pendant un long moment la mort sur leur visage avant que l'on m'oblige à me reculer. A ce moment là, je n'savais absolument pas ce que je ressentais. Les larmes n'étaient pas présentes, y avait juste mon coeur qui battait à vive allure. Certainement parce que j'avais couru trop vite jusqu'ici. Puis c'est là que j'ai vu Maddox. Il n'avait rien. Bordel, quedal, rien du tout. La colère a enflammé mon corps, j'me suis approché de lui pour le remuer comme un vulgaire pantin. « T'es qu'un enculé ! PUTAIN, CREVE ! C'est TA faute. TA PUTAIN DE FAUTE ! » J'voulais le tuer, l'étrangler jusqu'à sentir les battements de son coeur s'arrêter. Heureusement, Syriana est arrivée à temps. J'ai senti la chaleur de son corps contre le mien et elle m'a enlacé. J'ai fermé les yeux pour sentir l'odeur de son parfum. J'ai passé ma main dans ses longs cheveux blonds sans savoir qu'un jour ils seraient eux aussi recouvert de sang. C'était donc ça, la mort.
less jekyll and more hyde
Après la mort de mes parents, notre tante Kiersten a eu la garde de Maddox. Elle habitait à deux pas de chez nous à l'époque. J'suis donc resté dans l'appartement familial, seul avec mon pc. J'ai eu droit à un peu d'argent que j'ai bien évidemment claqué dans ce qu'il fallait pas. A commencer par la coke pour ensuite le finir dans les tatouages. Ouais, j'ai pris à cœur mon rôle de tueur sur la plateforme. Tellement que je n'avais plus l'impression de jouer au voleur de vie. Je l'étais, tout simplement. Traurigkeit, Baphomet et Spyro sont venus vivre avec moi. On s'est alors démerdé pour trouver des armes. Spy' était bourré de frics et avait fini par prendre lui aussi très à cœur sa mission. Bien qu'au début il s'y était tout simplement opposé. La force de persuasion de Baphomet avait encore une fois était indispensable. So, nous étions de véritables bêtes de combat qui n'avait plus envie que d'une chose : faire naître l'agitation et la folie là où elle n'y était pas. C'est donc dans un élan de haine qu'une fois le corps tatoué nous nous sommes jetés à l'eau. Fin, dans la gueule du loup plutôt. J'sais pas comment on peut appeler mais bordel, on attendait ce moment depuis tellement longtemps que j'en ai pas dormi de la nuit. On a veillé comme de pauvres gosses lors de la veille de noël. Je me souviens avoir accroché une caméra sur mon torse. J'ai attrapé mon flingue et, nous sommes allés dans une rue fréquentée de Londres. Maddox était là, j'ai rien trouvé de mieux que d'apporter ce gamin avec moi. J'sais pas vraiment ce que je voulais lui faire comprendre mais ça me tenait à cœur, d'arracher l'innocence de ce gamin. Ce qu'on voulait, ce n'était pas une petite fusillade mais une véritable boucherie, à en faire trembler les vivants pendant des années à suivre. J'ai lancé un dernier regard à chacun de mes gars et me suis retourné vers la foule qui se bousculait en sortant du boulot. J'ai tiré une fois, Baphomet m'a accompagné. Puis c'est ainsi que ça a continué, les corps sont tombés un à un au sol dans des bruits sourds. Cette atmosphère lourde me faisait jouir. C'est alors que, dans ce chaos, j'ai vu sa fine silhouette se dessiner. Syriana. Son regard a croisé le mien, elle s'est approchée, sûre d'elle. Trop sûre d'elle. Elle m'a regardé avec un certain dégoût. J'me suis contenté de sourire. C'est au milieu des balles et des marres de sang qu'elle a posé sa main sur le flingue que je tenais. « Arrête Dream'. T'es vraiment trop con. C'pas ce que tu veux. Franchement, tout ça parce que tu t'sens mal. Tu crois que, demain, en te levant, tu iras mieux ? Sérieusement. Tu m'fais rire là. » Ses doigts se sont resserrés sur le flingue, comme persuadée que j'allais la lâcher. J'ai attrapé son bras, son visage a grimacé. « T'es qu'un putain de gars manipulable ! Pauvre victime de la vie. Remets toi en question bordel. Tu vas faire quoi ? Me tuer ? » Son rire perçant a accéléré les battements de mon cœur. Ma main s'est perdu dans ses longs cheveux blonds. « Dream', arrête. Tu commences à m'faire peur là. DREAM' PUTAIN DE MERDE. » ses yeux se noyaient de larmes. « J't'en supplie, j'te dénoncerai pas. Je t'aime bordel. Tu peux pas me faire, tu peux pas tirer un trait sur nous comme ça. J'te donnerai du fric si tu veux. DREAM- » J'ai presque eu de la pitié, mon cœur s'est serré mais j'ai quand même planté mon flingue en sa direction. Son regard terrifié s'est plongé dans le mien, comme un adieu. J'ai appuyé sur la détente. Ses longs cheveux blonds sont devenus rouges, comme le reste. Des éclats de son sang ont caressé mon visage. J'ai finalement laissé son corps tomber sur le sol, aussi sauvagement que la façon dont je l'avais tuée. C'est là que je suis retourné vers mes partenaires pour mettre un point final à notre histoire. Ils sont alignés devant moi, le sourire aux lèvres. « On pensera tous à vous pendant longtemps les gars. Que dieu vous bénisse. » Trois coups de feu ont brisé le silence. J'ai explosé le crâne de chacun d'eux un avant de quitter les lieux. J'ne parvenais plus à effacer le sourire sur mes lèvres. J'devenais la faucheuse tatouée, c'était d'une beauté incontestable. Puis j'me souviens de ce type complètement à la ramasse qui m'a arrêté. Beetle. Il savait ce que j'avais fait. Plutôt que d'aller me dénoncer, il m'a demandé de l'aide pour dissimuler le corps de ses parents qu'il avait tué. J'l'ai alors aidé, complètement accro à la mort et l'illégalité des choses. C'est au fin fond d'une forêt aux alentours de Londres que j'ai enterré les deux corps. Suite à ça, j'ai quitté l'Angleterre, sans même prendre la peine de tuer Beetle alors qu'il m'avait promis un quelque chose en échange de ma bonne action. Ou par simple précaution. Je n'avais plus le temps, de lui courir après. Je n'étais plus Dreamcatcher mais Jack, en hommage à cet éventreur qui mérite le respect. Adieu ville pluvieuse, bonjour ville de l'amour. Je ne m'attendais pas vraiment à une nouvelle vie ici. J'voulais pas changer et me calmer parce que de toute façon c'était impossible. Skeleton ne veut pas, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour m'en empêcher.
Cela fait maintenant six ans que je traine dans les rues de Paname. C'est là que j'ai commis mon premier viol, rencontré mon premier amour et mis enceinte une gamine. Ce sera aussi le lieu de la continuité de mon massacre. J'en suis certain. Quitte à crever derrière les barreaux.