Sylvester Nawel Gauthier n'a jamais été un garçon normal. Petit déjà il se démarque des autres par sa facilité et sa passion pour l'écriture ainsi que la musique. Très vite le garçon achète sa première guitare et apprend, seul, à en jouer. Son plus grand rêve, devenir écrivain. Il est cependant très vite amené à comme beaucoup d'auteurs, avoir besoin de la drogue et de l'alcool pour écrire quelque chose de bien. Il souhaite reprendre ses études très prochainement mais économise encore à l'aide de son travail au fast-food et deale cinq soirs par semaine. Syl est un jeune homme enclin à la dépression et ne s'est jamais sentit réellement bien depuis ses quinze ans, soit l'âge de ses premières conneries. Sa cousine est aujourd'hui un peu la seule personne qui le pousse à vivre encore bien qu'elle ne sache rien de son malheur. Il veut alors la protéger à tout prix et peut-être parfois trop, sans jamais lui dire combien elle peut compter pour lui.
•.regarde moi brûler quand s'éteint la lumière, écoute moi crier aux portes de l'enfer, regarde moi tomber sans plus personne derrière, redevenir poussière.•
« Tu … Tu te drogues ?! » Sylvester releva la tête, totalement pris au dépourvu et en laissa tomber les comprimés sur le sol alors que lui se levait, plaquant sa main sur la bouche de son collègue et le plaquant contre le mur sans violence. « Moins fort ! J'me ferais virer si ça se sait. Tu sais garder les secrets, n'est-ce pas ? Promets-moi que tu ne diras rien. » Il planta son regard dans le sien pour le persuader de garder le silence. « Je … J'peux pas Syl … C'est trop gros, trop … T'as besoin d'ai ... » « Non, je vais très bien. Je suis en pleine forme ! » le coupa t-il. Il relâcha le garçon et ramassa sa boîte de pilules, l'air sincère. « Ca va, j't'assure. C'est sympa de t'inquiéter pour moi Virgile, mais j'ai pas besoin de ta pitié, je m'en sors très bien. Retourne travailler, j'arrive ... » Il lui fit un sourire pour accompagner ses paroles et le dénommé Virgile sortit des toilettes, résigné. Sylvester s'étonna d'être aussi bon acteur et ne put s'empêcher de se féliciter intérieurement. Faire croire aux autres qu'il allait bien était la chose qu'il savait le mieux faire alors qu'au fond de lui, rien n'allait plus. Et sa vie ne se résumait plus qu'à cela ; se cacher pour subvenir à ses besoins, autant en ce qui concernait la drogue que l'alcool. Syl n'avait pas toujours été cet inconscient, cela ne faisait que cinq ans qu'il se procurait ce genre de substances illicites. Du moins, cinq ans paraissaient une éternité quand on était en enfer. Il commença donc à l'âge de quinze ans alors que le garçon participait à une soirée avec des amis plus âgés, bien plus âgés. Ces derniers se moquant de son innocence, Sylvester voulut prouver ce soir là qu'il n'avait peur de rien et depuis, la drogue et l'alcool faisaient partie intégrante de ce qu'il n'appelait même plus une vie.
Syl tourna ce soir là la clé dans la porte de son appartement avant de s'apercevoir que celle-ci était déjà ouverte. Il n'y prêta aucune attention, se disant juste qu'Andy, sa cousine avec qui il vivait, était rentrée. Et il ne se trompa pas, sauf que cette dernière n'était visiblement pas seule. Son ami Virgile parlait avec elle, attendant probablement la venue de Sylvester pour tenir une certaine discussion à propos de la journée. Il soupira. « Qu'est-ce que tu fais là ? » « Il faut qu'on parle de … Hmm enfin j'ai un truc à te raconter. » Andy n'étant pas au courant, il trouva un autre prétexte à sa présence. « Okay, va dans ma chambre, j'arrive … » Syl soupira et alla dans la salle de bains pour se mouiller le visage. « Putain mais quelle plaie. » Visage marqué par la fatigue, ses nuits se faisant de plus en plus courtes et mouvementées. Il regagna ensuite sa chambre en saluant sa cousine pour un sermon lourd à supporter. « Ecoute Virgile, j'ai besoin de ça. J'ai besoin de ma dose autant que j'ai besoin de boire ! Toi t'aimes le sexe, et j't'engueule pas pour ça ... » « Eh attends ce n'est pas pareil ça ! » Il croisa les bras, regardant son ami voire meilleur ami en ce moment. « Je ne t'ai pas tout dit ... » Pris d'un élan de courage, Sylvester avoua : « Je … Suis dealer. » Révélation d'autant plus choquante, Virgile ne l'ayant pas connu ainsi. Il le regarda assez furieusement et se mit à fouiller sa chambre pour trouver les produits qu'il pouvait y cacher. Syl se releva et prit le garçon par le bras pour l'empêcher. « Touche pas à ça, t'as compris ?! » Virgile osa à peine hocher la tête, tellement Syl pouvait lui faire peur à ce moment.