Bam. Bam. Bam. J'ouvre les yeux. Tout tourne. Je manque de tomber du lit alors que je tente de bouger. Je n'ai aucun souvenirs. Une saleté de piaf tape à la fenêtre, je balance une chaussure contre celle-ci avec un "ta gueule" bien prononcé. Les bruits de verre se font rapidement entendre. J'ai pété la fenêtre. Je soupire et balaye du regard la pièce. Je suis pas chez moi. Tant mieux, j'aurais pas à remplacer cette putain de fenêtre. La faute du piaf. Il aurait pas fait autant de bruit, j'aurais pas péter cette vitre. Tout bouge, encore. Je suis nu. Je sens le corps de ma partenaire d'une nuit qui se presse contre le mien. Je ne bouge pas. Rien à foutre, je l'ai déjà oublier, elle n'est que l'une de mes nombreuses proies d'une nuit. Je passe une main dans mes cheveux et je me redresse, réveillant la belle aux bois dormant. Elle gémit et s'étire. Un sourire se dessine sur mon visage alors que sa main vient caresser ma cuisse. Elle en redemande. J'ai pas envie, je vire sa main et je me lève. Elle soupire et se tourne. Elle est vexée, la pauvre. Je souris. Je m'étire et laisse la fraîcheur de la pièce s'emparée de moi, dans les moindres recoins. Je tourne mon buste vers elle en me grattant la nuque. « C'est où les chiottes ? Faut que je me soulage. » Je l'entend soupirer. Je l'exaspère. Il parait que je suis chiant comme mec, surtout quand je ne donne pas ce qu'on veut de moi. Elle crève d'envie de remettre le couvert, mais pas moi. Elle m'indique une porte et j'y vais. Je me soulage et reviens, elle est entrain de se rhabiller, mollement et péniblement. Elle ne met pas de soutiens-gorge, il est là, prônant sur le lit. Je le lui ai arraché hier soir, ce sont les seuls souvenirs que j'ai et il était là, comme mon trophée de chasse. Je l'avais eu, elle aussi. Je m'approche et lui mordille doucement le cou. Je la sens frissonné contre moi. Je souris, une fois de plus et je me pousse, la laissant languir dans son coin. Elle me balance l’oreiller à la figure et je me met à rire. « Tu fais chier. » Je souris et lui fais une magnifique révérence en attrapant mes fringues et en me rhabillant. Alors que je coince une clope entre mes lèvres, elle pose sur moi ce regard suppliant qui me demande de rester. Avec un large sourire, j'allume ma clope et lui fais un clin d'oeil avant de passer la porte. Adieu bitch.


Un rail de coke et je suis parti. J'avais ma technique maintenant, j'voudrais ma fenêtre et je sautais par la fenêtre. Je me pétais la gueule, mais la coke me rendait heureux, j'apprenais à voler à partir du moment où cette poudre arrivée dans mon corps. Je volais. Je riais comme un idiot en courant dans la rue. J'étais heureux. Ce soir là, je me suis assis dans un bar, dans l’intention de boire pour boire, comme toujours. Personne n'était au courant de mes petites escapades nocturnes et heureusement. Je me serais surement fais détruire. Je suis donc là, accoudé au bar, mon verre de vodka à la main. Perdu dans ma contemplation de mon verre, planant parmi les nuages, j'ai pas remarqué la bande de mec qui s'est approché de moi. Je n'ai pas entendu leurs insultes, non, je n'ai rien entendu du tout et pourtant. Mon poing est partit. Pile dans la mâchoire du premier mec présent. Il a vacillé et est tombé. Je me suis foutu à rire. L'alcool, la drogue. Je pète un plomb. Je ris, encore et encore. Je le regarde, je le maîtrise entièrement. Il saigne, merde alors. J'ai abîmer sa belle gueule. Je me retourne, quelqu'un m'attrape le bras. Je sens le coup. Je sens le sens qui coule et je ris. Je me sens partir en arrière et je me fracasse contre le bar. Un autre coup part. Mon nez, mon oeil. Je gémis, je tente de me redresser et je balance mon poing en avant et je le touche, lui aussi dans la mâchoire. Son pied rencontre mes valseuses et je tombe à terre, je gémis encore une fois, balance des insultes en anglais. Foutu coup de pied à la con. Je lui donne un coup de pied dans la jambe, il tombe. Egalité connard. Je le regarde et je lui souris de toutes mes dents alors que mon nez saigne. Je lui décroche un magnifique doigt d'honneur et un autre coup dans les valseuses de sa part arrive. Je me tord de douleur. C'est bon, j'déclare forfait.

Je lui tire les cheveux et ris. Qu'est ce que j'aime l'emmerder. Elle grimace et me tire la langue. Je ris une fois de plus. Elle n'a pas l'air d'avoir envie de rire. Je la regarde un instant. Il parait que je lui ressemble, je vois pas en quoi je lui ressemble. Elle est belle et tout à fait baisable et moi... Bah moi je suis moi. J'ai jamais été proche de ma famille. J'étais l'extraverti, celui qui foutait tout en l'air et qui souiller l'image de la famille. Le fêtard, celui qui traverse sa crise d'adolescent capricieux. Je les emmerdes. Je vis ma vie, pas la leur. Je pose ma main sur son épaule et, un sourire vicieux sur le visage, je l'attaque de chatouilles. Elle se met à rire et je me jette contre elle avec un " banzai! " d'une voix de gamin. Je suis qu'un putain de gamin quand je la vois, avec ce visage triste qu'elle peut avoir quand elle va mal. Je supporte pas ça. Elle rit et un poids se décharge de mes épaules. Soit heureuse. J'peux pas l'être, alors toi t'as intérêt à l'être soeur. J'ai toujours pris mon role de petit frère très au sérieux, mon role d'homme de la famille. Papa, et cet autre con, c'est pas des bons exemples, c'est pas eux qui nous rendrons heureux. Quitte à me défoncé pour elle, je le ferais. Ne jamais la voir pleurer. Ca fait trop mal pour le supporter. Ma grande soeur, l'une des rares femmes ayant touché mon coeur. Ouais, moi l'ado qui refuse de grandir, j'ai un coeur. Étrange hein? Mais depuis toujours il y a ce truc entre elle et moi. Ce lien fraternel qu'on peut pas supprimé ni l'amoindrir Il vous prend les tripes, vous retourne, vous rend exactement comme ce que vous n'êtes pas. Elle reste avant tout celle que j'aime faire chier, celle que je veux voir heureuse.

Et il me regarde. Il me nargue. J'ai qu'une envie lui en foutre une. Il pose sa main sur la jambe de ma mère et je bouillonne. Il la prend pour une vraie pute. Ma propre mère. Je serre les dents. Je l'ai jamais aimé. Ce type qui, du jour au lendemain, à remplacer mon père. Je l'aimais déjà pas beaucoup lui, mais cette abrutit c'est encore pire. Il se permet de me remettre en place, mais qu'il aille se faire foutre. Je suis pas son fils, je suis rien. C'est qu'un putain d'intrus dans cette famille. Il sourit. Mon poing me démange. J'ai envie de lui coller dans la figure, qu'il arrête de sourire comme si tout aller bien. Oh et monsieur ne supporte pas que l'on m'appelle Hades. Quel enfoiré. C'est à cause de lui que je me fais tout le temps choper, à cause de lui que je peux plus sortir de chez moi sans que ma mère me pose un milliard de question. Et cette manière de parler qu'il a. Je porte ma clope à la bouche et y tire dessus. Je le provoque du regard. Il se lève, prend ma précieuse cigarette et l'écrase au sol. Je me lève et manque de lui en foutre une. Espèce de bâtard. Il me sourit et assure que fumer est mauvais pour ma santé. Je lui décroche un doigt d'honneur. Qu'il se la mette où je pense sa foutue santé de mes deux. Sa main touche ma joue et je vacille en arrière. Je serre les dents pour ne pas rendre le coup. Ma mère ne bouge pas, honteuse elle baisse le regard. Ouais, tu peux avoir honte de coucher avec un type pareil. Il retourne vers elle et tente de la raisonnée, pour lui, c'était le bon geste. Je t'en foutrais du bon geste. « Espèce de chien. Si t'es ici c'est juste parce que t'es bon au lit. Pour le reste, t'as encore du boulot. J'vois pas comment ma mère peut coucher avec un type comme toi. » Je le regarde droit dans les yeux. Je lui fais ce doigt d'honneur qui me démange tant et je me barre dans ma chambre où je m'enferme à clé. Qu'ils aillent tous se faire foutre. Je suis qu'un putain d'intrus dans cette baraque.