Née à Bristol en Angleterre je suis donc petite anglaise, c’est fiché, c’est comme ça. Je n’ai rien contre quoi de plus beau que la culture anglaise ? Les viandes en sauce, les fish&chips, les puddings et … oui bon ok je l’avoue, en réalité rien ne vaut la gastronomie Française, premier pays récepteur de touristes au monde ! Sa fait rêver quoi …
C’est peut être d’ailleurs pour ça que mes parents ont finit par acheter un restaurant français dans le centre de Bristol, juste avant ma naissance. Ma mère est française, mon père est anglais. Ils se sont rencontrés à Londres lors d’un stage à l’étranger que ma mère devait faire pour sa formation. Elle est avocate aujourd’hui. Mon père, lui, gère l’entreprise de voiture de luxe qui avait appartenu à son père et qui reviendrait à son fils par la suite.
Mon frère avait déjà 6 ans quand je suis née. Il s’appelle Julian. Il est très doué pour la mécanique et les sciences. Aujourd’hui il est âgé de bientôt 26 ans et travail aux cotés de mon père, comme prévu. Mon père est fier de lui.
Je n’ai jamais entendus mes parents se disputer. Ils ont toujours été très amoureux et j’espère pouvoir vivre la même idylle moi aussi plus tard. Leur travail rapporte un des revenus très conséquents ce qui ficha notre famille dans la catégorie des gens aisés voir « nouveaux riches ». Nous habitions dans une grande villa dans la périphérie de Bristol.
Nous avons donc eu une éducation des plus exemplaires et avons été élevés comme des petits princes et princesses. Tout ce que j’ai voulu je l’ai obtenu. Pourtant pas capricieuse, dès que je laissais entendre vouloir une chose, je l’obtenais dès le lendemain avec un joli ruban rose et un mot doux de mes parents : « pour notre petite princesse adorée ».
Étant une enfant plutôt disciplinée, j’ai toujours été une excellente élève, une petite fille modèle très propre sur elle. Je donne l’image d’une jeune fille respectueuse, sur d’elle et très responsable en grandissant. Mais ce n’est qu’une image. Je n’ai pas mis longtemps à vouloir me fondre dans la masse, me faire plein d’amis et avoir cet air cool, être populaire, faire comme tout le monde.
Au collège à 15 ans je fis déjà ma première grosse erreur d’adolescente. Je sortais, buvais, fumais rencontrai un garçon, couchais avec lui pensant que rien ne pourrait nous séparer. Seulement voilà il ne m’aimait pas vraiment et quand la vérité tomba il se volatilisa : j’étais tombée enceinte. En plus de cela, il était arrivé à me persuader que le collège c’était nul et ça ne servait à rien. Je l’ais crus et dès que j’en avais l’occasion je séchais les cours.
Lorsque mes parents l’apprirent ils furent déçus de leur petite poupée parfaite. Ils décidèrent donc pou me punir de m’envoyer à Paris « à la dure », pour apprendre la vie. Si c’était cela ma punition je tomberai enceinte plus souvent... un aller simple pour Paris, ville lumière !!
Et c’est ainsi que ma vie de petite française commença : le lycée, les amis, la cigarette, l’alcool et les grosses fêtes jusqu’au petit matin, encore et encore et en toute liberté. Au départ je me sentais un peu comme une petite dépravée mais à force, je m’habituais et aimait ça. Et puis je trouvais un boulot en tant que serveuse dans un joli bistrot français et cela me convenait parfaitement.
Ah et je ne vous ais pas encore parlé de Célestin. Si j’ai pu m’intégrer aussi facilement c’est un peu grâce à lui. Je parle à peine français alors sans lui j’aurai été complètement paumée. Mais c’est tout à fait un hasard si nous nous sommes retrouvés en France ensemble.
Nous nous sommes rencontrés au lycée à Bristol pour une histoire de philo. Bon les premiers temps je n’étais pas à l’aise. Ce n’était pas le genre de garçon à qui je parlais facilement. On disait de plus qu’il était homosexuel et ça m’intriguait. Étais-ce vrai ? Je n’ai pas hésité à souvent le taquiner comme ça. Et puis petit à petit, à force de se voir et de discute on a apprit à s’apprécier l’un l’autre. A se rapprocher puis à ne plus se quitter. Ils étaient toujours fourrés l’un avec l’autre tant et si bien que les autres commençaient à jeter des ragots à leur propos mais qu’est ce qu’ils s’en moquaient. Ensemble ils étaient bien, contre le monde !
Et puis arriva la déception. Céles lui appris qu’il partait pou la France. La jeune fille fut blessée, déchirée à l’idée de voir partir son ami. Ils entretenaient de plus une relation plutôt ambigüe, s’embrassant sans vraiment s’aimer, juste pour se rassurer, comme si c’était normal. Se retrouvant seule elle ne put que délaisser d’autant plus le reste de sa vie.
Et qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque arrivée à l’aéroport de Paris, elle découvre cette silhouette si familière qui est là. Son visage, ce petit sourire et ces beaux yeux. Madison ne les avait jamais oubliés et ils étaient là, justes pour elle. Plus que ravie mais bien décidée à lui montrer que son départ l’avait bouleversé, Madison joua la fille un peu distante mais reconnaissante. De plus, il lui proposa un mode d’hébergement. Les voilà donc colocataires dans la capitale française !