chapter 1 : Antwerpen, zoete leven van wanhoop

Y a pas grand chose à dire sur mon enfance. Elle est toute sauf intéressante. Elle est ennuyeuse même. Je suis née à Anvers en Belgique. Oui, je suis belge. Non, nuance, je suis belgo-française. Ma mère est belge, flamande. Mon père, lui est française. Parisien. Riche bourgeois commerçant. Moi, je m'appelle Milésende ou Fien comme je préfère me faire appeler. Je suis fille unique et oui je suis une petite fille à papa qui a toujours tout ce qu'elle veut. Mon dieu, quel beau mensonge que je viens d'écrire. Non, je ne suis pas une petite fille à papa. Mes parents s'entichent de moi. je peux crever, ils remarqueront même pas la différence. Je dis ça. j'ai que 6 ans. Ils ont jamais fait attention à moi. Ma mère en tout cas pas. Mon père c'est autre chose. Je suis sa petite fille chérie, certes, mais il travaille tout le temps, voyageant entre Paris, Anvers et Londres. Donc y avait pas beaucoup de temps pour la petite Fien. De toute façon, tout le monde s'en fiche de ce qui lui arrive à elle, la petite dernière la famille Enguerrand. Donc voilà, vous avez eu droit à une petite introduction à ma vie. C'est maintenant que ça devient intéressant. Donc je commence:

Anvers, 2006. J'ai 12 ans. Mes parents se disputent encore. C'est marrant d'entendre le mélange entre les jurons flamands de ma mère et les français de mon père. Je sais, je devrais pas trouver ça amusant parce que c'est sérieux, cette histoire. Ils vont se séparer. Il n'y a plus que des engueulades à la maison. Ces derniers temps, je les ai même entendu dire qu'ils m'enverraient à paris chez mes grands-parents. J'ai pas trop envie de ça. j'aime bien Anvers. J'aime ma vie ici. je veux pas aller en France. Les gens sont bizarres là-bas. Je veux pas que mes parents se divorcent. Mais oui, on a pas toujours tout et la vie est pas belle (y) Bref donc, je disais? Ah oui. Ils se disputent sans cesse. Ca devient limite chiant. Je suis sûr qui c'est à cause de moi en plus. Rah, les parents. A peine 12 ans et j'en ai déjà marre d'eux. Ca va être quoi plus tard. Je vais avoir envie de les tuer si ça se trouve. Oui surement. Bon j'attends. Peut-être que c'est juste une passe. Ca ira surement mieux dans quelques jours, ou dans quelques semaines. Je veux dire, ça peut pas durer éternellement, non? ou si?

chapter 2 : Paris, I ♡ you

Bon, j'ai eu tord d’espérer que la situation entre mes parents s’arrangerait. Ca n'a fait qu'empirer. Nous sommes en 2008, j'ai 14 ans et ma vie ne résume qu'à : école, disputes à la maison et Luna, mon chat. Triste, n'est-ce pas? Je suis seule au monde, comme dirait l'autre-là. Je sais plus son nom. De toute façon, on s'en fiche. J'avais 15 ans quand mes parents m'ont envoyées à paris chez mes grand-parents. Horreur. Ark, je voulais pas. paris. Les Parisiens. Tout ce que je méprisais chez les Français. Cette attitude hautaine, méprisante et nationaliste. Argh, tout ce que je détestais et moi j'allais devoir cohabité avec ce genre de gens. beurk. No way. Ils peuvent toujours oublier. Je ne vais pas à Paris. Je dis ça. J'ai pas le choix, donc bon à quoi ça sert de discuter. Donc je me suis retrouvée à la rentrée de 3ième au Collège Stanislas pour chrétien. Chrétien? Non mais c'est du foutage de gueule les parents. J'y crois pas moi à leur dieu. Ça commence super bien. ma classe que des petits french bourges. Je me sens pas à ma place. En fait, je dis ça mais je suis pas mieux. Je vis à Neuilly. Oui oui LE quartier des riches. Vous voyez l'ironie, mais bon pas ma faute si mes grand-parents sont riches.

Septembre 2009, la rentré de 2nde. maintenant, je suis une parisienne, une vraie. Oui qui l’eut crut. Je crois que c'était inévitable. On change tous selon l’environnement et les gens qu'on fréquente. Petite, rebelle déjanté. Haha oui oui en effet, c'est tout moi. Je fais partie de la société maintenant. Bosseuse, travailleuse aux bonnes notes la journée, déjantée, fêtarde, rebelle la nuit. Et dire qu'y a un an, je voulais tous sauf être ça. Haha putain je me tape un de ses fou-rires quand j'y repense. J'ai pas revu mes parents depuis un an. Je m'en fiche. S'ils veulent me vouloir, ils savent où me trouver. ils savent où sexy et papi habitent alors si je leur importais qu'un minimum, il viendrait me voir. Cependant, ça n'a pas l'air d'être le cas. Et moi, je ne ferais pas d'effort. Ils ont voulu me dégager, alors je dégagerais. C'est simple. Ils m'ont envoyé à paris contre mon grès, alors j'y reste. Puis je me sens bien ici. Je me sens à la maison avec les grand-parents. C'est mon nouveau chez moi. Paris. La ville que je détestai tant. maintenant, je l'aime. j'aime paris. J'aime tout ce qu'on peut y faire: marcher sur les quais, les petits marché qui s'y trouvent. Paris, et ses cafés. Paris et ses virés entre ami. Paris et son métro. C'est simple vous l'avez compris. J'aime Paris. En un an, j'ai changé complétement. J'aime le nouveau moi. J'aime la nouvelle Fien.

chapter 3 : la douce vice de la jeunesse parisienne

Septembre 2011, je suis en terminale. Encore un an et puis c'est terminé. Je peux pas vous dire à quel point ça me réjouit. Je suis en S, Scientifique. Me demandez pas pourquoi, je déteste les sciences mais bon on va dire que je sais pas trop quoi faire plus tard -enfin si je sais- donc j'ai pris l'option facile. Le truc c'est que je suis forte en science et tous, c'est juste que ça m’intéresse pas. Un cerveau qui fonctionne avec un Q.I. haut mais ça m’intéresse pas. Mon truc à moi, c'est l'art, la mode. Vous voyez ce que je veux dire quoi. Donc rien à voir avec les sciences. Enfin je suis pas là de vous parler de mes études, non parce que ça on s'en fiche mais totalement. Donc le but de cette partie : aucun. Non je déconne. Y a toujours une raison d'évoquer des souvenirs même récent.

Oui donc je disais septembre 2011, il y a..euh...attendez faut que je compte, septembre, octobre, novembre, décembre...ouais il y a 4 mois. Se passe pas grand chose en 4 mois normalement. bah en fait, il s'est rien passé. Enfin si mais je veux dire, je suis rentrée en terminale, je vais passer mon bac à la fin de l'année et le gros truc de ces 4 mois: j'ai couché avec une fille. J'ai toujours été attiré par les mecs. En tout cas, dans ma tête c'était comme ça. Les filles c'était des amies avec les quelles on pouvaient tout se dire, faire la fête tout les soirs. Enfin vous comprenez quoi. J'aurais pas pensé que je prendrai du plaisir à coucher avec une fille. Je ne nommerai pas la fille..euhm appelons-la Y. Non pas que ce prénom commence avec cette lettre, j'ai pris au hasard. Enfin bref, c'était à une soirée -j'ai tendance à beaucoup sortir faire la fête- et je sais pas y avait cette Y donc. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé..j'ai beaucoup bu et fumé -de l'herbe hein, du tabac aussi mais pas important- et enfin ça a un peu dégénérée avec cette fille. Le lendemain, je me suis réveillé à côté d'elle dans un lit et le seul dont je me rappelais c'est que j'avais aimé ce qu'il y avait eu. Et depuis, je couche régulièrement avec des filles et des mecs. Oui Paris et sa jeunesse c'est quelque chose. Et moi dans tous ça, je suis à ma place.

chapter 4 : Paris, what else?

Je devrais parler de ce qu'il s'est passé ces derniers mois depuis la rentrée. Sauf qu'en fait la flemme. Enfin, je pourrais. j'ai couché avec mon cousin Jon. Faut croire que quand on est défoncé, on fait vraiment n'importe quo. C'est pas nouveau. Bon du coup, ça nous a valu un beau froid. Qu'est-ce que j'aime quand je me retrouve toute seule. Avec les parents qui veulent plus me voir, les grand-parents qui s'enfichent limite et une demi-soeur que je ne connais même pas. Ouais, j'ai bien dis demi-soeur. j'ai entendu grand-mère et grand-père en parler l'autre jour et je sais même pas qui s'est. J'aimerai bien la connaître. Peut-être que je me sentirais moins seule comme ça, mais de l'autre côté, je sais comment je lui annoncerai. Je verrais bien. Enfin ouais donc demi-soeur. Quoique d'autre, tentative de suicide. J'en ris encore. Enfin pas vraiment. Je me sens trop souvent seule alors quand quelqu'un que j'aime vraiment me dit des choses blessantes c'est le gouffre directement et là, avec mon infection, ce fut le fond. Ouais donc, bref. petite connerie. mais maintenant ça va. j'ai mon propre appartement avec un chien Alaska. Je vis comme je veux même si être toute seule dans cet énorme duplex me déprime.