« your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane)
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Sujet: « your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane) Dim 18 Mar - 4:48
Chacun de nous à un ange, un gardien qui veille sur nous. On ne sait pas quelle forme ils vont prendre. Un jour c’est un vieillard, le lendemain, une petite fille. Sweet dreams are made of this.
Ok… So, j’te reprends quand j’ai la réponse. — Courage.
Sephora ne quitte pas l’écran du téléphone une seconde. Elle ne prend même pas la peine de cligner des yeux, qui sait si la réponse fatidique arrive à ce moment là. C’est dingue ce que pisser sur un stick peut prendre comme temps. Son rythme cardiaque s’accélère. Elle devient nerveuse par procuration et ne veut pas savoir dans quel état est sa cousine. Peut-être qu’elle aurait la rejoindre. Peut-être qu’elle devrait lui tenir la main. Après tout, elle lui a promis d’être toujours à ses côtés quoiqu’il arrive. C’était il y a quinze ans de cela, mais la proposition tiendra toujours. La famille passe avant tout. Sephora et Albane. Rien ne changera.
… Bon. — Traduction ? — Traduction, dans neuf mois, je suis une baleine. — Viens me pincer, me gifler. Réveille moi là.
Réveille moi. L’expression n’est pas assez forte. Son monde ne s’écroule pas, mais elle ne parvient pas à croire à cette nouvelle pour autant. Téléphone toujours dans une main, la jeune femme reste stoïque en plein milieu de son salon avec ce putain de sentiment de solitude qui la colle, la bouffe et la ronge depuis plus d’une semaine. Et dire qu’à cet instant précis elle est du bon côté de son cercle vicieux. Le côté où elle est capable de sourire, de mentir et d’assurer sans le moindre sentiment de culpabilité que « oui tout va bien pour elle. » Le côté où elle est la Sephora que tout le monde connaît, celle qui est plutôt capable de remonter le moral de ses proches et incapable de les envoyer balader. Vice présidente du club des Bisounours. Ce n’est peut-être l’affaire que de quelques heures. Sauf que dans le fond, elle vient de se prendre une gifle intérieure monumentale. C’est toujours lorsque nous sommes confrontés à la réalité que nous essayons de la fuir. Ce. N’est. Pas. Possible. La jeune femme ne se sent pas capable de l’accepter. Après seulement quelques semaines d’essais avec Gaël sans résultats, elle est dégoûtée. Pourtant, cette nouvelle devrait la faire sourire. La brunette ne se sent pas concernée pas. Là est le problème. Ce n’est pas comme elle l’a espéré, pas comme elle l’a imaginé, pas comme elles en avaient parlé. Certes, elle l’aidera si besoin. C’est certain. Mais c’est différent, cela sonne différent dans sa tête. Sephora devrait se contenter de soutenir sa cousine et qui sait être fière pour elle si cette dernière vit bien l’événement. Non, pour le moment, elle ne fait qu’envier sa petite cousine. Son sentiment serait presque comparable à celui d’une femme quasiment infertile se rendant dans une clinique spécialisée. Qui sait, c’est probablement son cas. Elle déglutit bruyamment. Son rythme cardiaque est toujours élevé. Stressée. Anxieuse. Angoissée. Elle sent même le sang passer au niveau de ses tempes et son pouls résonne quelque part, cela fait un bordel pas possible dans sa tête, comme si ses pensées ne sont pas suffisantes. À croire qu’elle vire schizophrène – en plus de frôler une paranoïa sans limite – et qu’elle n’est plus toute seule là dedans. À force de jouer dans l’eau, les esprits t’emporteront. C’est dingue ce que le temps passe lentement lors de ces occasions. Et dire qu’Albane ne vit pas de l’autre côté de la capitale, encore moins en banlieue. Sephora a eut le temps de retourner son appartement, mordiller toutes les petites peaux autour de ses ongles et respirer dans un sachet en papier. Rien ne la calme. Un prozac n’y changerait rien. Maudit sentiment de solitude.
On frappe à la porte. Le cadavre ambulant s’en va ouvrir en traînant des pieds. Elle ne s’est même pas changée pour la peine. Elle feint un sourire. Elle n’a pas le droit d’être égoïste. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. Pas lors des neuf prochains mois. Pourtant, après réflexion, son monde s’est écroulé. Et elle ne sait pas quoi lui dire. Pas de super discours en vu. « Hold on. », voilà ce qui lui traverse l’esprit.
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Sujet: Re: « your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane) Sam 5 Mai - 8:16
Jourboooon, le rp est-il encore d'actualité ? <3
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Sujet: Re: « your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane) Dim 6 Mai - 2:21
Nope ma caille, tu peux archiver.
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Sujet: Re: « your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane)
« your head will collapse but there's nothing in but you ask yourself where is my mind? » (Albane)