CHAPTER 1 ; To want to be what one can be is purpose in life.
Je ne sais même pas par où commencer mon histoire? Il y a tellement de chose qui explique la personne que je suis aujourd'hui. Je pourrais commencer avec ma naissance, mon enfance, ma soi-disante maladie nutritionnelle, le divorce de mes parents, les perpétuelle-déménagements, le remariage de ma mère, ma sœur, mon frère, ma meilleure amie, mon incapabilité de m'ouvrir aux personnes étrangères. Il y a tellement de chose qui font que je suis ce que je suis. Tellement de chose qui m'ont détruite. Par où commencer? On pourrait quasiment s'y perdre, tellement c'est le bordel dans ma tête. Souvenir après souvenir, tout se mélange et m'en fonce à chaque fois un peu plus. j'essaye d'être forte mais au fond, je suis juste une âme égarée dans ce bas monde qu'est le notre.
Victoria, Vancouver Island, Canada, ma ville. Je suis née là-bas, mes grand-parents y habitent également, ma mère y a grandit également. Sauf que moi, j'y ai jamais vécu. Je me rappelle pas de cette ville. J'ai vécu à Vancouver, British Columbia, Canada jusqu'à mes 6 ans. Les montagnes, la neige, la mer aussi. La ville parfait, je dirais presque. Enfin, je m'en rappelle pas si bien que cela en vérité. C'est juste un souvenir lointain d'enfance. Vous savez ces souvenirs qu'on pense s'en rappeler, mais au fond, ce sont justes de images quelconques qui ne sont peut-être mémé pas vrai.
St Paul, Minnesota, USA, un an. Un ans, j'ai vécu là-bas. Installée à cause du travail de mon père, et repartie à cause du travail de ma mère. Un an à vivre entre les deux. Des disputes, des engueulades. Je me referme sur moi. Je laisse personne m'approcher. C'est juste moi. Juste moi. J'ai peur des gens. Je suis incapable d'aller vers eux. Pourtant, je suis toute à fait normal. Du moins, je crois l'être. Il n'y a que ces foutus problèmes de digestions. Je ne sais pas ce que c'est. Je ne peux pas tout manger. Viandes, chocolat, épices, oignons, lait, produit gélatiné. Je suis la seule de la famille qui a ce "problème", à ne pas pouvoir digérer correctement, à ne pas associer les nutriments comme il faut. J'ai 7 ans, et je ne pèse qu'à peine 10 kilo. Anorexique, je suis pas normale. Je me fais rejeter par les gens de mon lycée. Qu'est-ce que j'y peux moi, si je suis née comme ça? Je veux dire, c'est comme ça. Je peux rien changer. En plus de mes problèmes d'anorexie, mes parents se divorcent. Je suis encore plus seule. La famille éclate. Je déménage. Mes amis, je ne les vois plus. Enfin amis, quels amis? J'en ai pas.
NYC, New York, USA, la mégalopole. la ville des riches. Ma mère a trouvé un travail entant qu'organisatrice d’évènement. C'est pas le meilleur des travail et on nous paie l'école et l'appartement et la voiture. c'est cool ça. Riche sans vraiment l'être. Non, j'ai jamais été riche. Niveau de vie moyen et encore parfois, ça a vraiment été la misère. En vérité, je peux pas vraiment me plaindre parce que New York quoi. J'aime la vile et les magasins et la mode et les grandes stars qui s'y trouvent régulièrement. Oui je suis fasciné par tout ça moi. J'ai 10 ans, et il n'y a que l'art qui m'intéresse. La mode, le dessin. Et comme je suis super timide et que j'ai du mal à aller vers les gens, je e renferme encore plus sur moi. J'ai mes quelques amies. Des filles avec qui je m'entends bien. Elles sont sympa. Je suis réservée mais je reste avec elle. C'est juste quand y a trop de monde, je suis pas bien. Ça me mal à l'aise. j'ai que 10 ans pourtant. je suis toute seule. Je ne m'entends pas très bien avec ma grande sœur. On a trop de différent, trop de chose qui nous sépare et mon petit frère, on va éviter d'en parler. Quel casse pied celui-là. Octobre 2004, NYC, New York, USA, ma mère nous a annoncé aujourd'hui qu'elle allait se remarier. C'est bizarre. Ca fait que 3 ans qu'elle et papa sont divorcés et déjà elle se remarie. Je sais pas. Je le connais pas vraiment. Je m'en fiche en fait. Si elle est heureuse, c'est cool. Il a l'air sympa en plus. Puis, grâce à lui, on a plus d'argents maintenant donc ça peut que être positif.
CHAPTER 2 ; Never deprive someone of hope; it might be all they have.
London, England, UK, avec le boulot de mon nouveau beau-père, on a dû déménager. Encore une fois. Cette fois-ci, on a carrément changé de continent. Le Royaume-Uni. Ca fait bizarre, d'être dans un pays qui n'est pas "américain". En plus, avec mon accent, je fais vraiment out. Je trouve que c'est stupide. C'est pas de ma faute, si j'ai toujours vécu en Amérique et que donc par défaut j'ai un accent américain. Je me fais quand même rejeter. J'ai déjà du mal à aller vers les gens mais si en plus, on me rejette pour quelque chose que je ne peux pas changer, c'est juste horrible. Toujours et encore le rejet. Je commence à croire si j'ai pas vraiment un problème. Vous savez le genre de problème qui fait que vous êtes incapable d'aller vers les gens vous vous renfermez sur vous. C'est pas juste de la timidité. C'est un problème, une phobie. Je sais pas comment dire. Je me comprend, c'est le plus important. J'ai à nouveau pas d'amis à l'école. Au moins, je suis plus anorexique. J'ai gagné du poids. je suis à la "norme". Enfin, c'est quoi la norme. Qu'on soit grosse, maigre, petite, grande, ronde, on est tous pareil. c'est pas le physique qui devrait faire ce qu'on est mais la personne qui nous sommes de l'intérieur. Au fond, je m'en fiche. C'est juste que toujours être seule, c'est pas vraiment ça. J'ai qu'une seule vraie amie ; Leila. Elle est américaine mais a toujours vécu à Londres donc l'accent américain, elle connait pas. Ce qui est drôle, c'est qu'elle et moi, on est complétement différente. Elle, c'est la fille complétement folle et disjonctée alors que moi je suis la fille timide, réservée et qui parle pas beaucoup. Mais quand je suis avec elle, je suis moi. Je me lâche avec elle. On parle pendant des heures et des heures. On est nous. Sans jugements, sans craintes. Juste nous. D'ailleurs, elle m'a trouvé un surnom. "Blue", oui parce que Pacific c'est juste impossible à en faire un surnom que que Pac ça la fait penser à un mac, oui vous savez les bosses des prostituées. Quand elle m'a dit ça, j'ai bien ris.
Paris, France, et encore un déménagement. Cette fois-ci, la capitale française. C'est comme si je m'éloignais un petit plus de mon pays, à chaque déménagement. Un peu plus vers l'Est. Un petit peu plus loin de Victoria. Je m'éloigne également de Leila. Ok, elle habite Londres, c'est pas très loin mais je ne la vois plus tout les jours. je suis à nouveau seule. J'ai des amis à Paris, au lycée, j'ai même un petit copain. C'est juste pas la même chose. Je me sens pas intégrée. Je me sens pas faire partit de leur truc, de leur délire. Leila me manque. On se parle régulièrement. Mais c'est juste pas la même chose. Je suis encore plus seule. Je sais pas quoi faire. Ma sœur, je ne lui parle plus vraiment, et mon frère fait sa crise d'adolescence alors allons-y pour se confier en quelqu'un. D'ailleurs ma sœur, je veux plus la voir. Ni mon copain. God, c'est pas parce que je veux pas coucher avec que je l'aime pas. J'ai dit copain, mais j'aurais dû dire "ex". Ouais 4 mois ça aurait durer avant qu'il me trompe avec ma sœur. Espèce de trainée, qu'ils aillent crever en enfer moi je dis.
Janvier 2010, Paris, France. « Blue, she's dead... » Non, c'est pas vrai. Elle est pas morte. Leila est pas morte. C'est juste un cauchemar. Elle est pas morte dans cet accident de moto. C'est pas possible. Elle peut pas mourir. Elle a la vie devant elle. C'est une erreur. C'était pas son corps qu'on a retrouvé à la morgue. C'est quelqu'un d'autre. Ils ont du se tromper. C'est juste pas possible. je vais faire comment sans elle maintenant. A qui, je vais parler pendant des heures quand je vais mal. A qui je vais faire ça moi. « She can't..ok...she's not dead...and she's gonna come back...she always comes back... » J'étais presque en pleure. Ma meilleure amie ne pouvait pas être morte. C'est pas possible. Je suis juste entrain de vivre un cauchemar. Un cauchemar dont je vais me réveiller bientôt. Leila va être devant moi. Elle va être là. Et on va parler. Et rire. Et raconter des conneries. Comme toujours. Sauf qu'elle est morte. Leila est morte dans cet accident de moto. Et moi, j'ai même pas pu plus pleuré à son enterrement. j'ai pas pu. J'en ai été incapable. Je suis une "sans cœur" comme dirait les gens de mon lycée. La fille qui est même pas capable de pleurer la mort de sa meilleure amie. Je suis horrible. Je me referme encore plus sur moi. Je laisse personne m'approcher. J'ai plus personne en qui me confier. Comment je fais moi? Comment je fais pour exprimer ma douleur? Leila...pourquoi toi? Pourquoi est-ce qu'on t'a retiré de ce monde? C'est pas juste. T'avais pas le droit de mourir.
Mars 2010, Paris, France. « Pacific y a une lettre des States pour toi. » Je sortais de ma chambre pour voir ce que ma mère qui venait tout juste d'entrer dans l'appartement. « Des States? De qui?» J'attendais pas vraiment de lettres des States. je n'avais appliquer à aucune université là-bas et depuis que ma meilleure amie était morte en janvier, il n'y avait plus personne qui m'envoyait des lettres. Parfois des colis de mon père, mais jamais une simple lettre. « Oui de Seattle. » De Seattle? Ok encore plus bizarre. Les seules lettres que je recevais de Seattle étaient celles de ma meilleure amie quand elle s'y trouvait. Mais maintenant qu'elle était morte, plus aucunes lettres. Plus rien alors pourquoi recevrai-je une lettre de là-bas? Je pris la lettre que ma mère me tendit avant de retourner dans ma chambre, refermant la porte derrière moi. Tremblante, j'ouvre l'enveloppe. J'en sors la lettre. Je reconnais l'écriture de Leila. Hein? Quoi? C'est pas possible. Elle est morte. J'ai vu son corps. Elle est morte. J'ouvre le morceaux de papier. La date indique Décembre 2009. Pourquoi elle n'arrive que maintenant? Ça fait plus de trois mois-là. Je lis, je lis sa putain de lettre et plus je lis et plus j'ai envie de la faire revenir pour la buter moi-même. Comment elle a pu penser qu'elle servait à rien? Comment elle a pu penser que la mort était la meilleure solution? Je suis énervée, contre elle, contre moi. j'ai envie de frapper quelqu'un. Leila, la pute, l’égoïste, se suicider. Y avait vraiment rien de mieux qu'à faire. Elle abandonnait tout le monde là, moi, sa famille, sa sœur, son mec. Non mais putain, je veux la tuer. Je continue à lire. La connasse. Elle s'est suicidé. Elle a roulé à fond sur cette putain de route mouillée, elle a fait l'accident. Je la déteste. Leila, je te hais. J'avais tellement besoin de toi.
CHAPTER 3 ; The worst loneliness is not to be comfortable with yourself.
Février 2012, Paris, France,, je suis en fac de médecine maintenant. j'ai décidé de rester à Paris. En fait, pas vraiment, c'était plutôt ma mère qui m'a forcé, histoire d'économiser. Ça me saoule un peu parce que je vis encore à la maison et que j'aurais quand même aimé avoir mon propre appartement. Mais bon, je fais avec et j'ai le droit à mes libertés. De toute façon, c'est pas comme si je sortais et que je ramenais un autre mec chaque soir. Donc, en faite, y a aucun soucis. La seule chose qui me dérange, c'est mon beau-père. Il est sympa et je l'aime bien mais ses remarques me saoulent et ça devient lourd. Si il est pas content, il a qu'à retourner dans son pays et nous laisser tranquille avec mon frère.
Je suis à la maison avec mon beau-père. J'ai pas cours aujourd'hui, le prof est pas là. Mon frère est au lycée et ma mère au boulot. L'habituelle. C'est pas la première fois que je suis seule à la maison avec lui. Normalement, je reste dans ma chambre à étudier ou parler avec quelques amis que facebook ou msn. Mais là, je sais pas ce qui m'a prit, je suis allée voir s'il voulait quelque chose. Il était dans les environs de midi, et bon j'avais un peu faim. Sauf que j'aurais pas dû, j'aurais pas dû entrer dans cette chambre. Pire erreur jamais. D'un coup, j'avais ses mains sur moi qui essayaient de me déshabiller, d'enlever ma roche, mon soutient. J'essaie de me débattre du mieux que je peux, mais il a plus de force que moi. Je continue. Puis sa bouche sur mes lèvres, non, c'est pas possible, je suis entrain de vivre un cauchemar. Il est pas entrain d'essayer de m'abuser. non, je suis encore vierge. je veux pas finir comme ça. je veux pas de ça. Je résiste encore. Il arrête. Vite, je sors de la chambre. je m'enferme dans la salle de bain. non, c'était un cauchemar ça. Ça ne vient pas d'arriver pour de vrai. It's not true. Je tremble. J'essaie d'enlever ses marques sous la douche. J'ai toujours l'impression qu'il est là. Je sais pas quoi faire. Je peux pas le dire à ma mère. Non, je peux pas lui dire, ça va la détruire.