Baboune & Soso

Make up some simple lies.

Solenn avait profité de son samedi après-midi pour s’avancer sur la charge de devoirs que l’imposait les beaux-arts, et au final, elle avait à présent son dimanche de libre. La matinée passa bien vite étant donné que la jeune femme l’avait occupé à dormir puis à faire le phoque sur le canapé. Mais elle s’était reprise ensuite ; douche, maquillage, puis enfin restaurant. Ça ne m’avait jamais réellement dérangé de passer du temps seule, bien au contraire, bien qu’elle ne refusait aucune compagnie. Solenn avait de toute façon aucun besoin particulier de combler un manque affectif et se plaisait donc à manger sur la terrasse d’un petit bistrot en regardant des couples roucouler. Le beau temps qu’offrait la vie parisienne en ce dimanche l’incita à ne pas se presser de manger, ce qui après plusieurs services attira l’œil du serveur. Elle lui montra sa bouteille de cola à peine entamé afin de ne pas se faire virer du café. Elle songea à son programme de l’après-midi et se dit que ça vie devenait tristement monotone ces derniers temps.

Après quelques temps de réflexion et une bouteille de cola terminée, Solenn se dit qu’elle pourrait passer rendre visite à son amie Albane qu’elle n’avait pas vue depuis quelques temps déjà. Elle y réfléchit un petit moment encore, se disant que la jeune femme devait être plutôt occupée et qu’elle n’avait peut-être pas le temps de la voir. Elle s’apprêta donc à lui envoyer un sms avant de se résigner. Ce n’était pas vraiment le genre de la demoiselle d’annoncer son arrivé, préférant toujours passer à l’improviste, malgré les surprises que cela peut engendrer. Solenn se dit que de toute manière, le seul risque qui puisse avoir, est le fait de ne pas la trouver chez elle, ou d’arriver au moment où Albane et son colocataire ferraient des choses pas trop catholique. La dernière chose étant à exclure puisque ça ne rentrait pas dans l’idéal de la jeune femme. Arriver à l’improviste ne serait donc pas très dramatique puisque le seul risque était de ne pas la trouver. Elle envisagea donc une possible séance de cinéma si Albane ne se trouvait pas chez elle.

Solenn paya donc son repas en laissant un pourboire au serveur, et se dirigea donc vers la rue de son amie, sans oublier de passer prendre quelques macarons dans une boulangerie, qui ne seraient dans tous les cas, pas perdu. Elle prit la première station de métro, n’étant pas d’humeur à marcher jusqu’au boulevard de la chapelle, et ça, même pour Albane. Elle arriva assez rapidement, de bonne humeur, et s’empressa de toquer à la porte, son petit paquet de macaron à la main. La jeune femme n’attendit pas qu’on lui ouvre, et entra dans l’appartement de son amie.
« Deviiines qui c’est ! »