Éloïse && Bayram

Usé. La fatigue commençait à avoir raison du jeune homme. Il n’avait pas dormi de la nuit. Il avait plutôt suivi cette mafia qui extirpait de l’ argent , de la drogue et bien d’autre chose. Il apprenait encore des choses après deux ans de mission dans leurs rangs. Il avait monté les grades rapidement. Il n’était que trop connu pour ses frasques et sa violence. Réputé dirons nous. Cela n’était pas toujours appréciable pour l’homme du FBI que cachait en lui Bayram. Il était difficile pour lui de rien laisser paraître, mais avec le temps tout allait mieux. Le temps parvenait à effacer ce qui n’allait pas dans cette vie , la vie de ce jeune devenu criminel. Rester droit c’était bien compliqué et surtout cela n’était que très peu recommandé par ses supérieurs , il devait les exterminer , même si pour ça il devait tuer plus d’une personne. Il était protéger. La justice est belle. Mais, elle est ainsi et personne n’arrivera à changer tout ça.

Il vagabondait dans les rues de cette ville magnifique qu’était Paris. Il était encore tôt pour beaucoup de monde. Bientôt neuf heure et demi. Il avait quitté les mafieux depuis seulement une heure. Il marchait encore et encore dans les lieux , souvent revenant au même endroit. Il tournait dans un lieu qu’il connaissait maintenant fort bien. L’endroit où vivait l’une de ses conquête , cette fille avait été importante à un moment dans la vie du jeune homme. Mais les choses avaient été assez compliqué. Il avait le chic de tomber amoureux lorsqu’il était en mission et sous couverture. Il connaissait les règles , vous pouvez ,mais ne dévoilait pas votre vrai nom. C’était raté avec elle. Il fallait dire que lorsqu’ils étaient au lycée pendant l’une des missions de ce dernier ,il portait le nom de Devon. Alors, se présenter sous le nom de Bayram quelques années plus tard aurait certainement laissé quelque doute naître en elle. Le jeune homme hésita longuement .Mais , il céda à la tentation.

Le jeune homme montait les marches rapidement avec espoir de retrouver la jolie Éloïse chez elle. Il était devant sa porte. Il laissa sa main rencontrer le bois dure et froid de sa porte laissant un sourire se poser sur son visage égayant ce dernier. Un regard de droit à gauche. Le risque? Mettre en danger cette jeune femme, ce qui rendrait les choses plus que compliqué avec elle. Déjà que quand il la croisait en dehors d’un endroit intime il était violent et assez méchant au contraire d’un lieu comme chez elle , où il se montrait doux et gentil. Son vrai lui. Difficile à suivre. Il attendait avec plaisir que cette dernière ouvre la porte.

Je pianotais sur mon clavier d'ordinateur depuis de longues minutes pourtant passées si rapidement et mon ventre commença à grogner. Je n'avais pas vu le temps passer, comme d'habitude. Il fallait que je mange quelque chose mais mon frigidaire était vide. C'était assez difficile pour moi de tenir les deux bouts en fin de mois, car mes parents n'étaient plus en mesure de m'aider financièrement et mon salaire de deux jours par semaines dans la médiathèque du coin ne pouvait pas recouvrir toutes les factures. C'était juste un peu de stress en plus, comme si celui des études et de la vie parisienne ne suffisait pas, bien sur. De temps à autres, je travaillais comme serveuse dans un club de jeu vidéo qui ressemblait surtout à une boite de nuit pour geeks et no life, mais ça m'aidait un peu, surtout que les taxes augmentaient encore et toujours.. Des fois je me demandais pourquoi j'étais partie des Etats Unis, si j'y étais restées j'aurai pu vivre encore avec mes parents, sans être obligée de travailler comme une forcenée pour pouvoir payer les factures.. Puis je me rappelai comment c'était de vivre aux crochets de quelqu'un, même si c'est ses parents, et j'étais satisfaite de mon choix.

Je vivais dans un studio assez délabré, dont le parquait grinçait ainsi que tout ce qui était en bois en général, à savoir les volets, les poutres et les portes. Même ma table de cuisine que j'avais achetée dans une brocante s'était mise à grincer une semaine après l'avoir acheté.. Trop influençable le bois, c'est sur !
J'ouvrai mon frigidaire, découvrant qu'il ne restait à l'intérieur qu'un vernis oublié là l'an dernier, surement durant l'été pour ne pas qu'il sèche. Il y avait aussi un tube de ketchup à moitié vide et un morceau de fromage à prix réduit, donc à goût réduit aussi. J'attrapai ce dernier, une biscotte car il ne restait plus de pain et mangeai sans grande envie. Mon ventre continuait à grogner et moi, j'étais agacée. Après avoir fais le calcul des pauvres pièces de monnaie qu'il me restait, je déduisais que j'avais assez pour aller au McDonald d'à côté, si je me contentais d'un cheesburger. Si j'acceptais de donner enfin mon numéro au caissier à la barbe, j'arriverai peut-être à gagner quelque chose d'autre, mais je n'étais pas sure que ça en valait le coup, surtout en me rappelant de son visage.

En fin de compte, mon choix s'arrêta à avoir faim, et la réflexion m'avait pris environs vingt minutes. Heureusement que je n'avais pas de retard dans mes révisions parce que ce n'était pas à cette allure que j'allais beaucoup avancer ! En fermant mon ordinateur sur mon lit, j'ouvrais un de mes livres de cours lorsque quelqu'un frappa à la porte. Surprise que ce fut à ma porte qu'on frappait, j'hésitai quelques secondes avant d'aller ouvrir.
C'était Devon. Ou Neal. Ou Bayram, je ne savais plus vraiment quel était son véritable nom depuis qu'il m'avait raconté.. Depuis qu'il m'avait tout raconté.
- Salut. Dis-je timidement, toujours étonnée de cette visite après avoir ouvert la porte.