Elle était mon amie, rien que mon amie. Il n'y avait rien de plus entre elle et moi. Elle ne voulait pas qu'il y ai plus pour le moment. Je devais resté sage, pour lui montrer mon attachement. Bordel que c'est sur. Je l'aime mais l'attendre n'est pas la chose la plus joyeuse que j'ai à faire dans mon existence. Je ne veux pas attendre quelqu'un qui ne viendra peut-être jamais dans mes bras, qui ne tombera jamais sous mon charme, que je ne pourrais plus jamais embrasser en douceur au réveil. Je la veux. C'est tout ce que je veux, tout ce que je ne peux avoir. Je ne me plains pas, c'est un véritable défis. Me faire pardonner. En étant son ami d'abord peut-être, et petit à petit, revenir dans sa vie. Mes sentiments sont bien là. Même si j'essaye de les ignorés, de les repoussés. Qu'ils aillent se faire foutre ses sentiments, qu'ils me foutent un peu la paix. Je peux attendre. Je peux l'attendre. Mais pas toute la vie.

J'ai du mal à ouvrir les yeux. Je suis crevé, à quoi bon me lever pour passer la journée à moitié endormit avec des cernes monstres sous les yeux. Pourquoi je ne pourrais pas tout simplement fermer les yeux à nouveau et replonger dans mon sommeil? Mon téléphone sonne. Je suis à la bourre pour bosser. Je projette ma couverture plus loin et sort une jambe après l'autre du lit. Le sol est froid, ce qui me fait poussé un léger frisson dans le reste de mon corps. Je sors complètement, laissant retomber la couverture qui couvrait mon corps. Je suis en boxer, comme tous les matins. Heureusement que j'ai monté le chauffage. Tigrou, mon chat, arrive en trottinant et en miaulant. Erwen ne doit pas être lever. J'attrape le chaton dans mes bras et le caresse en allant dans la cuisine pour lui donner à manger. Je déjeune moi aussi et va prendre une douche. Une fois celle la prise, je m'habille. Un jeans noir, des vieilles converses, un t-shirt et une veste semi en jeans. Je plaque cette mèche trop longue qui me tombe sur le visage sur le sommet de ma tête avec du gel et sort pour me rendre à mon boulot.

Après plusieurs heures de boulot, quand la pause est enfin là, je décide de sortir pour aller manger. Direction le 4ème arrondissement. Je marche sur le trottoir, les mains dans les poches pour tenter de me les réchauffées. Putain de vague de froid. Je marchais, au milieu des différents passants quand quelqu'un m'intercepta. Je posais mes yeux sur lui. Oh putain qu'il est beau. Il me donne un léger coup dans l'épaule. J'ai jamais compris pourquoi les gens faisaient ça, m'enfin. Il était vraiment beau, craquant et il était là, devant moi. Qu'est ce qu'il me voulait? « Salut toi ! On s'est déjà vu non ? » Je fronçais les sourcils. Les français avaient de plus en plus de méthodes de drague étranges. Moi, quand j'aborde un beau mec, je lui dis pas ça. Déjà, je lui tape pas dans l'épaule, mais bon, chacun son truc. Face à ma surprise, il se justifie. « On s'est déjà croisé une ou deux fois mec ! » Je passais une main dans mes cheveux. « Ouais, t'as raison, ta tête me dit quelque chose. » Il avait raison, son visage me disait vague quelque chose et le timbre de sa voix aussi. Je souris. Je le détaillais vaguement du regard. Bien foutu, plutôt sexy et vraiment très beau garçon. Tout ce que je ne mérite surement pas. Il m’entraîne au café des phares. Je ne refuse pas. Il faudrait être fou pour ne pas se laisser entraîner par une beauté pareille. Il me plait, sans aucun doutes. Il ne semble pourtant pas vraiment jouer dans la même cours que moi. Tant pis, autant essayer. « Allez, pour ces petites retrouvailles je t'invite à déjeuner ! » Je ris. « Si tu m'invites, je peux pas refuser. » Nous nous installons à une table alors qu'un serveur plutôt mignon arrive. Il posa sa main sur mon avant bras, un frisson me parcourut. Il était bien entreprenant. Bonne chose. Peut-être qu'au fond, il jouait dans la même cours que moi. Peut-être que j'avais ma chance. « On mange un truc ! » Je hoche tout bêtement la tête en riant. Si il veut. Avec une tête pareil, il me fait manger ce qu'il veut, il m’amène où il veut. « Ok, on mange un truc. » J'attrape la carte et la balaye du regard avant de froncer les sourcils et de le regarder. « Eh mec, en passant, c'est quoi ton prénom? Moi c'est Celestin. » Je lui tend la main pour qu'il me la serre. On est là, autant en profiter. Qui sait, avec un si beau visage, ce qu'il cache.

J'ai pas franchement l'habitude de me faire accoster comme ça dans la rue, par un mec que j'ai déjà vu une ou deux fois dans les vingts années de ma vie. Pas que ça me déplaise, bien au contraire, c'est plutôt flatteur qu'il se souvienne de moi alors que son visage était resté tout au fond de mon esprit. Il ne semble pas facile à cerner ce mec. Je paris qu'il saute partout d'ordinaire, qu'il ne peut pas rester en place. Je ne dirais rien, je suis dans le même genre que lui. Je ne peux pas m'arrêter de bouger. Il m'attire. Je ne sais pas comment j'ai fais pour l'oublier, pour que son visage me sorte de la tête alors que je suis inévitablement attirer par ce bel apollon. Si seulement j'avais ma chance. Il semble trop hétéro pour être attirer par moi. Rien que son attitude. Je dois faire sacrément gay à côté de lui, avec ma manière de me fringuer, mon accent anglais dans la voix. C'est dingue ce qu'on remarque vite que j'aime les hommes. Je le dévore du regard en silence. « Putain c'est vrai ça, je t'invite à déjeuner et je ne me présente même pas. Moi c'est Naël ! » Je lui serre amicalement la main avant de la laissée retombée sur la table. Il a plutôt un beau prénom. Putain, ce mec a vraiment tout pour lui. Un beau visage, un corps sexy et un nom original. Tuez moi, je dois être mort pour tomber sur une perle rare pareille. Je me plonge dans la carte sans vraiment y prêter attention. Il me déconcentre, c'est plus fort que moi. Je le regarde, de temps en temps. Dieu que j'aimerais voir le voir plus souvent. Je sais pas quoi prendre alors que le serveur reviens. Mon nouvel ami parle le premier. « Pour moi ce sera un steak sauce tartare et des frites. Et toi, tu veux... ? » La même chose tiens. J'ouvre la bouche pour parler, il me coupe. « Et mettez-nous deux apéros maisons ! » Je hoche la tête et me tourne vers le serveur. « La même chose que lui s'il vous plait. » Le serveur s'éloigne, nous laissant seuls, Naël et moi. Ce mec est un mystère ambulant. Il pose ses yeux désireux sur moi, ce qui me procure un léger frisson. Il a des manières d'hétéro et pourtant, il me donne l'impression du contraire. « T'as un accent superbe mec ! Tu dois en faire tourner des têtes ! » Je ris légèrement. Être anglais ca a du bon quelques fois. Il parait que ca plait aux filles ce genre d'accent. Bizarrement, je n'ai jamais remarquer. Je suis trop bourré pour faire m'en rendre compte quand je suis en leur compagnie. « Merci. Je suis anglais, ça doit jouer. » Il a une posture étrange face à moi, il a l'air de s'en rendre compte puisqu'il s'arrange. « Et sinon, tu bosses où ? Car tu dois bosser, pas vrai ? » Alors que je me prépare à lui répondre, le serveur nous apporte nos boissons. J'empoigne mon verre et bois une gorgée d'alcool avant de le poser sur la table. Ca doit faire un bon moment que j'ai pas bu. « J'suis agent immobilier moi et pour le moment, pas mal de gens sont dans la dèche ! Vive la crise ! » Il m'arrache un sourire. Je le vois bien entant qu'agent immobilier. Il doit être encore plus craquant en smoking qu'habiller normalement. Je passe une main dans mes cheveux. « Je suis vendeur dans une parfumerie moi pour payer mes études de stylisme. » Les plus belles études au monde. Alors qu'il prend son verre et que nous trinquons, sa voix très masculine raisonne. « Ca c'est la vie mec ! » J'hoche simplement la tête en buvant une gorgée de mon verre. Son pied se frotte contre ma jambe. C'est officiel. Ce mec n'est pas hétéro, et il semblerait que je lui plait malgré moi. J'esquisse un sourire séducteur en coin. Ca risque d'être drôle. Il retire son pied, à mon plus grand désespoir. Je le regarde. « Désolé pour le pied, c'est un mal entendu mec ! » Y a pas de mal mec, tu peux continuer si tu veux. Il essaye de se justifier. Il ne se controle pas vraiment lui. Il sauterait limite sur tout ce qui bouge si il n'était pas si coincé. J'ai pas l'habitude de voir des mecs qui n'assument pas leur attirance pour les hommes. Ils devraient pas en avoir honte. Au contraire. Alors que j'avale une gorgée d'alcool, il pose la question qui fâche. « T'es gay ? » Mon rire s'échappe de mes lèvres naturellement. Enfin il osait me demander. « Ca se voit tant que ça? » Oui. Je souris et cesse de rire. « Je suis bi. J'aime trop les femmes pour les abandonnées. J'aime les mecs aussi. Depuis que je suis ado je crois, je sais plus quel âge exactement, ca remonte. » Oui, je lui raconte ma vie. Il rougit. Il a un de ses charmes, c'est affolant tellement il est beau. Je remonte mes manches et le regarde, un sourire en coin. « Et toi dis moi, tu es gay? » Il est mignon. Mon pied se cale contre sa jambe. Chacun son tour. Il tente de se calmer, de ne pas montrer sa gêne. Il est gay ou non à la fin? Sa voix retentit, légèrement tremblante, visiblement gêné d'avoir ce comportement avec moi. « J'espère que c'est bientôt prêt, j'ai super faim ! » Je finis doucement mon verre en hochant la tête. « Moi aussi. On est pas nombreux, ils auront surement vite fait. » Je lui fais un clin d'oeil. « Dis moi beau Naël, tu es sur Paris depuis quand? » Oui, j'ai dis beau. Je sais. Je le veux, je le désire.

La mode a toujours été ma passion. Quand les autres jouaient au foot dans la cour, moi je dessinais dans mon coin. Je griffonnais des vêtements tous plus originaux les uns que les autres sans vraiment me rendre compte que j'étais peut-être doué. J'aimais dessiné, j'aimais créé. C'était tellement fascinant et facile pour moi. Je n'en ai jamais eu honte, j'en ai toujours été fier. La plupart des garçons préfèrent se battre, jouer au foot ou autre, moi je préférais créer. En espérant un jour voir mes vêtements pour une grande marque. Ne rêvons pas trop. Je suis pas connu, ça me va aussi bien pour le moment. J'aime dessiné mais par contre, je déteste la couture. J'ai toujours le chic pour me planter l'aiguille dans le doigt. Je pose mes yeux sur le beau Naël qui semble visiblement gêné que je sois aussi entreprenant, que je le drague. Mon pied ne bouge pas pour autant, il est très bien où il est. Qu'il ne me dise pas qu'il est hétéro. Il est loin d'être hétéro, j'en suis sur. Je lui fais de l'effet, je le vois, malgré tous ses efforts pour le cacher. Il est faible face à moi. Il est facile de voir qu'il se sent mal à l'aise, qu'il se retient, qu'il se force à ne pas apprécier mon contact. « Ca fera bientôt sept ans que je vis ici. Je suis du Nord de la France normalement et après, j'ai décidé venir sur Paris ! Et par après, mon frère m'a rejoins mais bon... J'ai pas de super bon rapport avec lui donc, passons ! » Je hochais la tête. Ah la famille. Elle nous fait bien chier la plupart du temps et pourtant on est bien content d'en avoir. Je sais que ma soeur est casse couilles et pourtant, qu'est ce que je peux l'aimée. Elle me manque quand elle n'est pas là. Sa tête rousse me manque. Il a de la chance d'avoir un frère qui soit dans le coin, moi j'ai pas cette chance avec ma soeur. Elle est surement mieux là où elle est. Quoi que... La France lui plairait surement. J'ai mes cousins, Hannah et Léo, et je les adore, mais ils ne remplaceront jamais ma rouquine préférée. Je n'ai pas eu sa réponse en ce qui concerne son orientation sexuelle, ca en dit long sur le doute qui plane autour de celle-ci. Quand les assiettes arrivent, je pose mes yeux sur le serveur plutôt mignon et lui fait un sourire en le remerciant quand il dépose mon assiette devant moi. « Bon appétit ! » Je le remercie et lui retourne la chose en souriant après son clin d'oeil. Il aura beau se dire qu'il est hétéro, c'est loin d'être le cas. Je mange en silence, mon pied toujours contre sa jambe. Personne ne nous voit et puis, ce qui se passe sous la table, reste sous la table. « Dis... Comment tu as su que... Que t'étais attiré par les mecs ? » Je lève les yeux vers lui alors que je finis ma bouchée pour lui répondre. Je pense l'avoir toujours sus au fond. J'ai pas vraiment une tête d'hétéro après tout. « J'ai jamais vraiment été comme les autres mecs. Déjà parce que j'aime pas le foot et que ma passion est la mode. J'ai toujours été différent des autres et un jour, j'me suis retrouvé à mater un mec dans la rue, puis un autre, puis un autre et pendant une soirée, j'étais complètement cuit et j'ai embrassé un pote. Ca m'a pas déplu alors bon. » Un léger rire s'échappa de mes lèvres. Mon pote avait même été surpris ce soir là de voir avec quelle facilité je lui avais voler un baiser sans être gêné ni quoi que ce soit. Ouais, je suis bi, depuis toujours au fond. J'assume. « Tu sais, t'es vraiment beau comme gars ! » Ce mec n'est décidément pas hétéro. Le rouge me monte légèrement aux joues. Je suis pas le genre de mec à rougir facilement, hors quand quelqu'un me complimente et que cette personne me plait, je ne peux pas m'en empêcher. « Merci mec, je te retourne le compliment. » Comment voulez vous passer à côté d'un mec pareil? Avec autant de charisme, un côté sexy et mystérieux. Tous les gays du coin se l'arracheraient. « Rassure-moi, t'as envie d'un succulent dessert ? » Je ris à nouveau. Si il est le dessert, je meurs d'envie d'y goûter oui. Il est gêné, encore plus qu'avant. Il se lève, je pose mes yeux sur lui. « J'arrive, je vais aux toilettes. » J'hoche la tête en le regardant partir, mon regard s'attardant sur sa belle paire de fesses. Mon Dieu que ce mec est un régal pour les yeux. Je finis mon assiette avec cette image agréable dans la tête. Il revient sans que je ne m'en rende compte. Il me tire par le pull et m'embrassant langoureusement. Ce mec n'est pas hétéro, c'est pas possible un mec qui embrasse comme ça et qui est hétéro! Ma réaction ne se fait pas attendre et j'appuis légèrement le baiser. Pourquoi ne pas en profiter? Il me relâche et retourne à sa place. Un léger coup d'oeil me permet de voir que le baiser lui a plus. Si il regarde lui aussi, il comprendra. Merde mec, ouvre les yeux. Il s'assoit à sa place. Je fais comment moi pour me retenir de lui sauter dessus maintenant? « Je le sais maintenant, je ne suis pas gay ! » J'explose de rire. C'est plus fort que moi. Il se fou de ma gueule. Il est à côté de la plaque. Il a pas à nier, je sais la réelle réponse moi. Je lui jette un regard avant de sourire. « Naël, je suis désolé de te décevoir, mais t'es loin d'être hétéro. Tu sais aussi bien que moi que ça t'a fait réagir de m'embrasser et honnêtement, ça m'a fait réagir aussi. Tu me fais du pied, tu me touches le bras, tu as des postures de gay et en plus, tu fais pleins d'allusions.... » Je n'aime pas tourner autour du pot Il me plait, mettons les choses au clair et merde, vivons à fond. « Tu n'es peut-être pas complètement gay, mais dans l'immédiat, je t'attire on dirait.. Je sais pas, je me pose des questions. J'ai pas l'habitude qu'on m'embrasse comme ça quoi. » Je le regarde avec cette envie grandissante de l'embrasser à nouveau. Sentir une fois de plus ses lèvres contre les miennes..

Une tension, une attirance. Il y a une alchimie entre lui et moi. Nos yeux parlent pour nous, pas besoin de mots pour comprendre le désir qui nous anime. Il peut nier autant qu'il veut, le regard ne trompe jamais. Je suis bien placé pour le savoir. Il n'a pas à avoir honte d'être ce qu'il est. Pourquoi avoir honte après tout? Ce n'est qu'une attirance, ce n'est qu'une minuscule de différence. Cela reste de l'amour ou de la simple attirance. Homme ou femme, qu'elle différence? Vive libre. Pouvoir se montrer aux yeux des gens, il n'y a rien de mieux. Il parait que je suis ouvert, compréhensif et pourtant, lui, impossible de comprendre le fond de sa pensée. Je n'arrive pas à percer la couche protectrice qui est devant son âme et tout le reste. Je lui balance à la figure tout bonnement qu'il n'est pas hétéro. J'ai l'impression de briser les espoirs d'un enfant. Comme si il était tellement enragé qu'il a aller faire une crise vu qu'il n'a pas ce qu'il veut. C'est dingue de voir le changement radical qu'il a pus avoir alors que les mots "non hétéro " s'étaient échappés de ma bouche. Il me lance ce regard noir de gamin capricieux qui n'a pas ce qu'il veut. « Arrêtes tout de suite Celestin ! Je ne te permet pas ! » Non, ça ne m'arrête pas. Je continue, déterminé à lui faire bien comprendre le fond de ma pensée. Il se voile la face, il fait comme si de rien été. Il s'énerve. Il se lève et pousse sa chaise pour la calée sous la table. Je l'ai visiblement vexé. « Je t'ai demandé de te taire ! » Il s'éclipse,me laissant là, comme un con assis à ma table. Le repas est finit. Je prie pour qu'il soit toujours là, pour qu'il soit uniquement sortit dehors pour calmer ses nerfs. Je ne veux pas qu'il soit partit. Surtout sans payer ni même sans m'avoir laisser son numéro. J'attend quelques minutes et le voilà qui réapparaît. Je pose mes yeux inquiets sur lui. Il semble beaucoup plus calme, c'est une bonne chose, j'ai pas envie de me prendre son poing dans la gueule uniquement parce que je lui aurais dis qu'il était gay. « Tu as peut-être raison Celestin, tu as même sans doute raison mais je ne veux pas que cela se sache ! Personne ne doit savoir que je suis attiré par certains garçons ! » Je hoche la tête sans vraiment comprendre ses motivations. Pourquoi devrais-je garder ça secret? Pourquoi en-a-t-il si honte? Je plonge mes yeux dans les siens alors qu'il continue. « Personne ! Tu as compris Celestin ! » Une fois de plus ma tête se mouve pour acquiescer. « J'te le promet, personne ne le saura. Et puis, savoir quoi? » Je lui adresse un petit sourire alors qu'il reprend sa place. Il semble toujours aussi gêné de ma présence, bien que surement soulagé d'un poids de me l'avoir avouer. Ou peut-être pas d'ailleurs. Il s'assoit à nouveau, je ne le quitte pas du regard, visiblement très attiré par lui. « Je commence seulement à comprendre que les mecs m'attirent aussi. Alors, même si une envie folle de t'embrasser est belle et bien présente, il ne faut pas ! En public, je refuse de me montrer ! » J'hoche la tête. Il est attiré par moi, il a envie de m'embrasser. Un sourire se dessine sur mes lèvres avant de bien vite disparaître. Je le comprend dans un sens, j'avais eu beaucoup de mal à oser m'assumer au début, surtout devant les autres. Le regard des gens. Quoi de pire. « Mais... J'aimerai que l'on se voit dans un endroit plus intime ! » J'hausse un sourcil. Tiens, il veut me revoir? Je souris une fois de plus, très intéresse. « Ce serait avec plaisir ... » Ses mots sortent naturellement de ma bouche sur un ton de séduction. C'est plus fort que moi. Il lève ses adorables fesses de sa chaise pour s'approcher de mon visage. Je sens son souffle sur mes lèvres qu'il murmure une phrase qui me fit frissonner. « J'ai vraiment envie de toi ! » Il se rassoit, m'adressant un clin d'oeil. Je mine un " Moi aussi " avec mes lèvres et lui adresse à mon tour un clin d'oeil avant de m'enfoncer dans ma chaise en croisant les bras sur mon torse. « T'en penses quoi ? De se voir une autre fois à deux ? » Je souris. Enfin il sort de sa coquille, enfin il pense à la prochaine fois. Je ne peux rester sur ma fin, je souris une fois de lui avant de lever la main. « Serveur, l'addition s'il vous plait.. » Maintenant? Je voulais le voir maintenant en tête en tête. Je pose mes yeux brillants de malice sur Naël, je lui fais un large sourire. « Je prendrais bien un dessert pas toi? » Il savait de quel dessert je parlais, il savait que c'était lui. La soirée allait être longue et mouvementée. Tout pour s'amuser. Je paye, je me lève, je lui prend la main. Allons-y. Allons découvrir les délices de la nuit à deux.