Enfin. Enfin j'avais fini cette putain de semaine. Enfin je pouvais rentré chez moi. Quelle semaine de dingue. J'avais pas arrêter une seconde. Des shootings tous les jours, des "auditions" pour des nouvelles filles, des réunions, bref, j'ai été en mouvement toute la semaine. Il n'est pas encore 16h. Je me suis arrangée pour sortir tôt, pour pouvoir prendre un peu de temps pour moi. Après une semaine telle que celle là, j'en avais franchement besoin. Mael était toujours ma priorité oui, mais il était entre de bonnes mains, je n'avais pas à m'inquiéter pour lui. Il devait surement être entrain de dormir. J'avais de la chance d'avoir un ange comme lui. Ce n'était pas la chance de toutes les mères célibataires. Il me faisait penser à son père, aussi calme et doux que lui. Il commençait d'ailleurs à avoir ses traits, petit à petit. Il avait ses yeux. Aussi beaux que ceux de celui que j'avais aimer. La vie est parfois injuste et pourtant, plus les jours passent, plus le manque de sa voix, de sa personne se fait douloureux. Il me manque toujours, c'est vrai, j'aurais aimé qu'il voit son fils, l'ange qu'il est, bien sûr. Il aurait été fier. Je pense, je l'espère. J'espère juste qu'il est heureux là où il est. J'espère juste qu'il ne regrette rien, et qu'il n'oublie pas que je l'aime et l'aimerait toujours, même si quelqu'un entre à nouveau dans ma vie. L'amour que j'éprouverais pour le père de mon fils serait moins fort qu'avant certes et moi dévorant qu'avant, mais il serait toujours présent, tout au fond de mon coeur. Il faut que je tourne la page. Après avoir dit au revoir à tous les membres de l'agence je sors. Paris est magnifique pleine de neige, mais putain qu'il fait froid. Il n'y a quasiment personne à cette heure si dans la rue. Ils sont tous encore entrain de bosser, ca m'arrange. Je commence à marcher le long du trottoir. J'ai toujours des bonnes idées moi, des talons quand il y a du verglas. Je glisse et finalement m'accroche à une passante. Je suis pas douée. Je me retourne et la regarde sans vraiment la regardée. « Oh merde, je suis désolée, j'ai glissé et j'ai failli tomber, j'me suis rattrapée à vous... Désolée... » Eh! Mais je la connais. « Eh! Salut Deak, désolée, je suis speed là, je t'avais pas reconnu. » Je souris. Je m'approche d'elle pour lui faire la bise, une odeur d'alcool arrive jusqu'à mes narines, je me recule. « Toi, t'as bu. Tu pus l'alcool, sans vouloir te vexer. »