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| Sujet: Re: "Igor d'Hossegor..." "Mais oui bien sûr" "Nan mais c'est vrai Crétin !" /100 % Ven 27 Jan - 19:11 | |
| ❥ J'veux qu'on baise sur ma tombe. Chapter one : You say that everyone can say what he has in his heart, but I can't talk about anything.
IGOR • « J'aurai aimé avoir des parents, un frère et une soeur, être intelligent, être beau, avoir une copine à l'âge de treize ans comme tous mes copains, avoir plus de poil adolescent, et aujourd'hui, ne pas en avoir du tout, ne pas être un juif forcé à devenir chrétien, j'aurai être un autre garçon... Mais je n'ai rien choisi. Ma vie a été construire par étape, dirigée par certaines personnes à différents endroits. Mes parents étaient sûrement de gentilles personnes, généreuses et douces, mais je ne le sais pas et ne le saurais jamais puisqu'ils sont morts quand j'avais quatre ans. De ce que j'en sais, c'étaient des drogués, et lorsque mon père a fait une overdose, ma mère n'a pas supporté et s'est jetée du toit de notre immeuble. Une fin horrible pour eux, mais après tout, ils se sont tous les deux détruits, alors je ne peux que leur en vouloir. J'étais seul lorsqu'on m'a retrouvé, endormi dans mon lit, la main sur un livre que j'avais décidé de lire. On ne m'a pas laissé le choix, comme mes grands parents côté paternel habitaient en Russie et que mes grands parents maternels ne voulaient plus entendre parler de nous depuis que ma mère avait décidé de devenir juive suite à une folie de mon père et elle, je n'avais personne. Ni oncles, ni tantes. Ni parrain, ni marraine. Et encore moins de frères et sœurs. On m'a envoyé dans le pensionnat le plus proche, et j'y ai grandi. C'était un pensionnat pour Chrétiens, moi, juif, je n'avais rien à faire là dedans. Mais ils ont préféré taire ma religion et me considérer Chrétien pour que je puisse entrer dans l'établissement. C'était un établissement très recommandé dans la région, et tous les enfants venant de milieux familiaux compliqués y étaient envoyés. Le but du proviseur étant évidemment de former de bons petits Chrétiens obéissants et de les envoyer dans des maisons chaleureuses avec des parents aimants. Les bonnes sœurs n'étaient sévères que quand il s'agissait de religion, c'est d'ailleurs pour cela que j'avais du mal à me faire aimer dans ce pensionnat. Et puis j'ai grandi et... » MONSIEUR MARTIN • « Racontez moi donc votre entrée au pensionnat... » IGOR • « Ah oui, pardon... Donc j'avais quatre ans, contrairement à beaucoup d'enfant, je me souviens de cette période là, car c'était vraiment marquant... Je dormais comme un bébé lorsqu'une dame est venue me sortir de mon sommeil. Elle m'a prise dans ses bras et m'a emmené dehors. J'étais bien trop dans les vapes pour me soucier de ce qui se passait, pour poser des questions ou pleurer. Je me souviens juste du camion de pompier devant l'immeuble et des deux voitures de polices. On m'a assise dans l'une d'elle, et je me suis ré endormie. Lorsque je me suis réveillé, on m'emmenait rejoindre deux femmes aux cheveux blancs : des bonnes sœurs. Elles me regardaient avec des grands yeux pétillants, et me souriais. Je savais déjà que je ne les aimais pas, elles étaient bien trop accueillantes pour que ce soit leur nature. Mon père me disait souvent que je ne devais jamais me fier aux premiers regards. Je n'ai pas bronché, même quand elles m'ont emmené prendre une douche et enfiler des vêtements de vieux : un pull gris sale qui grattait et un pantalon côtelé. Mes chaussures étaient inconfortables et glissantes, j'avais l'impression d'avoir les pieds compressés dans une boîte en bois bien trop petite pour accueillir mes pieds. On m'a enfermé dans une chambre, avec un garçon qui faisait ses devoirs en silence, il ne m'a même pas adressé un regard, n'a pas ouvert la bouche. Je me suis roulé en boule sur mon lit, et me suis mit à pleurer en murmurant : "Je veux mes parents...". La police m'avait certes emmené dans un endroit où l'on s'occuperait de moi, mais elle avait oublié de m'annoncer que ma mère était morte... » Igor s'est mit à pleurer, il regardait par la fenêtre en attendant que son psychologue fasse ses commentaires sur ses aveux. S'il avait eut le choix, il n'aurait jamais raconté cette histoire à personne, mais il le fallait, sinon il ne s'en sortirait jamais. Depuis qu'il avait fait sa crise en cours, qu'il s'était mit à hurler après qu'un camarade l'ai cherché et l'ai "insulté" de sale juif, et qu'il ai frappé ce même camarade, il n'avait pas d'autre choix que raconter sa vie au psychologue du collège. MONSIEUR MARTIN • « Il va être l'heure de se quitter... Tout ça est très intéressant... A la semaine prochaine Thomas. » Igor fronça les sourcils sous le nom de "Thomas" et quitta la pièce sans adresser un "au revoir" à Monsieur Martin. Désormais c'était sûr, il détestait les psychologues, et préférait quitter le collège plutôt que raconter sa vie une nouvelle fois...
Chapter two : I know. It was a terrible decision...
AUBREY • « Pourquoi pars-tu ? » IGOR • « Je n’ai pas le choix. J’ai seize ans maintenant, je ne supporte plus cet endroit, j’ai besoin de changer d’air, de voir autre chose. Il faut que je quitte Hossegor, que j’essaye de trouver ma voie tout seul, sans l’aide de personne… Tu sais que je t’aime, et peut-être que je t’aimerais toujours, mais je ne peux pas rester ici. Je n’ai aucune liberté, aucun moyen de faire ce que j’aime : on me rejette, on ne m’aime pas. Te rends-tu compte qu'ici, tous les gens me considèrent comme un voyou parce que je me trouve sans arrêt au mauvais moment au mauvais endroit ? Ils me veulent, ils ne cherchent que moi. Ils veulent connaître ma vie, mon passé, ils veulent que je parle… Mais je n’ai rien à leur dire… » AUBREY • « Et moi, tu as des choses à me dire ? » IGOR • « Ça pourrait bien être le cas, oui… Si je suis arrivé ici, ce n’est pas parce que mon oncle y habite, ce n’est pas non plus parce que j’aime cette ville où mes parents ont vécu et où je suis né. Je n’ai ni d’oncle, ni d’affection pour cet endroit… En réalité, j’ai fui le pensionnat dans lequel je me trouvais. Mes parents sont morts Aubrey, et je n’avais nul part où aller, alors je suis venu ici, m’étant enfui pendant la nuit de cet internat chrétien affreux. Je ne m’attendais pas à être heureux ici, mais lorsque j’ai compris que je n’avais pas le choix, qu'il fallait que je parle pour rester là bas, j’ai su que je devais m’enfuir, et rapidement… Je suis tombé sur toi, jamais je n’aurais pu espérer mieux mon amour, mais… Mais ma vie est bien plus importante que n’importe quel amour… » AUBREY • « Pardon ?! Donc ça ne compte pas pour toi ? Tu préfères sacrifier notre histoire et partir à l'aventure tout seul parce que tu ne veux pas parler ? » IGOR • « Ca peut paraître incompréhensible... Mais en somme... Oui. » AUBREY • « Tu pars où ?! Tu vas où ?! » IGOR • « Aucune idée... Mais tant que je quitte cet endroit, tout va bien... » AUBREY • « Tout va bien ?! Et moi je deviens quoi ?! Igor, je t'aime, je t'en prie ne pars pas ! Ne me laisse pas ! Tu es toute ma vie ! Je sais que tu ne reviendras jamais... Je le sais ! » IGOR • « Tu peux vivre sans moi Aubrey, ne dis pas de bêtises, je te connais par cœur... » AUBREY • « Je te haie Igor… » Et sans plus attendre, Aubrey s’en va sans adresser un regard à Igor. Il reste là à la regarder s'en aller, prend ses affaires, et se dirige vers la gare. Il prend le premier train vers Paris, et s'en va sans plus attendre... Le lendemain, il reçoit un appel d'une amie d'Hossegor : Aubrey est morte.
Chapter three : I didn't want to jump but you saved me...
ZIGGY • « Eh mec ! Qu'est-ce que tu fous là ? T'es malade ou quoi ?! » IGOR • « Ta gueule s'teuplait. J'essaie un truc là. » ZIGGY • « J'vois ça ! Y'a d'autre manière de se tuer mais descends de cette putain de rembarde ! J'ai pas envie que la police vienne m'interroger parce que je n'ai pas empêché un fou de skater sur les rembardes d'un pont ! Sérieux... Descends... » Igor jette un bref regard à l'homme près de lui et continue de tenir en équilibre sur son skate, posé perpendiculairement sur la rembarde d'un pont. Il regarde droit devant lui, sans penser au vide en dessous de lui et à la Seine qui l'attend avec impatience. Il continue de se tirer en avant tandis que l'homme à son côté essaie encore et encore de le raisonner. IGOR • « Mec, retourne chez ta mère, et va donc t'acheter un nouveau chapeau, il est tout usé le tien. » ZIGGY • « Je l'adore, alors qu'il te plaise ou pas, ça revient à la même chose vois-tu... Et il est hors de question que je reparte sans toi, maintenant descends ou j'appelle la police ! » IGOR • « Tu fais ça... Je saute. Et j'aurais aucune hésitation avant de m'élancer, j'ai plus rien à perdre maintenant. » ZIGGY • « Oh arrêtes un peu vieux ! Tu dois avoir dix huit piges même pas. T'as sûrement un petit frère ou une petite soeur qui t'admire, t'as vu ta gueule, et puis tu skate bien à ce que je vois. Tenir en équilibre comme ça pendant autant de temps, moi je pourrais pas le faire sans un bon entraînement avant. » IGOR • « Tu ne sais rien de moi... » ZIGGY • « J'en sais assez pour te dire que tu dois descendre, tu n'es pas prêt à mourir, sinon tu te serais déjà jeté dans le vide. Regarde comme tu tremble, allez, fais pas ta gonzesse ! » IGOR • « D'où tu m'insulte ? » ZIGGY • « De nulpart. Allez vas-y maintenant fermes là et descends ! » Igor regarde le ciel, et soupire. L'homme qui tente de le sauver a raison, même si l'intention d'Igor n'était pas de se tuer, c'était bien trop dangereux de risquer sa vie pour tenter une nouvelle figure de skate. Il lui marmonne un "bouges de là" et s'appuie sur ses jambes pour sauter et atterit quelques mètres plus loin. Il descend de son skateboard et le prend à sa main, puis il commence à marcher en silence. L'homme le suit et arrive à son niveau. ZIGGY • « J'aurais fait ma Bonne Action de la journée. Tu vas où maintenant ? » IGOR • « Je sais pas... Peut-être place de la Bastille... » ZIGGY • « T'as pas de parents ? Pas de copine ? » IGOR • « Je suis tout seul... Je rigolais pas quand je disais ne rien avoir à perdre mec... » ZIGGY • « Tu dors où la nuit ? Tu bosse ? » IGOR • « Je dors là où je peux. Parfois je vais chez des mecs complétement pétés, avec des appartements parisiens immenses, qui ne se soucient pas des gens qui rentrent chez eux. J'avais un boulot dans un magasin de musique, mais ils m'ont viré. J'étais pas assez investi dans mon boulot. En plus j'avais du mal à me concentrer... » ZIGGY • « Bah viens chez moi ! Et t'as pensé aux cours ? T'y va pas ? » IGOR • « Je suis pas assez intelligent. Et je sais même pas ce que je veux faire... » ZIGGY • « Tu es perdu en somme... » IGOR • « Tu ne peux pas imaginer à quel point... Au fait, je m'appelle Igor... » ZIGGY • « Et moi Ziggy... »
Chapter four : I can refuse love, but I can't say goodbye at friendship...
IGOR • « Je peux m’asseoir ? » LUMEN • « Ouais ouais, bien sûr… T’as l’air paumé, ça va pas ? » IGOR • « Si, t’inquiètes pas Lumen, ça va. Juste que… Comment te dire ça sans que tu t’affoles… Je regrette mon passé… » LUMEN • « Tu pense à cette fille qui s’est tuée pour toi n’est-ce pas… ? » IGOR • « Comment sais-tu ça ?! Je ne l’ai jamais dit à personne ! » LUMEN • « Un soir, je ne pense pas que tu t’en souvienne. C’est le jour où l’on s’est rencontré… Je sais que tu ne te souviens de rien et que tu crois juste t’être réveillé sur mon canapé, mais non. On était à la même soirée, je venais d’arriver à Paris. Tu avais beaucoup trop bu et je t’ai ramené chez moi, personne ne savait qui tu étais, où tu habitais, si tu avais de la famille dans le coin… Tu as parlé toute la nuit, et tu t’es mit à pleurer… Tu as parlé d’une femme, Aubrey, ta femme, ou ta fiancée, je ne sais pas, je n’ai pas trop compris. Tu disais l’avoir laissé, et que tu t’en voulais… » IGOR • « Quel con ! Quelle idée d’avoir autant bu ! Tu en as parlé à quelqu’un Lumen ?! » LUMEN • « Non ! Bien sûr que non Igor, je ne me serais jamais permise cela ! C’est ta vie pas la mienne…. » IGOR • « Merci… » LUMEN • « Pourquoi veux-tu tant que cela reste secret ? » IGOR • « Parce que les gens abusent de la confiance des autres… La première fois que j’ai raconté mon enfance, c’était à un psychologue qui me croyait fou parce que j’hurlais comme un malade quand quelque chose n’allait pas. Certes, il n’avait pas tord. Mais il s’est servi de moi, ma vie et mes problèmes l’importaient peu, tout ce qu’il voulait, c’était qu’on arrête de lui casser les pieds avec cet élève appelé Thomas Zerkev dont tout le monde avait peur. Je croyais sincèrement qu’il s’intéressait à moi, c’était d’ailleurs sûrement la première fois que quelqu’un me demandait pourquoi j’étais aussi étrange, que quelqu’un prêtait attention à moi… J’étais presque ému, et puis je commençais à tout déballer, et le gars m’a dégagé de son bureau, en pleine conversation… Il n’y avait pas plus blessante comme situation… Depuis je ne dis rien… » LUMEN • « Mais cet homme était un imbécile, ce n’est pas le cas pour tout le monde… » IGOR • « On est tous humains, quoi qu’on fasse, on réagira toujours de la même façon. Tout à l’heure, quand tu m’as demandé comment j’allais, tu ne voulais pas vraiment qu’on ai la conversation qu’on a à cet instant, tu voulais juste être polie et sortir cette phrase habituelle que tout le monde utilise… Cet femme, Aubrey, était ma fiancée, on allait se marier deux mois après mon départ, elle était même enceinte… Mais je l’ai quitté, j’ai tout quitté… J’ai préféré renoncer au seul amour qu’on m’avait apporté dans cette vie pour ne pas la faire souffrir, et pour ne pas souffrir moi aussi… Ce n’est pas pour moi ces choses là, je ne veux pas d’une famille malheureuse, d’un enfant triste… Je ne suis pas prêt pour aimer et pour être aimé… » LUMEN • « Mais moi je t’aime…. » IGOR • « L’amitié et l’amour n’est pas pareil… Malgré tous mes efforts, je ne pourrais jamais refuser l’amitié, je ne peux pas être complètement seul, il y a malgré tout, toujours quelqu’un pour te rattraper… » LUMEN • « Quelqu’un comme Ziggy ? » IGOR • «Oui… S’il n’avait pas été là, je serais sûrement dans la Seine, avec mon skateboard, mort par insouciance, parce que j’aime le risque et que je ne fais pas attention à moi… » LUMEN • « Dans ce cas là, je dis merci à Ziggy… »
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Dernière édition par T. L. Igor Zerkev le Ven 3 Fév - 20:41, édité 6 fois |
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