Ft. Gabriel & Mady

Le passé nous rattrape toujours
© CODAGE & MISE EN PAGE FAIT PAR MINNIE.

Depuis mon enfance, j’ai appris que la vie était loin d’être un conte de fée. Des histoires que l’on raconte pour bordé les enfants avant d’aller se coucher. Ce sont de sales conneries, qui font espérait, rêver, leur faisant un bourrage de crâne comme quoi la vie est toute rose, un vrais monde des bisounours. Je suis peut-être vulgaire dans mes mots, mais il ne faut pas m’en vouloir. SI demain, j’ai un enfant, je sais que je suivrais ce chemin, bordant ma chère de mon cœur par des contes ou des berceuses. C’est le cycle de la vie. La véritable raison de ma réaction est une enfance avec une adolescence difficile.
Assise sur le rebord de la tombe de ma mère, je repense à la vie que je mène, loin d’être un conte de fée, remplit de divorce, de perte, de défaite, d’une maladie qui m’envahit un peu plus chaque jour, j’ai pu d’mais, je bosse dure pour me payer les soins, je fait un métier que je déteste… Ma mère doit se retourner dans sa tombe, je lui fais certainement honte. A vrais dire, depuis son départ, je suis complètement perdue, je ne sais plus qui je suis, ni ou je dois aller, ce que je dois faire. La seule clef, serait que je me décide d’en parler à quelqu’un, ca me ferait du bien et peut-être que l’on pourrait m’aider. Certes, les deux frangins Shannon, en savent beaucoup sur mon passé, mais non sur ma maladie, comme beaucoup de monde d’ailleurs. Je ne veux pas qu’on s’apitoie sur moi, que l’on me prenne pour une incapable, une moins que rien. Pourtant, je ne devrais pas me rejeter comme je le fais, m’accepter et avancer dans la vie. Je dois tourner la page. Il le faut.
Alors qu’il était tard ce soir-là, je sortis du club de streep tease, comme chaque soir. Je n’avais aucune envie de rentrer à l’appartement, rejoindre mon colocataire. Je me baladais dans les rues de paris, l’aire était frais ce soir. Sans savoir vraiment ou j’allais, je me dirigeai au cimetière. Je m’assis au cotés de la tombe de ma mère, ayant le besoin de lui parler, de me confier, même si je sais qu’elle ne pourra ni m’aider, ni me répondre. Ce soir, c’était un jour spécial, que je déteste chaque année. : L’accident de voiture qui lui couta sa vie. J’avais était forte toute la journée, je déteste que les gens me voye pleurer. Certes le lieu paraissait sinistre, mais au moins personne ne serais ici à cette heure-ci. Seule la lumière de la clarté de la lune éclairé l’endroit effrayant. Des pas se dirigèrent en ma direction, je regardai autour de moi, les yeux brillants à causes des larmes qui coulaient peu à peu sur mes joues. La silhouette se rapprocha, je pris peur. Que dois-je faire ? Fuir à toute vitesse, ne regardant pas derrière moi ? Trop tard, e temps que je me décide, la silhouette est à ma hauteur, face à moi, je levai la tête, m’essuyant les joues, afin d’essayer de voire qui s’était. Je reconnus Gabriel, un jeune homme qui était venu voire un de mes shows un soir. Le fait qu’il est oublié sa veste, nous a permis de nous rapprocher. Je ne le connais pas encore très bien, mais son amitié m’est importante. Pourquoi ?Pour la simple et bonne raison que je n’ai pas beaucoup d’ami et que même si ce dernier sait ce que je suis la nuit, ne m’a jamais juger. Lui lançant un ton froid, presque énervé qu’il soit là, la voix tremblante : « qu’est-ce que tu fait ici ?! »

Chaque mois j’allais au cimetière du Père Lachaise. Retrouvé les cendres de mon père. Ou tout du moins, mettre un bouquet de fleur près du petit tombeau, comme ma mère le voulait absolument. Ça faisait maintenant plus de dix ans qu’il était décédé suite à un cancer du pancréas. Je ne le connaissais pas. Enfin, pas tellement. Petit, mon père était médecin et passait sa vie dans les hôpitaux ou en missions humanitaires pour je ne sais trop quelle associations. Quoiqu’il en soit, j’ai passé mon enfance avec ma mère. Et lorsqu’il est mort, j’avais dix ans, et je n’ai pas vraiment été touché par ce décès. Il était presqu’un inconnu pour moi. Ma mère elle, fut tellement effondrée, qu’on est rentré à Paris, là où il y avait toute sa famille. Pour qu’elle ne soit pas seul avec ce fils qui ne pleurait pas la mort de son paternel. Triste. Mais je ne pouvais pas me forcer. Je n’avais pas encore appris à faire semblant. Pas encore.

Et c’est à cause de lui que j’ai dégringolé la pente du gentil-garçon-à-sa-maman. C’est à cause de lui que je n’avais jamais eu la présence d’un père. C’est à cause de lui que j’ai creusé le fond. Il n’a jamais rien fait pour moi. Excepté peut-être m’avoir permis de vivre dans le luxe pendant les neuf premières années de ma vie. Trop cool. C’est Luc qui m’a aidé à apprendre à être un homme. Ce beau père un peu stupide mais adorable. Enfin, je n’allais pas m’appesantir sur le passé. C’était fait, on s’en foutait maintenant. J’avais d’autres chats à fouetter. Mais ça n’empêche que chaque mois je venais quand même déposer un bouquet sur la tombe de mon père. De un parce que c’était une habitude maintenant, et deuxièmement, ainsi ma mère me laisserait tranquille. Elle était capable de me traîner dans la rue, par la main, pour m’obliger à aller les mettre, ces fleurs. Je venais donc à la tombée de la nuit, lorsqu’il n’y avait plus personne, afin qu’on me laisse tranquille, et que personne ne me regarde de travers parce que je n’avais pas une once de regrets, de tristesse ou que sais-je marqué sur le visage.

J’avais donc fini mon petit boulot, et je marchais dans les allées du cimetière le plus connu de Paris. Parfois je distinguais des noms de personnes célèbres dans la pénombre de la lune. Les mains dans les poches, je m’apprêtais à partir quand je crus entendre des…pleurs ? Ou tout du moins du bruit sur ma gauche. Curieux comme tout, je me dirigeais donc vers le bruit. Tout en me demandant vraiment qui pourrait être encore dans un cimetière à cette heure avancée de la nuit. De loin, je vis de longs cheveux, blonds ? et une silhouette assise par terre. J’haussais un sourcil. Qu’est-ce qu’une fille pouvait bien faire toute seule ici ? Je m’approchais encore un peu quand je reconnu Mady Joly. Une jeune streep teaseuse que j’avais rencontré il y a quelques moins, mais avec qui le courant était tout de suite bien passé. Il nous arrivait de sortir dans un bar ou une boîte lorsque son boulot ne lui bouffait pas le temps. Mais même quand ce n’était pas le cas, c’est moi qui étais bouffé par le mien. Quoiqu’il en soit, on essayait quand même de se voir régulièrement.

J’étais maintenant face à elle, debout. Et c’est dans un ton plutôt froid qu’elle me demanda ce que je faisais là. J’aurais été tenté de lui répondre avec un sarcasme. Que pouvait-on bien faire dans un cimetière, je vous le demande. Néanmoins vu son état, je m’abstiens de tout commentaire, et je m’assis à ses côtés. « Et toi, pourquoi tu pleures ? »

Ft. Gabriel & Mady

Le passé nous rattrape toujours
© CODAGE & MISE EN PAGE FAIT PAR MINNIE.

T’habitude, lorsque l’on tombe au plus bas, on se relève plus fort et plus ferme, déterminé à obtenir son but. Sauf que je n’ai pas réussit à tourner la page, je vie presque dans le passé encore aujourd’hui ? Souvent, quand je me pose une question ou que je ais un acte, je me demande ce qu’en aurait pensé mon ère. Plus d’une fois elle m’aurait remit dans le droit chemin, ou alors elle m’aurait conseillé pour que se soit mieux. Enfin, aujourd’hui je n’ai plus de ère, chose que je regrette… Je dois prendre moi-même les décisions, sans demander conseille, fonçant tête baisser sans savoir ou je mets les pieds sur mon chemin… Ce soir, j’avais besoin de sentir sa présence, même s’il ne restait plus qu’un tas d’os sous sa tombe. J’imagine qu’elle ait là. Cette imagination me fait du bien. Ce soir, c’était l’anniversaire que je déteste chaque année. Je ne pleur pas devant les personnes, je détestais que les gens s’apitoies sur mon sort, de plus, lorsque je pleurs, je suis du mauvais pied. J’étais de nature comme ça, je ne suis pour rien…
Lorsque je reconnus mon ami, Gabriel, je ne e jeta pas dans ses bras, bien au contraire. Froide, presque méchante, je lui demandais ce qui faisait ici. Après tout, techniment parlant, à cette heure ci de la nuit, il n’y a plus un chat dans le cimetière... Je dis bien techniquement parlant, car je suis la première à me réfugier ici la nuit, quand j’ai plus d’espoir, que j’ai besoin de me confier ou pour venir pleurer, comme ce soir. Ce dernier vent s’asseoir à mes côtés. J’essuyai mes perles salé coulant sur mes joues, avec la manche de mon gilet. Evidement, il retourna la question, e demandant ce que j’avais. Je détournai la tête, soufflant quelques instant histoire de reprendre mes esprits avant de l’affronté à nouveau. Et de nature je ne veux pas montrer que je ne vais pas bien, même si c’était un peu raté sur ce coup-là, je lui répondis « Je n’ai rien. Une poussière dans l’œil. D’ailleurs j’allais m’en allais. Bonne soirée Gaby' ». Je pris mon sac à main, avant de me lever. Pourquoi fuillais-je alors que pour une fois quelqu’un pourrait peut-être me donner un peu de réconfort. Pourquoi ais-je autant peur de ce que l’on peut penser sur moi, que l’on me juge. J’aimerais tellement avoir les réponses à mes questions…

Hj; Désolée c'est un peu court, je te promet de me rattraper =)

Connaissant un minimum Mady je me doutais bien qu’elle ne me sortirait pas ce qu’elle avait toute de suite, bam, comme ça, sur le coup. Comme d’habitude, je devrais un peu la mariné avant qu’elle daigne m’expliquer quoique ce soit. Bon, en un sens, je la comprenais, moi-même je détestais raconter quoique ce soit sur ma vie (enfin, ce que je pensais vraiment quoi, je n’étais pas quelqu’un de renfermer, loin de là !) à d’autres. Disons, qu’on me considérait plutôt comme quelqu’un de mystérieux. Malheureusement, même si je m’entendais particulièrement bien avec la jeune blonde, elle ne faisait pas exception à la règle, même si néanmoins je restais plus ouverte avec qu’elle qu’une autre. Enfin, ce n’était pas la question là toute de suite, il y avait plus important.

La jeune fille essuya les larmes qui coulaient toujours sur ces joues roses, avant de me sortir qu’elle n’avait qu’une poussière dans l’œil, que ce n’était rien du tout, et que justement elle s’apprêtait à partir du cimetière du Père Lachaise. Tout en me souhaitant une bonne soirée. Et sans rien de plus, comme si c’était tout à fait normal, la belle blonde prit son sac, se leva et commença à marcher en direction de la sortie. Ouuuuuh, stop. Elle me prenait vraiment pour un idiot de première ? Hé oh, je sais que j’avais plutôt mon cerveau dans mon bas ventre, mais je n’étais pas pédiatre pour rien non plus. Et voir quelqu’un, une fille, pleurer dans un cimetière, assise près d’une tombe… Faites moi rire en me disant qu’il n’y a rien ! « Et moi, je suis le fils de Cléopatre ». Je poussais un soupire, et un moins de deux, je rattrapais Mady. Je mis une main sur son épaule, la forçant à s’arrêter (ouais ouais, j’avais une force de vrai mec moi !), et je la retournais de façon à l’avoir en face de moi.

Mes deux bras sur ses épaules, mon regard encré dans le sien. « Je te connais Mady, ne va pas me faire croire que tu es venu ici comme ça, juste pour rire ». Je laissais un petit silence prendre place avant d’ajouter « Je ne suis pas si con que j’en ai l’air ». Je lui pris la main, et la forçais à me suivre, gentiment bien entendu. Hé, je ne suis pas un goujat dis donc ! Tout près de la tombe où elle était assise quelques instants plus tôt, se trouvait un petit banc en pierre. Certes un peu froide, mais qu’importe. Je nous fis asseoir, et passais un bras autour des épaules de la jeune fille. Je ne voulais pas la forcer à me raconter ce qu’elle ne voulait surement pas faire. Mais je serais là si elle le voulait. Et sinon, je m’occuperais d’inventer une histoire quelconque pour qu’elle oublie ses larmes.

Ft. Gabriel & Mady

Le passé nous rattrape toujours
© CODAGE & MISE EN PAGE FAIT PAR MINNIE.

J’étais de nature, une personne extrêmement réservé, dut à un certains éléments du passé qui on bouleversé ma vie. J’ai appris à prendre sur moi, faire comme si de rien était, être radieuse et souriante alors qu’au fond de moi je suis détruite et complètement perdus, accumulant les conneries les unes après les autres que se soit les mienne ou bien celle de la vie. Je réalise aux files des jours, que la vie est loin d’être aussi magnifique et extraordinaire que l’on nous compte lorsque l’on est enfant… En faite, notre enfance est bercée par des bourrages de crânes, que se soit par les comptes de fée, les contines ou berceuse que l’on vous chante lorsque l’on est enfant. Enfin, c’est la vie, pas le paradis comme on dit… Enfin, aujourd’hui je suis une grande personne, je fais ma vie avec les blessures gravé sur le cœur, je m !e reçoit encore des gifles en pleines figure par les événements de la vie, mais au final, j’essaie de l’assume comme je peux. Je fais de mon mieux, même si je suis loin d’être un modèle pour les jeunes filles de mon âge. Enfin, comme on dit, personne n’est parfait, sinon on serait dans le monde des bisounours, tout est beau, tout le monde est gentil et j’aime tout le monde. La vie serait surement plus simple…
C’était ici, dans ce cimetière nommé « père lachaise » « dans le vingtième arrondissement de la belle ville de France, Paris. Cet endroit me permet de me soufflet, de penser à autre chose, de pleurer pour me soulager, de me confier à ma mère sur certains point de mon parcours, sans que personne ne me juge, cependant je n'ais pas les réponses à mes questions ni le soutient dont j’ai besoin. Je pensais pouvoir me réserver encore longtemps, sans que personne ne sache rien, mais Gabriel avait décidé de sortir ce soir, pourquoi ce genre d’endroits ? Enfin bref, je n’avais pas envie qu’il me voie dans un tel état, je n’aimais que l’on e voie tout cours ainsi. Je lui confiai, que c’étais une simple poussière dans l’œil. Presque de colère, mais surtout frustré que ce dernier soit présent, je lui demandai ce qu’il faisait ici, même si cela pouvait paraitre une évidence. Des fois j’avais de ces questions… Enfin… je suis comme ça, je n’y peu rien. Evidemment sa réponse fut plus stupide que la mienne. Lui lançant presque un regard noir ou désespérer, je lui souhaitai une bonne soirée, sans l’affronté du regard, me levant tout en prenant mon sac a main, avant de commencer à me diriger vers les portails du cimetière. Ce dernier me rattrapa, posant ses deux mains sur mes épaules, je fis comme si de rien n’étais, les enlevant avant de continuer. Mais ce dernier était bien plus fort que moi. Remettant ses mains sur mes épaules, e forçant à m’arrêter et m’orienter vers lui. La seule chose que je fis, c’est de baisser la tête, regardant le sol sombre. Je ne dis rien, seuls ses mots briser le silence morbide, qui pouvait froid dans le dos. Je l’écoutant, tournant la tête pour faire comme si de rien était, même si ce n’était pas le cas. Ce dernier, m’enlaça la main. Peut-être est-ai-je idiote, stupide de ne pas partir en courant pour ne pas à l’affronté, mais je me laisser faire, comme un enfant se laisserais border par sa mère. On rejoignait la tombe de ma mère. Prêt de l’endroit ou j »étais assis se trouva un bac, ou mon ami, prit le soin de m’emmener. On s’asseyait t. Je regardais au loin, me calmant peu à peu. Je soufflai à plusieurs reprises, profondément, laissant l’aire passer dans ma colonne vertébrale. Ceci me soulagea, me faisant reprendre peu à peu les esprits. Dans la fouler, le jeune homme déposa son bras autour de mes épaules. Je me laissa faire, m’autorisant à déposer ma tête dans le creux de son cou, sans pour autant que mon regard change de direction. D’une voix calme à la foi tremblante : « C’était il y a huit ans… Pourquoi je suis encore ici, en vie, alors qu’elle est partit… Pourquoi la vie est injuste ? »

Une chose était sûre, la confidence n’était pas le point fort de mademoiselle Mady. Tandis que je lui parlais, elle tournait ostensiblement la tête de l’autre côté, me montrant bien qu’elle n’en avait strictement rien à faire de mes belles paroles. Si je ne la connaissais pas un minium, j’aurais pu penser que je la faisais vraiment chier. Vraiment. Sauf que Mady n’avait pas pour habitude d’être aussi peu bavarde. Ou en tout cas, pas avec moi. Je savais donc que j’avais raison, qu’il y avait bien quelque chose. Et puis bon, trouver quelqu’un pleurer sur une tombe n’était pas anodin, et je doutais fort qu’elle faisait ça pour passer le temps.

Je lui pris donc sa main, l’amenant avec moi près de la tombe qu’elle avait quitté quelques minutes auparavant, nous faisant asseoir tous les deux sur un petit banc en pierre. Au moins, elle ne s’embla pas se d’ébattre pour s’enfuir à l’opposé de ma personne. Un bon point j’eus envie de dire. Néanmoins la jeune blonde ne daigna toujours pas me regarder, le visage tourné vers un point quelconque, les yeux dans le vide. Et je ne savais pas trop quoi faire ou quoi dire. Moi et le réconfort n’étions pas bon ami, et j’étais toujours mal à l’aise dans ces situations, s’il n’en tenait qu’à moi, je serais déjà parti. Oui, sauf que je tenais quand même à la jeune femme, et je n’avais aucune envie de la laisser dans ses déboires.

Tandis que je la pris par les épaules, caressant doucement son bras afin de l’apaiser du mieux que je pus, Mady mit sa tête dans le creux de mon cou. Je sentais son souffle douloureux, encore embrumé par les pleures de tantôt. Et puis sans que je m’y attende – enfin, j’espérais qu’elle le ferait tôt ou tard – la jeune blonde commença à parler, d’une voix entrecoupé de sanglots. Je compris que le « drame » c’était passé il y a huit ans. Et c’est bien la seule chose que je compris je crois bien. J’appris aussi qu’elle se retrouvait seule, et que la vie était injuste. Oh oui, la vie était souvent trop injuste. J’en savais un rayon avec mon métier, voir des enfants partir du jour au lendemain et supporter les drames familiaux, le désespoir des parents d’avoir perdu leur enfant.

« Certes, la vie est injuste, mais elle est aussi très précieuse. » Je laissais passer un petit silence. « Mais il faut retenir les bons moments, ne pas rester dans le passé ». J’avais appris ça à mes dépends, et c’était l’une des phrases que je répétais le plus souvent à mes patients. « Tout fini par s’estomper ». Et voir la jeune fille d’habitude si souriante, pleine de vie, me serrait le cœur. C’était bien l’une des seules personnes pour laquelle j’arrivais à éprouver cela. Car si j’étais Gabriel, le gars qui brise mille cœurs, il n’empêche que je restais un homme. Un humain. Et je n’étais pas insensible.

Je me retournais complètement vers mon amie, prenant son visage entre mes mains. La forçant ainsi à me regarder, pour de bon. « Allez, je t’amène boire un verre ». Je lui fis un doux sourire. Certes ce n’était peut-être pas un moment des plus gais, mais ça la soulagerait sans doute de ne pas rester seule aujourd’hui.

Ft. Gabriel & Mady

Le passé nous rattrape toujours
© CODAGE & MISE EN PAGE FAIT PAR MINNIE.

J’étais de nature refermé et lorsque je n’allais pas bien, je préféré resté seule, me réfugier dans mon coin, m’isoler du monde afin de ne pas me plaindre à es proches et qu’ils s’inquiètent pour moi. Je détestais la pitié, du moi ce qui me concerner. Si je n’étais pas de nature gentille, j’aurais envoyé le jeune homme étant mon ami sur les roses. Il n’aurait rien compris le pauvre… Celui fut patient avec moi, décidant de ne pas me laisser seule en me rattrapant et me ramenant guerre loin de la tombe dans lequel se reposer ma mère. Pour une fois, je ne me sentais pas seule face à ce drame qui me hante depuis ces huit ans. Je me sentais soutenu et peut-être compris…
Nous nous sayons sur ce petit banc en pierre dans l’obscurité du cimetière. Malgrès tout, j’étais un peu perdu, les yeux plonger dans le vide, plonger dans mes pensés, me demandant pourquoi j’étais encore en vie. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a perdu la vie, pourquoi j’ai perdu ma mère. Malheureusement c’est la vie, la vie continue, je dois trouver le moyen de tourner la page, de revivre ma vie, mais surtout de me reprendre en main. Pourquoi pas me trouver un homme qui sera me comprendre et me rendre heureuse, oublier la fille triste et malheureuse que je suis devenue. Je sentis le bras de Gabriel enroulais mes épaules. Naturellement, je déposai ma tête au creux de son coup. Ce petit contacte amical me faisait du bien, ca me donner un peu de réconfort, même si ça n’efface pas les blessures… D’une voix tremblante par mes sanglots, je lui murmurais quelques bouts de phrases qui pouvaient paraître incompréhensible. C’est tout ce que j’arrivais à prononcer. Pourquoi est-ce si dure ? Pourquoi je n’arrive jamais à dire ce que je ressens, ça me libérerais pourtant. Le jeune homme prit la parole, brisant ce silence qui donner froid dans le dos. Je l’écoutais sans rien dire, avant de poursuivre :
« Je l’ai pas trouver alors si elle est si précieuse… En quoi elle peut-être précieuse lorsque l’on a perdu la seule personne qui peu vous comprendre ? Qui vous donne la vie et qui vous soutient depuis le premier jour ?»
Je relevai mon visage, fixant un nouveau point quelconque dans cet endroit sinistre. Seulement quelques secondes ont suffît à mon ami pour me prendre mon visage entre ses deux main afin que je le regarde. Un petit sourire s’échappa lorsque je l’entendis qu’il m’invitait à boire un verre. « A croire que tu veux me voire bourré ? Car un seul ne me suffira pas. » Répondis-je avec ironie, même si derrière tout ça il y avait une part de vérité.