Jéricho en compagnie d'Ella.

Je trainais au lit assez tard ce matin, appréciant l’idée de rester à ne rien faire pendant des heures. Je me disais juste que je n’aurais jamais dû sortir si tard hier soir pour être totalement épuisée ce matin. Je ne sortais pas souvent la nuit, en réalité presque jamais. J’étais souvent bien trop épuisée et nous faisions souvent quelques soirées pyjama entre filles histoire de ne pas épuisée mon corps fragile. Je restais allongé à fixer mon plafond sans savoir quoi faire aujourd’hui, je savais déjà que je n’avais pas cours aujourd’hui pour l’une des nombreuses grève qu’il y avait souvent en France. En Italie il était plutôt rare de voir les lycées ou les écoles faire grève, alors j’avouais m’avoir senti un peu perdue quand toutes ces choses m’étaient arrivées. En toute vérité j’avais été perdue N France et le temps d’adaptation avait été plus que difficile, je m’étais retrouvé sans repère ici et sans savoir comment j’aurais fini par vivre. Au fond tout avait été plus simple que ce que j’avais cru, je m’étais reconnu dans cette ville, ce côté magique et grand qu’avait Paris m’avait tout de suite fait tomber amoureuse de cette ville. Les gens disaient vrai, il y avait quelques choses à Paris que les autres villes n’avaient pas. Après avoir passé une bonne heure dans la salle de bain, a coiffé mes cheveux noirs et à tenter de maquiller mon visage sans avoir l’air d’une allumeuse j’enfilais des vêtements. J’optais pour un jeans de couleur bleu foncé, slim, épousant mes jambes à la perfection, une paire de bottes marrons clair par-dessus et un pull de la même couleur sous un manteau noir. Il faisait assez froid et même dans le cas contraire je ne me permettais pas de prendre froid et d’attraper un virus qui me collerait à l’hôpital pour le reste de la semaine. Une fois bien couverte, j’attrapais tout mon nécessaire vital comme une trousse de secours en cas de problème et toutes sortes de médicaments en tout genre. Je me comparais souvent à une pharmacie ambulante. Je passais ma main dans mes cheveux en descendant les escaliers pour rejoindre la rue. J’avais un rendez-vous dans moins d’une heure et cette simple idée me faisait bêtement sourire. Je marchais dans les rues assez pressé d’y être et de partager un moment avec lui pendant de longues minutes et peut être même de longues heures. La pluie se mit à couler rapidement et je pris un taxi ne souhaitant pas être mouillé et dégoulinante pour ce rendez-vous.

Arrivé devant la bibliothèque, j’étais presque sure de le trouver à l’intérieur, je supposais qu’avec la pluie il aurait préfère m’attendre dedans. J’entrais dans le bâtiment, présentant ma carte de bibliothèque à l’entrer avant de me glisser dans le bâtiment immense. Il était facile de se perdre ici, j’étais même presque sure que les trois quart des gens avait dû se perdre ici et avec mon sens de l’orientation hors pair c’était une chose qui allait sans doute m’arrivait un jour. J’avais doucement dans l’allée centrale, fixant les tables qui se trouvaient à droite et à gauche dans l’espoir de le trouver peut être la bas. Je me sentais presque dans un grand labyrinthe. Finalement sa silhouette m’apparut tout au fond près de la fenêtre. J’approchais le plus silencieusement du monde possible de sa table dans l’espoir de faire une sorte de surprise en arrivant même si je savais qu’il m’attendait. J’approchais donc le plus silencieusement du monde possible avant de déposer mes lèvres sur sa joue « Bonjour toi » dit-je avec le sourire alors que je m’installais comme si de rien n’était sur la table. Je posais mon sac à côté de moi prête à bondir si la bibliothèque approché. Je la voyais déjà me hurler qu’une table n’était pas pour m’assoir mais sur le moment cela n’avait pas d’importance « Ton livre à l’air intéressant, c’est quoi ? » je fixais ces prunelles avec le sourire. J’avouais qu’il me faisait totalement craquer. Mais quelle fille ne craquerait pas devant un physique comme le sien mais au fond c’était surtout son sourire qui me rendait frivole et timide. J’approchais doucement ma main de la sienne, hésitante et innocente à la fois « Tu crois que c’est autorisé d’embrasser un garçon dans la bibliothèque ? » façon détourné de lui dire que je gouterais bien à ces lèvres mais j’étais sans doute trop prude et trop Ella par moment pour lui demander directement. Je lui souris « Tu ne veux pas aller manger un truc ? Je meurs de faim » mourir de faim ou plutôt avoir un petit creux dans mon langage. Mais il est vrai que j’avais assez envie de quelques choses de frais et de plutôt sucré mais j’ignorais encore ce qui pourrait me faire plaisir.

Mes yeux se posent sur lui et mon sourire éclate. Je lui souris déposant mes lèvres sur sa joue. Une sensation étrange m’a envahi ces derniers temps, sensation que je ne connais pas du tout. J’en viens à penser à lui pendant de longues heures à me demander comment il va ou s’il pense un peu à moi. Suis-je dépendante ? En réalité je l’ignore totalement mais je sais qu’il obsède mes pensées et que c’est agréable. Beaucoup mon dit qu’il s’agissait de l’amour, je l’ignore encore mais cela y ressemble fortement. Tomber amoureuse est l’un de mes rêves d’enfant si je puis dire, toutes les filles rêvent de rencontrer un garçon bien qui sera la comblé mais en dix-huit ans de vie je n’ai jamais ressenti ça. En réalité je suis terrifié à l’idée de tomber amoureuse, d’être blessé et de ne plus rien ressentir après. Pourtant il a l’air d’être un garçon si bien, je pense à lui, je crois que je l’aime. C’est tout nouveau pour moi, en réalité égoïstement je me suis toujours dit qu’au final l’homme que j’aimerais finirait par souffrir et faire ça me rend dingue, je ne supporte pas l’idée de faire du mal aux gens que j’aime, me priver de bonheur est tellement plus simple. Pourtant je n’arrive pas à lui résister, son sourire me fait totalement craquer et il hante presque mes pensées. Ne pas tomber amoureuse ne doit pas être si compliqué mais pour la première fois de ma vie, je n’ai pas envie de me forcer à faire une chose comme celle-ci, je veux me laisser aller, profiter, aimer, vivre et rire un peu. Assise sur la table de la bibliothèque, je lui souris comme si il était la dernière merveille du monde, il est un peu ma merveille d’un côté, il est tellement beau. Je souris à son regard qui en dit long regardant autour de moi. Je suis presque sure que de là ou je suis elle ne peut pas me voir, et en réalité je m’en fiche, je n’ai pas envie d’être une fille modèle aujourd’hui, j’ai envie de me laisser aller « Je crois que tu as entièrement raison » j’ai toujours respecté les règles, je ne me souviens même pas avoir sécher un cours de ma vie ou même avoir répondu d’une mauvaise façon à mes parents. Je ne me souviens même pas avoir été puni par quelqu’un un jour. En Italie j’entendais toujours les gens dire à mes parents qu’ils avaient une petite fille parfaite, polie et bien élevée, toujours souriante, gentille, serviable mais au fond ce n’est pas une image si simple à portée. Ces lèvres touchent les miennes et c’est un peu le feu dans mon cœur, je lui rends son baiser de la manière la plus douce possible. Je n’arrive même pas à croire que je suis en train de l’embrasser là maintenant. Je me mords doucement la lèvre en lui souriant, il me fait tellement craquer et j’avouais que ces lèvres sont la chose la plus délicieuse que je n’ai jamais goutée.

Je recule doucement passant ma main dans mes cheveux pour les placer sur le coté de mon épaule gauche. J’ai l’air amoureuse je crois, mais je tente de le cacher un peu trop timide sans doute. Nous en sommes encore à un petit stade de notre relation, celui ou un baiser et quelques caresses sont là seule chose que j’ose m’accorder par peur de ne pas être assez bien pour le reste. Je tourne mon regard dans la pièce voyant le regard des gens autour de moi me regarder comme si j’étais une sorte de monstre. Je déteste ça et je suis toujours mal à l’aise à côté de ça « C’est de la jalousie. Je peux le comprendre, tu es à croquer » je lui souris en lui volant un petit baiser ne pouvant pas résister à ceci. Nous sortons de la main dans la main sous la pluie tombante. Sans trop de surprise mes cheveux se mouillent rapidement alors qu’il m’entraine dans un abri. Je m’appuie doucement contre ce dernier lui souriant « On peut rentrer chez moi, je te ferais un chocolat ou un café » c’est un peu un moyen pour l’inviter chez moi, c’est plus intime pour une discussion et j’avoue secrètement être plutôt bonne cuisinière. Au départ de moment j’ai appris à me débrouiller toute seule avec mon père, il n’aimait pas tellement cuisiner et j’avais quelques bases. Puis au fil du temps je me suis surprise à vraiment aimer ça et à trouver ça drôle de mélanger des choses qui ne sont pas censé être ensemble. Je passe ma main sur sa joue alors que mon visage rougit doucement « Je crois que c’est tout à fait possible » je me glisse doucement sur la pointe des pieds glissant mes lèvres sur les siennes pour un baiser un peu plus passionné que les autres. Je me souviens encore de ce premier baiser, cette sensation parfaite alors que j’étais tétaniser à l’idée d’être une catastrophe et de le faire fuir en courant « Attention ou je ne vais plus pouvoir m’en passer » je ris doucement, comme si ce n’était pas déjà le cas. J’attrape sa main approchant d’un taxi qui passe, je grimpe dedans en sa compagnie « Dans le 9ème s’il vous plait, rue Rochechouart » je souris au chauffeur de taxi avant de rapporter mon attention sur Jéricho. Je pose ma tête sur son épaule le dévorant des yeux totalement. Le trajet me semble trop court, je suis perdue dans ces prunelles. Je descends rapidement sous la pluie courant jusqu’à mon appartement. Je l’ouvre, je n’ai pas eu le temps de ranger mes affaires qui traine dans ma chambre mais c’est tout de même regardable. Il appartient à mon oncle, mais il est en voyage alors je vis dans cet endroit bien trop grand pour moi seule « Tu veux une visite ? » je souris déposant mes affaires mouillés sur un radiateur.