Joe le taxi [PV Lou]

Il était midi lorsque Roswell se décida à sortir de son lit. Le pauvre homme s’était couché vers trois heures du matin, passant sa soirée devant la télévision, même s’il détestait les programmes Français, en majorité. Cependant, il avait été ravi d’apprendre qu’une chaine diffusait régulièrement des programmes Anglais, chaine qu’il regardait maintenant toujours. La raison de ce réveil précipité ? La venue de sa presque fille Lou, qu’il adorait par-dessus tout. Une petite pas épargnée par la vie, qu’il avait pris sous son aile et qu’il considérait comme sa véritable fille. Une adorable fille qui se montrait parfois trop proche de lui parfois. Cependant, Roswell ne pouvait pas se résoudre à l’abandonner. Il ne pouvait pas être la deuxième personne au monde à lâcher Lou. Il en mourrait. C’est donc avec une énergie peu commune qu’il se doucha, s’habilla d’un t-shirt blanc et d’un jean bleu, avant de se laver les dents devant le miroir incrusté dans son dressing. Celui-ci s’étendait sur plusieurs mètres, recouvrant un mur entier de sa chambre. Une chambre plutôt grande elle aussi. De fait, son appartement devait mesurer une centaine de mètres carré. Un appartement énorme, constitué de deux chambres, une cuisine américaine, un salon disposant de tout le confort possible, de même qu’une grande salle de bain moderne. Bref, Roswell ne lésinait pas sur les moyens. Il adorait cet appartement.

Quelques minutes plus tard, le chirurgien finissait de se coiffer, tout en buvant rapidement un verre de jus d’orange. Le seul moyen pour lui de rester en forme. D’un pas rapide, l’homme s’approcha par la fenêtre, afin de s’assurer que Lou n’était pas en bas en train d’arriver. Evidement, elle connaissait le code de l’entrée, elle possédait par ailleurs un double des clés. Roswell lui avait donné la permission de venir quand elle voulait, même quand lui n’était pas là. « Bien sur, si tu me promet de ne pas faire des fêtes géantes et de ne pas foutre le bordel partout ». Mais curieusement, il lui faisait énormément confiance, non pas parce qu’elle avait l’allure d’un ange, non, surtout parce qu’elle lui inspirait un respect indéfectible. Ensemble, ils avaient établi quelques petits rituels. Ainsi, il lui payait toujours le voyage lorsqu’elle venait le voir. Roswell savait pertinemment qu’elle ne roulait pas sur l’or et qu’il était compliqué pour une étudiante de survivre à Paris sans trop d’argent. Encore heureux qu’elle n’habitait pas si loin que ça. A 6 kilomètres pour être plus précis, à peine 15 minutes de trajets, en somme. L'homme avait prévu un arrangement avec la société de taxi qui emmenait Lou. La note était inscrite dans un registre qui lui était adressé tous les mois. Etant bon client, le chirurgien disposait de certaines facilités. Roswell était vraiment heureux d’avoir rencontré Lou qui lui donnait une autre bonne raison de se lever ce matin. Il désirait être auprès d’elle pour la conseiller, l’aider et l’aimer même si leur relation pouvait se montrer bizarre quelques fois.

La sonnette de l’appartement tira Roswell de sa rêverie. Lou devait être arrivé, déjà. Il posa son verre sur le bar du salon, avant de se diriger rapidement vers la porte qu’il ouvrit d’une traite avant d’afficher un grand sourire à la jolie jeune fille qui lui faisait face. « Lou ! Content de te voir honey. » Il la serra dans ses bras avant de s’écarter et lui laisser la place nécessaire pour entrer. « Tu veux boire quelque chose ? Ou manger ? Tu manges bien j’espère chez toi ? » Un papa poule, assurément. Roswell détestait l’idée que Lou manque de quelque chose. Après tout, il était là pour elle. « Tu vas bien ? » Il se dirigea vers le mini bar, sortant une bouteille de Whisky, dont il se servit un verre bien rempli. « T’as 21 ans, je t’autorise à en boire. » Il lui tendit le verre avant de sortir un paquet de cigarettes et de s’en allumer une. « Excuse moi pour le désordre, la femme de ménage n’est pas passée aujourd’hui. »

Roswell & Lou.

Roswell m'attendait chez lui, ce mec été tellement parfait. Il était le père que je n'avais jamais eu, mon soutiens moral et physique. Comme à chaque fois Roswell m'envoyais un taxi pour venir me chercher, personne n'avais jamais eu ce genre d'attention pour moi et cela me gênais terriblement mais refuser son offre aurait pu lui faire de peine sachant qu'il me considérais comme sa fille.

Quelques coups de klaxons retentissaient dans la rue, je passais ma tête par la fenêtre. Le taxi m'attendait en bas de l'immeuble. J'attrapais mon sac, je fermais la porte et dévalais les escaliers à la vitesse de l'éclair.

Arrivée en bas j'entrais dans le taxi qui me déposa un quart d'heure après devant l'appartement de Roswell. Son appartement m'a toujours fascinée, genre celui que je n'aurais jamais sauf dans mes rêves peut-être.

J'ouvre la porte du hall d'entré et je monte jusqu'à chez lui, je lève ma main afin de toquer à la porte mais Roswell est plus rapide.

Saluuuuuut !

Il ouvrit les bras et je m'y logeais avant d'entrer dans son appartement.

Oui oui je mange bien ne t'inquiète pas, puis le midi y a toujours le Restau' U.

C'est vrai que ça me sauver la mise car même si ma bourse était relativement importante vis à vis de ma situation j'avais tout de même du mal à joindre les deux bouts.

Pas de souci, je trouve pas qu'il soit si mal rangé que ça tu sais.

Roswell observait Lou comme il le faisait avec ses patients. Il ne voulait pas qu’elle souffre d’un quelconque manque de quoique ce soit. Qu’il soit affectif, matériel ou vital. « Tu es un peu maigre quand même. Y’a pas de pizzas dans ton restaurant universitaire ? Ca ne doit pas être trop équilibré ce genre de trucs. » Il lui adressa un petit sourire avant de tirer une latte sur sa cigarette, qui enfumait légèrement l’appartement. Buvant son Whisky à petites gorgées, Roswell alluma la télévision, rituel consistant à regarder les informations anglaises. Une manière pour lui de rester connecté à son pays, à se tenir au courant des récents événements. Même s’il se déplaçait généralement pour les manifestations importantes –comme lors du mariage de Kate et William- Roswell ne pouvait pas se rendre à Londres toutes les semaines. Présentement, le chirurgien effectuait un aller-retour par mois environ, le temps de voir sa famille et ses amis d’enfance. Son ex-femme aussi, parfois. Il ne la voyait que dans un lieu public, puisque son propre fils l’avait rejeté quelques années auparavant. Un rejet dont Roswell souffrait encore aujourd’hui. La raison pour laquelle il aimait tant Lou et qu’il ne voulait pas la perdre.

L’homme écrasa rapidement sa clope dans un cendrier sans même la terminer. D’un geste de la tête, il proposa à Lou de s’installer sur le canapé, devant lequel était placée une table basse remplie de petits gâteaux apéros. Gâteaux qu’il s’enfila d’ailleurs avec vitesse. Lui qui ne mangeait pas tellement à cause de son travail se rattrapait bien lorsqu’il était en repos. « Et les cours ? Tout ce passe bien ? Tu ne m’as présenté aucun garçon encore, je trouve ça suspect. Ils sont aveugles les types de ton lycée ou bien ? » Roswell secoua la tête de gauche à droite. Une si jolie jeune fille ne pouvait pas être seul, c’était complètement insensé.

Roswell & Lou.

Roswell avait tendance a s'inquiéter pour moi et a vrai dire ça me faisais bizarre de savoir que quelqu'un s’inquiétait de ma santé et de mon bien être et sérieux ça me faisait le plus grand bien. Il prenait à cœur son rôle de père de substitution et c'était le genre de truc qui pouvait me réconcilier avec la gente masculine.

Mais non t'inquiète pas comme ça, tiens aujourd'hui j'ai mangé de la salade, un steack et des pâtes. C'est assez équilibré monsieur le docteur ?

Je rigolais. C'est vrai que j'étais maigre et pourtant je mangeais comme quatre, c'était une question de morphologie dirons-nous.

J'allumais une clope, il me posa des questions sur ma vie, sur les cours, des questions auxquelles je n'était pas vraiment habitué, puis sorti la question fatidique, les garçons.

C'est vrai que depuis que nous nous connaissions je ne fréquentais aucun garçon, peut-être parce que je n'avais jamais su tombée amoureuse. Peut-être parce je ne voulais pas refaire ce que j'avais fais avec Adrian, faut dire que je l'avais vraiment pris pour un con et que je continuais, souvent je recevais de ses messages mais je n'y répondais pas. Allé savoir pourquoi, pourtant il m'avait montré à quel point je comptais pour lui, mais je m'interdisais de lui faire confiance et donc d'en tomber amoureuse.

Boarf, la routine, mais sérieux pour une fois que j'aime ce que je fais en cours ben c'est cool. Tu sais Roswell, moi et les garçons ça n'a jamais été très glorieux, je les considèrent plus comme des ennemis qui me veulent du mal alors forcément ...

« Tu as mangé plus de salade que de steak et de pâtes je suis sur. J’ai des tonnes de boites de chocolats si tu veux. Je t’en mets de côté ? » Noël avait été riche en cadeau cette année. Surtout de chocolat. Tout le monde lui en avait offert. Ses ex, ses parents, ses collègues, ses clients, bref, il n’allait pas tarder de mourir d’hyperglycémie s’il continuait à s’empiffrer comme cela. « C’est pas équilibré, mais c’est un début. Mais ne t’en fais pas, on ne peut pas tous être aussi bien fourni que moi. » Roswell éclata de rire avant de plonger ses yeux dans ceux de sa fille adoptive. Son rire lui donnait envie de sourire. Son bonheur était le sien. Son regard devint suspicieux lorsqu’il remarqua la cigarette au coin de sa bouche. « Tu devrais arrêter de fumer. C’est mal. » Le chirurgien lui faisait la morale juste pour se dire qu’il l’aurait prévenu. Mais au fond, elle était maitresse de sa vie et il n’allait certainement pas lui interdire quelque chose.

Sa question sur les relations amoureuses de Lou semblait la rendre mal à l’aise. Roswell ne l’avait en effet jamais aperçue en compagnie de garçons. Peut-être qu’elle n’était pas prête, ou qu’elle était comme lui. Incompatible à tous sentiments amoureux. « Les garçons sont difficiles à appréhender, mais ils ne sont pas tous cons tu sais. J’ai eu plusieurs petits copains et je peux t’assurer qu’il y en a de très bien. Et très gentils en plus. » Il soupira. S’il n’était pas aussi handicapé dans sa vie sentimentale, Roswell aurait pu trouver la femme ou l’homme de sa vie. Malheureusement pour lui, il n’en était pas encore là. Autant s’amuser pour le moment, voilà ce qui était son leitmotiv. « Essaie les filles. Sait-on jamais. » Le chirurgien n’avait jamais été réfractaire avec ceux qui sortaient avec quelqu’un de leur sexe. Après tout, cela aurait été super hypocrite de sa part au vu de sa vie sexuelle débridée.

Roswell s’empara de la télécommande avant d’éteindre la télévision. Il se rapprocha de Lou, posant sa main contre sa joue. « Tu sais ma chérie, je suis là si tu veux discuter. Qu’importe le sujet, je serais là pour t’aider et pour t’écouter. » Il ralluma une nouvelle cigarette, avant de soupirer. « Tu as eu une mauvaise expérience dernièrement avec un de tes copains ? »

Roswell & Lou.

Non il n'avait pas le droit de plonger son regard dans le mien, je baissais immédiatement les yeux. Au plus profond de moi Roswell était beaucoup plus qu'un père de substitution, c'était le seul homme dont qui j'acceptais l'aide, c'était bizarre, j'avais l'impression de l'aimer plus que ce que je ne le devais et c'était un sentiment presque inconnu pour moi.

Il me fit la morale voyant ma clope au coin de ma bouche, je haussais les épaules.

Faut bien mourir de quelques choses... puis c'est l'hôpital qui se fou de la charité du viens de faire quoi là ?

Je rigolais. Il me parlait de ses relations avec les garçons, m'assurant que pas mal était très bien pour moi, je haussais une nouvelle fois les épaules, je pensais alors que tout les garçons n'étaient pas lui. Je commençais à tomber amoureuse et ce n'était pas quelque chose que je devais lui dévoiler, absolument pas, j'aurais trop peur qu'il m'abandonne, je n'avais jamais dit à un homme que je l'aimais, je n'avais d'ailleurs jamais aimé auparavant.

J'aspirais une latte de ma clope et recrachais la fumée avant de prendre une grande respiration.

Ben d'ailleurs, bon je te fais confiance, tu n'en parles pas, je te le dis parce que c'est toi, que je sais que t'as déjà eu des relations avec une personne du même sexe que toi et que tu ne me jugeras pas mais .. un jour je me suis surprise à fantasmer sur une fille .. puis il y à cette fille Deak .. je ne sais pas .. je ne crois pas l'aimer, je sais même pas comment on fait pour aimer un homme alors une femme je ne t'explique même pas ..

Quelle menteuse je faisais là, je disais ne pas savoir aimer au seul homme que j'aimais pourtant, c'était assez paradoxal comme situation.

Roswell s'approcha de moi.. mon cœur battait à mille à l'heure et il manqua de se décrocher lorsque ce dernier porta sa main à ma joue. Je n'osais plus répondre, j'esquissais un léger sourire timide sur mes lèvres.

Non sincèrement, c'est un mauvais souvenir, disons que je n'ai jamais su l'aimer comme il m'aimait et que je l'ai fait souffrir plus qu'autre chose ...

« Je viens de m’allumer une clope. Mais moi, je suis vieux. Tellement vieux qu’une cigarette en plus ou en moins, tu sais… » Roswell n’allait pas réellement insister. Si sa vie lui appartenait, celle de Lou était à elle et il n’avait rien à dire sur son comportement. Il pouvait simplement l’orienter et la conseiller, mais surtout pas la forcer. « Et moi je suis chirurgien, je ne peux pas tomber malade. » Un gros mensonge, bien évidemment. Être médecin ne lui donnait aucune immunité, juste les connaissances relatives à son état. « Bien sur que je ne vais pas te juger. » Quelle idée. S’il était bien une personne que Roswell ne trahirait jamais, c’était bien Lou. Son annonce arracha un petit sourire à Roswell qui ne pu s’empêcher d’éclater de rire. « Et c’est pour ça que tu fais une tête pareille ? Mais c’est génial ! Enfin, tu arrives à t’y retrouver ou pas ? » Il soupira avant de reprendre son air le plus sérieux.

« Tu dis que tu fantasmes sur des filles. Mais as-tu franchis le cap ? » Peut-être qu’elle ne désirait pas lui en parler et que cela était sans doute trop intime, mais après tout, il était là pour lui et il n’allait pas lâcher le morceau comme cela. « Deak ? Elle est jolie ? » Le chirurgien plongea ses yeux bleus dans ceux de Lou, lui adressant un petit clin d’œil. « Tu sais, l’amour viendra quand il viendra. Regarde-moi, j’ai 36 ans et je n’ai jamais trouvé l’amour. Il faut laisser le temps au temps. » Des paroles philosophiques que Roswell ne dispensait pas souvent.

« Lou, les garçons ne sont vraiment pas tous comme tu l’imagines. Regarde-moi ! Je suis l’homme parfait non ? » Le chirurgien éclata de rire. Il ne comprenait pas comment sa fille adorée se posait tant de questions. A cet âge là, elle devait profiter de sa vie, sans se demander de quoi était fait le lendemain. « Bref, rassures-toi, ton prince viendra. » Petit clin d’œil. « Ou ta princesse ! » Roswell n’arrivait plus à quitter Lou du regard. C’était comme s’il était aimanté, comme si sa vie tournait autour de la sienne. Normal, puisque pour lui, elle était sa fille. Alors pourquoi son cœur battait autant lorsqu’il était en sa présence ?

Roswell & Lou.

Je rigolais a ses âneries, il me disait des choses totalement absurdes, des choses que l'on fait croire aux enfants et c'était sans doute le fait qu'il me prenne pour sa fille qui l'amenait à dire des choses pareilles.

Tu trouves ça génial toi … J'arrive pas à m'assumer en tant que personne potentiellement bisexuelle, je ne sais pas me servir de mon cœur ni de mes sentiments, je n'ai jamais eu de relation sexuelle.. Non j'ai pas franchis le cap ... du moins pas encore … Puis Deak voilà elle est jolie, elle me plaît, elle a des attitudes plus qu'ambiguë avec moi.. mais ce n'est pas …

Deak n'était pas Roswell, mais ça je ne pouvais absolument pas lui en parler. Je m'arrêtais avant de dire le reste de ma phrase, je n'aurais d'ailleurs jamais dû la commencer.

Laisser le temps au temps pourquoi ? Pour se rendre compte qu'aimer signifie faire souffrir, parce qu'il faut pas se leurrer mais au bout d'un moment quand on aime on souffre forcément, soit parce qu'on arrive pas à avouer ses sentiments, soit parce qu'on est pas aimé autant que ce que l'on aime, soit pour l'inverse. Dans tout les cas je considérais avoir assez souffert dans ma vie pour ouvrir mon cœur à quelqu'un.

Je souriais, il commençait à me faire rire, puis il me fixa longuement dans mes yeux, j'étais perdue dans les siens tellement perdue que quelques mots s’échappèrent de ma bouche sans y avoir réfléchi. J'avais l'habitude de contrôler tout ce que je disais de peur que quelque chose se retourne contre moi.

Ouais, mais toi c'est pas pareil, t'es pas comme tous les autres... puis t'es surtout trop vieux...

Mon visage se referma automatiquement, j'avais envie de partir en courant, pourquoi j'avais répondu ça, pourquoi ? Je me haïssais ! J'avais envie de sauter par la fenêtre, de me pendre ou bien même de tirer une balle dans la tête, en bref de disparaître et ceci à jamais !

« Je trouve ça génial que tu possèdes cette ouverture d’esprit. Je ne veux pas te faire peur, mais si tu ressens quelque chose en regardant une fille, tu es sans aucun doute bisexuelle. Mais ce n’est pas un drame. Moi je suis bi et je me porte comme un charme. Dis-toi que tu as deux fois plus de chance de trouver quelqu’un. » Il lui adressa un clin d’œil avant de poser sa main sur sa jambe. Un geste parfaitement amical. « Et puis, tu n’es pas obligée d’être amoureuse pour coucher avec quelqu’un tu sais ? L’époque où l’on devait attendre le mariage pour se faire quelqu’un est bien loin. Couche avec cette Deak, tu n’as rien à perdre, tout à gagner. » Des conseils peut-être étranges pour un père. Un père protège sans doute plus sa petite fille chérie. Mais Roswell portait en Lou une si grande confiance qu’il ne craignait pas que quelque chose de grave puisse lui arriver un jour. Contrairement à ce qu’elle lui disait, le chirurgien était persuadé qu’elle était forte. « Ce n’est pas quoi ? Ce que tu cherche ? La bonne personne ? Que veux-tu ? Qui veux-tu ? »

Il était normal qu’elle se pose tout un tas de questions à son âge. Pour autant, elle devait affronter la vie et foncer. Si elle attendait trop elle pourrait trop perdre. « C’est un compliment de ne pas être comme les autres. Par contre, je ne suis pas trop vieux ! J’ai 38 ans voyons. J’aurais 38 ans jusqu’à la fin de mes jours. J’ai seulement 17 ans de plus que toi. » Roswell éclata de rire avant de lancer un coussin sur Lou. « Et je suis un couguar. J’aime bien les jeunes. » Ce qui était plutôt véridique. Roswell craquait souvent pour des jeunes, sans vraiment savoir comment il arrivait à les avoir dans son lit au vu de son âge. Comme quoi la séduction fonctionnait longtemps. Le visage de Lou semblait tendu, voir effrayé. « Qu’est-ce qui se passe ? » Le chirurgien se rapprocha d’elle, l’entourant de ses deux bras, l’air protecteur. Il fronçait les sourcils. Il détestait la voir comme cela. « Tu peux tout me dire, tu le sais. »

Roswell & Lou.

Il avait des gestes qui auraient pu paraître tout à fait anodins si mon cœur ne s'emballait pas à chaque fois qu'un contact physique se faisait entre nous. Sa main sur sa cuisse, il ne pensait sans doute pas que dans mon fort intérieur je manquais d'exploser et pourtant, j'étais telle un volcan en éruption cherchant à fuir cette situation dans laquelle je risquais très probablement la syncope.

Il me filait pas mal de conseil sur ma relation avec Deak sauf que moi je n'avais jamais eu de relations sexuelles avec homme, rien que d'y penser je me crispais et je devenais plus froide qu'un bloc de glace alors en avoir une avec une femme je ne vous explique même pas. Ca ne me paraissait pas .. normal et donc je ne me sentais pas normale non plus .

Non mais je n'ai jamais ..

C'était compliqué pour moi de dire que j'étais encore vierge pourtant j'avais 21ans et je devais sans doute faire partie de la minorités des personnes ayant passé la 20aine sans avoir coucher. Cette situation me laissait d'ailleurs comment dire .. disons que du coup, je n'avais encore moins confiance en moi.

Je fut surprise de sa réaction, il avait peut être fait exprès je m'attendais à ce qu'il me demande des explications et pas du tout il se contenta simplement de me jeter un coussin au visage, et d'ailleurs j'y répondais en faisant de même.

J'étais toujours pertubée de ce que je venais de lui avouer malgré moi même si il ne l'avait absolument pas compris, vu comment il me prenait dans ses bras en me demandant ce que j'avais.

Rien.. et non je ne pense pas pouvoir tout te dire..

» Je n'ai pas besoin de taxi!! [Cyprien )

Joe le taxi [PV Lou]

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