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 Trop, c'est trop! (pv: Marie)

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MessageSujet: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyDim 3 Juil - 17:29

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Conduire les noctiliens, voilà bien l’une des choses que Sylvain détestait plus que tout. Son métier ne lui déplaisait guère, mais cela, c’était l’une des tâches qu’il aurait aimé ne pas avoir à faire. Ces bus/navettes de nuit circulent à Paris et en Île-de-France entre minuit et environ six heures du matin, lorsque les autres ont terminé leur service. On ramasse sur son chemin les fêtards, les couche-tard et les travailleurs acharnées qui ne quittent le boulot que très tard, tombant parfois sur de très mauvaises surprises. Fort heureusement, ce jour-là, tout se passa on ne peut mieux, aucun incident ne se produisit. Lorsque son service arriva à son terme, le temps de rentrer le véhicule au centre bus et de régler quelques petites choses, il était déjà pas loin de 7 heures. Sylvain connaissait par cœur l’emploi du temps du lycée de sa fille, Marie, et il décida de ne pas rentrer de suite. Non seulement car elle devait déjà être sur le point de quitter l’appartement pour aller à l’école, mais aussi car il redoutait de ne pas la voir chez eux. Après tout, il n’avait pas été là, elle aurait pu tout aussi bien sortir faire la fête jusqu’au petit matin, et on ne sait quoi encore. Le pauvre conducteur de bus avait vraiment d’immenses craintes en ce qui concernait sa progéniture. Il savait qu’elle fumait, qu’elle buvait pas mal d’alcool lors des soirées organisées par ses soi-disant amis, mais il redoutait bien plus. Il avait peur qu’elle ne se drogue et qu’elle ne couche déjà avec des garçons, sans retenue et sans réflexion.
Il alla donc prendre un café dans un bar ouvrant très tôt, son bar habituel et ne rentra à son appartement, dans le quinzième, que vers dix heures passées. Il ouvrit la porte, fermée à clefs, soigneusement puis pénétra dans l’entrée. Il n’avait qu’une envie : courir jusqu’à son lit et dormir quelques heures. C’était toujours ce qu’il faisait après des nuits passées à conduire, et lors de ses jours de repos. Il déposa donc sa veste contre la table et se hâta de se rendre vers sa chambre, celle du fond. Mais, en passant, il eut un sursaut avant de ne s’immobiliser. Et s’il allait faire un tour dans l’antre de son adolescente favorite pour voir ce qu’elle avait tramé ? il ne lui faisait plus confiance, et l’espionner ne le choquait pas davantage que cela. C’était dans son caractère d’être hyper-protecteur. Il ne toqua donc pas, persuadée que Marie n’était plus là, mais dès lors qu’il eut ouvert la porte, il l’aperçut, dans son lit. Sa chevelure blonde s’éparpillait sur les oreillers, et les yeux clos, elle dormait. Il fut partagé entre bonheur de la voir aussi innocente et frêle qu’un bébé, et entre la colère de la voir sécher les cours. Ce fut cette deuxième passion qui prima. Il s’exclama, sans plus attendre : « Et ho ! Marie, debout ! T’as encore fait la fête cette nuit ? Tu es censée être en cours, là ! »
Pas doux du tout, mais il était exaspéré. Son ton le prouvait bien. Il avait toujours été gentil avec elle, d’ailleurs, il l’était toujours, mais là, c’était trop ! Cela faisait bien la trentième fois qu’elle décidait de s’octroyer une grasse matinée un jour de lycée. Sylvain s’approcha du lit de sa fille, et posa une main sur son épaule. « Je sais que tu m’entends ! »
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyDim 3 Juil - 17:59

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  • Dure nuit et surtout dure semaine! J'avais pris un rythme qui risquait de me faire frôler de la crise cardiaque entre mes" soi-disant fêtes des plus enflammées en tout point! Drogue, alcool, danse, errance dans les rues fous rire que cela était devenu épuisant à force mais avec toujours cette envie de recommencer à chaque fois, se sentant libre et puissant, la nuit nous appartenant voilà ce qui était jouissif! Et puis mon père n'étant pas là à me surveiller, bossant de nuit c'était bien plus pratique. On ne se côtoyait que rarement excepté les weekends et encore quand je ne découchais ou pas le prévenait au dernier moment que je serais ailleurs qu'à la maison, oui cette maison vide et sinistre.

    Rentrée il y a peu de temps j'avais tout juste pris soin de me démaquiller que je m'étais glissé dans mon lit après avoir enfilé un bas de survêt, pas très glamour mais si confortable!
    Je n'osais faire réellement attention à l'heure même si je peux entendre le son des cloches qui résonnait en 5fois!Il était déjà 5heures du matin! Je décidais d'aller me coucher et savais pertinemment que j'aurais une tête affreuse chose que les professeurs ne manqueraient pas de me faire remarquer les regardant avec un sourire moqueur leur lançant une jolie vanne!

    J'étais partie dans les bras de Morphée, paisiblement endormie quand soudain j'entendis une voix qui me semblait être un cauchemar, agrippant mon oreiller pour y enfuir ma tête je réalisais que ce n'était pas un rêve ni autre, mais bel et bien la réalité, et que je devrais faire face une fois de plus à mon père. Avais-je dormi que 2dheures? Je n’osais regarder mon réveil pensant que j'avais encore le temps pour me préparer et me rendre au bahut. De plus je devais aller rejoindre une certaine personne pour renflouer ma réserve, ce dont j'avais besoin pour me sentir plus libérée...

    Je ne lui répondis pas qu’il s’approcha de mon lit, je pouvais entendre le son de ses pas venir jusqu’à moi quand il reprit la parole sur le même ton me disant qu’il savait que je l’entendais tout en me posant une main sur l’épaule, chose qui me frustra quelque peu me rappelant cette m mésaventure, événement troublant que je n’avais plus sommeil et lui répondis à mon tour me dégageant de son emprise presque violemment et me redressant de trois quart face à lui, fronçant les sourcils.

    Alors pourquoi hurles tu si fort si tu sais que je ne dors pas ?!

    Je poussais ma couette, pour sortie du lit qui pourtant était bien moelleux, bousculant quelques peu mon père au passage sur ces paroles.

    Tu as raison je ferais mieux d’aller en cours plutôt que de rester ici à risquer de te voir sur mon dos toute la journée!

    Jamais auparavant je n’aurais osé m’adresser à lui de cette manière mais tout me stressait, tout m’énervait à tel point que j’en voulais à la terre entière. Prenant mes affaires au passage je filais vite fait à la salle d’eau espérant que mon père me laisse un peu de répit. Au bout d’un quart d’heure je ressortis de la pièce d’eau, vêtue d’une jupe en jean’s et d’un petit haut blanc, une queue de cheval et une petite paire de basket basse. Je pris mon sac à dos et inspira avant de me traverser le salon passant à côté de la cuisine ou se trouvait mon paternel. Je sauterais le petit déj pour ne pas m’attarder une minute de plus avec lui après nos échanges quelques peu froids et durs à la fois… A pas de velours je tenterais d’atteindre la porte d’entrée, ma main sur la poignée prête à quitter les lieux…
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyLun 4 Juil - 19:37

Trop, c'est trop! (pv: Marie) 000k2y0t

La façon dont sa fille lui répondit fut virulente et le pauvre père n’en attendait pas moins de sa part. Marie n’avait aucunement l’intention de se laisser engueuler sans réagir, elle allait lui tenir tête, comme d’habitude. Et ils finiraient tous deux par hausser la voix impunément avant de ne se dire des mots qu’ils regretteraient ensuite. C’était tous les jours la même chose et ce quotidien commençait sérieusement à agacer le pauvre Sylvain.

« Il est déjà presque onze heures ! Tu te fiches du monde, c’est pas possible ! » cria-t-il simplement, alors que la jeune femme venait de le repousser violemment et qu’elle se dirigeait vers la salle de bains, ayant attrapé rapidement quelques vêtements au passage. Il la laissa cependant se doucher et se vêtir, décidant de lui préparer un petit-déjeuner. Au moins mangerait-elle convenablement pour une fois, au lieu de fumer une cigarette et de sortir le ventre vide. Il fit poêler des œufs et prépara un peu de pain avec du fromage et du jambon. Ce n’est pas un petit-déjeuner type, mais c’est bourratif et plein de bonnes choses. Alors qu’il disposait tous ces aliments sur une assiette, il entendit la demoiselle claquer avec force la porte de la salle d’eau, ce qui le fit sursauter. Les pas de Marie se dirigèrent vers la sortie de l’appartement, si bien qu’il eut tout juste le temps de la saisir par le bras avant qu’elle ne sorte. « Et ho ! Tu vas où, là ? » s’exclama-t-il. « Tant pis si t’es déjà en retard de presque trois heures….Tu ne vas pas partir sans manger. »
Les parents prêchent la bonne parole, tout le monde sait cela. Et Sylvain sait très bien le faire, même si sa progéniture ne l’écoute pas assez. Il la guida vers la cuisine, sans la forcer pour autant. Etonnement, elle le suivit. Du moins, en apparence. Il lui fit signe de s’asseoir. « On doit parler, ça ne peut pas durer. » dit-il. Sylvain parlait de cette situation compliquée qu’était la leur. Un père et une fille ne sachant même plus discuter sans que cela tourne au vinaigre. Et le conducteur de bus savait pertinemment qu’il en serait de même ce jour-là, mais il devait prendre le taureau par les cornes. Tant pis si cela lui vaudrait encore plus de la violence de la part de sa fille.
Le trentenaire poussa un soupire bruyant en s’asseyant face à elle et à sa propre assiette. « Mange avant que tes œufs refroidissent. » fit-il simplement, goûtant lui-même au sandwich jambon-fromage qu’il s’était fait à lui aussi. « Marie….Tu es encore allée à une fête cette nuit ? » La question était claire et rapide. Il attendait donc une réponse du même ordre : claire et rapide. Il avait d’autres craintes….
Sous le silence de son interlocutrice, il lui ordonna de nouveau de manger, avant de ne reprendre la parole. « Tu sais que tu peux tout me dire… » Il voulait que la demoiselle lui parle de l’accident. De ce qui l’avait poussé à changer ainsi et si brutalement de comportement. Il fallait qu’elle lui parle, qu’elle lui dise tout. Il el fallait, mais il savait qu’allait encore tout mettre de son côté. Elle remettrait même peut-être en doute le fait qu’il était au travail cette nuit-là et non dans un bar ou avec une femme…
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 11:53

  • Le temps passé dans la salle d’eau était pour moi comme un instant de répit pensant que mon père allait avaler un petit morceau et ensuite qu'il irait se faufiler sous ses couvertures après avoir travaillé toute la nuit et être rentré plus tard qu'à son habitude. Mon sac pris au passage pour me rendre au lycée mais je fus vite rattraper par mon père me faisant dévier de mon trajet tandis qu'il me demanda ou j'allais. C'était à n'y rien comprendre! Mes mots empiétèrent sur les siens faisant réponse à sa question.

    Au lycée!

    Je le laissais m'emmener à la cuisine me faisant signe de m'asseoir chose que je fis, il ne voulait pas me voir partir le ventre vide, peut-être n'avait-il pas tort en l'occurrence. Mais ce n'était qu'une excuse pour discuter, chose qui m'énerva plus haut point, que je soupirais tandis qu'il prit place en face de moi me disant de manger ce qui se trouvait dans mon assiette. Je restais muette comme une tombe, prenant ma fourchette en main triturant quelques peu mes œufs auxquels je ne touchais pas. Puis je le vis manger, au moins ça ne lui coupait pas l'appétit. Puis il reprit me demandant si j'avais été à une fête la veille. Je gardais toujours ce silence le regardant laissant mon assiette intact. Pourquoi devrais-je lui rendre des comptes, Simplement parce qu'il était mon père semi-absent. On ne faisait que se croiser rien d'autre; quand avions nous fais une sortie ensemble? Quand avions-nous réellement passé du temps tous les deux? Mais désormais ce n'était plus à l'ordre du jour j'avais appris à vivre seule les trois quart du temps. Je dormais il partait travailler, j'allais en cours il allait se coucher, voilà à quoi se résumais notre existence.

    Bien sûr en te laissant des mots collés sur le frigo? Ou alors je te l'enverrai par mail ! Et pour ta gouverne, arrête de jouer les psys ça ne te vas pas du tout, tu n'es qu'un employé de la RATP!

    Sur ce je me levais, mis mon sac en bandouillère m'apprêtant à quitter la cuisine avant de me stopper à ses côtés pour lui faire comme face.

    Tu veux me faire plaisir, alors lâche moi continue ta petite vie et tout le monde ne s'en portera que mieux! Dis-je en fronçant les sourcils.

    Je me dirigeais de nouveau vers ma chambre pour prendre une veste et de l'argent liquide que j'avais laissé trainée dans mon jean's de la veille. Je devais aller faire une course particulière...Un dernier coup d'œil à la pièce tandis que je m'apprêtais à refermer la porte de mon cocoon quand je vis de nouveau mon père ...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 14:12

Trop, c'est trop! (pv: Marie) 000k2y0t

Les mots de Marie le perturbèrent fortement et laissèrent Sylvain sans voix. Il resta assis dans la cuisine et observa sa fille sortir de la pièce, sans broncher. Elle avait été dure, très dure avec lui. Et surtout, elle venait de se permettre des mots inacceptables. Habituellement, c’était à cet instant, alors que la jeune femme lui manquait le plus de respect, que le conducteur baissait les bras, la laissait vaquer à ses occupations et partait faire ce qu’il devait faire. Mais là, c’en était trop. Elle lui reprochait son métier ! Comment osait-elle faire cela ? Comment le pouvait-elle ?
Finalement, après avoir retenu des larmes de tristesse et avoir profondément mordu dans son sandwich, le trentenaire se leva et rattrapa Marie, la saisissant avec violence par le bras. « J’ai bien l’impression que tu oublies à qui tu parles. Je suis ton père, et tu me dois du respect ! » s’exclama-t-il. « Ça te pose problème que je ne sois « qu’un employé de la RATP » peut-être ? Tu aurais sans doute préféré que je sois un dealer ou un gigolo ? Bah oui, tiens ce serait amusant ça ! Avoir un père derrière les barreaux, c’est drôle ! Je suis bien désolé de ne pas répondre à tes attentes, je suis désolé si je te fais honte, mais je suis ton père et tu ne me changeras pas !»

S’il avait postulé pour son emploi de chauffeur qu’il exerçait depuis maintenant une quinzaine d’années, c’était pour elle, pour avoir de l’argent et pour l’élever. Voilà pourquoi le fait qu’elle lui parlait ainsi lui faisait un pincement au cœur et lui brûlait les entrailles. Il avait renoncé à faire des études… De longues études dont il avait pourtant parfois rêvé. Sa mère avait toujours voulu qu’il fasse médecine, mais l’arrivée du bébé et le départ de sa compagne avaient tout chamboulé. Il aurait pu laisser sa fille, la donner entre d’autres mains, mais que lui serait-il arrivé ?

Marie le traitait rudement mal et il ne pouvait plus se laisser faire. Plus à présent. Sa fille se sentait mal, cela se voyait, mais elle refusait de communiquer, alors le temps des gueulantes était arrivé. « Tu sais quoi ? Tu vas mettre un peu ta crise d’adolescence pourrie de côté et tu vas me parler. Tu vas m’expliquer ce que t’as fait cette nuit. Si tu crois que je ne sais pas que tu fumes et que tu bois, tu te goures, je n suis pas aveugle à ce point ! Mais j’aimerais savoir d’autres choses : qui tu vois, où tu vas et ce que tu fais exactement… Question que t ‘arrêtes de dire que je me fiche de toi et que je ne fais pas attention à tes conneries ! Et pour ta gouverne : Tu rumines sans cesse que je ne suis pas assez présent, mais franchement, on aurait plus de temps ensemble si tu faisais quelque chose de constructif de tes journées ! Parce que quand je rentre, d’accord je suis fatigué et je vais dormir, mais ensuite, ce qui m’attend c’est la cuisine, le ménage, le repassage, pendant que tu vas ‘amuser à des fêtes en tout genre…Si tu t’occupais un peu plus de l’appart’ et que tu patientais, on s’en porterait bien mieux ! »

C’était la vérité. La petite miss se croyait tout permis depuis à présent un an, alors que Sylvain faisait tout. Pourtant, elle était assez grande pour l’aider. Et si elle l’aidait, cela libérerait énormément de temps. Du temps qu’ils auraient pu passer entre père et fille. Où était passé leur amour familial quasi-fusionnel ? Avant, ils ne se quittaient presque jamais, c’était même arrivé que Marie passa sa journée dans le bus de son père, mais cette bonne époque était révolue…
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 15:21

  • Croyant pouvoir enfin l'esquiver et le rendre "faible" à mes paroles ce fut comme un déclic qu'il me saisissait violemment par e bras et qu'il haussait le ton. Il était furax et c'était peu de le dire; Il m'avait même à un moment donné fait peur, cette peur que je ressentis au plus profond de mes entrailles comme ce fameux soir ou j'étais rentré du Lycée et que j'étais tombée sur ce type qui...qui m'avait violée! Je regardais mon père les yeux rougis; j'avais été trop long pour ensuite me rétracter et lui avouer la vérité, oui la triste vérité, cette chose affreuse qui s'était produite il y a quelques mois déjà, mais à chaque fois c'était pareil dès que tombait la nuit, 'il m'était impossible de trouver le sommeil c'est pourquoi me rendre à des fêtes en tout genre et m'enivrer me faisait le plus grand bien. Parfois même il m'arrivait de fumer en rentrant chez moi, un petit joint pour ensuite me retrouver dans les bras de Morphée, seule chose qui m'apaisait et non par gaieté de cœur. Mais jamais il ne pourrait comprendre ce que j'avais enduré et puis il me regarderait autrement, avec pitié désarroi alors j'aimais autant mieux qu'il me déteste c'était bien plus facile pour moi!

    Oui malheureusement ça je le sais! Dis-je en lâchant pas prise, je ne devais pas être prise par les émotions et poursuivre dans cette quête de la haine. Je le faisais souffrir, je le savais mais au fond c'était bien mieux ainsi enfin je crois, pour moi, pas pour lui. J’en arrivais à un point où je me détestais d'agir ainsi avec lui mais c'était comme un cercle vicieux, un tunnel dont je e pouvais me sortir...un engrenage qui avait dépassé les limites...

    Il se préoccupait de moi, j'en étais consciente et c'était normal qu'un parent s'inquiète pour son enfant, enfin même si ma propre mère nous avait abandonné et qu'elle ne se souciait pas de sa propre chair, de moi...C'était là, un grand manque dans ma vie! Mon père m'avait vaguement dit les choses concernant son départ que je savais quoi penser peut-être lui en voulais-je qu'il ne l’a pas retenu, ou fait changé d'avis. Dans notre famille en comptant les grands-parents oncle et tante, personne n'évoquait le nom de ma mère, nom que je ne connaissais même pas d'ailleurs...Frustrant non?

    Mon père s'énervait encore plus qu'il resserrait son emprise sur moi, cette même sensation encore qui me rappela mon viol, l'inconnu en question m'ayant tenu fortement de sorte que je ne puisse pas me dégager ni me débattre...
    Mais une chose me fit réagir que je soutenais son regard le poussant à tel point que j'étais à deux doigts de le frapper mais je n’en fis rien, c'était mon père...et je l'aimais!

    Lâche-moi j'te dis, mais merde, tu me fais mal!

    Les larmes perlèrent sur mes joues me tenant le bras qui devait probablement avoir une légère marque tant il m'avait fait mal, la colère ayant pris le dessus de ses sentiments.

    Tu me prends pour ta bonne, je suis ta fille et non ta femme! Ce n’est pas à moi de faire toutes ces corvées! Et puis si tu avais su garder ma mère rien de tout ça ne serait arrivé!

    Et voilà, une chose en entrainant une autre, je venais de soulever un point évident de ma vie chaotique. Pourquoi n'avais-je pas une mère qui prenait soin de moi? Avec qui je parlerais de choses de filles tout bonnement? Et comment faire pour ne pas un jour ouvrir les yeux sur le fait que sa propre mère l'ait abandonnée ne l'aimant pas? Encaisser tout ça faisait beaucoup et puis mon père ne pourrait jamais remplacer une présence féminine telle qu'elle!
    Peut-être qu'avec un entourage plus présent, ce jour-là ma mère si elle serait restée avec nous serait venue me chercher au Lycée, que nous aurions été faire les boutiques juste après et que peut-être je ne serais pas tombée sur cet individu qui avait eu le dessus sur moi et qui avait pu abuser de ma personne, de mon corps...

    Je restais là devant mon père serrant les dents, ayant un regard des plus durs, il était têtu mais moi aussi, je ne me laisserais pas faire et comptait bien quitter cet appartement d'une manière ou d'une autre et puis j'avais rendez-vous pour aller chercher mon sachet d'herbes...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 16:12

Les larmes coulant le long des joues de sa fille l’étonnèrent et le touchèrent, mais il ne la lâcha pas pour autant. Il la tenait si fort qu’il devait avoir laissé une marque contre sa peau. Certainement lui faisait-il très mal, mais il ne désirait pas la laisser filer. Lorsqu’elle parla de sa mère, ce fut comme une déchirure. Sylvain sentit son cœur exploser. Là, c’en était trop, elle ne pouvait plus le traiter de telle manière. Il n’avait pas haussé la voix vraiment très fort, mais à cet instant, c’était la crise. Et paf, une gifle éclata violemment contre la joue de Marie. Il n’avait pu se retenir, il venait de frapper sa fille. Il venait de la frapper…..Jamais encore il ne l’avait fait, même quand elle grognait brutalement contre lui. C’était la première fois. Autant dire que c’en était un choc des plus violents. Il resta un instant immobile, se taisant, avant de ne la lâcher d’un coup, s’écartant. Il n’avait pas baissé les yeux pour autant et l’observait toujours. Mais une tristesse extrême avait remplacé la colère.

« Je t’interdis de parler comme ça… Tu n’es pas ma bonne, mais je ne suis pas la tienne non plus, j’aimerais que tu fasses des efforts…. » Il avait soufflé cela simplement, mais, à présent, il devait se reprendre en main. Il devait retrouver sa fougue et montrer à Marie à quel point elle ne pouvait pas l’abattre. Ce fut donc d’une voix forte qu’il reprit la parole. « Tu ne connais pas ta mère, tu ne l’as jamais connue et j’en suis absolument heureux ! Ne parle pas d’elle ! Tu ne sais pas ce qui s’est passé et tu n’as pas le droit de me faire des leçons à ce sujet ! Ta mère nous a quittés, point barre. Ne me demande rien sur elle, je t’ai déjà dit tout ce que tu devais savoir à son sujet !»

Il se cala finalement contre la porte de sortie, un peu comme si ses jambes venait de faiblir. Il était épuisé par sa nuit de travail et le fait de s’énerver ainsi ne lui était aucunement favorable. Il avait la sensation de fléchir, de tomber, de se trouver au sol dans quelques instants. « Mais, bon sang, dis-moi, qu’est-ce que j’ai loupé dans ton éducation pour que tu deviennes comme ça ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? »

Il se cala encore davantage contre la porte. S’il avait été raisonnable, il aurait abandonné et se serait rendu vers son lit afin de et rattraper son sommeil en retard, mais il ne put laisser sa fille le quitter avec le dernier mot. Il était buté lorsque des situations comme celles-ci intervenaient dans sa vie. « Je me suis saigné à mort pour toi, j’’ai tout fait pour rendre ta vie confortable, tu ne peux même pas imaginer à quel point c’était difficile. J’aurais pu choisir une vie tranquille, de faire des études et d’entamer le chemin vers mes rêves, mais je t’ai choisie toi, parce que je t’aime. Je n’ai jamais attendu de toi que tu me remercies, jamais, parce que tout cela est mon rôle… Mais je voulais et je veux toujours une seule chose : ton bonheur. Je sais que je n’ai pas réussi et ça, ça me tue, Marie. A chaque fois que tu me fais des remontrances, c’est mon cœur qui se déchire… »
Il s’écarta finalement, à bout de souffle. Il devrait aller voir un médecin un jour, car à chaque fois qu’il s’énervait, il se trouvait dans cet état, et ce n’était pas prudent de laisser les choses se dégrader jusqu’à une potentielle crise d’épilepsie ou autre connerie.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 16:44

  • Ne baissant pas ma garde ni les yeux, soutenant son regard, je ne vis même pas arriver cette gifle qui claqua contre ma joue si fort que je pus sentir comme une brulure, je devais avoir la joue rouge c'était indéniable et je lui en voulais de m'avoir levé la main dessus certes, mais la suite de ces paroles me firent encore plus mal!
    Pourquoi n'avais-je pas le droit de savoir d'où je venais? Qui elle était? Après tout s'il l'avait aimé c'était bien parce qu'elle devait avoir de bons côtés non?

    Tu n'es qu'un monstre d'égoïsme! Tu crois tout savoir sur tout, tu crois aussi savoir ce qui est le meilleur pour moi, mais tu te goures, tu es côté de la plaque et crois-moi tu peux me gifler encore et encore que je m'en balance! Tu me défens de parler de celle qui m'a mise au monde mais de quel droit! J’ai le droit d'avoir mon opinion aussi! Je serais un jour ou l'autre la vérité et il faudra bien que t'y fasses!

    Puis je le vis comme prendre appui sur la porte probablement par fatigue et stress mais je ne voulais pas et n'accepterais plus de vivre ainsi étant la fille sage et envieuse, pas après ce que j'avais vécu. J'étais une jeune fille modèle en tout point, gentille, aimable souriante et cela m'a apporté quoi de bon? Rien, si une vie brisée par un salopard qui a profiter de moi!

    Les larmes de colère et d'incompréhension continuèrent de couler sur mon visage, sentant toujours cette furie en moi qui ne cessait de grandir tel un feu ardant!

    Mais excuse-moi d'être venue au monde! D'avoir gâché tes fameux plans de carrière, de n'être qu'un petit homme aux yeux des autres alors que tu aurais pu avoir une carrière bien plus généreuse tout ça parce que tu devais t'occuper d'un bébé!Mais si tu cherches un fautif alors regarde-toi dans un miroir!

    Puis je me stoppais, j'étais injuste certes mais tout se brouillait dans ma tête que je posais un instant l'une de mes mains sur mon crâne sentant mon pouls battre au niveau de ma joue qui avait été frappé! Avant de reprendre quelques peu plus calmement mais avec toujours autant de haine dans la voix!

    J'ai rien demandé ce n'est pas de ma faute si vous n'avez pas été capable de faire attention. Fallait l'inciter à avorter à défaut de n’avoir pu la retenir dans ce cas-là tout le monde ne s'en serait que mieux porté!

    Je repris ma respiration me penchant vers lui comme pour mieux l'affronter.

    Au fond tu ne vaux pas mieux qu'elle tu es aussi faible, peut-être à t elle fait le bon choix en partant ?! Dis-je avec un rictus.

    Je devrais en faire autant je vais avoir 16ans prochainement et je compte bien te faciliter la vie en me faisant émanciper avec ou sans ton accord, dis-je en fronçant les sourcils.

    Maintenant si tu veux bien te pousser de là, que je puisse sortir. amoins que tu ne comptes me séquestrer ce qui me ferait bien rire d'ailleurs, tu n'auras jamais le cran d'une telle chose!

    Un ton froid, le rimmel qui avait coulé laissant des traces noires le long de mes joues, serrant de nouveaux les dents tant j'étais hargneuse. Il n'allait tout de même pas osé une fois de plus se dresser devant moi? Si?! Je tentais de le faire bouger comme le poussant pour pouvoir enfin sortie de cet appart, de ma chambre là en l'occurrence pour rejoindre "une " amie qui devait probablement m’attendre pour me refiler mon petit plus , ce qui me permettait de quitter le monde réel quelques heures, me faisant planer!
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 17:18

Un monstre d’égoïsme ? Lui qui avait tout sacrifié pour elle ? Lui qui à peine quelques jours plus tôt avait pris des heures supplémentaires pour pouvoir donner l’argent de poche que sa fille lui demandait ? Elle était vraiment dilapidante en ce qui concernait le fric et cela ne s’améliorait pas. Il se demandait dans quoi partait tout cet argent….Cigarettes, alcool et quoi d’autre ? Il s’était écarté de la porte, mais les mots de sa fille l’assommaient littéralement. Elle allait en crescendo dans la violence et la hargne.

« Mais…Marie, je t’aime, je ne veux pas d’une vie sans toi…. » dit-il simplement, écarquillant les yeux d’étonnement et d’émoi. Comment pouvait-elle parler ainsi d’elle, de sa naissance ? Cela avait été le plus beau cadeau pour Sylvain. Lorsqu’elle parla de s’émanciper, il laissa échapper un large rire. « Toi ? Emancipée ? Dois-je te rappeler d’où vient l’argent que tu utilises sans cesse ? Tu ferais quoi, seule ? Tu ne serais même pas capable de trouver un travail ! Personne ne veut d’une jeune fille de seize ans et encore moins d’une fille à peine capable de rester dix minutes sans aller se bourrer la gueule ! »

Il venait de hurler très fort, alors qu’il restait coller contre la porte, comme s’il ne pouvait tenir debout seul. « Bien sûr que je suis faible, tu es en train de me vider de toute mon énergie ! A chaque fois, en rentrant, je suis heureux à l’idée de te voir et chaque moment qui devrait être appréciable en ta compagnie se transforme en dispute ! J’en ai marre ! ABSOLUMENT MARRE ! Marre ! Marre, marre !!!!» Des larmes commencèrent à perler le long de ses joues. Jusque-là, il n’avait jamais pleuré devant sa fille. Jamais, même dans les pires moments de son existence, même lorsque la DASS lui faisait des noises. Il était anéanti à ce moment-là, il craquait. « Ta mère ne m’a jamais aimé, elle s’est juste servi de moi, comme la vraie garce qu’elle était ! Elle a bien profité de moi, de l’appart’ de mes parents, mais quand tu es née, y avait plus personne ! Elle ne te voulait pas…C’est moi qui l’ai supplié de te garder ! Je t’aimais déjà, je voulais que tu naisses! Et maintenant, tu fais comme ta mère…Tu profites juste de moi, tu ne m’aimes plus. »

Il passa ses mains contre son front, un mal de tête l’ensevelissant. « Parfois, je me dis que ce serait plus simple si je mourrais ! Tu serais tranquille comme ça ! T’irais dans un super foyer où personne ne s’occuperait de toi, tu pourrais faire tout ce que tu veux !»

Il eut alors un moment d’absence, se rattrapant à la porte. Sa tête lui faisait terriblement mal. C’était la fatigue, rien que la fatigue, il devait dormir un bon coup et tout irait bien. Il resta immobile, les yeux dans le vague un instant, comme s’il était en train de faire un AVC. Il poussa un soupir et sa douleur se calma. « Bon, aller, va-t’en ! Va donc rejoindre tes « amis », va voir ceux qui t’aiment vraiment puisque tu n’as tellement rien à foutre de moi ! Vas-y, t’as même le droit de ne pas revenir si tu veux ! Après tout, ça ne changera pas de d’habitude !»
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 17:43

  • Je ne savais plus comment prendre les choses, tout avait été trop loin, nos mots, nos disputes, nos gestes que lorsque je vis sa réaction face à l'annonce de mon futur départ il semblait vraiment perdu que je sentis une baisse effroyable de ma colère qui ne tardait pas à remonter ensuite surtout lorsqu'il se mit à sourire à pleine dent. Je ne comprenais plus le sens de cette discussion, ni les émotions qui en ressortait. Avait-il perdu l'esprit?!

    Tu ne sais rien de ma vie, de ce que je peux endurer et tu ferais moins le malin si tu savais de quoi j'étais capable c'est certain, mais tu n'es jamais là pour voir quoi que ce soit! Tu ne vois que ta petite vie rien d'autre! Ton travail c'est ta vie! Rien de plus rien de moins!

    Et bien au moins on est d'accord sur une chose, moi aussi j'en ai marre!!! Marre de cette vie de merde, de cet appart, de toi! Marre de tout le monde et de tout!

    J'étais moins même essoufflée d'hurler pour me faire entendre, savoir qu'il devait lui aussi savoir et connaitre des choses sur moi, étant sa fille sans que je n'ai à les lui dire, c'était compliqué mais parfois si certaines personnes pouvaient deviner les choses, des événements tout en serait que plus faciles dans certaines relations telle que la nôtre ici.

    Soudain je vis une expression sur son visage qui m'était inconnue, il pleurait, cela me fit me crisper davantage j'étais la cause de tous ses soucis mais je ne pouvais me rabaisser ce serait signe de faiblesse et il est hors de question pour moi de me laisser aller à un tel état de destruction comme je l'avais ressentis lors de mon agression.

    Pire que la gifle de tout à l'heure ce fut un coup de grâce, il venait de me révéler certaines chose sur ma mère qui était une garce, qui ne m'avait jamais voulu, non jamais à tel point que mon père avait dû supplier de me garder. Je n'aurais jamais voulu savoir cela que maintenant je me sentais détruite surtout lorsqu'il ajouta que j'étais comme elle. Je fixais un point invisible sur le sol, ayant baissée les yeux les yeux totalement embrouillés que de grosses larmes rejoignirent le sol...

    Non ce n’est pas vrai...dis je dans un murmure à peine audible...sans détourner mon regard, toujours dans la même posture...avalant difficilement ma salive.

    Puis mon père parla de "suicide", de mort je n’en savais trop rien tant j'étais perdue avec moi-même. Comment avais-je pu en arriver là? Et lui faire tant de mal. De toute façon peut importait ce qu'il arriverait ensuite notre relation fusionnelle ne le serait plus dorénavant, plus jamais c'était certain!!

    ...

    Tu as surement raison vaut mieux que je m'en aille, ce sera bien mieux dis-je en passant à ses côtés ma veste récupérée en main le voyant mal au point tant par l'énervement de la situation que je jetais un œil sur lui avant de franchir le seuil de ma chambre, endroit où il se tenait faiblement.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 18:45

Les mots qu’il venait de prononcer étaient durs, même très durs, autant envers lui qu’envers sa fille. C’était comme s’il venait de tout détruire d’un geste. Cette gifle et tout ce qu’il avait pu prononcer sous l’effet de la colère. Il s »’était pourtant jadis juré de ne jamais avoué à Marie le fond de sa pensée sur sa mère, il savait pertinemment que cela lui ferait du mal…Mais voilà, c’était dit et il ne pouvait revenir en arrière. Il vit sa fille pleurer encore, versant des larmes. Pour la première fois depuis longtemps elle baissait les yeux face à lui, comme s’avouant vaincue par cette dispute. D’habitude, c’était toujours Sylvain qui tournait les talons en premier, avant que cela ne dérape. Mais là, la tournure avait été plus violente.

Marie lui en voulait d’être absent, c’était certain, mais elle n’était pas très présente non plus. Bref, ils s’étaient tous les deux fourrés dans un long et large cercle vicieux. Jamais ils ne s’en sortiraient. Peut-être devaient-ils entamer une thérapie dite « familiale », voir un psy ensemble ? Il observa Marie le quitter doucement. Elle ne semblait pas pressée, bien au contraire. Elle se tourna même vers lui et Sylvain lui envoya un pale sourire. Une étrange odeur parfumait les lieux et il crut un instant qu’un voile lui recouvrait ses yeux. C’était une drôle de sensation. Le pauvre avait l’impression d’être totalement engourdi… Il crut qu’elle durait éternellement alors qu’en vérité ce moment ne dura que deux secondes. A cet instant, il s’effondra contre la moquette de la chambre, d’un coup, comme un sac qui tombe. Il ne se rendait plus compte de ce qui l’entourait et son corps resta immobile, totalement raide contre le sol quelques secondes. Puis, soudainement, il commença à s’agiter, ses bras venant se cogner contre les meubles, sa tête heurtant brutalement le sol à plusieurs reprises et ses dents mordant fortement sa langue. Ses convulsions durèrent quelques instants, avant qu’il ne finisse par se retrouver dans une phase d’inconscience. Il respirait bruyamment, avec un mal immense. C’était un peu comme s’il était tombé dans le coma.

**

Lorsqu’il se réveilla, ce fut toujours dans la chambre de l'adolescente, pas plus de cinq minutes plus tard. Il ne se souvenait de rien. Il se rappelait Marie, qu’il l’avait engueulée, qu’ils avaient crié, et ensuite plus rien. Le noir total. Une obscurité lui embrouillant les sens. « Marie ? Tu..Tu vas bien ? » demanda-t-il en voyant le visage inquiet de sa fille au-dessus de lui. Il avait du mal à parler… « J’ai très mal à la langue…Je crois que je me suis mordu… » Il s’était vraiment cogné partout et déjà des bleus apparaissaient sur ses membres…
Sylvain n’avait jamais fait de crises d’épilepsie auparavant. C’était la première fois, et il avait vraiment très peur. Un homme de son âge ne devrait rien redouter, mais là…C’était en contradiction avec son métier. Chauffeur de nuit (ou même de jour) et épileptique, n’était-ce aps un peu dangereux ?
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 5 Juil - 19:15

  • Tout semblait s'être figé, je le laissais là, m'autorisant à partir quand soudain prête à franchir le seuil e l'appartement, il se fit entendre un gros bruit sourd. Je me tournais en direction de ma chambre, pensant que mon père avait dû lancer son poing contre l'un des murs mais je vis avec attention que derrière la porte de mon cocoon trainait les pieds de mon paternel et semblait tout à coup agité. Je n'osais m'approcher attendant d’entendre une parole de sa part, mais je sus que quelque chose ne tournait pas rond. Je me précipitais vers lui ou je le vis à même le sol, tremblant de partout, il était en pleine crise d'épilepsie, je le savais pour avoir vu ce genre de phénomène une fois au Lycée que je savais comment éviter que la crise ne se prolonge. Je lâchais mon sac sur le sol puis m'agenouillais à ses côtés, je savais que c'était en partie de ma faute, mais sans un mot, je le tournais vers moi doucement lui caressant les cheveux, c'était mon père je l'aimais mais j'étais incapable de dire quoi que ce soit comme si j'étais devenue muette face à toute cette histoire, ces révélations qui ont tant fait souffrir.

    Je le maintenais de façon à qu'il ne se fasse pas plus mal en s'agitant de toute part, dans ces conditions il fallait rester le plus serein possible et rassuré le malade par des gestes ou des paroles... toujours passant l'une de mes mains sur sa joue comme pour qu'il sente ma présence il se calma peu à peu voyant un filet rouge s'échapper de ses lèvres, il avait dû se mordre. Je n'avais pas agi de suite étant choqué de voir une telle chose, je n'aimais pas ce genre de crise cela me faisait paniquer surtout là en l'occurrence.

    Il revint à lui peu à peu, je tentais de me faire calme tandis qu'il ouvrait les yeux me demandant si j'allais bien, je lui fis un signe de la tête l'observant pour m'assurer qu'e la crise était bien terminée.
    Puis je regardais le bord de ses lèvres ou je pris un mouchoir de mon sac et lui tamponnais la bouche doucement tout en l'aidant à se redresser.

    Vas-y doucement...tu viens de faire une crise d'épilepsie, le médecin va arrivern. Dis-je froidement comme si toute attache était rompue.

    Puis je me redressais et l'aida à rejoindre la salle d'eau l'asseyant sur le bord de la baignoire. Aucun échange père/fille...Je fis couler de l'eau dans un gobelet pour ensuite le lui tendre.

    Tiens rince toi la bouche, je peux encore faire ça pour toi.

    Voilà quelques mots de trop qui s'échappèrent d'entre mes lèvres.

    Tu devrais aller te reposer le temps que le médecin vienne, je l'ai appelé pendant ta crise.

    Sa chambre se situais juste à côté de la pièce d'eau que l'aider à le faire s'allonger n'était pas bien difficile malgré sa carrure imposante. Je redressais l'oreiller pour ne pas qu’il soit trop bas et qu'il n'avale pas de sang non plus, gout affreux soit dit en passant, qu'on sonna à la porte, ce devait être le docteur. Me dirigeant vers la porte, ce fut effectivement lui, qui connaissant les lieux alla directement voir mon père. Je les laissais donc seuls pendant une 20aine de minutes, pendant ce temps-là je m'activais à débarrasser les assiettes qui étaient restées sur la table. L’homme à la sacoche partie en me saluant me donnât quelques conseils tels que repos, repas équilibré et surtout du calme en tout point. J’acquiesçais puis finissais le ménage rangeant ici et là tandis que je laissais mon père se reposer dans sa chambre avant de me mettre à faire la vaisselle sans un mot ne pouvant même plus pensée tant tout était confus. Je pensais que mon père s'endormirais que je pourrais rester à la maison pour veiller sur lui malgré tout et puis pour cette fois j'aurai une raison valable de sécher les cours. Et quant à mon fameux rendez-vous je pourrais y aller tout en allant chercher les médicaments à la pharmacie....
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMer 6 Juil - 19:17

Lorsqu’il avait retrouvé la conscience, Sylvain se tenait entre les mains de sa fille. Il sentit sa main contre sa joue. Venait-il de mourir et de monter au Paradis pour avoir droit à un tel geste de douceur de la part de son enfant ? Cela faisait tant de mois qu’elle ne l’avait pas embrassé, qu’elle ne lui avait pas caressé doucement la joue en signe d’amour. Il la regarda lentement, sans comprendre ce qui se produisait jusqu’à ce qu’elle lui explique qu’il venait de faire une crise d’épilepsie. Il sentait le goût du sang envahir ses papilles et sa langue lui faisait vraiment très mal.

Le ton de la voix de sa fille était glaciale, presque comme si elle lui en voulait de s’être effondré… Il l’observa, l’air triste, avant qu’elle ne l’aide à se lever doucement. Elle l’aida à s’installer près du lavabo afin qu’il puisse nettoyer sa bouche.. « Merci. » répondit-il simplement à sa remarque. « Mais si ça t’écorche tellement la main, je peux me débrouiller tout seul…. » ajouta-t-il ensuite. La remarque de Marie avait été de trop. Épuisé, le cœur en mille morceaux, Sylvain aurait aimé être foudroyé sur le coup, afin de ne plus avoir à réfléchir et supporter tout cela. Il se laissa mener vers son lit sans un mot…. De même lorsque le médecin de famille fut arrivé, il se laissa ausculter sans broncher, sans rien dire, comme s’il avait perdu la parole. Le médecin crut même un instant qu’il était en train de tomber dans le coma ou qu’il faisait une rupture d’anévrisme… Il n’acquiesça que d’un simple signe de tête lorsqu’on lui parla : « Je vous ai prescrit tous les examens à faire. Ne prenez pas cette crise à la légère, c’est souvent grave. Je vous conseille de les faire au plus vite. »

Mais Sylvain pensait à autre chose. Serait-il possible que Marie l’aime encore ? Elle ne l’avait pas abandonné, elle avait appelé le médecin… Finalement était-ce vraiment intelligent de dire qu’elle désirait sa mort ? Peut-être, qu’après tout, leur relation autrefois si fusionnelle n’était pas perdu à jamais… Ce fut avec cette pensée relaxante et synonyme de bonheur qu’il finit par s’endormir. Ses rêves furent merveilleux, le berçant, mais il se réveilla en sursaut, un souffle au cœur. Serait-il possible qu’il n’ait jamais fait aucune crise d’épilepsie ? Que ce ne soit que la partie première de ses rêves de cette matinée ? Il observa les moindres recoins de la pièce, apeuré. Sa chambre paraissait tout à fait normale, tout était comme à son habitude. Il se redressa difficilement sous la couette, avant de ne finir par se lever. Marie devait être partie à l’heure qu’il était, certainement n’était-elle pas restée pour veiller sur son pauvre père…

Tenaillé par la soif, il décida de se diriger vers la cuisine. Le médecin lui avait donné des médicaments ainsi que quelques calmants…Il était encore sous le choc et l’effet de ces pilules, la torpeur l’inondait… Une fois arrivé dans la cuisine, il parvînt au robinet, attrapant un verre au passage. Il remplit le verre d’eau, avant de ne le lâcher. Celui-ci se brisa dans l’évier bruyamment… « Merde ! » s’exclama-t-il simplement. Ce fut à cet instant qu’il s’aperçut que Marie l’observait depuis la porte….Il leva les yeux vers elle… Ainsi, elle était restée ?
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMer 6 Juil - 19:50


  • J'avais décide de rester à ses côtés après c'était mon père et puis il s'était occupé de moi depuis mon plus jeune âge. Je pouvais au moins lui retourner la pareille. J’avais fait le ménage, plier le linge et fais la vaisselle tandis que je descendis aussi la poubelle avant de ne remonter chez nous quand je vis mon père, là, debout dans la cuisine à se servir un verre d'eau qui malheureusement se brisa dans l'évier. Soupirant cela m'était difficile de le voir si démuni que soupirant je me dirigeais vers lui, pris de nouveau un verre et y fit couler de l'eau tandis que j'ouvris les lèvres.

    Tu ferais mieux de t'asseoir je ne voudrais pas te ramasser une seconde fois.

    Le verre rempli je me tournai vers lui avec toujours ce détachement froid comme si nous étions des étrangers avant de lui tendre lui faisant signe de s'asseoir sur l'une des chaises qui ornait la table.

    Je le regardais un bref instant avant de me ramasser les morceaux de verres éparpillés dans l'évier faisant attention de ne pas me couper. Un silence pesant s'installa. Je pris les débris, les jeta dans la poubelle et rinça le bac afin de faire disparaitre les petits éclats transparents. M'essuyant les mains avec le torchon entreposé à côté, que je remis ensuite à sa place initiale, je baissais les manches de mon sweet, prit mon trousseau de clefs que j'avais entreposé sur la table en revenant d'avoir été aux conteneurs à poubelles qui se trouvaient au pied de notre appartement, que je pris également mon sac pour aller à la pharmacie et en même temps me rendre à mon rendez-vous si toutefois il n'était pas encore trop tard jetant un bref coup d'œil à la pendule accroché sur l'un des pans de cette pièce.

    L'ordonnance du médecin était là sur la table du salon que je pliais en deux sentant le regard de mon père.

    Je n’en aurai pas pour longtemps...

    Pourquoi lui disais-je ceci alors que généralement je ne l'informais jamais de mes va et viens? Avais-je de la pitié? Non, mais je tentais de lui faire voir que je pouvais moi aussi être quelque peu adulte et raisonnable enfin en apparence...Savoir que bientôt je pourrais avoir enfin ma dose me rendait plus légère, plus sereine, comme un remède apaisant.

    Je mis le papier dans mon sac m'apprêtant à partir tandis que mon esprit cogitait sur nos dures paroles échangées et surtout ce qui concernait ma mère, cette garce comme il l'avait dit et toutes ces choses qu'il aurait aimé faire, des études un meilleur job. J'avais été un frein à sa vie malgré tout que cela allait bientôt changer...Je quitterais l'appartement de mon père d'ici peu de temps me faisant émanciper et cherchant de quoi survivre par la même occasion tel travail. Je l'abandonnerai également à mon tour tout comme l'avais fait jadis ma sal*pe de mère. Personne à qui je ressemblais avait-il dit, que j'étais comme elle, une personne qui ne valait rien que parfois l’envie de mourir m'avait traversé l'esprit...qu'à cet instant précis après ce réveil majestueux cela me semblait être la meilleure des solutions pour ne plus embêter qui que ce soit, n'étant plus un obstacle....

    Soudain mon portable sonna, je le sortis de la poche de mon jean's ne prêtant plus aucun attention à mon père qui semblait me parler enfin je crois... Je fis comme si de rien et préférait éviter toute conversation avec lui qui désormais me paraissait être comme mon ennemi premier...écoutant mon répondeur…ne voulant plus aucun contact avec lui de quelques manières que ce soient. J'écoutais mon message vocal, c'était mes grands-parents, je les avais appelé pour en savoir plus sur ma "mère" si mon paternel se refusait de m'en dire plus alors eux pourraient surement me parler d'elle, j'userais de mon statut de petite fille unique pour en savoir davantage...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyVen 8 Juil - 11:45

Lorsque les yeux de Sylvain se posèrent sur sa fille, il lui offrit un très agréable sourire, après un instant d’étonnement. Il était heureux. Tout son énervement avait disparu. Vous vous rendez compte ? Marie aurait pu s’en aller pendant qu’il dormait, elle aurait pu aller rejoindre ses amis, ou faire la fête, mais elle avait décidé de rester avec lui… Elle avait décidé de veiller sur lui. Sylvain avait pourtant depuis longtemps perdu la foi en sa fille, en le fait qu’elle puisse l’aimer encore. Depuis son changement de comportement, le pauvre se sentait comme une vieille chaussette sans attache qui glisse le long du panier à linge pour s’écraser contre le carrelage de la salle de bain et qu’on abandonne sur place.

Marie lui ordonna de s’asseoir, avant de ne nettoyer la connerie qu’il venait de faire. Elle lui tendit un verre d’eau qu’il but en deux secondes à peine, après l’avoir remerciée. Il l’observait bouger e il avait envie de la prendre dans ses bras, comme lorsqu’elle n’était qu’une petite fillette, portant des tresses et disant que « quand elle serait grande, elle épouserait son papa». Leur amour était si fusionnel que père et fille dormaient même dans le même lit !
Il fut surpris de voir qu’elle venait de faire toutes les corvées : vaisselles, sortir les poubelles, ranger les trucs qui traînaient. Le discours qu’il avait tenu peu de temps auparavant avait-il fonctionné ? l’avait-il fait réfléchir ? Ainsi, suffisait-il de s’énerver au point de la gifler pour qu’elle ne finisse par réagir et changer ses mauvaises habitudes ?
Marie plia l’ordonnance que le médecin avait laissée avant de ne la fourrer dans sa poche. Sylvain ne dit tout d’abord rien, et il la laissa reprendre sa veste et son sac afin d’aller à la pharmacie. Mais alors que quelques minutes venaient de s’écouler, alors qu’elle s’apprêtait à sortir, son téléphone portable sonna. Il venait de recevoir un texto. Il sortit l’appareil de la poche de son pantalon, avant de n’appuyer sur la touche lui permettant de lire le message. C’était un SMS de sa mère… La grand-mère de Marie. Elle le prévenait que sa fille l’avait appelée et questionnée sur son passé. Ses mots avaient été clairs : « J’ai besoin de parler de ma mère. »

Le trentenaire se leva alors d’un bond de la chaise sur laquelle il était affalé jusque-là et courut attraper la demoiselle alors qu’elle avait déjà la main sur la poignée de la porte de sortie de l’appartement. « Marie ! Attends ! » Il lui envoya un petit sourire timide, ayant encore mal à la tête. « C’est vrai que tu as envoyé un message à ta grand-mère ? » La question était stupide, mais il voulait retenir son attention. « Ecoute…Aujourd’hui, on a un moment à passer ensemble… Alors…ça te dirait qu’on discute un peu ? C’est vrai que ce ne doit pas être facile pour toi de ne pas connaître ta mère, mais…Si je ne t’en ai pas parlé, c’est pour te préserver ! Je veux bien répondre à tes questions sur elle…mais j’ai tellement peur que tu sois déçue… »

Les médicaments pouvaient attendre, et, de toute manière, il devait passer toutes sortes d’examens avant qu’on ne lui prescrive un vrai traitement.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyVen 8 Juil - 12:22

  • M'apprêtant à quitter les lieux, la main sur la poignée, mon téléphone se mit à sonner, je le pris en main écoutant le message vocale de ma grand-mère paternelle, me disant qu'elle avait bien reçu mon appel et que ce serait peut-être préférable que j'en parle avec mon père. Voilà qu'ils jouaient au ping-pong à savoir qui oserait me dire la vérité sur ce qu'elle avait osé faire et qui elle était vraiment?! Aucune photo, jamais ce sujet n'avait été évoqué excepté mon père qui m'avait dit que ma "maman" était partie et que désormais on resterait tous les deux tout seul et qu'on s'amuserai bien. Enfant de bas âge entrant à peine à l'école on ne cogite pas jusqu'au jour où un manque ce fait ressentir. Une sensation que l'on ne doit pas évoquer de faire de faire souffrir les autres, notamment ici mon père. Mais ...et moi dans tout ça? Devais-je me taire et continuer à vivre dans ce silence? Faire que le passé ne vienne pas perturber notre vie? Mais c'était trop tard pour cela, notre vie à deux était devenue chaotique ce qui me désolait mais il avait gardé cela pour lui comme je gardais le fait de m'être fait violée pour moi.

    Mon père me rattrapa une seconde fois que j'eus un léger mouvement de recul de la tête. Pensais-je qu'il allait encore me gifler? Mais il affichait un petit sourire timide que je ne compris pas de suite pourquoi il réagissait ainsi.

    Je soupirais, je pensais pouvoir faire confiance à ma grand-mère mais je me leurrais que mon attention était figée sur mon paternel, tandis que je me dégageais de lui.

    C’est trop tard, il fallait y penser avant et puis à quoi bon puisque qu'à t'écouter je suis et je fais comme elle, alors peut-être que j'ai plus de points communs avec celle qui m'a mise au monde que je n'en ai jamais eu avec toi. Maintenant tu m'excuses mais je dois sortirdis-je d'un air détaché et froid.

    Puis-je repensais au fait que ma grand-mère avait envoyé un sms à mon père sans attendre de voir ni de savoir ce que je désirais lui demandé exactement. Je me sentais vraiment seule et isolée de tous désormais...

    Vous faites une belle paire d'hypocrite avec papy et sexy. Je suis la principale concernée mais je ni le droit savoir ni de donner mon opinion. Mais c'est moi qui a vécu sans elle, peut-être que si les choses avaient différentes on n'aurait pas cette vie pitoyable et que tu as fait le mauvais choix en voulant me garder. Tu aurais dû l'écouter Elle et non pas ta conscience. Ce que vous avez fait était égoïste. Elle m'a abandonnée mais toi tu m'as aussi privée d'avoir une vie de famille normale... sentant la colère revenir en moi mais je tentais de me réguler...

    Je me retrouvais vers lui, lui faisant face ne le lâchant pas des yeux soutenant son regard.

    Je ne pourrais pas être plus déçue par le fait que mon père m'ait levé la main dessus et m'ait comparé à ma sal*pe de mère. Je vais te préserver de ma présence et de mes frasques je dois aller me renseigner pour quitter ...ces lieux au plus vite. la voix presque tremblante jetant un coup d'oeil dans l'appartement...Ouvrant la porte je me demandais ce qu'allait encore dire ou faire mon père...

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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyVen 8 Juil - 13:13

Marie ne réagit pas du tout comme il l’avait espéré. Il baissa simplement les yeux face à la violence des paroles qu’elle lui administra. Egoïste ? Lui ? Non ! Il ne savait pas que celle qu’il aimait l’aurait abandonné une fois l’enfant né ! A l’époque, il avait réussi à lui faire accepter l’idée d’être maman… Et ils s’étaient fiancés, ils allaient même bientôt se marier. Qui aurait pu penser, qu’en vérité, la mère de Marie serait partie, comme une voleuse. Sylvain resta immobile face à Marie, ne sachant que répondre. Elle lui faisait tellement mal au cœur. Il la lâcha alors qu’elle venait de se dérober de son contact et le trentenaire déglutit bruyamment.

« Mais qu’est-ce que tu crois, Marie ? Tu crois que j’avais prévu qu’elle nous abandonnerait ? Tu crois quoi franchement ? » Il la regarda dans les yeux. Elle ne pouvait pas le quitter, pas comme ça, elle n’avait pas le droit de détruire définitivement leur famille. Pas comme ça, sur des quiproquos. « Je voulais l’épouser ta mère, on avait même une date de mariage ! Elle semblait heureuse le jour de ta naissance, elle ne voulait plus te quitter… Mais elle a décidé de partir… Elle nous a trahis ! »
Il soupira avant de ne regarder de nouveau la jeune femme dans les yeux. « Tu crois que je n’ai pas souffert, moi, de son absence ? » Il avait envie de pleurer de nouveau, mais se retînt. Marie avait déjà bien trop l’avantage pour qu’il se rabaisse. « Je suis désolé de t’avoir giflé, Marie…Mais tu es si injuste avec moi ! On a l’impression que tu prends du plaisir à me faire du mal… Tu es ma fille, Marie, tu es ma raison de vivre ! C’est parce que tu étais là que j’ai tenu le coup dans la vie… »

Il se mordit la lèvre, pensif. « Qu’appelles-tu une vie de famille normale ? Une vie avec une mère et un père ? Tu n’as pas été heureuse avec moi ? Tu sais, j’ai souvent songé à épouser n’importe quelle femme capable de faire une bonne mère pour toi. Mais ce n’était pas la solution. Dans une vie de famille, il faut de l’amour.» La question cruciale allait bientôt tomber, et marie allait encore se défiler. « Y a encore un an, on était tellement lié…Que s’est-il passé pour que tu changes comme ça ? Que s’est-il passé ? »
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyVen 8 Juil - 14:54

  • Voilà l'engrenage de la machine venait de se mettre en route concernant le déroulement tragique de la vie de mon père et de la mienne par la même occasion. Il me lâcha et il le valait mieux. Je ne supportais plus ses approches, le fait qu'on puisse être trop...près de moi ou alors qu'on ne tienne de la sorte. Et puis si c'était pour me reprendre une gifle ce n'était pas la peine, tout comme le fait qu'il aurait pu me prendre dans ses bras chose que j'aurais encaissé avec plus e mal encore! Cette distance avec mon père et les autres était la meilleure chose qui soit. Je me sentais si mal au fond, si sale, si nulle. Si cela m'était arrivée c'est parce que j'avais dû faire une chose vraiment affreuse que le Bon Dieu m'avait puni ou alors que c'était inscrit ainsi, mais si seulement je n'étais pas rentrée si tard, si mon père...bref, à quoi bon ressasser tout cela désormais. J'étais bafouée en tous sens.

    Je ne crois rien du tout et je m'en fiche! Tu n'as jamais voulu me dire une traite mot de toute cette histoire et là tu te lances dans un récit dont je me tape royalement! C'est trop tard, c'est avant qu'il fallait m'expliquer certaines choses. Je ne suis plus une enfant, j'ai su et appris à me débrouiller toute seule.

    Je n’étais pas d'accord avec lui sur le fait qu'il avait tenu le coup par ma présence.

    Je n’ai jamais demandé à venir au monde moi, sinon si c'était tellement difficile fallait me foutre à la DASS! Maintenant ça suffit tout ça me gave, et te voir jouer les pères modèles...excuse-moi mais ça ne te vas pas du tout. Tu as toujours fait dans ton sens pensant qu'à toi!

    J'étais dure dans mes paroles et je le savais mais s'était-il mis une seule fois à ma place, m'avait-il déjà demandé si je souhaitais aborder un sujet particulier ou non? Et puis s'était-il demandé si une présence féminine ne me manquait pas? Non jamais il ne s'était dit ou avait même pensé que j'éprouvais un manque, que je me posais des questions sur "qui était celle qui m'avait mise au monde?"

    Je baissais les yeux pensant à autre chose comme ne voulant pas l'écouter, j'aurais voulu apprendre les choses différemment, autour d'une table calmement comme j'avais toujours pensé que cela se serait déroulé ou bien encore lors d'une promenade? Tout arrivait comme une volée en plein visage.

    Que s'est-il passé? Que s'est-il passé? Cette question qui résonnait en moi encore et encore que j'eus un moment d'absence avant de ne regarder de nouveau mon père comme si mes lèvres s'apprêtait à remuer pour lui dire la vérité, mais il en fut autrement.

    Les gens changent, la vie change et on doit faire avec alors si une chose te dérange chez moi j'en suis désolée mais je ne redeviendrais plus jamais cette petite Marie naïve et stupide que j'étais. Et pourquoi te soucierais tu maintenant de ma personne, avant le simple fait que je te ramène de bonnes notes et que je sois un minimum présente suffisait alors maintenant soit tu te contentes de ce que je suis devenue soit tu me sors de ta vie et entre nous, ce serait autant bien pour toi tant que pour moi!

    Bien pour lui? Oui à voir comment je le traite, comment il est malheureux c'est certain que sans moi il serait soulagé mais pour moi ne plus l'avoir serait une véritable déchirure. Je sais que c'est contradictoire mais peut-être que ma façon de lui prouver que je l'aime est de me le laisser vie pleinement sa vie sans aucun soucis ?

    Maintenant tu vas faire quoi ? Me laisser quitter l’appart’ ou me séquestrer dans ma chambre en me privant de sorties ?

    Jamais il n’osera faire une telle chose, enfin je crois car l’ayant vu dans une colère noire et me mettre une gifle, ok, je l’avais mérité j’avoue mais cela devenait comme un jeu pervers auquel je m’habituais. Un léger sourire aux coins des lèvres je me tournais face à la porte pour retirer la chaine de sécurité pour ensuite pouvoir sortir …Que pouvait-il faire face à moi ? Me remettre les idées en place sous une douche d’eau froide, pousser une gueulante pour ensuite me dire qu’il m’enverrait dans en internat ?
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyVen 8 Juil - 21:24

L'injustice des paroles de Marie ne faisait que grandir encore et encore. Comment pouvait-elle lui dire qu'il avait été égoïste, qu'il n'était allé que dans son sens, alors que le pauvre jeune homme n'avait toujours rêvé que du bonheur de sa fille. Avoir un enfant alors que l'on a même pas encore vingt ans, c'est difficile, surtout pour un jeune père célibataire. Pourtant, Sylvain avait tenu tête contre vents et marées pour voir sa fille grandir, s'instruire et sourire. Or, cela faisait des lustres qu'il n'avait plus vu un magnifique sourire sur les lèvres de sa fille... Et il craignait ne plus jamais en revoir. A vrai dire, elle le tourmentait psychologiquement à tel point qu'il ne savait plus quoi faire, plus comment réagir. Elle avait le dessus, elle le dominait de toutes parts et il n'avait plus qu'à baisser le regard lorsqu'elle le soutenait sur lui. Il se sentait si mal à cet instant.... il était profondément perdu. Il se demandait même s'il n'était pas en train de devenir fou et s'il ne devait pas se rendre préventivement chez un psychiatre. Encore un soupir jaillit d'entre ses lèvres entrouvertes alors qu'il observait Marie, debout sur le pas de la porte. Devait-il la laisser partir ? Après cette si violente dispute, déciderait-elle de revenir par la suite ou fuguerait-elle vers d'autres horizons lointains ?

Sylvain resta muet comme une tombe, avant de ne reprendre la parole, la voix légèrement tremblante : « Tu peux me rendre mon ordonnance, s'il-te-plait ? Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas handicapé, je vais me débrouiller tout seul. » Il tendit la main afin qu'elle ne lui rende effectivement ce papier si important. Il avait des tonnes d'examens médicaux à passer à cause de cette fichue crise d'épilepsie qui pouvait cacher des maladies bien plus grave. De plus, il risquait de perdre son emploi s'il s'avérait qu'il était trop sujet à ce genre de crises. En effet, il était dangereux pour un conducteur qui menait tant de gens en même temps d'être malade ainsi. Il devait appeler son employeur et envoyer le document certifiant qu'il devait rester en repos pendant au moins une bonne semaine s'il ne désirait pas avoir de soucis.
« Vas-y, va rejoindre tes amis. » dit-il à l'attention de Marie, alors qu'elle venait de nouveau de poser son regard sur lui. Tant pis pour leur moment ensemble. De toute évidence il était trop tard. Peut-être valait-il mieux qu'il arrête d'être aussi permissif, et qu'il ne l'envoie dans un internat militaire pour le restant de ses études au lycée. Mais il n'osait pas. Il sentait que Marie ne se sentirait pas bien dans un tel endroit, qu'elle serait malheureuse. Il désirait tout sauf cela. Alors il hésitait encore et encore, jusqu'au jour où il déciderait de crever l'abcès et d'en parler yeux dans les yeux avec son enfant. Mais ce n'était pas le moment.

« Dommage, je me faisais une telle joie de partager cette journée avec toi...Pour une fois qu'on avait le temps...Pour une fois que j'avais le courage de te parler... » Il avait la larme à l'oeil en affirmant cela. Mais il était temps de lâcher un peu cette fille qui n'accepterait plus de le voir, qui criait à l'injustice, l'égoïsme et qui affirmait vouloir le quitter à tout jamais. Il tourna les talons, prêt à reprendre le chemin de sa chambre, dans cet appartement de taille moyenne situé dans un chouette quartier de la capitale française, avant de ne sentir comme une piqure dans sa tête. Il se rattrapa de justesse à la poignée d'une porte. Sa vue s'était brouillée quelques instants et ses sens étaient en alerte permanente à présent. « Oh c'est pas vrai ! » s'exclama-t-il à lui-même avant de ne prendre une forte respiration. Titubant il décida toutefois de continuer sa route, ne lançant pas même un regard à sa fille. Elle devait déjà avoir quitté les lieux, c'était certain....Pourtant, il ne l'avait pas entendu claquer la porte...

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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 10:50

  • Toujours des paroles frustrantes, des gestes qui n'auraient pas dû être bref, une vie si joyeuse qui avait tourné en véritable calvaire depuis cette tragique soirée...J'aurai pu et j'aurai dû en parler à mon père ou encore à Cyprien, je savais qu'il fallait porter plainte pour retrouver celui qui avait fait cela mais contre qui, contre X? A quoi bon? Et puis tous auraient été au courant de ma mésaventure que je ne voulais pas qu'on me montre du doigt, qu'on me surprotège, c'est pour cela que j'avais trouvé refuge dans cette nouvelle vie que je m'étais créée de toute pièce. Une jeune fille de 16ans, rebelle que certains enviaient, une populaire même si ce n'était pas dans le bon sens pour les adultes. Certains lycéens me savaient qui j'étais, certains dont je n'en connaissais même pas la moitié! Mais au fond j'étais triste que je ne sache quel déclic il me faudrait pour redevenir cette ancienne Marie que mon père aimait tant, et non pas celle qu'il détestait à présent, cette fille cupide, haineuse, non reconnaissante.

    Une fois de plus nous avions eu des mots violents, une réaction violente que mon père m'avait giflé, méritée? Oui probablement, mais cela ne m'avait pas ralenti pour autant dans mon comportement au contraire au contraire, la violence entraine la violence et j'aimais cet état de confrontation même! Même si je savais le mal que cela procurait à mon père mais comment faire? Je ne pouvais revenir en arrière, je ne pouvais me confier à lui j'étais bloquée comme ayant les poings et pieds liés.

    J’avais tout de même pris le soin de soulager un peu mon père en restant là, à l'appartement, faisant un brin de rangement, la vaisselle aussi remettre certaines choses en place, faire le linge bref toutes ces corvées qu'il avait l'habitude de faire. Puis je m'apprêtais à quitter les lieux pour aller y chercher ses médicaments, juste de quoi se détendre et prendre rendez-vous au passage pour ses futurs examens, mais il m'en empêcha après avoir reçu le sms de ma grand-mère qui n'avait pu retenir sa langue. Mais mon père trouva le moment propice pour me parler de ma génitrice que tout cela me fit perdre pied, rendant ma rancœur encore plus grande...

    Mon père me demanda son ordonnance, il refusait à ce que j'y aille? Très bien il se débrouillerait donc seul, mais si cela me tenait à cœur mais une chose me fit drôle. Quand il tentait de s'approcher je le fuyais, le repoussais mais quand c'était l'inverse, c'était pire pour moi. Ce que me sentais venir les larmes comme si j’accourais vers lui et qu'il s'éloignait peu à peu. Imaginer que mon père pouvait me laisser derrière lui me rendait songeuse, perplexe, redevenue cette petite Marie que j'étais fendant ma carapace... Je pris mal le fait qu'il me laisse ainsi faire à vouloir partir, ne disant de ne pas me préoccuper de lui. Mais mon père était tout ce dont j'avais malgré les horreurs que je lui disais, la souffrance que je lui faisais endurer...

    Lui donnant sa feuille pliée soigneusement en deux, je retins mes larmes cherchant comme nerveusement sans ma sacoche après l'avoir en main.

    Tiens!

    Il poursuivit en me lançant d'aller rejoindre mes amis. Je soupirais.

    Nous sommes mardi et comme chaque jour de semaine j'ai cours. Si tu te préoccupais un peu plus des choses importantes peut-être que tu le saurais...dis-je dans un murmure finissant ma phrase tout en refermant mon sac.
    Il me regarda dans les yeux tandis que j'essayais de le fuir du regard mais en vain, me disant qu'il se faisait une joie de passer du temps avec moi, de pouvoir m'avouer certaines choses que je serais les dents;

    C'était il y 10ans que tu aurais dû me dire ce genre de choses, pas maintenant, plus maintenant! Puis ouvrant la porte pour quitter les lieux, je prêtais plus aucune attention sur mon père enfin presque avant qu'il me marmonne quelques mots que je ne pus me résoudre à vérifier que tout allait bien, mais ce ne fut pas le cas, il titubait. Soufflant comme exaspéré je ne résous à refermer une énième fois la porte d'entrée de l'appartement pour aller vers mon père passant ma tête sous son bras et l'aidait à rejoindre son lit sans un mot;

    J'allais ensuite à la cuisine prit une bouteille d'eau et quelques gâteaux puis ramena le tout sur son chevet.

    Ca évitera que tu ne te lèves pour rien.

    En parfaite infirmière froide mais tout de même serviable, je prenais un minimum soin de mon père. C'était un homme bon je l'avais toujours su...Puis je sortis son portable de sa poche vérifiant qu'il y avait encore de batterie avant de le poser à ses côtés.

    Au cas où tu as le téléphone sous la main.

    En parlant de main il tenait son ordonnance que je lui pris sans qu'il rechigne;

    Et essaye de te reposer.

    Sur ce je partis quittant l'appartement puis allant à la pharmacie pour y retirer les médicaments pour destinés à mon paternel, de quoi se relaxer et quelques vitamines pour le remettre d'aplomb. Sur le chemin j'avais joint ma dealeuse, Célestine pour qu'elle me fournisse. Je n'étais pas une droguée de tous les jours juste occasionnelle. Me dirigeant au lieu de RDV prévu je réglais ce dont je lui devais puis en échange j'eus de quoi planer quelques temps...Dans une discrétion même je revins une heure à peine au chevet de mon père tachant de ne pas faire de bruit, allant jeter un œil sur sa personne ou il semblait endormi. Puis ma mauvaise conscience me jouant des tours ces temps-ci j'avais décidé de rattraper mon retard en cours, comme faire les exercices principalement en Anglais, ou Melle Landry me convoquait à son bureau en fin de cours, chose qui m'exaspérait!! M'installant sur la table de la cuisine endroit que j'aimais particulièrement, je ne sais pourquoi d'ailleurs que j'ouvris mon livre de cours pour avoir les séries d'exercices donnés ou je me penchais dessus. Mais avant une chose me trottait, j'avais envie de fumée de quoi m'apaiser l'esprit, quand ne tenant plus les yeux rivés sur mon sac je pris le petit pochon de couleur verdâtre ou se trouvait de la drogue. Allant dans ma chambre un court instant après avoir pris des feuilles et du tabac j'avais roulé mon joint. Je ne fis pas de bruit, refermais derrière moi puis alla à la fenêtre de ma chambre sur le rebord laissant quelques mètres entre l'étage et le sol, que j'allumais pour en tirer une grande bouffée. Je pouvais sentir et voir cette fumée douce et épicée à la fois qui me picotait les papilles...Que presqu'aussitôt que je sentais apaisée...Ne faisant attention à rien étant dans cet état ou j'oubliais pendant quelques temps que j'avais subi un viol...Soudain...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 12:30

C’était fou ce que Sylvain souffrait, il ne s’était jamais senti aussi mal et le fait que sa fille ne cesse de lui répondre d’une manière sauvage n’arrangeait pas les choses. Se rattrapant à la porte d’une des chambres comme il le pouvait, il crut qu’il n’allait jamais parvenir à destination, qu’il allait s’écrouler sur le sol et y rester. Mais, soudain, sans qu’il ne puisse même s’en rendre compte, il sentit le corps de sa fille venir le soutenir. Elle passa le bras de son père au-dessus de son épaule et l’aida à rejoindre (ou plutôt à se traîner) jusqu’à son lit. Elle l’y installa confortablement, remontant même ses oreillers. Troublé, mais empli de gratitude, Sylvain lui offrit un sourire, sans un mot, alors qu’elle lui retirait l’ordonnance qu’il tenait entre les mains. Tant pis, il la laisserait faire, il n’avait plus la force de parler, de crier, de s’opposer à quoi que ce soit. Faible, voilà ce qu’il était. Un être si faible qu’il devait se remettre entre les mains de son ingrate de fille. Mais il avait un espoir et un étrange sentiment : il lui semblait qu’elle l’aimait autant qu’autrefois…Sinon pourquoi se serait-elle tant inquiété en le voyant tituber, alors qu’il venait de lui donner le droit de quitter les lieux ?

Si seulement il savait pourquoi elle avait tant changé ! Il ne lui demandait même pas de redevenir comme avant, de redevenir une fille totalement disciplinée, mais juste de lui expliquer ce qui se passait dans sa vie. En bref, il souhaitait qu’elle accepte de l’inclure de nouveau dans sa vie, qu’elle fasse de lui ce père qu’il a toujours été. Il l’aimait de tout son être, il ne voulait pas qu’on le sépare d’elle, et pourtant elle s’acharnait à lui faire du mal. Des fois, le comportement de Marie pouvait très bien s’assimiler à de la véritable maltraitance.

Sylvain jeta un dernier regard à la jeune femme alors qu’elle quittait la chambre après avoir déposé quelques objets sur la table de chevet, afin qu’il ne manque de rien durant son absence. Son paternel lui envoya un petit sourire en guise de remerciement avant de ne fermer les yeux. Il se laissa alors porté par le sommeil, par la douceur et la fraîcheur des draps qui l’enveloppaient. Dormir. Encore et encore. Il en avait besoin.

Son sommeil dura au moins deux bonnes heures et il en sortit revigoré. C’était réellement un sommeil réparateur qu’il venait d’expérimenter. Se redressant légèrement sur son lit, il avala quelques gorgées de la bouteille d’eau se trouvant à proximité, déposée plus tôt par sa fille, avant de ne se lever. Il se dirigea donc vers la cuisine, à la recherche de son enfant. Il n’appela pas son nom, ayant la bouche comme asséchée pour parler directement, alors il chercha en silence. C’est là qu’il aperçut les cahiers d’anglais ouverts sur la table. Ainsi, Marie était devenue raisonnable et avait décidé de réviser. Il se sourit à lui-même à cette pensée, avant de ne se diriger vers la chambre de la demoiselle. Il lui sembla alors sentir une étrange odeur… Il n’avait pas l’habitude d’entrer dans l’antre de sa fille sans frapper, mais cette senteur le dérangeait, l’intriguait et l’inquiétait… Alors il ouvrit la porte d’un coup, la poussant après avoir actionné la poignée… Il vit alors Marie devant sa fenêtre.. ;Elle s’était retournée d’un bond en l’entendant entrer, et il put apercevoir la cigarette qu’elle tenait entre les mains… Sauf que cette cigarette ne possédait étrangement pas l’odeur du tabac.. C’était une odeur âcre, plutôt désagréable, mais une odeur qu’il croyait reconnaître. Il resta sans voix un instant avant de ne s’approcher de la demoiselle, rapidement. Il avait déjà récupéré pas mal de forces de par son sommeil réparateur, il pouvait donc réagir plus vite. Il attrapa la cigarette que la demoiselle avait entre les mains et la sentit. Oui, l’odeur provenait bien de là.

« Mais…C’est quoi ça ? »

Son, monde s’écroulait autour de lui. Il bégayait. Il ne pouvait en croire ses yeux et son nez. Non, ses sens devaient être en train de le trahir, tout cela ne pouvait absolument pas être vrai !!! Marie ne pouvait pas se droguer ! non ! Ce n’était pas possible. Il crut qu’il allait perdre de nouveau connaissance.

« Tu..Tu te shootes…avec cette merde ? C’est quoi ça ? Où est-ce que tu l’as eu ? »


Comment avait-il pu être si aveugle, pour ne pas s’apercevoir du fait que sa fille était une droguée. Tous les scénarios lui venaient à l’e0psrit…mis-à-part la vérité, qui était que ce n’était pas une drogue dure, mais du cannabis, et que son enfant n’était qu’une fumeuse occasionnelle, contrairement à la narcomane qu’il imaginait.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 13:52

  • J'étais partie dans mes songes, à une pure réflexion tandis que mon père était allongé non loin de là, se reposant, j'espérais qu'il se remette vite de son malaise et me demandant si cette crise d'épilepsie n'était pas survenue à cause de moi. Partir était peut-être une bonne solution, plus de prise de tête, plus de dispute mais un manque effroyable m'envahissait à cette pensée, et mon père comment ferait-il? Non pas qu'il ne sache pas se débrouiller seul au contraire, mais au point de vue personnel et sentimental lui manquerai-je? Ces idioties m'embuèrent les yeux déjà rougis par le joint qui commençait à faire son effet. J'essuyais les larmes avant qu'elles ne roulent sur mes joues, reprenant une bouffée à plein poumons.

    Je repensais à ce début de journée, le fait qu'il vienne me réveiller de cette façon, qu'il me bouscule qu'il m'ait menti sur les vraies raisons de l'absence de ma mère. Il m'avait toujours dit le strict minimum, ta maman est partie elle ne reviendra pas. Disant que par contre lui, mon père serait toujours là pour moi et ce pour toujours. Comment pouvais-je être aussi ingrate?!

    Lui avouer ce qui m'était arrivé le ferait se sentir plus mal, n'ayant pas pu être là pour me défendre, mais en même temps je lui en voulais de ne pas avoir été plus présent, plus avec moi au sens propre. Bien sûr qu'il avait toujours été à mon écoute et qu'il avait toujours fait pour que je ne manque de rien mais parfois la présence vaut bien mieux que tout le reste...Nous avions pris des habitudes, je me levais chaque jour à heure régulière, 7HOO et ne revenait que le soir vers 19HOO. avec mon père on ne faisait que se croiser, l'attendant même parfois pour lui souhaiter une bonne journée ou plutôt un bon sommeil avant de ne rejoindre mon bahut, mais tout ça est derrière nous, la routine nous a tué aussi tel dans un couple, nous deux nous formions un duo incassable, inébranlable du moins c'est ce que nous avions toujours cru jusqu'à aujourd'hui enfin l'an dernier ou j'ai fait une mauvaise rencontre. Je dois vivre avec ça avec cette sensation qui revient sans cesse dès lors que mes yeux sont fermés, ses mains m’agrippant, me serrant parcourant mon corps sans que je ne puisse faire quoi que ce soit sentir le souffle de cet individu dans le creux de mon cou, ses gémissements tandis que je fondais à chaudes larmes. Je me secouais doucement la tête pour faire évacuer ces souvenirs qui ne cessaient de me hanter même le jour maintenant que je tirais de nouveau sur mon joint atteignant désormais la moitié, je commençais à me sentir légère comme si mes pieds quittaient le sol sensation de pure délivrance enfin jusqu'à ce que j'entende un bruit celui de ma porte grinçante ou je vis mon père venir près de moi. Je le regardais quand il me prit la cigarette des mains et me demanda ce que c'était.

    Pas la peine d'en faire toute une montagne c'est qu'un joint rien de plus mais si tu comptes me hurler dessus, alors sache que ce n'est pas le moment, ok?

    Je parlais d'une voix lasse fatiguée par tout ça dépitée en parfait état de faiblesse. Le joint avait tendance à me rendre plus docile, déconnectée du monde. C'était occasionnel rien de plus.

    Et d'abord ce n'est pas ce shooter ça, c'est juste de la fumette, et ce n’est pas tout le temps.

    Je n’étais même pas vexée qu'il m'ait pris le joint des mains et qu'il se pose des questions et puis j'en avais encore en réserve caché dans l'une de mes poche et un peu dans une boite à chaussure ou se trouvait quelques présents personnels, un bracelet, un collier, tout ce dont on faisait à l'école pour la fête des mères. Je prenais toujours la précaution de cacher les cadeaux fait à l'école pour ne pas que mon père les voye et cela faisait depuis des années que j'avais gardé ce genre de chose pour moi tout comme des lettres que j'avais écrites à ma mère comme si elle était morte, pensant que c'était le cas, ou je lui racontais des choses intimes surtout sur notre façon de vivre avec mon père, comme un journal intime lui étant dédié. Je disais même que je l'aimais, cette femme que je n'avais jamais connue...Bref, on a tous nos petits secrets.

    Je suppose que tu ne vas pas vouloir me le rendre? Dis-je en tendant la main et puis il aurait fallu être un père immoral pour laisser sa fille touché à ça avec son approbation.

    Ok, j'ai compris tu m'excuses mais j'ai des choses à faire.

    Je retournais à la cuisine ou je rangeais mes livres et mes cahiers de cours d'anglais. Mon père avait repris des forces, et son caractère fort, j'allais surement encore avoir le droit à une série de mots, menant à une discussion encore hostile. Mais là je n'en avais pas la force du tout ni le courage j'étais à un moment des plus faible plus approchable peut-être aussi.

    Ne voyant pas mon père revenir sur le moment j'espérais qu'il ne fouillerait pas dans ma chambre il ne se le permettrait pas d'ailleurs bien qu'il venait d'entrer dans ma chambre sans attendre ma permission que je me dépêchais d'aller le rejoindre ne le voyant pas sur le moment...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 14:56

Sylvain était totalement sous le choc. Ses jambes en tremblaient et son pouls atteignait des sommets. Il avait envie de mourir sur le coup. Comment avait-il pu être un si mauvais père. Tenant le joint entre ses mains, il regarda sa fille. Son regard était comme vide, comme s’il venait de perdre toute la lueur de ses yeux, toute sa flamme de vie. Il resta ainsi immobile longuement, sans même réagir aux mots de sa fille, comme si ceux-ci ne parvenaient pas à ses oreilles. Ce ne fut qu’une minute plus tard, alors qu’il observait la main tendu qu’elle lui tendait qu’il reprit ses esprits. De la fumette ? Juste de la fumette ? Elle se droguait bon sang, ce n’était pas rien ! Elle se droguait et il ne savait même pas depuis combien de temps et à quelle fréquence ! Par contre, il comptait bien le découvrir. Il avait de nombreuses questions à poser à sa fille, mais celle-ci quitta la pièce avant qu’il n’ait eu le temps de prononcer un seul mot. Il fallait avouer que le choc avait été sévère pour ce papa poule…Il avait du mal à ramasser les différents morceaux de son esprit, volé en éclats dès lors qu’il avait aperçu sa fille un joint à la main. De plus, elle fumait ces cochonneries sous son propre toit, et il ne l’avait même pas remarqué ! Il éteignit le joint contre un mur et le fourra dans l’une de ses poches.

Voyant que Marie s’était absentée, il finit par reprendre ses esprits et décida de farfouiller un peu dans cet antre d’adolescente. Il fallait qu’il sache, combien elle fumait, comment… Peut-être trouver quelque chose qui lui indiquerait comment elle se fournissait. Il ne l’avait jamais fait et il avait du mal à oser le faire, même dans une telle situation, mais il commença à fouiller la chambre. Les tiroirs, le dessous du lit, el bureau… Les vêtements s’amassaient, ainsi que des objets divers, mais rien de particulier… Cependant, il finit par apercevoir une boîte à chaussure, étrangement mise sur une étagère, sous un tas de vêtements… il la sortit sans faire tomber tout ce qui la surplombait et l’ouvrit. Là, il trouva un sachet de cannabis, dont il s ‘empara, le regard désolé. Il le fourra dans sa poche. Puis il commença à regarder les différents éléments qui s’y trouvaient. Des lettres, des cartes postales, des bracelets et autres babioles… Il se saisit de l’une des lettres. Toutes étaient adressées à « Maman ». Il en lut une et son cœur se serra. Il avait si mal… Marie avait donc tellement souffert du manque de sa mère ? Comment n’avait-il pas remarqué que le manque avait pris une place si importante dans sa vie ?
Sylvain survola les autres lettres et les cartes postales, les larmes aux yeux. Décidément, cette journée était la pire de sa vie. D’abord une engueulade, puis une crise d’épilepsie. Ensuite, la drogue et maintenant cela… Il resta à contempler les documents présents dans la boîte à chaussures, lorsque, soudain, Marie apparut sur le pas de la porte… Elle venait de le surprendre.

« Pourquoi tu ne m’en a pas parlé ? » dit-il en levant des yeux larmoyants vers elle. « Tu ne m’as jamais vraiment dit clairement à quel point tu aurais voulu…que ta mère soit présente. »
Il poussa un soupir. « De toute manière…Je n’aurais rien pu faire, rien ! Je suis tellement désolé ! »
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 15:40

  • Je ne sais pourquoi j'eus comme un mauvais présage, quelque chose qui me disait que cette journée serait la pire de toute et certainement la plus longue aussi. Arrivant jusqu'au seuil de la porte de ma chambre, je ne le vis pas alors je pénétrais un peu plus et là je pus voir ma chambre sans dessus dessous la pièce était en parfait désordre, il avait osé fouiller dans mon cocoon mais le pire c'est quand je le vis là ma boite jaune en main ou j'avais mis pendant toutes ces années toutes ces choses qui m'avaient tenu à cœur, des dessins, des objets, des lettres, ces cartes de Noel aussi bref, tout ce dont j'aurai pu partager avec ma mère ne sachant pas réellement si elle était vivante ou non? Dans mon esprit elle était morte, il avait toujours dit qu'elle ne serait plus là, qu'elle n'était plus là. Tant de choses aujourd'hui, car en réalité elle nous a abandonné lâchement croyant me faire une image de cette femme gentille, attentionnée, triste de nous avoir laissé seuls mais tout ça n'était qu'un leurre, et cette boite à chaussures ou étaient rassemblées tant de chose, reflétant un amour comme invisible et incertain venait de prendre un autre sens, une autre signification pour moi. Mon père venait de détruire une partie de mon enfance à vouloir trop me protéger. J'eus un instant de panique intérieur, comment avait-il pu faire une telle chose, fouiller dans ma chambre?

    M'approchant de lui, serrant les dents, je lui ôtais l'une des lettres dont il avait pris possession pour la remettre en place comme si c'était un trésor, mon trésor.

    Comment tu as pu fouiller ici? Dis-je attristée la voix tremblante ne sachant quoi répondre à ses interrogations.

    Je vis qu'il n'y avait plus de cannabis alors lui retirant la boite que je m'empressais de maintenir contre moi je repris la parole fuyant son regard et mon père par la même occasion un court instant.

    Tu as trouvé ce que tu cherchais alors laisse-moi tranquille maintenant...dis-je d'une voix calme, perdue ne sachant plus trop ou me situer avec l'annonce de cette histoire sur ma mère, le fait que je devais avouer à mon père ce qui m'était arrivé et mon comportement à son égard. J'avais tant de choses à lui dire....Mais rien ne semblait vouloir se prêter à la situation ce n'était jamais le bon moment, je ne savais comment il allait réagir et maintenant avec ses crises d’épilepsie, je ne voulais pas causer de nouveau un incident.

    Laisse tomber et puis ça sert à rien maintenant, ça n'a plus de sens pour moi si maintenant tu pouvais...sortir de ma chambre, je dois ranger toute cette pagaille...s'il te plaît.

    Je lui tournais le dos toujours la boite en main, il venait de percer à jour ce que je disais être le centre de mon cœur cette petite boite de couleur jaune pâle, une partie de mon jardin secret. Je laissais les larmes couler sur mes joues commençant à m'activer à ramasser les vêtements qui étaient un peu partout dans la chambre ici et là. Puis sans vraiment savoir pourquoi lui jetant un bref coup d'œil, je repris la parole il voulait savoir pourquoi je n'en avais rien dit. Alors il allait savoir enfin pourquoi.


    Je la pensais morte alors je ne voulais pas t'en parler de peur de te blesser et que tu sois malheureux c'est tout
    dis-je en pliant un pantalon que je déposais sur le lit essuyant les marles du revers de ma main fuyant mon père, fuyant son regard c'était bien plus facile que d'être yeux dans les yeux à s'avouer certaines choses surtout lorsqu'on voyait à quoi était réduit notre relation.

    Tu dois vraiment la détester...tout comme moi, je t'en veux pas rassure toi. Au fond j'ai été chanceuse

    Chanceuse, oui d'avoir eu un père près à tout pour moi peu de personnes aurait fait autant de sacrifices mais lui l'avait fait, m'avait aimé. J'attendais qu'une seule chose qu'il sorte de ma chambre tant j'étais mal à l'aise, j'avais l'impression que ce lien invisible et fort qui nous liait par le passé revenait peu à peu ce qui me fit un bien fou, mais il y avait encore de choses à régler, dont on devait discuter, j'avais un réel blocage...

    Et ma mère comme tu dis c'est juste celle qui m'a mise au monde rien de plus, rien de moins, elle ne me désirait pas, elle ne m'aimait pas alors le chapitre est clos.

    Me dire que cette femme qui m'avait porté pendant 9 mois ne m'avait pas voulu, qu'elle m'avait abandonné, qu'elle ne m'aimait pas voilà mes ressentis face à elle, mais en temps, tant de choses, de questions m'intriguaient...

    J'entendis mon père, ses pas se rapprocher de moi. Etant toujours dos à lui continuant à plier mon linge...Ma carapace s’ouvrait, non se fêlait peu à peu pour laisser place de nouveau et peu à peu à l’ancienne Marie…
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) EmptyMar 12 Juil - 19:42

Sylvain regardait Marie, un air dépité. Que pouvait-il faire maintenant ? Il venait d’apprendre qu’elle se droguait, et cette boîte à chaussures remplie d’objets adressés à sa mère le troublait au plus haut point. Il avait si mal au cœur…Une douleur indicible qui le rongeait jusqu’aux os. «Quand est-ce que je t’ai perdue, Marie ? » demanda-t-il. Oui, quand avait-il perdu de vue sa fille au point de ne pas se rendre compte de choses si cruciales ? Quand avait-il fait un mauvais pas ? Avait-il été un mauvais père ? Certainement, un père stupide, pas même capable de voir la tristesse de sa fille. Il s’en voulait tellement de lui gueuler dessus sans cesse. Soudain, il se sentait inutile… tout lui paraissait vain. Tant d’efforts…Pour tout détruire.

Lorsque la jeune femme lui retira la boîte jaune des mains, il crut éclater en larmes. Les mots qu’elle prononça furent doux… Si doux que c’en était étonnant. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dit quelque chose d’agréable à son père ? Depuis des mois ! Le trentenaire poussa un large soupir…Il avait le corps qui tremblait. « Pourquoi est-ce que tu ne m’appelles plus jamais papa ? » finit-il par demander doucement. Une question qui pouvait paraître stupide à première vue, mais cela avait une immense importance pour le brave Sylvain. Il regarda Marie, un air triste et une lueur palpitante dans les iris. « Tu la croyais vraiment morte ? Mais…je ne t’ai pourtant jamais dis ça…Je…Enfin… »

En fait, cela l’avait arrangé qu’elle croit que sa mère était morte…Mais il n’avait jamais dit clairement à sa fille « ta maman est morte ». Non, car cela aurait été un ignoble mensonge. Et il ne lui avait jamais menti. Il ne lui avait rien dit, rien expliqué, mais il ne lui avait jamais menti. « Marie…Quand est-ce que tu as commencé à te droguer ? Pourquoi tu fais ça ? » Tant de questions trottait dans sa tête et il les déballait. Mais il savait pertinemment que les pensées de Marie étaient aussi totalement bourrées de questions. Elle devait être en train d ‘exploser à force de réfléchir….
Alors, sans hésiter, il s’approcha de sa fille…Doucement. Il la saisit alors par le bras, puis la serra avec force contre lui. Il l’embrassa tendrement sur le front. Il l’enlaça longuement. Bon sang, ce que cela avait pu lui manquer ! un manque tellement significatif qu’il ne voulait même plus s’écarter. « Je t’aime, ma fille, je t’aime tellement… » Et voilà. Lui qui ne voulait pas pleurer devant son enfant, il laissait couler des larmes le long de ses joues. Il n’en pouvait plus. Il était fatigué, il était fragile. Marie venait de baisser sa carapace et il en profitait. Il voulait tellement qu’elle lui dise qu’il était son papa chéri…comme elle avait l’habitude de l’affirmer jadis.
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